THÉÂTRE DE CRÉATION
COMÉDIE SATIRIQUE
Tarif B - 1h15
Dès 13 ans
GRANDE SALLE
Mardi 18 mars – 20h
Séance scolaire : mar. 18 mars – 14 h 30 et mer. 19 mars – 10 h
« Croire que je peux changer le monde me donne envie d’en faire partie. »
L’état du monde pèse lourd sur Jeanne et Olivier. Elle vandalise des pubs. Il rêve qu’on brûle sa génération comme une guimauve. Voilà qu’une élection scolaire est organisée dans le cadre de la – honteusement sous-financée – Semaine du futur. Catalysés par l’espoir qu’ils pourront changer les choses, tous deux s’affrontent dans une campagne électorale menée sur fond de discours enflammés, d’expéditions ninjas, de collusion et d’ostie de licornes.
À la fois satire politique hallucinée et radiographie de nos angoisses collectives, Le poids des Fourmis jongle avec des questions de résistance citoyenne et d’abus de pouvoir. Aussi exubérante que caustique, la pièce invite le spectateur à réfléchir au poids qu’il porte, mais surtout, à celui qu’il possède face au monde.
Un pari réussi haut la main. […] La mise en scène de Philippe Cyr est un vrai bonheur d’humour et de finesse. – JEU
Tout cela est eficace, intelligent et nous vient du Québec. – La Terrasse
Texte : David Paquet – Avec : Nathalie Claude, Gaétan Nadeau, Élisabeth Smith, Alex Desmarais – Direction technique : Mélissa Perron – Direction technique et régie en tournée : Antoine Breton, Rébecca Brouillard, Frédérick Bélanger, Catherine Dicaire – Assistance : Vanessa Beaupré – Scénographie : Odile Gamache – Costumes : Étienne René-Contant – Éclairages : Cédric Delorme- Bouchard – Conception sonore : Christophe Lamarche-Ledoux – Codirection artistique : Mario Borges, Joachim Tanguay.
© Photo : Yanick MacDonald
Production : Théâtre Bluff.
Résister. C’est le premier – et seul - mot que Bluff m’a proposé comme point de départ.
D’emblée, je me dis : pas de politique, pas de révolte, pas d’enjeux citoyens. Trop immédiat et facile. Je travaille donc à une première version, Les angles morts, qui invite à résister aux jugements hâtifs et aux conclusions erronées. Tout de suite, un constat s’impose: les passages réellement habités sont ceux qui traitent… de politique, de révolte et d’enjeux citoyens.
Je choisis, paradoxalement, de ne pas résister à ce que l’écriture fait surgir. Bonne décision : tout se précise pendant l’écriture de la deuxième version, Dans tes dents. La pièce devient une satire politique qui tourne autour d’une élection étudiante. Deux ados s’y prennent le piètre état du monde en pleine gueule et apprennent à mordre – à résister – afin de continuer à sourire.
Seulement, la fin de la pièce est nihiliste. Les personnages semblent voués à ne pas pouvoir changer les choses, un peu comme si la pièce reflétait un sentiment généralisé d’impuissance citoyenne. Ce n’est pas ce que je veux offrir à la conversation. Encore moins à de jeunes citoyens. Survient alors la bonne version : Le poids des fourmis. Aux côtés de la critique sociale et de l’humour acide, survient, parmi les personnages, un système de contagion par l’empathie et la solidarité : comprendre l’autre, c’est lui tendre une invitation. C’est cet effet domino de gens qui s’aident à rester debout (ou à se relever) qui est au centre de la pièce. C’est un rappel qu’au-delà du poids que la société nous met sur le dos, il y a celui que la vie met sous les pieds. Et ce qu’on choisit d’en faire.
Les thèmes
Il est recommandé en écrivant du théâtre de circonscrire un sujet, un seul, et d’y plonger. Veuillez m’excuser… Avec Le poids des fourmis, je ne creuse pas un sillon : je mitraille l’horizon. Comment – et pourquoi – parler d’une seule chose, lorsqu’une multitude de problèmes exige notre attention immédiate ? Ou peut-être est-ce justement ça, le sujet qui les englobe tous : comment résister lorsque les menaces semblent plus nombreuses que nous ?
Engagement citoyen et indignation
Est-ce qu’une seule personne peut considérablement changer le monde ? Si l’on pense à Rosa Parks, Martin Luther King Jr., Emma Gonzalez ou Greta Thunberg, l’on se doit de répondre que oui. Ce désir d’avoir un impact sur la société est au coeur du Poids des fourmis. Se présenter aux élections étudiantes est une façon pour Jeanne et Olivier, les deux protagonistes, de contrer leur sentiment d’impuissance citoyenne et de donner voix à leur indignation. Or, l’élection est orchestrée par un directeur d’école apathique qui carbure à la loi du moindre effort. Une question s’impose alors : est-ce possible de transformer un système en suivant les règles de ce dernier ou la solution passe-t-elle par la désobéissance ? Le poids des fourmis oscille, avec humour et férocité, entre ses points de tension sociétale : le désir du changement et la difficulté à l’obtenir.
L’écoanxiété
La deuxième scène de la pièce en est une où un adolescent se fait offrir la Terre morte en cadeau pendant que des adultes lui chantent « bonne chance ». En plus d’attaquer de façon frontale l’urgence de la question environnementale, la présence de l’écoanxiété, spécifiquement chez Olivier, permet de poser plusieurs questions subjacentes : choisir de s’informer de l’état du monde, est-ce se condamner au pessimisme ? Inversement, l’optimisme est-il une forme de déni ? Quel est le coût de la lucidité : inquiétude ou espoir ? Possible de trouver du repos au coeur de la révolte ?
L’entraide et la mobilisation
Au coeur du Poids des fourmis, il y a une mécanique à la fois simple et fondamentale : des individus qui s’influencent par le biais de leurs actions et paroles. Jeanne, par son aplomb, inspire le directeur. La libraire, par son espièglerie, inspire Olivier qui à son tour inspire Jeanne et ainsi de suite. Cette chaîne d’action-réaction rappelle que malgré l’implacable individualisme et la soif du gain personnel, nous demeurons unis et capables d’influence. La société, c’est aussi la personne à mes côtés. Le poids des fourmis est un appel à la solidarité. L’entraide, c’est contagieux et ça mobilise. Réunir les petits, c’est devenir des poids lourds.
David Paquet
Nous vivons dans une ère de grande conscience. Nous sommes bien au fait de tous les problèmes du monde, mais face à l’inadmissible il est parfois difficile d’avoir une emprise sur les choses. Parfois difficile de poser des gestes et de croire que nos actions ont un réel impact. C’est peut-être de là que naît notre anxiété, face à tous les défis que l’humanité doit relever, face à l’inertie collective.
Qu’est-ce que le théâtre peut bien apporter comme solution ? Il semble faire partie du problème avec ses décors, ses nombreux déplacements et ses propos parfois vertueux. Pourtant, j’ai l’intime conviction qu’il faut que les points de vue s’entrechoquent. Il faut que ce rassemblement d’humains dans un même lieu provoque la discussion, une discussion nourrie par le sensible, par la rencontre des corps entre eux, par des esthétiques étonnantes, par des mots inconfortables, des réalités distortionnées. Nous devrions sortir d’un théâtre et avoir eu l’occasion de regarder les enjeux sous un nouvel angle, avec les yeux des autres et ainsi comprendre la substance de ceux qui nous apparaissent trop souvent incompréhensibles.
C’est ce que nous voulons en déformant l’école de Jeanne et Olivier dans tous les sens. Cette école qui n’a rien de réel, une école prétexte pour parler des rapports de forces, de nos responsabilités, de nos efforts, mais surtout de nos paresses. Si cette école existait, elle serait fermée par décret ministériel, mais imaginer le pire des mondes nous aide à le prévenir. C’est une manière de contempler l’intolérable et de trouver la force d’y mettre un point final.
Je veux croire qu’ensemble, nous avons la balance du pouvoir.
Philippe Cyr
Pour moi, les auteurs sont des éponges et des sculpteurs : ils s’imbibent du réel et en sculptent une fiction. Avec Le Soulier, ma pièce précédente, j’ai porté mon attention sur la santé mentale; plus précisément sur le courage des êtres qui souffrent et la noblesse de celles et ceux qui les aident à ne pas perdre pied. Après cette incursion au coeur de nos blessures invisibles, j’ai voulu tourner mon regard vers le tangible et le collectif. Le poids des fourmis serait plus politique que psychologique. Cette fois, c’est le citoyen concerné, davantage que l’être fragile, qui signerait le texte.
J’ai commencé à lire, à questionner, à chercher. Rapidement, l’éponge a été inondée : désillusion politique et cynisme ambiant, écoanxiété et urgence environnementale, indifférence et mobilisation citoyenne, gain personnel versus bien collectif, abus de pouvoir et corruption. Dur constat duquel s’est dégagée une question centrale : qu’est-ce que c’est, aujourd’hui, être jeune et recevoir une Terre malmenée en cadeau ? Comment gardet- on espoir lorsque « bonne fête » est remplacé par « bonne chance » ?
En réponse à cette charge, le sculpteur a opté pour une satire politique. Tout sera exagéré à outrance. Façon idéale, il me semble, de porter un jugement critique sans marteler le spectateur d’un propos dont il connaît déjà la gravité. Rire et réfléchir ne sont pas incompatibles. Au contraire : l’humour permet un relâchement qui rend digeste ce qui, autrement, serait difficile à avaler.
Oui, Le poids des fourmis est une radiographie de nos angoisses collectives, un inventaire des menaces qui nous guettent. Mais, surtout, la pièce se veut une trêve vivifiante, spécialement pour une jeunesse qui se trouve confrontée à des problèmes dont elle n’est nullement à l’origine. L’idée n’est pas de fermer les yeux devant un horizon incertain. Au contraire : c’est une invitation à regarder, toutes et tous, en même temps, dans la même direction. Le poids des fourmis, c’est un rappel qu’ensemble, non seulement tout est moins lourd à porter, mais plus facile à déplacer. À transformer.
David Paquet
Comment ne pas s’indigner face aux injustices, aux conflits et aux aberrations de notre monde ? Comment tolérer l’intolérable ? Comment la jeunesse se positionne-t-elle face aux maux de la terre, elle qui y est confrontée de plein fouet ? Comment RÉSISTER ? Voilà les questions que nous avions envie d’aborder avec les adolescents, plus particulièrement ceux du premier cycle du secondaire.
Pour la première fois de l’Histoire, l’avenir s’annonce plus morose pour les générations futures que pour celles qui les ont précédées. Les problèmes sont immenses, les enjeux sont devenus planétaires et exigent des actions concertées entre les peuples. La lourdeur de la tâche, l’urgence d’agir et l’absence de consensus semblent être des obstacles insurmontables et l’on se demande, avec raison, ce qu’un individu peut faire pour renverser le cours des événements.
En réaction à cela, nous proposons une oeuvre provocante qui saisit les esprits et qui questionne nos actions individuelles. Plus globalement, nous cherchons à nourrir la mobilisation par la contamination. Avec un sujet aussi brûlant, il serait facile de basculer dans le pessimisme. Aussi, bien qu’il importe d’aborder le sujet avec toute la lucidité et l’acuité nécessaire, il demeure essentiel de continuer à nourrir l’espoir. Concrètement, cette pièce est une invitation à la résistance.
Qui de mieux pour porter ce projet qu’un duo d’artistes formidable formé de David Paquet, auteur, et de Philippe Cyr, metteur en scène. Après avoir découvert leur travail sur Le Brasier, nous avons eu envie de leur permettre de prolonger le dialogue en les réunissant à nouveau autour de cet objet théâtral, à la fois drôle et grave.
Parce qu’il est temps d’agir;
parce qu’il est temps de dire NON;
parce qu’il est temps de se mobiliser;
parce que nous ne pouvons plus nier l’inévitable; nous vous proposons de mettre vos dents et de mordre férocement dans la VIE.
Joachim Tanguay, Mario Borges
Philippe Cyr
Philippe Cyr est diplômé de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. Il a fait ses débuts au théâtre Prospero où il signe ses premières mises en scène. Par la suite, il complète une maîtrise en théâtre, toujours à l’UQAM, où il travaille sur une adaptation de Mère Courage et ses enfants de Brecht. Durant son parcours professionnel, il est invité à mettre en scène le iShow, J’aime Hydro, Prouesses et épouvantables digestions du redouté Pantagruel et Insoutenables longues étreintes. De plus, il collabore à la vie académique de l’UQAM et de l’École nationale de théâtre du Canada. En 2012, il crée sa compagnie, L’Homme allumette. Il présente au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui une adaptation du texte poétique de Jean-Paul Daoust Les Cendres bleues, Selfie de Sarah Berthiaume et Le brasier de David Paquet. Plus récemment, il a mis en scène Ce qu’on attend de moi et Atteintes à sa vie, toutes deux présentées à l’Usine C et Corps titan au CTD’A. Plusieurs de ses spectacles ont été applaudis et récompensés au Québec, au Canada et en France. Depuis 2021, il est directeur artistique et codirecteur général du Théâtre Prospéro à Montréal.
David Paquet
David Paquet est diplômé du programme d’écriture dramatique de l’École nationale de théâtre du Canada en 2006. Parmi ses oeuvres, on compte Porc-épic, 2h14, Appels entrants illimités, Le brasier, Les grands-mères mortes (cosignée), Histoires à plumes et à poils (cosignée), Le soulier, Chansons pour le musée (cosignée), Le poids des fourmis, L’éveil du printemps (une libre adaptation de la pièce de Wedekind) ainsi que Papiers mâchés et Le voilier (manifeste du fragile), deux solos de stand-up poétique qu’il interprète lui-même. Maintes fois primées (deux Prix du Gouverneur Général, Prix Michel-Tremblay, Prix Louise- Lahaye, Prix du public CTDA, deux Prix de la critique de l’AQCT, deux Prix Sony-Labou-Tansi, Jessie Award, Dora Award), ses oeuvres ont été présentées dans une douzaine de pays en Europe et en Amérique du Nord. En plus de sa démarche d’auteur, il accompagne régulièrement d’autres artistes en tant que dramaturge, formateur et professeur, entre autres pour l’École nationale de théâtre du Canada, le Centre des auteurs dramatiques et le Conservatoire d’art dramatique de Montréal.
Nathalie Claude
Nathalie Claude est comédienne, metteure en scène, autrice, danseuse, chorégraphe, musicienne, clown, coach artistique et dramaturge, et cela depuis plus de 30 ans. En tant que comédienne, elle a participé à plus de 60 projets professionnels en théâtre, danse, cirque, cinéma et télévision. Ses créations solos ont voyagé à travers le monde et se sont attirées de nombreux éloges. À l’automne 2008, elle recevait le prix de la meilleure actrice, décerné par les MECCA (Montreal English Critics Circle Awards) pour son rôle d’Emily -The Pig - dans la production d’Imago théâtre : The Baroness and the Pig de Michael Mackenzie, mis en scène par Catherine Bourgeois. Elle a travaillé, entre autres, avec Omnibus, Le Pool, Carbone 14, Pigeons International, Brouhaha Danse, Théâtre PÀP, Théâtre Il va sans dire, Créations Diving Horse, Montréal Danse, Imago Théâtre, Nouveau Théâtre Expérimental, Sibyllines, The Other Theatre, Buddies in Bad Times Theatre, La Messe Basse,Théâtre Point d’Orgue et le Cirque du Soleil, et a joué dans plus de 20 pays. Elle est apparue dans plusieurs films et émissions de télévision; durant 6 années, elle fut l’un des personnages principaux dans la très populaire sitcom québécoise, KM/H. Elle est aussi membre à vie de Momentum, une compagnie de théâtre montréalaise qui réunit neuf artistes aux visions distinctes et explosives
Gaétan Nadeau
Gaétan Nadeau est à la fois auteur, comédien, performeur et concepteur de spectacle. Son parcours est celui d’un artiste multidisciplinaire. Il multiplie les activités de théâtre, de danse et de performance depuis plus de 30 ans et se produit sur différentes scènes importantes au Québec et dans le monde. Comme comédien, il a collaboré à la création de plus d’une quarantaine de spectacles auprès des metteurs en scène Brigitte Haentjens, Angela Konrad, Céline Bonnier, Jacob Wren, Denis Marleau, Eric Jean, Oleg Kisseliov, Jean-Marie Papapietro, Jean Asselin, Gabriel Plante et du chorégraphe Dave St-Pierre, entre autres. En 2008, il était de la distribution de Next floor, court métrage réalisé par Denis Villeneuve, présenté lors de la Semaine de la critique au Festival de Cannes et lauréat du Grand prix Canal+ du meilleur court métrage.
Élisabeth Smith
Diplômée de l’École nationale de théâtre en 2018, Elisabeth Smith interprète dès sa sortie le personnage du Petit Prince dans la pièce Astéroïde B612 (Éric Noël) dans une mise en scène de Jean-Simon Traversy avec le théâtre La Roulotte. Parallèlement, elle crée avec ses collègues de classe le collectif Quartoze18 afin de présenter une adaptation de la pièce Les Beaux Dimanches (Marcel Dubé) avec le soutien de la compagnie Carte Blanche et de Christian Lapointe à la mise en scène. Elle travaille ensuite avec Création dans la chambre autour d’une relecture de la pièce Le Cid de Corneille. Elle fait également partie de la distribution de Mon héros Oussama, mis en scène par Reynald Robinson, de la pièce Les Louves (trad.Fanny Britt) dirigée par Solène Paré ainsi que Les Sorcières de Salem (trad.Sarah Berthiaume), sous la direction d’Édith Patenaude. En 2024, elle interprète le personnage de Laura dans la pièce La ménagerie de verre mise en scène par Alexia Burger et elle est aussi de la pièce Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse présentée au théâtre La Chapelle. À la télévision, elle apparaît notamment dans les séries Virage, Pour toujours, plus un jour 2 ainsi que Lourd. On peut aussi entendre sa voix dans divers projets, entre autres dans les séries Mallory Towers et The Power.
Gabriel Szabo
Depuis sa sortie de l’École de théâtre professionnel du Collège Lionel- Groulx en 2013, Gabriel Szabo cumule les rôles remarqués. Il interprète d’abord le rôle principal de la pièce PIG de Simon Boulerice sur les planches du Prospero (m.e.s. Gaétan Paré). Pour ce rôle, il obtient le prix de la meilleure interprétation masculine de l’année aux Cochons d’or 2014 (Gala de la relève théâtrale). La pièce jouit d’un tel succès qu’elle est reprise au Prospero en avril 2015. Par la suite, il fait partie de la distribution de Tu dois avoir si froid de Simon Boulerice, sous la direction de Serge Marois, spectacle qui l’amène en France en 2015. Le metteur en scène Christian Lapointe le choisit pour Sauvageau Sauvageau (Prix de l’Interprétation Masculine de l’AQCT 2015-2016) au Théâtre d’Aujourd’hui, ainsi que pour Pelléas et Mélisande au TNM en 2016, et pour Parents et amis sont invités à y assister au Quat’Sous en 2023. En 2017, L’Avare (m.e.s. Claude Poissant) marque la toute première collaboration de Gabriel avec avec le Théâtre Denise-Pelletier, dont il monte à nouveau sur les planches en 2019 dans Fanny et Alexandre (m.e.s. Sophie Cadieux et Félix-Antoine Boutin). Il est également sur les planches dans La maison aux 67 langues à La Licorne (m.e.s. Philippe Lambert), dans Mon héros Oussama au Prospero (m.e.s. Reynald Robinson) ainsi que dans Tom Sawyer, Le Soulier et La mère merle. En 2021, son rôle dans Le poids des fourmis lui vaut une nomination aux Prix de l’Interpération Masculine de l’AQCT. À la télévision, on a pu voir Gabriel dans Doute Raisonnable (SRC), FEUX, Discussions avec mes parents (S4, SRC), Toute la vérité (S5), ou encore Arrange-toi avec ça (Vrak TV). On le retrouve aussi au cinéma dans Carnaval (réal. Alexandre Lavigne), Le journal d’Aurélie Laflamme 2 (réal. Nicolas Monette) et Le chef et la douanière (réal. Manon Briand).
Vanessa Beaupré Assistance à la mise en scène
Diplômée du programme d’interprétation de l’École de danse contemporaine de Montréal (2012) et du programme de production à l’École Nationale de théâtre du Canada (2018), Vanessa Beaupré travaille principalement comme directrice de production, assistante à la mise en scène et régisseuse dans le milieu de la danse contemporaine et du théâtre. Elle a entre autres collaboré avec la compagnie MAYDAY de Mélanie Demers, avec Gabriel Charlebois- Plante pour la pièce Le Cid et avec la compagnie Théâtre Hors Taxes de Jean-Philippe Lehoux. Vanessa a également fait partie de l’équipe de production du Festival FTA en 2016 et 2017, ainsi que du Festival OFFTA de 2018.
Cédric Delorme-Bouchard Éclairages
Concepteur lumière, scénographe et metteur en scène, Cédric Delorme-Bouchard a signé plus d’une centaine créations entre l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Asie. On peut noter sa collaboration régulière comme concepteur lumière avec plusieurs metteurs en scène tels Eric Jean, Philippe Cyr, Angela Konrad, Sylvain Bélanger, Florent Siaud, Alice Ronfard, Geoffrey Gaquère, Édith Patenaude, Sébastien David, Michel-Maxime Legault, Gabrielle Lessard et Jean-François Guilbault. Il est aussi fondateur et directeur artistique de Chambre Noire, compagnie de création avec laquelle il signe la mise en scène de Lamelles (Usine C, 2018) et Dispositif (Tangente-Danse, 2019). Parallèlement à sa pratique artistique, il a enseigné dans différents établissements dont l’École Nationale de Théâtre du Canada, l’Université du Québec à Montréal et le CÉGEP de Brébeuf.
Odile Gamache Scénographie
Odile Gamache travaille sur les scènes montréalaises comme conceptrice de décors et de costumes. En 2014, elle cofonde avec le metteur en scène Félix-Antoine Boutin la compagnie d’arts vivants Création dans la Chambre, compagnie qui axe sa recherche sur le sacré, l’intime et le politique dans des cadres inusités. De plus, elle a signé la scénographie d’une cinquantaine de spectacles en danse et en théâtre, dont quatre sous la direction de Philippe Cyr, avec qui elle collabore étroitement depuis 2016.
Compagnie de création, le Théâtre Bluff soutient le développement et la promotion de la dramaturgie contemporaine, d’ici et d’ailleurs, auprès des adolescents. Véritable carrefour de rencontres, il initie des collaborations avec des créateurs singuliers sensibles aux dialogues intergénérationnels et interculturels. À travers ses activités de recherche, de médiation, de production et de diffusion, il propose des œuvres et des actions culturelles qui posent un regard ouvert et engagé sur les préoccupations du monde d’aujourd’hui.
Sensible aux transformations constantes et rapides de nos sociétés modernes, le Théâtre Bluff a choisi de placer l’adolescence au cœur de son projet artistique. Par les actions qu’il entreprend, il encourage l’ouverture, l’engagement, la collaboration, la transmission et le rêve. Bluff se voit comme un catalyseur, un déclencheur de réflexions et de conversations. Porte-voix des préoccupations de la jeunesse, il met son théâtre au service de la sensibilisation citoyenne. À travers chacune de ses interventions, c’est une prise de parole adolescente qui est véhiculée. Ultimement, il accorde un droit de parole permanent aux adolescent.e.s et leur permet de comparer leurs réalités à celles des autres afin de favoriser les rapprochements et abattre les préjugés.
C’est dans cette perspective que le Théâtre Bluff invite artistes, citoyens, médiateurs, chercheurs, enseignants, diffuseurs, adolescents, adultes, à collaborer avec lui. Il cherche à faire émerger, par ces rencontres avec l’adolescence, des points de vue étonnants, au risque de bousculer l’ordre établi. Ainsi, chaque œuvre est développée à partir de plusieurs chantiers qui mettent en relation les artistes, les adolescents et la communauté. Ensemble ils scrutent les enjeux et fouillent les sujets qui seront transposés sur la place publique par les artistes.
Convaincu que le théâtre contemporain constitue une avenue privilégiée pour intéresser la jeunesse aux enjeux actuels de notre société et l’inciter à s’engager, Bluff est résolu à promouvoir à l’échelle locale, nationale et internationale, une dramaturgie qui valorise l’intelligence, la sensibilité et la pensée des adolescent.e.s.
« David Paquet n’en finit pas de nous surprendre. […] Une comédie rugueuse calibrée au quart de tour. » Marie-Claire Girard, Théâtre Cambresis
« David Paquet et Philippe Cyr, le duo à l’origine du Brasier, frappent encore juste pour leur première collaboration avec le Théâtre Bluff. » François Jardon-Gomez, Le Devoir
« Un très bon spectacle qui aborde des sujets graves sans trop se prendre au sérieux. » Marc-Yvan Coulombe, Les ArtsZé
« Le choc des générations, l’angoisse climatique et l’urgence du changement sont abordés avec énormément d’humour et d’absurdité. » Gabrielle Deschamps, Passion MTL
« Un quatuor d’acteurs époustouflant […] À savourer sans retenue entre amis ou en famille. » Tania Bélanger, ARP Média