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THÉÂTRE

Tarif A - 2h30
Dès 15 ans

GRANDE SALLE
Mardi 21 janvier – 20h


ILLUSIONS PERDUES

D’APRÈS BALZAC
PAULINE BAYLE

Pauline Bayle poursuit sa quête d’un théâtre littéraire, brut, incandescent.

Aux prémices de la révolution industrielle, le poète Lucien Chardon connaît à la fois une ascension fulgurante et une terrible chute.

Le temps d’enfiler une veste ou de nouer un foulard, cinq comédiens passent d’un rôle à l’autre avec jubilation, incarnant une vingtaine de personnages. Les corps se rassemblent, se séparent et se poursuivent, les pieds frappent le sol et font naître la brume de Paris, où les espoirs naïfs se consument aussi vite que les passions. À travers ce parcours initiatique, Illusions perdues dévoile les rouages d’une société cruelle où personne n’est épargné.


Un spectacle d’une force, d’une beauté, d’une tenue et d’une qualité dramaturgique exceptionnelles. – La Terrasse

CHEZ NOS VOISINS
Retrouvez la dernière création de Pauline Bayle, Écrire sa vie, au Rayon Vert (Saint-Valery-en-Caux) mardi 28 janvier à 20h.

PASSERELLE CINÉMA
Illusions Perdues de Xavier Giannoli.

Grand Prix du meilleur spectacle théâtral de l’année, 2022

Assistante à la mise en scène : Isabelle Antoine – Assistante à la mise en scène en tournée : Audrey Gendre – Scénographie : Pauline Bayle, Fanny Laplane – Lumières : Pascal Noël – Costumes : Pétronille Salomé – Musique : Julien Lemonnier – Régie générale, lumière : Jérôme Delporte, David Olszewski – Régie plateau : Ingrid Chevalier, Lucas Frankias, Juergen Hirsch, Simon Leuillet – Régie son : Tom Vanacker, Annabelle Maillard – Avec : Manon Chircen, Zoé Fauconnet, Anissa Feriel, Frédéric Lapinsonnière, Adrien Rouyard et la participation de Najda Bourgeois ou Viktoria Kozlova.

© Photo : Simon Gosselin

Nous dédions les représentations de ce spectacle à notre collaborateur et ami Juergen Hirsch qui nous a quittés en août 2023 – Production : Compagnie À Tire-d’aile – Production déléguée en tournée : Théâtre Public de Montreuil - Centre dramatique national – Coproduction : Scène nationale d’Albi, TANDEM SN, Espace 1789 - scène conventionnée Saint-Ouen, MC2 : Grenoble, Théâtre de la Bastille, La Coursive SN La Rochelle, Théâtre La passerelle – SN de Gap et des Alpes du Sud, Châteauvallon SN, Théâtre de Chartres – Soutiens : Ministère de la Culture - DRAC Île-de-France, Région Îlede- France, Département de la Seine-Saint-Denis, ADAMI, CENTQUATRE-PARIS – Aide à la reprise : Théâtre le Rayon Vert - Scène conventionnée d’intérêt national Art et Territoire – Remerciements : Clément Camar-Mercier, Géraldine Chaillou, Viktoria Kozlova, Loïc Renard, Victor Rodenbach, Victor Roussel, Julius Tessarech.

Site de la compagnie

En adaptant au théâtre ce roman que Balzac qualifiait lui-même de « volume monstre » et « d’œuvre capitale dans l’œuvre », je souhaite poursuivre mon travail sur les grands textes fondateurs de la littérature. Ces livres qui ont façonné notre rapport au monde et qui continuent de nourrir notre imaginaire collectif. Après avoir exploré l’univers d’Homère pendant trois ans, je voudrais me plonger dans celui de la Comédie humaine et raconter l’ascension et la chute d’un homme en un seul et même mouvement.

Récit initiatique résolument ancré dans le réel et le présent, Illusions perdues met en prise des individus face à leurs désirs les plus profonds dans la jungle d’un Paris très proche du nôtre. Les destins se font et se défont au coeur de la ville, un territoire où les chimères enivrent les êtres sans pour autant les consoler de leur solitude. Les intérêts personnels déterminent l’ensemble des rapports humains et la grandeur d’âme ou la profondeur des sentiments ont capitulé face à la nécessité de parvenir.

Je souhaite tenter de m’approprier les codes du monde balzacien, son écriture et sa puissance narrative, pour donner corps à l’esprit conquérant qui sommeille au creux de chacune de nos existences. Cette force invisible qui nous met en mouvement et nous pousse à agir pour gagner reconnaissance et succès. Je voudrais montrer comment la soif de réussite peut nous asservir et finir par nous priver de notre liberté. Et par une immersion au plus près des personnages de Balzac, j’aimerais donner à voir cette caractéristique de notre humanité qui est d’être prêt à tout, même sauter dans le vide, plutôt que de faire face à nos échecs.

Je souhaite également amener mon travail de mise en scène sur des territoires nouveaux, en incarnant l’apprentissage de Lucien à travers un espace évolutif qui partirait d’un rapport frontal traditionnel pour se transformer en un quadri-frontal au cours de la représentation. Cette dynamique permettrait de déployer le chemin du héros qui voyage depuis Angoulême, petite ville de province engoncée dans les vestiges de l’Ancien Régime, jusqu’à Paris, capitale en ébullition grisée par l’essor de la modernité et de la prospérité.

Plus que n’importe quel autre roman de Balzac, Illusions perdues nous tend le miroir de chacune de nos existences, entre espérance et résignation, ambition et humilité, rêve de puissance et rappel cruel de la réalité, et pour cette raison, je suis intimement convaincue qu’il renferme une matière théâtrale passionnante et pleine de promesses.

Pauline Bayle

Des idéaux aux désillusions
Construit autour de l’antagonisme entre la province et Paris et faisant cohabiter deux grandes sphères sociologiques (l’aristocratie et le monde artistique), l’apprentissage de Lucien suit un chemin sinueux depuis son Angoulême natale jusqu’au Paris de la Restauration pour finalement revenir à la case départ après avoir échoué à la capitale. L’adaptation suivra cette construction en oxymore du roman, la montée à Paris se transformant en une chute en enfer, et ce processus suivra trois étapes : l’apprentissage, la mise en œuvre et finalement la corruption.

On s’attachera à suivre l’évolution sociologique de Lucien, jeune homme né d’une mère noble et d’un père roturier, petit poète provincial nourri d’ambition et qui connaîtra le succès comme journaliste à Paris avant de retomber dans la misère et le besoin. Parallèlement, on s’attachera à suivre le fil rouge de son éducation morale, depuis sa foi dans ses idéaux de jeunesse jusqu’à sa compromission et son pacte final avec le mal. 

Tout au long du chemin de Lucien, on ne retrouve qu’une seule et même constante : l’ambition. Elle est le moteur du héros mais aussi celui des autres personnages. Dans un monde marqué par l’ascension et le rayonnement de la figure de Napoléon, elle est la tension qui permet à tout un chacun de s’élever et de parvenir. Elle est ainsi le centre névralgique qui parcourt la Comédie humaine de bout en bout. Mais à l’inverse d’autres romans de Balzac, l’écriture est ici en perpétuel mouvement et animée d’une énergie sauvage. Pas de tournures à rallonge ou d’emphase souvent propres au style balzacien mais au contraire des phrases précises et percutantes au service d’une description tout aussi vigoureuse du réel.

Une épopée ancrée dans le réel
« Rien, rien que l’amour et la gloire ne peut remplir la vaste place qu’offre mon cœur », écrivait Balzac à sa sœur peu avant d’entreprendre la rédaction des Illusions perdues. De tous ses romans, celui-ci est probablement le plus lié à son auteur et les personnages qui traversent le livre ne sont pas tant issus des rêves de Balzac que de sa propre expérience. L’écrivain comme Lucien sont tous les deux animés de la même ambition et de la même soif de reconnaissance, et les nombreuses similitudes qui existent entre chacune de leurs trajectoires nous montrent combien le désir de conquête qui traverse tout le roman est autant celui de l’auteur que de son héros.

Par ailleurs, le processus d’apprentissage de Lucien ne repose pas sur la théorie ou l’enseignement a priori mais sur la confrontation au monde in situ. Et quel monde ! Tour à tour sublime et infâme, accueillant et hostile, chaleureux et glacial, il offrira à Lucien une série d’expériences qui lui permettront, sinon de progresser, au moins d’évoluer dans la société. Ainsi, ce double ancrage dans la réalité fait des Illusions perdues une matière particulièrement propice à l’adaptation au théâtre, le plus réel de tous les arts. 

L’adaptation s’appuiera également sur une autre qualité spécifique aux Illusions perdues et qui fait de ce roman une promesse pour le théâtre : son engagement dans le présent. Alors que Balzac fait souvent reposer la construction de ses histoires sur des allers-retours entre différentes époques, dans Illusions perdues le temps du récit est avant tout celui de l’action. Cette dramaturgie ancrée dans l’instant fait de ce roman une épopée plus qu’une tragédie, dans le sens où les héros sont en permanence en train de jouer leur avenir. Les portes restent toujours ouvertes afin que l’histoire puisse prendre toute son ampleur et s’élancer vers le futur, horizon de tous les espoirs et de toutes les convoitises. Tout au long du travail d’écriture et d’adaptation, on cherchera donc à faire coïncider le présent de l’histoire au présent de la représentation afin de révéler le récit dans toute son énergie et sa puissance. Par cette dimension, le travail sur Illusions perdues s’inscrira dans la continuité d’Iliade et Odyssée dans la mesure où on cherchera à faire du plateau un lieu d’expérience et de pleine manifestation du présent. Au lieu de mettre en scène un produit fini, on cherchera plutôt à traverser l’œuvre pas à pas, en respectant sa progression interne, sans anticipation et jugement, convaincus que de cette manière, elle se révélera dans toute sa force pour le spectateur.

« Qu’était-il dans ce monde d’ambitions ? Un enfant qui courait après les plaisirs et les jouissances de vanité, leur sacrifiant tout.  »

Balzac, Illusions perdues

Entretien : Théâtre de la Bastille   

Laure Dautzenberg : Pourquoi avez-vous voulu adapter Illusions perdues ?
Pauline Bayle :
Je crois que Balzac a des choses essentielles à nous dire sur la condition humaine. Dans ce livre, tout particulièrement, il a pressenti ce que le capitalisme allait avoir comme impact sur les relations humaines dans un contexte urbain. L’intrigue se passe à Paris, ville à l’époque la plus moderne du monde. C’est la trajectoire d’un jeune garçon projeté dans un univers dont il n’a pas les codes, dont il ne maîtrise pas les règles. C’est toute une initiation ou plus précisément son apprentissage du succès. Lucien Chardon est un jeune homme rempli d’ambition qui a trois objectifs, la gloire, l’amour et l’argent, et cette ambition sera son moteur. Il va se jeter à corps perdu dans Paris pour conquérir ses objectifs et va vite comprendre ce qu’il doit mettre en oeuvre pour avoir du succès. Ce qui me passionne dans ce roman de Balzac, c’est cette hésitation entre la jouissance et la gloire littéraire, entre la facilité et l’exigence, D’un côté on a la tentation de profiter. C’est d’ailleurs un mot omniprésent dans le lexique de notre époque : profiter. Il faut profiter et profiter de tout. Dans le roman, il y a la tentation de la jouissance qui contredit l’exigence de créer une oeuvre qui soit plus grande que soi. Et ce fil-là me passionne dans ce qu’il raconte de la création artistique : à quel moment les compromis que l’on doit faire pour tenir les exigences de sa création deviennent de la compromission ? Comment fait-on pour tenir son intégrité et son exigence dans un système qui ne fait qu’encourager la compétition entre les êtres ?

L.D : Ce roman se passe au coeur du milieu journalistique et artistique ...
P. B. :
Oui, l’ancrage des Illusions Perdues c’est le milieu artistique, littéraire, théâtral parisien au XIXe siècle. Tout au long de la vie de Balzac, tout au long du XIXe siècle, d’importants bouleversements apparaissent dans l’art. L’émergence de nouveaux mouvements artistiques se multiplient dans les beaux-arts, la poésie, le roman, le théâtre. C’est foisonnant artistiquement et économiquement. C’est le début de la révolution industrielle et Balzac l’analyse parfaitement. Illusions Perdues parle vraiment de la question de la création artistique dans un contexte économique. Georg Lukács, théoricien d’extrême gauche, a rédigé un essai passionnant dans lequel il montre comment Balzac a mis en lumière le processus de marchandisation de l’esprit. C’est-à-dire comment l’on va procéder pour faire de la pensée un business, comment l’on va se retrouver à vendre le produit de son cerveau, donc sa plume. On est écrivain mais on vend sa plume à un journal. On va écrire des articles sur les oeuvres des autres plutôt que de créer ses propres oeuvres. Et dans ce contexte, Balzac crée des personnages foncièrement théâtraux, bourrés de contradictions, d’hésitations, d’humanité qui ont toute leur place sur un plateau. Ce qui me plaît dans les romans de Balzac et plus particulièrement dans Illusions perdues, c’est que je vois des humains et pas des idées. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu adapter ce roman.

L.D. : Adapter un tel roman est un pari un peu fou en terme de théâtre ...
P. B. :
Oui, c’est un pari ambitieux parce que c’est un roman de sept cents pages avec plus de soixantedix personnages. En même temps, ce que cela raconte est très clair et je crois que l’on peut tout raconter sur un plateau de théâtre. Il faut simplement choisir. Je ne vais pas adapter au mot près Illusions Perdues. Je vais trahir l’oeuvre à certains endroits, renoncer à certaines choses. De toute façon, écrire, mettre en scène, c’est une histoire de détails successifs. On crée. On se rend compte que ce n’est pas la bonne chose. Alors on recommence, on coupe, on réessaie. En ce qui concerne l’ambition, elle est clairement affichée chez Balzac. Ça ne s’appelle pas La Comédie humaine pour rien. Il a pour objectif de raconter La Comédie humaine quelque soit ce que l’on met derrière ces deux mots. C’est très ambitieux, ce qui est d’autant plus génial. Si ce n’était pas ambitieux, autant que cela reste dans un tiroir. C’est vaste et le théâtre permet et réclame des choses vastes.

L. D. : Vous n’avez monté que des adaptations de textes qui ne sont pas des textes théâtraux à l’origine. Pourquoi ?
P. B. :
Je m’y retrouve bien dans l’adaptation, parce que j’ai l’impression d’avoir à ma disposition un matériau qui n’est pas un matériau de théâtre et donc d’avoir une liberté totale sur la manière de raconter cette histoire. C’est un champ de réflexion et d’expérimentation immense du fait que ce sont des textes qui n’ont jamais ou très peu été donnés à voir sur un plateau. Mon imaginaire est donc totalement vierge et on peut, avec les acteurs, toute l’équipe artistique, faire naître un objet qui n’existait nulle part ailleurs. Cette liberté-là est exaltante et riche. Quand je lis un roman, je peux l’imaginer, le projeter sur un plateau. Il y a un moteur de nécessité très fort qui se met en marche chez moi.

Pauline Bayle - Adaptation et mise en scène
Depuis le 1er janvier 2022, la metteuse en scène Pauline Bayle dirige le Théâtre Public de Montreuil - CDN. Passée par Sciences Po Paris, l’ESAD, l’École du jeu et le Conservatoire Supérieur National d’Art Dramatique, elle fonde sa compagnie en 2011 et lui donne le nom de sa première pièce, À Tire-d’Aile. Son spectacle suivant À l’ouest des terres sauvages, présenté au Théâtre de Belleville, est distingué par le jury du Prix des Jeunes Metteurs en Scène, organisé par le Théâtre 13 à Paris. En 2014, elle joue sous la direction de Christian Schiaretti dans Le Roi Lear puis de Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna dans Le Miroir de Jade en 2015. Cette même année, Pauline Bayle adapte et met en scène Iliade, puis Odyssée en 2017, d’après les deux épopées d’Homère où cinq comédiens interprètent tous les rôles. En 2018, le Syndicat de la Critique lui décerne le Prix Jean-Jacques-Lerrant de la révélation théâtrale pour ce diptyque. Parallèlement, elle met en scène une adaptation du roman Chanson douce de Leïla Slimani au Studio Théâtre de la Comédie- Française en 2019. Au cours de la saison 2019-2020, elle travaille à sa nouvelle création, une adaptation des Illusions Perdues de Balzac. Le spectacle est créé en janvier 2020 à Albi avant de partir en tournée. En juin 2021, Pauline Bayle est invitée par l’Opéra- Comique à mettre en scène L’Orfeo de Claudio Monteverdi, sous la direction musicale de Jordi Savall, avec le choeur et l’orchestre du Concert des Nations.

Najda Bourgeois - Comédienne
Comédienne issue du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, elle se forme également à l’ESAD, et lors de stages à l’Académie des Arts de Minsk en Biélorussie et à la Escuela Nacional de Teatro de Santa Cruz en Bolivie. Depuis sa sortie d’école, Najda joue dans plusieurs spectacles suivis de tournées : Vanish de M. Dilasser mis en scène par Lucie Berelowitsch, Toutes leurs robes noires de C.Galléa mise en scène d’Antoine Hespel, Le montage des attractions mise en scène de V. Pankhov... Elle travaille également avec le collectif Denisyak, l’autrice Solenn Denis, l’auteur metteur en scène Jérémie Fabre pour la série théâtrale Plus belle la Vire, Clea Petrolesi avec sa première création Enterre moi mon amour ... Comédienne permanente au CDN de Vire Normandie depuis septembre 2019, elle y assiste Lucie Berelowitsch pour la reprise de sa création Rien ne se passe jamais comme prévu. Elle créé la série audio La vie des bruits et entame en 2021 la création d’un spectacle petite enfance issu de cette série. Elle est à l’origine de collaborations artistiques internationales avec la co-création d’un collectif d’acteurs et l’organisation de laboratoires de recherches entre acteurs français et sud-américains, ainsi qu’avec l’adaptation franco bolivienne de l’oeuvre Peter Pan pour le Festival International de Santa Cruz et une tournée des Alliances françaises en Bolivie.

Manon Chircen - Comédienne
En 2012, Manon écrit et met en scène Mon vacarme fut silencieux, qui obtiendra le prix du « Meilleur Travail de Fin d’Etudes » et de « Meilleures comédiennes » au festival des Automnales des Cours Florent où elle termine alors sa formation. Elle participe la même année au prix Olga Horstig, dirigé par Olivier Tchang- Tchong, au théâtre des Bouffes du Nord. Elle entre au CNSAD en 2014 où elle écrit Morsure, pièce sur les violences faites aux femmes, distinguée du prix « Martha Award » au festival international Setkani/ Encouter 2016 (Rép.Tchèque). En 2017, elle joue dans Roberto Zucco mis en scène par Yann-Joël Collin et « l’Impromptu de Versailles » par Clément Hervieu-Léger au Festival In d’Avignon. A sa sortie du conservatoire, on la retrouve dans Les Bacchantes de Bernard Sobel au théâtre de l’Epée de Bois. Depuis 2018, elle joue dans « Iliade » et « Odyssée », les deux épopées d’Homère mises en scène par Pauline Bayle, en tournée en France et DOM-TOM. En septembre 2020, elle écrit et met en scène N’oubliez pas vos ailes en sortant, atelier d’élève de 3ème année du CNSAD. En septembre 2021 elle joue dans « J’habite ici », mis en scène par Jean-Michel Ribes.

Zoé Fauconnet - Comédienne
Après s’être formée en Classe libre (promotion 28) auprès de Jean- Pierre Garnier, Thibault de Montalembert, Daniel Martin ; elle travaille avec différents metteurs en scène tels qu’Aurelien Rondeau, Tommy Weber et Thomas Durand. En 2012, elle intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris où elle travaille avec Sandy Ouvrier, Nada Strancar, Patrick Pineau, David Lescot et Sophie Loucachevsky. A sa sortie du Conservatoire elle joue au théâtre sous la direction de Thierry Jolivet, Le Birgit Ensemble, Cosme Castro et Jeanne Frenckel, Marion Pelissier et Estelle Savasta. Elle travaille également sous la direction de Patrick Sommier et David Lescot lors d’un échange culturel en Chine. Au cinéma elle tourne sous la direction de Xavier Vilato, Fanny Sidney, Sophie Guillemin, Nicolas Bedos. En 2018, elle participe aux Talents Cannes Adami et joue dans le court métrage de Mélanie Thierry « AFIKOMAN » et plus tard participe également au tournage de la série « Engrenages ». En 2021, elle tourne aux côtes d’Elisabeth Vogler dans son film « Années 20 ». En parallèle, elle a suivi une formation de montage et travaille actuellement à ses différents projets de réalisation.

Anissa Feriel - Comédienne
Anissa Daaou sort diplômée de L’école du Jeu en 2017. Elle s’y est formée auprès de Delphine Eliet, Nabih Amaraoui, Gilles Bouillon, Giampaolo Gotti et Valérie Bezançon. Elle poursuit sa formation au cours d’ateliers avec Gérard Watkins, Chloé Dabert, Georges Lavaudant, Lilo Baur, Emmanuel Meirieu, Laurent Gaudé, Simon Falguières, ou encore Pauline Bayle. Anissa a écrit et mis en scène les spectacles « En Eau trouble » et « La Liberté ou la mort ». Elle a codirigé avec Marceau Deschamps-Ségura « Sur/exposition », d’Aurore Jacob et a assisté à la mise en scène Jean-Yves Ruf sur la création de « La Vie est un rêve » de Calderón au Théâtre du Peuple à Bussang. En tant que comédienne, outre jouer dans ses créations, Anissa a joué sous la direction de Mani Soleymanlou « Trois », de Marceau Deschamps-Ségura « Juliette le commencement », et d’Ido Shaked « L’incivile ». Elle a joué dans plusieurs films de l’artiste plasticienne et vidéaste Elsa Fauconnet (« No Place Like Home », « OEdipe » et « Appel en absence »). Anissa coécrit actuellement avec Jalil Lespert et Pierre Zandrowicz un scénario librement inspiré de Robinson Crusoé pour une expérience de réalité virtuelle.

Viktoria Kozlova - Comédienne
Originaire de Lettonie, Viktoria arrive en France à 18 ans et rejoint Paris trois ans plus tard. Elle y intègre le Cours Florent, dont elle suit la formation du cycle professionnel avant d’être admise sur concours à la Classe Libre. Depuis, elle fait partie de l’ensemble théâtral ESTRARRE et joue sous la direction de Julien Kosellek dans Macbeth et Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Le Dragon d’Or et Push Up de R. Schimmelpfennig. Elle tient le rôle de Catarina dans Angelo, tyran de Padoue de Hugo, crée Kohlhaas, un monologue de Marco Baliani et tout récemment Débris de Dennis Kelly. Depuis 2017 elle joue sous la direction de Pauline Bayle. Au théâtre, elle travaille également avec Clémence Labatut, Tatiana Spivakova, Sophie Mourousi, Laurent Brethome et Guillaume Clayssen. A l’écran on peux la retrouver notamment dans Le Tournoi de Elodie Namer (2015) ou dans Même Pas Mal, réalisé par J. Trequsser et M. Roy (2013).

Frédéric Lapinsonnière - Comédien
Frédéric Lapinsonnière se forme au Conservatoire de l’Ile de la Réunion puis à l’Ecole Claude Mathieu à Paris. Il poursuit sa formation auprès de Jean François Sivadier, Alexander Zeldin, Johanny Bert et Gérard Watkins lors de divers stages. Avec le Théâtre Régional Des Pays De La Loire, il participe à des projets aussi variés que « Après la Pluie » de Sergi Belbel, « La Noce » de Bertolt Brecht, ou « Cendrillon » de Joël Pommerat, sous la direction de Camille de La Guillonniere. Il participe au projet « Mémoires d’un Seigneur » du chorégraphe Olivier Dubois. Il joue avec le metteur en scène Thomas Bellorini dans « Le Dernier Voyage de Sindbad » d’Erri de Luca. Avec Gaëlle Hermant il joue dans « Le Monde Dans Un Instant » un spectacle basé sur de l’écriture collective de plateau.

Adrien Rouyard - Comédien
Originaire de Haute-Savoie, Adrien Rouyard intègre le Cours Florent à l’âge de 20 ans. Il y suit les enseignements de Laurence Côte, Antonia Malinova, Jerzy Klesyk et Jean-Pierre Garnier. Au cours de sa troisième année de formation, il est admis à la Classe Libre, promotion XXXVI. Il intègre l’Ecole du Nord en 2015 où il travaille avec Christophe Rauck, Cécile Garcia Fogel, Jean-Pierre Garnier, Alain Françon, Guillaume Vincent, Thomas Quillardet, Lorraine de Sagazan, Maguy Marin... Dès sa sortie de l’Ecole du Nord, il joue -avec toute sa promotion lilloise- dans « Le Pays Lointain (Un Arrangement) » mis en scène par Christophe Rauck et présenté au festival IN d’Avignon 2018. A l’automne suivant, il joue de nouveau sous la direction de Christophe Rauck dans « Ben oui mais enfin bon » écrit par Rémi De Vos. L’année d’après, on le retrouve dans « De l’ombre aux étoiles » de Jonathan Châtel et « La réponse des Hommes » de Tiphaine Raffier. En 2021 il joue dans « Droit de Visite » (hors les murs du Théâtre National de La Colline) spectacle écrit et conçu par Alexandra Badea et dirigé par Madalina Constantin et reprend la création de « La réponse des Hommes » de Tiphaine Raffier notamment au théâtre des Amandiers à Nanterre dont la tournée avait été reportée en raison de la pandémie due au Covid-19. En 2022, il intègre la distribution de « Richard II » de William Shakespeare mis en scène par Christophe Rauck avec Micha Lescot dans le rôle-titre et prévu pour le Festival IN d’Avignon.

Isabelle Antoine - Assistanat à la mise en scène
Formée à l’École du Passage de Niels Arestrup, Isabelle Antoine est d’abord comédienne, notamment au sein de la compagnie Vies à vies. En 2006, elle joue sous la direction de Michel Vinaver dans ses propres pièces À la renverse et Iphigénie Hôtel. Depuis 2010, elle mène en parallèle une transmission de la pratique théâtrale et des ateliers de création (École des arts de Marcoussis / Conservatoire Municipal du 18ème arrondissement de Paris / ateliers en détention…) ainsi qu’un travail de dramaturgie et de collaboration artistique avec différentes équipes artistiques. Ainsi, elle assiste le metteur en scène Claude Baqué sur Bobby Fischer vit à Pasadena et Eaux dormantes de Lars Norèn ; La dame de la mer d’Henrik Ibsen ; Entre courir et voler y a qu’un pas papa de Jacques Gamblin ; et Anatole d’Arthur Schnitzler. Elle entame un compagnonnage avec la compagnie de théâtre de rue 1 Watt (Le mur, Beau travail, Huître, Be Claude). De sa collaboration avec Sonia Bester, alias Madamelune, naît une forme de spectacles mêlant théâtre et musique. Elles créent La Tragédie du belge en 2014, On a dit on fait un spectacle en 2015, et Ah ! Félix n’est pas le bon titre en 2018. Ce spectacle sera repris au festival d’Avignon Off 2022, au théâtre de la Manufacture. Elle collabore également à la création du spectacle musical Ici bas, les mélodies de Gabriel Fauré, dans la cour d’honneur du festival d’Avignon en 2018. Au sein de la compagnie À Tire-d’aile, Isabelle Antoine assiste Pauline Bayle à la mise en scène d’Odyssée d’après Homère créée à la MC2 de Grenoble en 2017. En 2019, elle retrouve Pauline Bayle pour la création de Chanson douce, d’après le roman de Leïla Slimani, puis elle participe en 2020 à la création de Illusions perdues, d’après Honoré de Balzac. En 2022, elle collabore à la création des Suppliantes, d’après Eschyle, dans une adaptation de Pauline Bayle, dans le cadre du dispositif « Adolescences et territoires ». Elle retrouvera la metteuse en scène en 2023 pour la création de Écrire sa vie, d’après Virginia Woolf.

« Chaque génération à ses Illusions perdues. Le Théâtre de la Bastille présente celles de trentenaires qui n’ont pas froid aux yeux : ils se jettent dans le roman d’Honoré de Balzac comme on se jette sur un ring, avec la volonté d’en découdre, d’expérimenter et de comprendre ce qu’il en est de l’ambition dans une France tiraillée entre la province et Paris, aimantée par l’argent et la réussite. » Brigitte Salino, Le Monde, 11 mars 2020

« Pauline Bayle n’a décidément peur de rien. Après avoir brillamment adapté pour la scène Iliade et Odyssée d’Homère en trois heures chrono, voilà qu’elle s’attaque, à la Comédie humaine de Balzac… en 2h30. […] Son texte a l’allure d’un précipité limpide : les dialogues claquent, l’action s’emballe, toujours fluide. Le Paris intellectuel et « arty » d’hier résonne avec celui d’aujourd’hui. La satire sociale est d’une savoureuse acuité. » Philippe Chevilley, Les Echos.fr, 13 mars 2020

« Balzacophiles, balzacophones et autres pointilleux gardiens des œuvres de ce buveur de café invétéré qu’était Honoré de Balzac, n’allez pas voir la subtile adaptation et jouissive mise en scène qu’en donne Pauline Bayle au Théâtre de la Bastille. Vous seriez offusqués. Vous risqueriez la crise d’apoplexie en voyant que le personnage central, Lucien de Rubempré, est interprété par une femme. […] Il y aurait bien d’autres détails exquis à raconter, l’ensemble produisant, à chaque instant, une incandescence du présent de la représentation. Si bien que ce spectacle, par son énergie créatrice, rapproche de nous ce monde qui nous semble plus lointain quand on lit le roman et fait clignoter, in petto, quelques évènements récents. » Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart, 13 mars 2020

« La jeune metteure en scène livre une version condensée, fluide et limpide du monument romanesque de Balzac. Un tour de force où l’apparente simplicité du geste n’a d’égal que l’impressionnante acuité du propos. » Vincent Bouquet, Sceneweb, 13 mars 2020

« La vingtaine de personnages retenue dans l’adaptation est vaillamment endossée par cinq jeunes comédiens et l’adaptation, fidèle, épurée, ne laisse pas le temps de souffler. » Philibert Humm, Le Figaro, 13 mars 2020

« Dans un espace scénique basculant de deux à quatre dimensions, la vétusté mesquine d’Angoulême - d’où vient Lucien – s’effacera peu à peu pour laisser place aux lumières éblouissantes de l’ogresse capitale qu’est Paris. » Que faire à Paris? 2 mars 2020