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THÉÂTRE, DANSE

Tarif B - 1h10
Dès 14 ans

GRANDE SALLE
Mardi 19 novembre – 20h
Séance scolaire : mar. 19 nov. – 14 h


EUPHRATE

NIL BOSCA

La quête identitaire d’une lycéenne aux prises avec sa double culture franco-turque.

Fille d’un père turc et d’une mère française, Euphrate est une lycéenne en classe de terminale qui rencontre des difficultés avec le système scolaire. Outre ses résultats assez médiocres, elle doit prochainement exprimer son choix d’orientation professionnelle : un vrai casse-tête. Elle en vient alors à se demander quelle incidence sa double culture a pu avoir sur la construction de son identité. Dans un dialogue plein d’humour avec son père, elle part à la rencontre de ses racines turques et de ses souvenirs d’enfance.

Entremêlant la danse et les mots, le spectacle de Nil Bosca raconte avec la liberté d’un corps joyeux le long chemin vers l’affirmation de sa propre parole de femme.


C’est une pépite, c’est vraiment magnifique ! – Coup de cœur Le Masque et La Plume, France Inter
Délicieux. Bourré de suspense et d’émotions contradictoires. – Coup de cœur Télérama

PASSERELLE CINÉMA
Week-end autour de Nuri Bilge Ceylan.

Écriture, interprétation et mise en scène : Nil Bosca – Mise en scène : Stanislas Roquette et Olivier Constant – Collaboration à l’écriture : Alexe Poukine et Hassam Ghancy – Assistante à la mise en scène : Jane David – Regard chorégraphique : Chrystel Calvet – Son : Stéphanie Verissimo – Lumière : Geneviève Soubirou – Accompagnement scénographique : Cerise Guyon – Regard complice : Frédéric Le Van.

© Photo : Victor Hadrien, Hervé Lenhardt, Stanislas Roquette

Production : Artépo. Soutien : DRAC Île-de-France, Région Île-de-France, département du Val-de-Marne, Anis Gras - le lieu de l’Autre, Théâtre de Suresnes Jean Vilar, ECAM, Abbaye du Reclus - Centre d’information et de documentation jeunesse, Auberge de jeunesse Yves Robert, L’étoile du nord, Nouveau Gare au Théâtre et Institut Français de Turquie.

Site de la compagnie

A travers le personnage d’Euphrate, j’ai souhaité raconter la bataille qui a été la mienne, de l’adolescence jusqu’à la création de ce spectacle, pour m’autoriser à me montrer et faire entendre ma voix.

Pour cela, je porte une réflexion sur l’exil de mon père et sur la douleur que celui-ci a engendré, ainsi que sur la coupure d’avec ma famille turque, qui a eu un fort impact sur ma construction en tant que jeune adulte. Ce qu’éprouve l’immigrée de deuxième génération que je suis, c’est en quelque sorte la nostalgie d’un pays que je n’ai pas connu. Je m’intéresse également à l’héritage de nos modèles féminins et à l’importance de la transmission de leur histoire.

Afife Jale, première actrice musulmane en Turquie (1902-1941)

C’est pourquoi Euphrate dialogue dans le spectacle, non seulement avec son père, tour à tour bienveillant et maladroit, mais aussi avec deux figures féminines puissantes, qui se présentent à la fois comme des conseillères amicales et des modèles inspirants. La première est une personne bien vivante ; il s’agit de la conseillère d’orientation qui ouvrira à Euphrate la voie vers ses origines. C’est une femme exubérante et déterminée, et qui enseignera à Euphrate de ne jamais rien lâcher concernant la recherche de « sa vérité ». La deuxième est une personnalité devenue presque un mythe ; il s’agit de la première actrice musulmane turque : « Afife Jale ». Née en 1902, cette jeune femme rebelle et passionnée s’est affranchie avec courage des interdits sociaux et religieux de l’époque pour devenir comédienne, contre la volonté de son père. Quand Euphrate la découvre dans un musée à Istanbul, elle devient à ses yeux une vraie figure tutélaire, symbole de liberté et d’émancipation.

Je voudrais raconter, avec gravité et humour, la quête inlassable de son propre désir chez une jeune femme confrontée à sa double-culture. Raconter ma recherche de vérité, ma soif de liberté, et les obstacles tangibles ou inconscients que j’ai rencontrés. J’ai envie de croire que ce récit trouvera des échos dans d’autres histoires de vie.

Pour la forme du spectacle, j’ai fait le choix d’une grande simplicité scénographique. Mon objectif est de tisser une théâtralité dans l’alternance entre des dialogues très vifs et incarnés, empreints d’une certaine drôlerie, et des séquences physiques burlesques ou dansées, rencontres incongrues de Jacques Tati avec le hip hop. Au final, il s’agit de raconter avec la liberté d’un corps joyeux le long chemin vers l’affirmation d’un désir de vie.

Au départ, quand j’ai commencé à imaginer ce spectacle en 2019, je souhaitais aborder la question du désir. Comment une personne arrive-t-elle à se défaire des carcans que lui imposent son genre, sa culture et sa classe sociale, pour accéder à son propre désir ? Quel chemin emprunte-t-elle pour échapper à toutes les injonctions émanant du système éducatif puis du monde du travail, afin d’identifier ce qu’elle souhaite vraiment faire ? Je voulais raconter un parcours de vie qui témoignerait de cette transition difficile, d’une adolescence en quête de sens jusqu’au plein épanouissement dans l’âge adulte. J’ai cherché alors à rencontrer des personnes qui pourraient m’inspirer pour la création de ce personnage. Il m’a fallu un certain temps et quelques étapes de travail pour réaliser que l’histoire que je souhaitais raconter, c’était la mienne. Ma mère est française, mon père turc : l’impact de cette double culture sur ma construction en tant que jeune femme adulte, voilà ce qui est apparu au coeur de cette question du désir. En dépassant une certaine pudeur sur mon origine turque, j’ai compris que c’était précisément cette réticence à l’aborder qu’il s’agissait d’aller creuser. Euphrate est alors devenue mon double fictionnel dont j’espérais qu’il puisse soulever, à travers ma propre histoire, une histoire plus large que la mienne.

EUPHRATE est une jeune fille de 17 ans. Elle est normande du côté de sa mère et turque du côté de son père. Ses deux parents sont issus d’un milieu populaire et comptent beaucoup sur les résultats scolaires de leur fille pour lui permettre une certaine ascension sociale.

Malheureusement, Euphrate n’est pas à la hauteur de cette attente. A l’école, son corps ne tient pas en place, elle peine à se concentrer, ses bulletins sont médiocres. Et lorsqu’en terminale on lui demande de faire un choix d’orientation professionnelle, elle se trouve démunie et incapable d’envisager son avenir. Euphrate se débat à la fois avec la pression de ses parents qui exigent qu’elle choisisse un métier prestigieux, et en même temps avec la recherche désespérée de son propre désir. Qui est-elle et que veut-elle devenir ? Pourquoi ne se sent-elle stimulée par aucun métier ? Pourquoi n’a-t-elle pas de passion ? Et pourquoi tant de difficulté à identifier son propre désir ?

Après plusieurs tentatives de choix infructueux (j’ai moi-même testé trois filières universitaires avant de faire du théâtre), elle se décide à aller voir une conseillère d’orientation. Cette femme, personnage pittoresque à la personnalité déjantée, l’incite fortement à se pencher sur ses origines turques dont elle ne connait presque rien.

Été 2021 : Première rencontre avec ma famille, dans le village de mon père

S’amorcent alors un profond dialogue avec son père, puis un voyage décisif, d’abord mental puis géographique : celui vers sa terre natale à lui, région qu’elle n’a jamais pu voir. Au terme de ce périple initiatique en Turquie, parvenant dans un village reculé à quelques kilomètres de la frontière syrienne, Euphrate rencontrera pour la première fois toute une partie de sa famille, si proche et si lointaine. Et comme pour la recherche du Simurgh dans la Conférence des Oiseaux, cette exploration va se confondre avec la quête de son propre désir.

Le souvenir d’un rêve d’enfance, en particulier, lui revient : celui de devenir « professeur des spectacles », autrement dit comédienne. Elle se rappelle cette appétence pour la scène, pour la liberté d’un corps joyeux et expressif offert au regard du public. Mais dans le même temps lui reviennent également des paroles de son père, qui répétait volontiers qu’une femme se doit de rester « discrète », et qu’il serait honteux que sa fille s’expose un jour sur une scène. Quel héritage de cette tradition pèse aujourd’hui sur ses épaules, sur les miennes ? C’est une des questions que je pose dans ce spectacle.

 

NIL BOSCA
Ecriture, interprétation, mise en scène
Après avoir obtenu un Master 2 en psychologie clinique, Nil Bosca se tourne vers le théâtre et entre au Conservatoire d’art dramatique du 12ème arrondissement de Paris, puis à l’École du Jeu. En parallèle, elle se forme de façon autodidacte à la danse, puis travaille avec Jann Gallois et Chrystel Calvet en danse contemporaine ainsi qu’avec plusieurs danseurs de hip-hop au 104.
Depuis sa sortie d’école en 2018, elle joue au théâtre dans les projets de Mani Soleymanlou («Trois» au Théâtre National de Chaillot, au TGP et au Tarmac), Delphine Eliet («Enjeux Pro», MC93), Stanislas Roquette («Le voyage égoïste de Colette», Festival d’Avignon), Monique Stalens («Amour et/ou Mariage», d’après Kierkegaard) et la cie du Pavillon 33 («Richard 2» de Shakespeare, Anis Gras).
Comme danseuse, elle joue dans le spectacle «Humanoïdes» de Jann Gallois, et tourne dans les films/clips de Laura Combeau («Solere»), Charles Habib-Drouot («Touché par la foi» / A.Viot), Giacomo Abbruzzese («Disco Boy») et Armel Hostiou («Khellitni najri maurak» / M.Lamouri).
Après avoir assisté Joël Pommerat sur un stage de création du spectacle «Ça ira (1) Fin de Louis» en 2014, elle travaille sur «Les Mômes porteurs» de Mounia Raoui et Jean-Yves Ruf en tant que regard artistique et chorégraphique.
Par ailleurs, elle écrit et interprète seule «Euphrate», un spectacle autour de ses origines turques, mis en scène avec la complicité de Stanislas Roquette et d’Olivier Constant. Euphrate est actuellement en tournée en France et à l’International.

STANISLAS ROQUETTE
Collaboration à la mise en scène
Stanislas Roquette est comédien, metteur en scène, auteur, et formateur pour la prise de parole en public, notamment à Sciences-Po Paris. Nominé pour la révélation théâtrale au Prix du Syndicat de la Critique 2012, il a notamment joué sous la direction de Roland Auzet, Marcel Bozonnet, Jérôme Deschamps, Gabriel Garran, Gérald Garutti, Denis Guénoun, Jacques Lassalle, Pauline Masson, Léonard Matton, Céline Schaeffer et Christian Schiaretti. Il compte à son actif plusieurs mises en scène, notamment Les Règles du savoir-vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce, spectacle créé en Russie et en russe. Le premier texte qu’il a écrit, Insuline & Magnolia, est publié chez Actes-Sud. Enseignant régulièrement dans l’école professionnelle de théâtre EDT 91, il est par ailleurs artiste compagnon de la Maison de la Culture d’Amiens, et artiste associé à la Maison des Arts du Léman.

OLIVIER CONSTANT
Collaboration à la mise en scène
Olivier Constant a été formé au Conservatoire royal de Bruxelles puis à l’École du Théâtre National de Strasbourg. Il a notamment joué au théâtre sous la direction de Wajdi Mouawad (Forêts, Ciels, Les Trachiniennes, Antigone, Électre) ; Anne-Laure Liégeois (Embouteillage, Edouard II, La Duchesse de Malfi) ; C. Gangneron création d’Un obus dans le coeur de Wadji Mouawad ; Philippe Adrien (Le Roi Lear, Ivanov) ; Yves Beaunesne (Roméo et Juliette, Intrigue, Amour) ; Estelle Savasta ; Lisa Wurmser ; L. Ronconi ; Luigi Pirandello ; G. Delaveau ; Gloria Paris, Georges Aperghis, E. Pommeret, P. Pizzuti Antonin et Adrien Béal (Le Pas de Bême, écriture collective).

ALEXE POUKINE
Collaboration à l’écriture
Alexe Poukine est scénariste et réalisatrice. Elle vit à Bruxelles. A sa majorité, elle part vivre en Nouvelle-Zélande. La journée, elle travaille dans une ferme, et le soir, elle étudie la photographie aux Beaux-Arts. A 20 ans, de retour à Paris, elle suit les cours d’art dramatique dispensés par Jean- Laurent Cochet, puis reprend des études d’ethnologie et d’Arabe. En 2006, elle s’installe en Jordanie pour préparer une thèse qu’elle abandonne pour entrer à l’école documentaire de Lussas. Petites Morts, son film de fin d’études, est sélectionné dans plusieurs festivals internationaux. En 2011, la FNAC lui donne carte blanche pour un projet photographique qui aboutit à une exposition et au livre Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Pour tenter de comprendre le parcours de son oncle mort sans-abri, elle filme, pendant trois ans, deux hommes vivant dans la rue. Son premier long-métrage documentaire, Dormir, dormir dans les pierres, est projeté, en 2013, dans de nombreux festivals et acheté par France 2. Cette même année, elle entre à l’Atelier Scénario de la Fémis. Achevé en 2019, Sans frapper, son second long-métrage qui aborde la question du viol, gagne de nombreux prix dans des festivals prestigieux. En 2020, elle finit sa première fiction, un moyen-métrage intitulé Palma, dans lequel elle joue le personnage principal.

HASSAM GHANCY
Collaboration à l’écriture
Après des débuts dans une troupe-école de théâtre en banlieue parisienne le « Cithéâtre », il se forme au métier de comédien au « Théâtre-Ecole du Passage » sous la direction de Niels Arestrup et d’Alexandre Del Perugia. Tout en menant une carrière au théâtre et au cinéma, il continue de parfaire sa formation au près de nombreux directeurs d’acteurs tels que John Berry, Jack Garfein, Jack Waltzer, Serguei Zemstov… Il joue notamment dans des pièces de Brecht, Shakespeare, Corneille, Tchékhov, Kafka, Koltès… Au cinéma, on le voit dans des productions américaines comme « Jack Ryan » de Patricia Riggen, « The Spy » de Gideon Raff, « Rendition » de Gavin Hood, « Trahison » de Jeffrey Nachmanoff, « The greatest Journey » de Bruce Neibaur… En France et en Europe, il est à l’écran entre autres dans la série « Braquo » de Manuel Boursinhac, et les longs métrage « La bande à Baader » de Uli Edel, « Secret défense » de Philippe Haïm, « Les jeux des nuages et de la pluie » de Benjamin de Lajarte, « Happy End » de Michael Haneke…

JANE DAVID
Assistante mise en scène
Après des études de psychologie, Jane David exerce cette profession au sein d’un hôpital et y développe alors une pratique d’art-thérapeute. Le théâtre devient son outil de travail privilégié. En collaboration avec le comédien Tristan Varlot et la troupe de théâtre de l’hôpital, Les Envolées, elle joue dans La Tempête de Shakespeare. S’en suivra la coréalisation d’un film avec Tristan Varlot, Olivier Derousseau, Joachim Gatti, Jean-Baptiste Leroux et Les Envolées, Une Tempête... , qui sera diffusé aux Etats généraux du film documentaire à Lussas. En parallèle, elle initie une formation d’actrice à l’Ecole du Jeu, puis à l’Ecole Claude Mathieu et au Théâtre de l’Opprimé. Elle joue dans une adaptation de Moby Dick de Fabrice Melquiot par Marie Favre, dans Les Infiltré.e.s, atelier dirigé par Marc Woog au théâtre de la Bastille ainsi que dans La plus précieuse des marchandises, narration musicale mise en scène par Stanislas Roquette. Elle co-fonde une troupe de théâtre Forum, Les agités du Forum, en partenariat avec le Théâtre Aleph à Ivry et travaille comme assistante à la mise en scène dans le cadre de projets tels que Bienvenue à Colomeri !, d’Hécate Vergopoulos, mis en scène par Thomas Nucci, Quand viendra la vague d’Alice Zeniter, mis en scène par Sébastien Brottet-Michel, ainsi que Tunnelier- Tunnelien, spectacle musical de David Jisse, Fabrice Melquiot et Michel Risse.

GENEVIEVE SOUBIROU
Créatrice lumière
A partir de 1968 : « Rabelais », Geneviève Soubirou crée toutes les lumières des nombreux spectacles de Jean Louis Barrault qu’elle suit dans ses pérégrinations, de l’Elysée Montmartre au théâtre du Rond Point, en passant par le Récamier et le Théâtre d’Orsay, mais aussi au Japon, en Union Soviétique, au Mexique, aux Etats Unis et à travers l’Europe.. Parallèlement, elle travaille pour de nombreuses productions et des metteurs en scène très divers parmi lesquels Claude Régy : Le Vaisseau Fantôme à Opéra de Nancy, Par les Villages à Chaillot , Grand et Petit à l’Odéon, avec Jean Paul Roussillon, Jean Luc Boutté à la Comédie Française pour Les trois soeurs, Tartuffe et Dom Juan, avec Maurice Béjart, les Cinq Nô à Bruxelles et à Paris, avec Pierre Jourdan Christophe Colomb Mignon et L’Education Manquée, à Opéra de Compiègne, avec Coline Serreau, Fledermaus, Le Barbier de Seville à l’Opéra Bastille et aussi avec Eric Rohmer, Andréas Voutsinas, Pierre Dux, Laurent Terzieff, Denis Guenoun pour le théâtre.

CHRYSTEL CALVET
Regard chorégraphique
Formée à la danse classique et contemporaine au CRR de Toulouse (1er prix), elle poursuit à Rudra Béjart, puis elle est soliste au grand théâtre de Tours. Chrystel Calvet est actuellement professeure titulaire et directrice de la danse au Conservatoire du centre et au CRR de Paris. Comme chorégraphe, elle crée « Le bal de Contrepied » (Paris Jeune Talent 2008), « Up », « Box is a box is a box » (Bercy, Calvi, Maison Victor Hugo, Théâtre du Châtelet). Elle réalise également des chorégraphies pour des projets de Judith Chemla, Dominique Hervieu (« Les cartes postales chorégraphiques », Théâtre National de Chaillot), ainsi que pour « Temps de pointe » (3ème cycle des Conservatoires de la Ville de Paris). Par ailleurs, elle est « dance leader » pour le projet « Kadamati » d’Akram Khan, avec le Théâtre de la Ville.

STEPHANIE VERISSIMO
Créatrice son Stéphanie
Verissimo est ingénieur du son formée à l’INA et pianiste classique, diplômée du conservatoire du 17e arrondissement de Paris. Après plusieurs projets artistiques (concerts classiques, cinéconcerts) développés avec le conservatoire du 17e dans le cadre de ses études (classe de Sabina Stanojevic) elle crée en 2014 le collectif Mystoria pour l’exploitation du spectacle Zaza Bizar de Nadia Nakhlé comme administratrice, compositrice, pianiste interprète et régisseur son. Elle participe à plusieurs projets en tant que pianiste (Film «Clément, Alex et les autres» de Cheng Chui Kuo) ou compositrice (concours Musique en courts, films d’animation de Nadia Nakhlé et Emilie Nakhlé, création sonore compagnie Artepo). Par ailleurs elle travaille comme ingénieur du son en post-production (montage son, mixage) pour le cinéma et la télévision sur différents projets de films et documentaires.

CERISE GUYON
Scénographie et accessoires
Après l’obtention d’un BTS Design d’espace, elle intègre l’université Paris III-Sorbonne Nouvelle pour une licence d’Études Théâtrales, obtenue en 2010. Elle intègre ensuite l’ENSATT (Lyon). En parallèle à cette formation, elle se forme également à la marionnette à travers des stages avec Bérangère Vantusso, Einat Landais, Johanny Bert... Elle complète cet apprentissage en suivant la formation mensuelle de l’acteur marionnettiste au Théâtre aux Mains Nues (Paris) en 2016. En tant que scénographe, elle collabore avec divers metteurs en scène : Jeremy Ridel, Daniel Monino, Astrid Bayiha. Elle croise ses deux savoirs faire en réalisant la scénogaphie et les marionnettes de spectacles avec Alan Payon ou Jurate Trimakaite, Bérangère Vantusso, Audrey Bonnefoy. Elle construit également des marionnettes, notamment avec Einat Landais, avec qui elle collabore pour les spectacles de Bérangère Vantusso (Institut Benjamenta, 2016 -avec Carole Allemand), Narguess Majd (PapierTheatre, 2017), Johanny Bert... Elle a également été assistante à la mise en scène auprès de Bérangère Vantusso (Le rêve d’Anna, 2014) et de Robert Wilson (Les Nègres, 2014, aux côtés de Charles Chemin).

FRÉDÉRIC LE VAN
Regard complice
Titulaire d’un magistère de communication et sciences du langage obtenu au Celsa-Paris Sorbonne, il débute sa vie professionnelle en concevant des recommandations de stratégie au sein d’agences puis en devenant rédacteur en chef adjoint d’un magazine industriel. Quelques années d’ennui plus tard, il se réoriente dans le secteur du spectacle vivant, d’abord en tant que chargé de diffusion pour une comédienne-clown (Cie Claudia N.), puis en tant que regard extérieur ou assistant à la création pour diverses compagnies de cirque, théâtre d’objets ou danse. Il participe notamment à l’adaptation théâtrale d’un roman de Lola Lafon (« Nous les oiseaux », de la Cie Les Fugaces), accompagne la chorégraphe Jann Gallois (« Quintette » et « Samsara », de la Cie BurnOut) et intervient auprès des chorégraphes Héloïse Desfarges (« Loin », de La Débordante Cie) et Agnès Pancrassin («Happy Water», de la Cie du 1er mars). Par ailleurs il mène plusieurs travaux d’écriture, poétique ou romanesque, à deux ou quatre mains, autoédités, bloggés et/ou en quête d’éditeur.

« Ce moment, à 17 ans, où la vie apparaît comme un grand point d’interrogation, où vous rencontrez des conseillers d’orientation très doués pour vous désorienter, où la liste des professions possibles vous jette dans l’angoisse, la talentueuse et vive Nil Bosca l’a capté parfaitement. Elle a écrit le texte, dont on devine qu’il est largement autobiographique, et raconte comment un détour par la Turquie, terre natale de son père, lui a permis d’enfin trouver sa voie. Au passage, elle nous montre tout ce qu’elle sait faire : bouger, mimer, chanter, changer de rôle en un clin d’oeil. De la belle ouvrage roborative » Le Canard Enchaîné

« On est touché par Euphrate, le récit d’une jeune lycéenne de 17 ans qui porte le nom du fleuve qui parcourt la Turquie, la Syrie et l’Irak. Sa mère est normande, son père est turc. Issus d’un milieu modeste, ils mettent la pression sur Euphrate, rebelle au système scolaire, pour qu’elle accède à un métier valorisant. Dans ce seul en scène, accompagnée pour sa mise au plateau par Stanislas Roquette et Olivier Constant, Nil Bosca interprète tous les personnages de sa propre biographie, changeant à vue de vêtements et d’accessoires, de tonalités vocales et corporelles. L’actrice maîtrise les codes du mime, de la danse et de l’acrobatie, elle excelle aussi à installer une relation avec le public, allant chercher son regard et guettant son écoute. Elle fait sentir le poids terrifiant du choix mis sur les épaules de jeunes adolescents sommés trop tôt d’envisager leur avenir professionnel alors qu’ils sortent à peine de l’enfance et n’ont pas les éléments pour le concevoir. Elle explore le questionnement sur leurs origines des jeunes de double culture (…) » Le Monde Diplomatique        

« Nil Bosca incarne ce personnage d’Euphrate avec force convictions et une belle personnalité. Le spectacle émeut par sa propension à nous faire partager des lieux, des instants de vie, de chaleurs humaines. On ne peut être qu’admiratif de Nil Bosca qui danse, chante, joue, tout cela avec aisance Notre adhésion totale à la pièce. Un petit bonheur de spectateur. » Coup de cœur La Provence

« Un spectacle qui parvient à toucher, sans en avoir l’air, à beaucoup de sujets : la transmission, l’angoisse de l’avenir, le regard porté sur l’étranger ou sur les femmes et en fin de course le bonheur de jouer. Celui-ci irradie et est contagieux.(…) Un spectacle charmant qui nous fait partager le long chemin à parcourir pour enfin trouver une place à soi » Les Trois Coups

« La magnifique comédienne, danseuse, chanteuse y partage, avec finesse, poésie et moments de danse prenants, les chaos de son orientation scolaire et les questionnements liés à sa double culture franco-turque. » France Info Culture TV

« Un petit bijou de spectacle. (...) Comédienne, Nil Bosca excelle à changer de registre, à briser les états d’âme. Elle a une très belle voix parlée. Elle danse comme une flamme, elle chante magnifiquement. Elle a des dons profonds et une sensibilité bouleversante. (...) On voyage, on traverse avec Euphrate/Nil toutes sortes d’émotions. On rit énormément, car Nil Bosca possède cette rare vertu : elle est drôle, elle est à la fois spirituelle et va jusqu’aux clowneries sans rien perdre de sa grâce électrique. » Le Journal d’Armelle Héliot

« Ce seul-en-scène aussi puissant, (très) drôle, qu’émouvant donne à voir le cheminement d’une jeune femme vers la réalisation de son désir intime : jouer. (...) Euphrate séduit autant que saisit. Par son texte, aussi sensible que pudique, précis qu’attentif à laisser des béances, des silences. Par son interprétation : comédienne, danseuse, chanteuse, Nil Bosca a une présence d’une puissance et d’une expressivité rares, jamais affectées. Lorsque les mots ne suffisent plus, le corps vient volontiers prendre en charge l’indicible, amplifiant encore les émotions traversées. Par sa mise en scène, aussi économe que pertinente dans sa façon de signaler avec peu de choses, d’aller à l’essentiel sans appauvrir le sens. Et par ce qui anime Euphrate/Nil. En épinglant avec beaucoup d’humour et de finesse le racisme, les assignations, la question des identités, Nil Bosca raconte une quête. Celle d’une jeune femme animée par le désir de trouver sa place. » Scèneweb