ACTUALITÉ

Jeudi 26 juin – 20 h 30

EN AVANT-PREMIÈRE !

Séance présentée par le groupe local d’Amnesty International.

PUT YOUR SOUL ON YOUR HAND AND WALK

FILM DOCUMENTAIRE PALESTINIEN DE SEPIDEH FARSI (2025 – 1 H 50)
ACID - CANNES 2025

« Un miracle a eu lieu lorsque j’ai rencontré Fatem Hassona. Elle est devenue mes yeux à Gaza, où elle résistait en documentant la guerre, et moi, je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa « prison de Gaza » comme elle le disait. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant presque un an. Les bouts de pixels et de sons que l’on a échangés sont devenus le film que vous voyez. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens. » – Sepideh Farsi

À l'image, sur l'écran filmé d'un téléphone, un visage. Celui de Fatem, photographe habitante de Gaza, avec qui la réalisatrice initie un dialogue puis une véritable relation d'amitié par visio interposée. La communication est fragile ; suspendus aux aléas du réseau et des bombardements israéliens, on redoute à chaque appel qu'il ne soit le dernier.

À travers le son des projectiles qui habitent le hors-champ, les ruines et les décombres qui peuplent les photographies de Fatem, l'horreur de la guerre s'impose. Ce visage, on le voit changer, se creuser sous l'inquiétude, la fatigue ou le désarroi. Pourtant, on en garde avant tout la lumière, celle que la générosité de cette femme nous donne par son sourire, laissant primer la joie momentanée du partage, de l'échange et de l'évasion qu'ils procurent, sur la destruction qui l'entoure. À Sepideh, cinéaste iranienne en tournée à travers le monde, condamnée à ne jamais revoir Téhéran, Fatem, enfermée entre quelques pans de murs, confie ses photographies, ses poèmes et ses chansons, pour témoigner des souffrances et de la force de son peuple. 

Car elle aussi résiste en créant et oppose à l'ordre tragique du monde l'imagination poétique. Le cinéma advient ici de la rencontre entre deux femmes, qui, surmontant les frontières qui les séparent, construisent un monde nouveau : celui d'une sororité qui se loge dans l'image pour célébrer la beauté du lien et de l'attention à l'autre. Ainsi, les mots, les images, parfois le rire de Fatem, nous parviennent, parole rare, frêle miracle étincelant d'humanité et de courage.

Le Comité de programmation 2025
https://www.lacid.org

EXTRAITS DE PRESSE

De ce documentaire à la puissance inversement proportionnelle à son budget de bouts de ficelle, on ressort avec le cœur en ruine. Accroché pour longtemps au sourire de Fatma Hassona. Télérama
Pendant la durée du film, pendant une heure cinquante, sa beauté saisissante, ses yeux magnifiques (“pas marrons, verts” précise-t-elle), sa voix si douce, ses larmes si rares, et ce sourire inoxydable défient l'horreur quotidienne. Première