Premier délire sur pellicule de David Lynch, Eraserhead est un pur bijou visuel et sonore qui défie les lois de l’entendement pour livrer un cauchemar horrifique touché par la grâce. A redécouvrir en 4K. AvoirAlire
Ce premier film fou, sorti en 1977, David Lynch met cinq ans à le réaliser, en épuisant beaucoup de collaborateurs. D'emblée, le futur auteur de Blue Velvet et Mulholland Drive frappe fort, en greffant à l'épouvante une extraordinaire force plastique et métaphysique. Télérama
Eraserhead broie le noir de quelques angoisses très humaines : peur de la paternité non désirée, phobie du corps et de ses sécrétions, trouille de la prison familiale, sexe flippant… Mais sans doute ne faut-il pas trop chercher la signification profonde de cet objet monstrueux : plus qu’au sens, c’est aux sens que s’adresse Eraserhead. Et il le fait d’abord en foutant les jetons, grâce aux effets spéciaux les plus réalistes, les plus inquiétants, les plus mystérieux et les plus bricolés de l’histoire du cinéma, et à une bande-son saturée de bruits divers. Les Inrockptibles
Film fauché, bricolé par un jeune cinéaste venu des arts plastiques, Eraserhead, dans lequel la critique américaine Pauline Kael voyait les réminiscences du cinéma européen d’avant-garde de la fin des années 1920. Mais sa grammaire cinématographique, loin d’épouser les canons du genre, déploie plutôt un langage irrationnel et poétique qui lorgne du côté du film expérimental, appliqué à un univers partiellement familier et pourtant dysfonctionnel. Critikat