9 > 22 avril
FILM CHINOIS DE HU GUAN (2025 – 1 H 50)
AVEC EDDIE PENG, LIYA TONG, JIA ZHANGKE
PRIX UN CERTAIN REGARD, CANNES 2024
Lang revient dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il se lie d’amitié avec l’un d’entre eux.
mercredi 20h45
jeudi 18h30
vendredi 16h
dimanche 14h30
mardi 20h45
mercredi 18h30
jeudi 20h45
vendredi 16h15
samedi 14h15
mardi 18h30 D
Une ville à moitié morte aux portes du désert de Gobi, peuplée de chiens errants, de publicités défraîchies pour les jeux olympiques de Pékin 2008 et de ses petits « buissons roulants » typiques des paysages de western. Un homme fait son retour, ancienne star locale de voltiges à moto. Lang sort de prison après avoir été impliqué dans le meurtre du neveu d’un caïd. Il essaye de renouer avec son père qui s’occupe des derniers animaux d’un zoo abandonné et s’engage dans une patrouille chargée de traquer les chiens errants. Taiseux et irascible, il se fait vite des ennemis parmi ses collègues qui viennent s’ajouter aux truands mandatés par la famille de son ancienne victime pour lui pourrir la vie. Le seul être auquel Lang va se lier d’affection est un lévrier noir, malingre et dangereux, possiblement enragé…
Quasi inconnu en France, le réalisateur chinois Guan Hu (55 ans) frappe fort avec ce splendide western moderne, méditatif et loufoque, servi par un format cinémascope sensationnel. Le plaisir du grand écran est total et il vous saisit dès la première séquence absolument magistrale. Sous ses airs de film de genre, Black Dog est aussi un émouvant portrait d’une Chine déclassée, laissée pour compte du développement économique, abandonnée du pouvoir central. Guan Hu explique : « J’ai été témoin du développement de la Chine au cours des dernières décennies. J'ai toujours été curieux de savoir à quoi ressemblait au cours de cette période la vie des gens vivant en dehors des grandes villes ou dans les régions les plus reculées de mon pays. Il y a forcément eu des laissés-pour-compte. Ce qui m’intéressait également, c’était d’essayer de comprendre ce qui maintenait en vie ces personnes mises de côté, et ce qui les aidait à survivre. J'ai longtemps été un fataliste. Mais aujourd’hui, je suis davantage d’avis qu’il y a beaucoup de choses que nous devons et pouvons changer. Ma philosophie de vie ressemble désormais beaucoup plus à celle de Lang. »