Don Cristo Loco

MISE EN SCÈNE DIDIER GUYON
DE JEAN-LUC RONGET
COMPAGNIE FIAT LUX

La découverte du nouveau monde par Christophe Colomb revue et sérieusement corrigée par les nombreux doigts de la compagnie Fiat Lux !

Don Cristo, aventurier mercenaire, gauche et obstiné, débarque confiant sur une nouvelle terre dans sa théière volante, en conquérant. Oui mais voilà, les personnages bizarres et bestioles inattendues qui peuplent cette terre sont bien décidés à défendre leur territoire et ses richesses. Les doigts des trois manipulateurs donnent vie à toute une panoplie de personnages loufoques, évoluant dans des décors entraînés de droite à gauche par un tapis roulant au son du tango. Un théâtre de mains et d’objets plein d’humour et de poésie qui derrière ses airs de fantaisie légère adresse un vrai message à l’égard des humains et de leur éternelle quête de territoire et de pouvoir.



VIDÉO

 



La genèse du spectacle
C’est après avoir lu les Carnets de Voyage de Christophe Colomb que Jean- Luc Ronget a eu l’inspiration de ce spectacle. Loin des clichés édulcorés de la découverte d’un Nouveau Monde avec l’imagerie populaire et les apprentissages scolaires que l’on garde tous en mémoire, ces carnets révèlent les incertitudes d’un long voyage, mais aussi l’esprit de prédation qui régnera sur les nouvelles terres. Au cours des différents voyages s’instaure une lutte cruelle contre les populations locales pour ramener à la Couronne d’Espagne richesses et nouveaux territoires.

Le spectacle « Don Cristo Loco » ne prétend en aucun cas raconter cet épisode historique. Il s’en inspire pour le transposer dans un propos intemporel fait de l’éternelle soif de conquête et de prédation des humains, d’où qu’ils soient, où qu’ils aillent, et de toutes les époques.

Et si le spectacle fourmille de références historiques, que l’on se rassure : aucune connaissance particulière n’est requise pour accéder à la compréhension du propos du spectacle. C’est bien le rôle du théâtre, qu’il soit de texte, de geste ou d’objets, de livrer au public une proposition artistique permettant une accessibilité au sens profond des choses dans leur dimension universelle.

Une création musicale sur mesure
La genèse artistique du projet serait incomplète si l’on n’évoquait pas la musique accompagnant les pérégrinations de ce Don Cristo Loco.
Création du pianiste et compositeur Philippe Poisse, elle fait la part belle aux rythmes, mais aussi à des ambiances sonores relayant les différents tableaux du spectacle : percussions légères pour la danse de l’échassier, mais aussi inquiétantes pour illustrer d’autres tableaux plus tragiques, voire solennelles - genre péplum - comme dans la scène de l’esclavage. Solennelle, légère, grave : la partition musicale de Philippe Poisse accompagne chaque pas du héros avec justesse et virtuosité.

Un langage universel
Si ce spectacle s’inscrit dans un propos à portée universelle et intemporelle, c’est qu’il fait appel d’une part à des situations emblématiques porteuses de symboles mais aussi à un langage gestuel très expressif et aux grommelots. Ces « vraies fausses improvisations » sont minutieusement réglées et répétées afin de restituer au spectateur le sens de mots jamais audibles mais toujours chargés de transmettre les intentions des protagonistes en « langage universel », compréhensible par tous.

Très belle mise en scène, drôle et rythmée, à voir absolument !
OPTIMÔME FÉVRIER 2013

Petits personnages et grand spectacle Par magie, avec leurs jeux de mains et quelques ustensiles; les trois artistes donnent vie à tout ce petit monde avide de conquête de territoire, les tableaux se succèdent, un vrai plaisir, le public petit et grand est littéralement conquis
OUEST FRANCE FÉVRIER 2012

Don Cristo Loco, un récit délirant inspiré du journal de bord de Christophe Colomb. Dans ce spectacle de théâtre de mains et d'objets, point de caravelle, mais une bouilloire vaisseau spatial, point d'Amérique, mais une planète inconnue, point de Christophe Colomb, mais une drôle de bestiole aventurière. […] Très vite, les manipulateurs et les mains s'effacent pour laisser la place à une foule de personnages plus loufoques les uns que les autres. On découvre ainsi, après l'atterrissage de la bouilloire, que la planète n'est pas aussi déserte qu'on veut bien le croire. Mais où vont-ils chercher tout ça ? Des dés à coudre, des patins à roulettes, un pull en forme de toile d'araignée, et quand il faut traverser un désert, une vieille couverture fera l'affaire. L'imagination sans limite des créateurs a fait des merveilles. Les spectateurs ont ainsi pu suivre une bestiole bizarre dans son expédition périlleuse à la rencontre d'habitants tout aussi étranges. Le spectacle a été longuement applaudi à deux mains, et on en aurait bien repris… un doigt.
LES DERNIÈRES NOUVELLES D'ALSACE FÉVRIER 2008

À la conquête du Nouveau Monde Don Cristo comme le vrai nom de Christophe Colomb, Loco comme fou en espagnol… Don Cristo Loco : une épopée tragi-comique qui renvoie aux heures les plus noires de la conquête du Nouveau Monde, menée tambour battant par des manipulateurs épatants. C'est en lisant le journal de bord de Colomb que Jean-Luc Ronget a trouvé le thème de son nouveau spectacle. Les anecdotes relevées par l'explorateur lui ont fourni la matière de son récit ; les techniques expérimentées lors de son précédent spectacle, Tékimoi, lui en ont donné la forme : Don Cristo Loco s'inscrit dans la tradition très contemporaine du théâtre de mains et d'objets. Un genre qui, bien maîtrisé, n'a pas son pareil pour exciter l'imagination… Et dès le début, on y croit presque. En quelques secondes, les mains des manipulateurs s'effacent pour laisser place à de singuliers personnages. La suggestivité des décors, entraînés de droite à gauche par un tapis roulant, fait le reste : une plage sur laquelle accoste un vaisseau spatial en forme de cafetière, un sol de cuisine où traîne un vieux cabas, une forêt de gants en caoutchouc… Et toujours ce conquistador agité, qui va consciencieusement essayer de ramasser tout ce qu'il peut en composant avec la faune locale : vers farceurs, émeux dansants, bestioles apprivoisables et prédateurs vindicatifs. C'est drôle, vivement mené et souvent grinçant. Pour enrober le tout, Philippe Poisse a composé une musique empruntant beaucoup à la salsa, dont le rythme renforce encore la mise en scène très inventive de Didier Guyon.
LES DERNIÈRES NOUVELLES D'ALSACE AVRIL 2008