En raison de l'épidémie virale du COVID-19, nous sommes donc dans l'obligation d'annuler tous les spectacles qui devaient être présentés à DSN - Dieppe Scène Nationale, entre le lundi 16 mars et le samedi 11 avril 2020, dans la Grande Salle et au Drakkar.
L'équipe de DSN
Crépuscule/Vampyr et Spoken Word Tragedy sont présentés simultanément à 22h et à 23h15. Les spectateurs sont invités à découvrir ces deux propositions dans l'ordre qu'ils souhaitent au château médiéval de Dieppe, ouvert exceptionnellement à la nuit tombée !
Les frissons de la peur et du désir.
— Chaque acte magique a un prix à payer. Celui qu'impose l'amant éploré à sa défunte épouse, un soir de nouvelle lune, en possède un bien lourd. Cherchant par tous les moyens à rame- ner sa femme à la vie, il brave tous les interdits et réalise son voeu : il la transforme alors en un être assoiff é de sang, de sang humain dont elle est condamnée à s'abreuver pour l'éternité…
— Plus de 70 ans avant l'invention du personnage de Dracula par Bram Stoker, l'écrivain allemand Ernst Raupach imagine la première femme-vampire de la littérature, héroïne de sa nouvelle Laisse dormir les morts. Dans un petit théâtre d'ombres à l'allure d'un lit à baldaquin mystérieux, Angélique Friant s'amuse à réinventer cette cruelle histoire en posant la question : qui est le monstre ? Mêlant travail vocal, acteurs et marionnettes contemporaines, Crépuscule / Vampyr nous transporte dans un univers fortement infl uencé par le cinéma expressionniste, aux frontières du gothique et du fantastique.
Assistanat mise en scène Elise Ducrot et Nicolas Poix. Collaboration artistique Carole Guidicelli. Création musicale et sonore Uriel Barthélémi, en collaboration avec Gaspard Claus (Violoncelle) et Mood (voix). Création lumière et régie générale Frédérique Steiner-Sarrieux. Régie son Quentin Nivromont. Construction des marionnettes Eduardo Félix, Catherine Hugot et l'équipe du Jardin Parallèle. Avec Rodolphe Dekowski, Delphine Hecquet, Maxime Le Gall et Alice Masson. Remerciements Capucine Goguet, Aurore Jacquet et Judith Guillonneau.
Coproductions : La Scène Watteau – Scène conventionnée de Nogentsur- Marne (94), le Jardin Parallèle – lieu de compagnonnage marionnettes de Reims (51). Soutiens : Césaré – centre national de création musicale de Reims (51), DSN – Dieppe Scène Nationale (76), La Comédie – CDN de Reims (51). Le spectacle est soutenu par le Conseil Régional Grand Est, le Conseil Départemental de la Marne et la Ville de Reims.
© photo : Nicolas Poix
Chaque acte magique à un prix à payer.
Celui qu'impose l'amant éploré à sa défunte épouse, un soir de nouvelle lune, devant sa sépulture, sous les avertissements du nécromant, en possède un bien lourd. Il la transforme alors en un être assoiffé de sang, de sang chaud, de sang humain. Qui est le monstre ?
Dans Crépuscule, les ombres de Maud Gironnay donnent à voir l'univers go-thique et fantastique inspiré par la nouvelle Lasst die toten ruhen, du drama-turge allemand Ernst Raupach.
C'est dans ce petit théâtre d'ombres à l'allure d'un lit à baldaquin mystérieux, qu'Angélique Friant s'amuse à réinventer et à ressusciter la cruelle histoire de la première femme vampire de la littérature.
D'après l'oeuvre originale Lasst die toten ruhen d'Ernst Raupach
Texte et mise en scène Angélique Friant
Plus de 70 ans avant l'invention du personnage de Dracula par Bram Stoker, l'écrivain allemand Ernst Raupach imagine la première femme-vampire de la littérature, l'héroïne de la nouvelle Laisse dormir les morts. Un mari éploré cherche par tous les moyens à ramener à la vie sa défunte épouse. Un soir de nouvelle lune, bravant tous les avertissements et interdits, il réalise son vœu.
Mais à quel prix ? Celui du sang, du sang humain dont elle est condamnée à s'abreuver pour l'éternité.
Dans ce petit théâtre d'ombre, Angélique Friant réinvente cette cruelle histoire en posant la question : qui est le monstre ?
C'est sous l'aspect de femmes d'une ensorcelante beauté que les vampires sont entrés dans la littérature. Dans la poésie romantique allemande puis anglaise au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, les vampires sont presque exclusivement du sexe féminin, qu'il s'agisse de La Fiancée de Corinthe de Goethe, de Gertldine dans Christabel de Coleridge, d'Oneiza l'héroïne de Robert Southey dans Thalaba le destructeur, ou encore des protagonistes de Lamia et de La Belle Dame sans merci de Keats.
Apparue plus tard dans la littérature en prose – avec La Morte amoureuse de Théophile Gautier (1836) ou bien Carmilla de l'écrivain irlandais Sheridan Le Fanu (1872), par exemple –, les femmes vampires continuent à jouer, jusqu'à nos jours, un rôle important dans l'imaginaire.
La toute première femme vampire que l'on rencontre dans une nouvelle est Brunehilde, l'héroïne de Laisse dormir les morts, nouvelle d'Ernst Raupach parue en 1823.
C'est la lecture de cette nouvelle qui a inspiré ce spectacle à Angélique Friant.
...DE LA PEUR ET DU DÉSIR
La peur est une émotion passionnante à expérimenter au plateau parce qu'elle est profonde. Parce qu'elle est souvent liée à un souvenir, à l'enfance, aux cau-chemars.
Comment tirer le fil de la tension ? Faire croire à l'impossible ?
Tout à la fois monstrueuse et séductrice, la figure du vampire cristallise les soubresauts du cœur adolescent : d'une métamorphose à l'autre, bravant les interdits, suscitant un frisson d'horreur et de désir, sa soif de sang n'a d'égale que sa soif d'amour.
Devenir vampire, c'est triompher de la mort. C'est satisfaire notre désir de beauté et de jeunesse éternelle. Mais c'est aussi et surtout la promesse d'une vie plus intense, libérée des interdits et des impératifs de la société : le pouvoir de séduction de la vampire est à la mesure de son pouvoir de transgression. Lui céder, c'est s'affranchir des tabous sexuels et accéder à des plaisirs sans cesse renouvelés.
Directrice artistique et metteur en scène
Angélique Friant se forme en art dramatique dans les Classes de la Comédie de Reims sous la direction d'Emmanuel Demarcy Mota. Parallèlement, elle s'intéresse au cinéma, à la dramaturgie, à la danse et plus particulièrement au butô. Elle se forme à l'art de la marionnette auprès de David Girondin Moab de la compagnie Pseudonymo, puis rapidement collabore à ses créations et installations plastiques.
Elle fonde sa compagnie Succursale 101 en 2006 et commence son expérimentation marionnettique. Elle crée et interprète Colette Michard – 2008, met en scène De la porte d'Orléans – 2008, Petit-Bleu et Petit-Jaune – 2009, Le Laboratorium – 2010, De paille, de bois ou de brique… – 2011, Erotic Michard – 2011, Gerda – 2012, les Spécimens – 2012, L' autre sommeil – 2013, Couac – 2013, Gretel – 2014, Coco, de Koltes – 2015, Crépuscules – 2016 et 2017, Le Grand animal – 2017, Les trois brigands de Tomi Ungerer – 2017. Elle créé les installations plastiques Sous les paupières – 2014 et Autour de Couac – 2015.
Elle joue dans Nuits – 2007 et Imomushi – 2008 de la compagnie Pseudonymo.
Elle crée en 2013 au Festival Mondial des Théâtres de Charleville Mézières L'Orée des Visages avec David Girondin Moab, Christian et François Ben Aïm. La même année, elle conçoit avec David Girondin Moab l'installation plastique immersive Les esprits de la forêt, labyrinthe marionnettique à la Condition Publique de Roubaix. En 2016, elle met en scène Chambre Minuit, un spectacle de Yael Rasooly, artiste israélienne.
En 2010, David Girondin Moab et Angélique Friant mettent en place Le Jardin Parallèle, fabrique marionnettique et laboratoire d'écritures nouvelles. Ce lieu de fabrication, de recherches et d'expérimentations marionnettiques est missionné par le ministère pour le compagnonnage et soutenu par la Région Grand Est. Ils créent et co-dirigent, depuis 2010, le Festival Orbis Pictus, festival de formes brèves marionnettiques, au Palais du Tau à Reims.
Membre active de THEMAA, association nationale des Théâtres de marionnette et des arts associés, elle en devient présidente en juin 2015.
La Compagnie Succursale 101 a été fondée en 2006 par Angélique Friant, comédienne-marionnettiste issue de la Classe de la Comédie de Reims. La dramaturgie, élément vertébral du spectacle vivant, s'impose immédiatement comme vecteur du travail de la compagnie. Autour de cet axe de recherche, tout matériau nécessaire à la représentation peut être engagé dans la création sans souci de code théâtral, sinon celui que suscite le propos initial.
C'est dans cet esprit que la compagnie souhaite explorer les disciplines qui composent actuellement la scène contemporaine et mêler, avec le souci aigu de créer une dramaturgie forte, des domaines artistiques tels que le théâtre, la danse, le masque, la musique, la marionnette et l'objet.