En raison de l'épidémie virale du COVID-19, nous sommes donc dans l'obligation d'annuler tous les spectacles qui devaient être présentés à DSN - Dieppe Scène Nationale, entre le lundi 16 mars et le samedi 11 avril 2020, dans la Grande Salle et au Drakkar.
L'équipe de DSN
Quand le hip-hop défie la gravité ou comment s'approprier les airs par la danse.
— Pour sa nouvelle création, Mourad Merzouki rivalise d'inventivité et joue avec l'apesanteur. Il expose ses dix danseurs à un défi audacieux, celui de la verticalité, en explorant de nouvelles lignes de fuite dans un espace scénique aérien. Le rapport au sol, si fondamental dans la danse hip-hop, s'en trouve radicalement modifié et les jeux de contact entre les interprètes renversés. Tout semble possible, l'ascension comme la chute, la quête de légèreté comme le jeu de la gravité. Telles des marionnettes articulées, les danseurs sont tour à tour porteurs ou voltigeurs. Dans un envol poétique, le chorégraphe perpétue sa démarche de décloisonnement des genres, bousculant tous les repères. Il interroge la relation entre individus, ici évidente par la notion du lien, du fil qui retient le corps. Les danseurs donnent l'illusion de voler, dans des mouvements presque aquatiques, révélant de nouvelles sensations.
— Le chorégraphe Mourad Merzouki, figure du mouvement hip-hop depuis le début des années 1990, inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Depuis 1996, 30 créations ont été présentées par sa compagnie Käfig dans 700 villes et 64 pays, soit plus de 3000 représentations devant 1,5 million de spectateurs.
« Des images fortes, des corps d'où émergent une sensibilité et une sensualité plutôt rares dans le hip-hop, forment l'essentiel d'un spectacle d'une surprenante beauté. » La Terrasse
Direction artistique et chorégraphie Mourad Merzouki. Création musicale Armand Amar. Mise à disposition d'un espace scénique aérien Fabrice Guillot, Cie Retouramont. Assistante du chorégraphe Marjorie Hannoteaux. Lumières Yoann Tivoli. Scénographie Benjamin Lebreton. Costumes Pascale Robin. Avec Francisca Alvarez, Rémi Autechaud, Kader Belmoktar, Sabri Colin, Nathalie Fauquette, Pauline Journé, Vincent Lafif, Maud Payen, Manon Payet, Teddy Verardo. Remerciements Denis Welkenhuyzen.
Production : Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne, Compagnie Käfig. Coproduction : Biennale de la danse de Lyon 2018, Scène nationale du Sud-Aquitain, Maison des Arts de Créteil. Avec le soutien à la création de la Comédie de Valence, centre dramatique national Drôme-Ardèche.
© photo : Laurent Philippe, Karo Cottier, Gilles Aguilar
Pour cette nouvelle création, je désire aborder un nouvel espace, celui de la verticalité. À travers un dispositif proposé par la compagnie Retouramont et Benjamin Lebreton, et accompagné d'une dizaine de danseurs au plateau je me confronterai à un environnement où le mouvement se joue de la gravité.
Je n'ai eu de cesse à travers mes créations d'aller à la rencontre de ce qui m'était étranger, que ce soit la musique classique, les arts numériques, la danse contemporaine… C'est aussi l'envie de revenir à la matière, physique, après avoir exploré la 3ème dimension dans Pixel.
Tout semble possible, la chute comme l'élévation. Le rapport au sol, si primordial pour le danseur hiphop, sera fondamentalement modifié. Les jeux de contacts entre les interprètes seront bousculés: le danseur pourra tour à tour être socle et porteur ou au contraire voltigeur, marionnette animée par le contrepoids de ses partenaires au sol.
Cette nouvelle « surface » de danse m'amènera à me questionner sur la notion d'espace scénique - comment s'approprier les airs par la danse ? - sur la relation entre des individus au plateau, ici évidente par la notion du lien, du fil qui retient le corps.
De nouvelles lignes de fuite naîtront dans cette recherche. Les dispositifs utilisés en danse verticale apportent de nouvelles sensations, une forme de légèreté, l'impression de voler, de l'illusion.
Redessiner la palette de jeu, bousculer les repères tout en préservant le vocabulaire de la danse hiphop m'animeront dans cette création.
Je continuerai à explorer la relation entre la danse et la musique d'Armand Amar qui fait conjuguer avec une infinie poésie les différents univers.
La scénographie et les lumières contribueront à favoriser le dialogue et à harmoniser ces croisements.
J'imagine ce nouvel opus comme une hybridation et une inversion des codes de la danse, sur le fil, en équilibre !
Mourad Merzouki
DE L'ÉCOLE DU CIRQUE À LA DANSE HIP-HOP...
Figure du mouvement hip-hop depuis le début des années 1990, le chorégraphe inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Autour de la danse hip-hop explorée dans tous ses styles, se greffent le cirque, les arts martiaux, les arts plastiques, la vidéo et la musique live. Sans perdre de vue les racines du mouvement, ses origines sociales et géographiques, cette confrontation permet d'ouvrir de nouveaux horizons à la danse et dégage des points de vue inédits.
Sa formation s'enracine, dès l'âge de 7 ans, dans la pratique des arts martiaux et des arts du cirque à Saint- Priest, dans l'est lyonnais. À 15 ans, sa rencontre avec la culture hip-hop l'emmène vers le monde de la danse.
Il s'attaque à la chorégraphie et crée ainsi sa première compagnie Accrorap en 1989, avec Kader Attou, Eric MOURAD MERZOUKI DE L'ÉCOLE DU CIRQUE À LA DANSE HIP-HOP... Mezino et Chaouki Saïd. Mourad Merzouki développe cette gestuelle née dans la rue tout en se confrontant à d'autres langages chorégraphiques auprès notamment de Maryse Delente, Jean-François Duroure et Josef Nadj. En 1994, la compagnie présente Athina lors de la Biennale de la Danse de Lyon, un véritable succès qui réussit à transposer la danse hip-hop de la rue à la scène. Les premières représentations internationales de la compagnie les mènent vers des terrains inexplorés, comme un camp de réfugiés en Croatie ; Mourad Merzouki y fait l'expérience de la danse comme puissant vecteur de communication.
Pour développer son propre univers artistique lié à son histoire et à sa sensibilité, Mourad Merzouki décide de fonder en 1996 sa propre compagnie, qui prend le nom de sa pièce inaugurale : Käfig signifie « cage » en arabe et en allemand. Ce choix indique le parti pris d'ouverture du chorégraphe et son refus de s'enfermer dans un style.
De 1996 à 2006, il créé 14 pièces, dont la diffusion ne cesse s'élargir.
À partir de janvier 2006 il imagine et conçoit un nouveau lieu de création et de développement chorégraphique qui met en oeuvre un nouveau rendez-vous pour la danse hip-hop avec le festival Karavel : le centre chorégraphique Pôle Pik ouvre ses portes à Bron en 2009.
En juin 2009, Mourad Merzouki est nommé à la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. Il y développe un projet intitulé « La danse, une fenêtre sur le monde », dont l'ouverture est le maître-mot. Il continue, à côté de la création et de la diffusion de ses spectacles, un travail de formation et de sensibilisation à la danse hip-hop, en créant des rencontres originales favorisant l'accès à l'art chorégraphique et le soutien aux équipes indépendantes. En 2013, il créé le festival Kalypso, offrant un nouvel espace de visibilité aux compagnies de danse hip-hop sur le territoire francilien.
En mars 2016, il est nommé conseiller artistique de Pôle en Scènes à Bron, projet mettant en synergie le centre chorégraphique Pôle Pik, l'Espace Albert Camus et le Fort autour d'une ambition commune de diffusion, de formation et de création du spectacle vivant. Il reste fidèle à sa démarche artistique en proposant de créer des passerelles entre les disciplines, d'ouvrir les espaces et de les investir avec un public toujours plus large.
Mourad Merzouki est membre de la commission d'aide à la création chorégraphique de la DRAC Île-de-France et du comité mécénat danse de la Caisse des Dépôts. Il figure dans le Who's Who et a fait son entrée dans le Petit Larousse Illustré 2019.
Exigeante et implacable, la langue hip-hop déclinée ici par Merzouki explore toutes les possibilités offertes par le corps, autant de perspectives démultipliées par l'utilisation spectaculaire de la dimension verticale. Façonnée par une très belle lumière, la danse, physique mais subtile, distille une énergie communicative. Pour le public, comblé par la beauté des tableaux et la virtuosité d'un mouvement interrompu, le plaisir est total. La Croix
Mourad Merzouki rivalise d'inventivité dans cette nouvelle dimension du hip-hop, qui propulse ses dix danseurs dans un nouveau monde, où légèreté et rebonds sont les nouveaux maîtres mots de l'apesanteur. Vertikal fait le pari d'une nouvelle poétique de l'espace où les danseurs évoluent en douceur. La Terrasse
Au sol, sur les murs, dans les airs, les danseurs occupent tout l'espace, mariant danse verticale et hip-hop, dans un spectacle vertigineux. Le chorégraphe reprend le vocabulaire du hip-hop, ses pas les plus connus, mais les transfigure, leur donne de la hauteur, de la magie. On oublie les baudriers et les câbles, on ne retient que la fluidité, la légèreté d'un spectacle sur le fil. France 2 - JT 20H
Dans sa nouvelle création Vertikal, Mourad Merzouki explore l'espace aérien. Roi du hip-hop dont il a l'habitude de bouleverser les codes en le croisant avec d'autres disciplines, le chorégraphe suspend ici ses danseurs urbains et acrobates dans les airs. Un spectacle tout en grâce et en poésie. France 5 - Entrée Libre
Mourad Merzouki, décidément, n'est jamais là où on l'attend - et c'est tant mieux. Là où, naïvement peut-être, on imaginait une chorégraphie purement aérienne, jamais peut-être on n'aura autant senti l'irrésistible force d'attraction de la terre. Entre sa danse organique et le principe d'élévation, Mourad Merzouki a choisi... de ne pas choisir. Vertikal prend un goût d'éternité, celui de la quête poétique d'un autre espace temps. Danser Canal Historique
Mourad Merzouki est un artiste insatiable. Depuis le début des années 1990 et son arrivée fracassante avec une danse venue de la rue – le hip-hop –, il n'a plus jamais quitté la scène contemporaine. Vertikal , sa dernière création présentée en septembre lors de la 18e Biennale de la danse de Lyon, bouscule encore une fois les codes, à la conquête de nouveaux espaces. Jetée dans les airs, défiant les lois de l'apesanteur, sa danse conserve cette inventivité toujours renouvelée et une générosité fédératrice qui touche au coeur d'un public inter générationnel. (...) Avec Vertikal , Mourad Merzouki s'impose une fois de plus comme l'un des chorégraphes les plus talentueux de sa génération. La Croix
S'appuyant sur un dispositif aérien de la compagnie Retouramont, il explore l'espace, défie la gravité et laisse souffler sur ses 10 danseurs de la compagnie Käfig un vent de liberté. C'est une nouvelle fois le compositeur Armand Amar qui a réalisé les musiques. Des musiques qui emmènent le public dans un voyage poétique et aérien. Dans un décor qu'il a voulu simple et géométrique et qui nous rappelle d'une certaine manière l'Homme de Virtuve, Mourad Merzouki fait évoluer ces corps en apesanteur à la perfection. Tout comme Léonard de Vinci tentait de démontrer à travers son oeuvre d'art la perfection du corps humain. Un spectacle très applaudi joué avant son passage à Lyon là partir du 14 septembre. Le Dauphiné