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THÉÂTRE D’OBJETS SONORES CONNECTÉS, PETITS TRAINS ET HUMAN BEATBOX

Tarif C - 1h
Dès 3 ans

TOURVILLE-LA-CHAPELLE (PETIT-CAUX)
Samedi 9 novembre – 11h

Séances scolaires : lun. 4, mar. 5, jeu. 7 et ven. 8 nov. – 10h et 14h30


TRACK

COMPAGNIE LA BOÎTE À SEL

Au milieu d’un décor ferroviaire miniature, un chef de gare beatboxer déclenche un réseau de sons et de musiques improbables.

Un wagon sous le bras, le comédien et human beatboxer Laurent Duprat entre en scène. Il dépose des petits trains à moteur sur le circuit et ouvre une chorégraphie ferroviaire et musicale. Avec sa bouche et sa voix, il leur fabrique des voyages, ouvre des espaces et des chemins sonores et laisse son empreinte vocale se déployer et flotter comme la fumée de ses locomotives. À la fois chef de gare et passager, il réinvente l’idée même du voyage, le sien sans cesse renouvelé a capella et à dix doigts, odyssée miniature et pourtant extraordinaire d’un homme-enfant, géant délicat veillant sur son monde minuscule.


Un spectacle réjouissant. – Théâtre Magazine
Ça brille, c’est grand, c’est plein de couleurs, c’est fascinant ! – Paris Mômes
Un théâtre d’objets connectés qui a l’âme et la spontanéité des jeux d’enfants. – Télérama

En partenariat avec la commune de Petit-Caux.

Conception, écriture, interprétation : Sofia Teillet – Collaboration artistique : Charly Marty – Ingéniosités et entraides précieuses : Arnaud Boulogne & Sébastien Vial, Frédéric Ferrer.

© Photo : Pierre Planchenault, Frédéric Desmesure

Partenaires : Très Tôt Théâtre, Scène conventionnée de Quimper, Théâtre Nouvelle Génération - CDN Lyon - dispositif la couveuse, Théâtre Molière - Sète, SN Archipel de Thau - dispositif la couveuse, Théâtre Paris-Villette - dispositif la couveuse, La Tribu - dispositif de coproduction jeune public en PACA, Théâtre L’Éclat - Pont-Audemer, Le Tangram - SN d’Évreux, SN Carré- Colonnes, Bordeaux Métropole, Scène Nationale d’Angoulême, La Mégisserie - Scène conventionnée Saint-Junien, Créa – Kingersheim, OARA - Office Ar tistique de la région Nouvel le-Aquitaine, IDDAC - Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel de la Gironde, DICRéAM (dispositif d’aide pour la création artistique multimédia et numérique), Cultures connectées - Région Nouvelle-Aquitaine, Cultures connectées DRAC de la Nouvelle-Aquitaine, DRAC Nouvelle-Aquitaine, Service culturel de la Ville de Pessac – Track est lauréat des appels à projets : La Couveuse - plateforme d’accompagnement des nouvelles écritures scéniques pour la petite enfance porté par le Théâtre Nouvelle Génération - CDN de Lyon, Théâtre Molière Sète - SN et le Théâtre Paris-Villette – La Tribu - dispositif de coproduction jeune public en PACA.

Site de la compagnie

Ce qui est en jeu dans TRACK et comment ça va se présenter
Au départ du projet, il y a la voix du comédien et human beatbox Laurent Duprat. Dans TRACK je souhaite donner à voir, concrètement, la construction en direct de compositions musicales et de paysages sonores. C’est à dire, matérialiser des boucles sonores et des strates de son dans des objets physiques puis, les mettre en mouvement. Ces modules sonores seront embarqués sur des petits trains qui vont tourner tout autour de Laurent sur les rails d’un circuit géant.
Le public sera installé à 270° autour de ce grand circuit et assistera à une chorégraphie ferrovière où les signalisations, les passages à niveaux et les barrières, seront les métronomes hors norme d’un théâtre d’objets sonores connectés en mouvement.
Les petits trains sont des objets chargés d’un imaginaire collectif puissant. Ils portent en eux – et cela, quel que soit l’âge de celui qui regarde - la force d’évocation du jeu et de tous les voyages. Avec son souffle et sa voix Laurent sera le moteur des locomotives. Tour à tour, marionnettiste, passager, conducteur ou spectateur. Intérieur ou extérieur au dispositif, avec une liberté et une porosité dans les rôles qu’on retrouve dans les jeux des enfants.

Contenu technique et technologique au service de la dramaturgie
Dans nos créations le son est moteur de jeu, il est une matière concrète au même titre que les objets et les matériaux avec lesquels sont construits nos univers plastiques. Dans cette démarche, nous faisons appel à la technologie pour inventer nos propres outils au service de la dramaturgie.
Pour que le son soit palpable, manipulable – à la manière d’une unité d’un jeu de construction - Thomas Sillard, plasticien sonore, a développé en 2018 un système d’objets connectés qui tiennent dans la main : des hauts-parleurs sans fils, intelligents et interactifs, dont la première génération a donné lieu au spectacle BLOCK.
Cette invention née de la rencontre entre ma pratique de marionnettiste et celle de créateur sonore de Thomas a ouvert la voie à un nouveau langage, en constant développement, que nous appelons: théâtre d’objets sonores connectés, et qui est aujourd’hui l’axe principal de nos recherches et la spécificité de la compagnie.
Dans TRACK, je convoque le human beatbox qui est un médium concret et organique avec le corps comme seul instrument. Sa structure est celle de la boucle, de la répétition et de la juxtaposition. Elle se rapproche en cela de la façon dont les enfants appréhendent le langage et jouent avec leur voix.
Je souhaite matérialiser cette construction sonore et ces boucles par une mise en orbite concrète des sons joués en direct. Les sons seront diffusés par des modules sonores connectés conçus pour reprendre les pistes de voix de Laurent en live. Ces modules eux-même seront mis en mouvement sur notre circuit ferroviaire.
L’ensemble du dispositif sera déployé sur plusieurs niveaux d’un circuit de 5m de diamètre, comprenant aiguillages, barrières et dispositifs mécaniques lumineux et percussifs. L’écriture de cette spatialisation sonore en mouvement est inédite pour nous comme pour le compositeur-interprète et ne peut s’écrire qu’en situation, au plateau.

Céline Garnavault

Processus de création et d’écriture
J’invente des formes sonores, visuelles et technologiques. Dans TRACK je rassemble plusieurs médiums : le human beatbox, le théâtre d’objets, la création sonore et la technologie au service de l’ensemble.

Les recherches que je mène au plateau autour de ces éléments - principalement par improvisations et frictions entre les différents langages - génèrent un ensemble de séquences, ou tableaux. Je travaille ensuite à l’agencement de ces séquences qui sont articulées - non pas par l’autorité d’une narration a priori qui viendrait imposer tel ou tel récit - mais avec un dosage entre le fil narratif et le collage. Dans ma démarche c’est la matière - qui n’est pas toujours obéissante - qui fait autorité. Cela vaut aussi bien pour les objets que pour la technologie d’ailleurs.

Cet agencement de séquences est directement relié à la notion de parcours et d’expérience des spectateurs. Je dessine un chemin pour l’ouïe et le regard : je définis ce que je veux qu’ils regardent - mais pas ce que je veux qu’ils voient - et là où je veux qu’ils écoutent - mais pas ce que je veux qu’ils entendent. Je leur donne en quelque sorte un plan pour se repérer à l’intérieur de l’ oeuvre, je les guide.

Dans les formes que je propose, le spectateur est dispensé de la nécessité d’une logique narrative. Il est simplement invité à cheminer. Ce sont les médiums eux-mêmes qui transportent et font office de véhicule pour le spectateur.

Pour ce faire, je balise le parcours en créant des focus et des plans précis, au sens cinématographique. Ces repères, ces focus, générent leur propres narrations et fictions. Je m’embarrasse rarement de la transition, j’ai plutôt une pratique de l’éllipse et de la juxtaposition. Je travaille par association libre sans me perdre dans le surréalisme, car ce qui m’intéresse c’est la jubilation et la liberté qui explosent soudain quand un collage est réussi. Cela rejoint la logique des enfants qui, dans leurs jeux ou leurs récits, s’exemptent de toutes contraintes pour déplier leur propre logique et sont en cela des créateurs inspirants.

L’écriture sonore et le théâtre d’objets ont en commun de s’appuyer énormément sur les éllipses et de basculer aisément dans des unités de temps et de lieux différents. En ce sens je ne force rien, au contraire, bien souvent dans le processus, je laisse advenir. C’est d’ailleurs là, dans la liberté qui s’impose, dans la résistance que je rencontre et le déplacement que ca induit, que se précise le coeur de ma démarche. Aujourd’hui cette méthode de travail m’est essentielle car j’ai pu vérifier qu’elle produit un dépassement qui m’autorise un incessant contact avec l’inattendu et m’offre un renouvellement continu.

Le fil narratif est souvent pris en charge par la présence de l’interprète au plateau. C’est à dire que son parcours de personnage - en relation avec les objets et leur microcosme - agit comme un référent pour le public. Sa sincérité totale, son obstination dans une quête de compréhension et une tentative d’organisation du monde, les conflits que cela engendre, ses difficultés, sa volonté de maîtrise et la résistance des choses, c’est cela ce que je veux mettre en perspective pour le public. Aussi, on peut dire que dans mes spectacles les objets, le son et l’humain se partagent la responsabilité de l’histoire.

Céline Garnavault

Projet scénographique et technique
Le dispositif de TRACK sera conçu pour être autonome techniquement, public inclu. La particularité et le défi technique de ce projet c’est le mouvement, l’écriture de la spatialisation du son et la synchronicité des trains et des éléments scénographiques et sonores qui seront partenaires de jeu et de musique de Laurent Duprat - L.O.S.

Le public sera installé à l’extérieur d’un circuit de rails de 5 mètres de diamètre, sur un gradinage de bancs à 270°. Au coeur de ce grand circuit, plusieurs circuits gigognes seront installés à différentes hauteurs. Y circuleront des trains à différentes échelles, tirant derrière eux des modules sonores diffusant des sons joués en direct par Laurent ou des sons enregistrés.

1 téléphérique (ou tyrolienne ou grue) sera conçu pour faire circuler des modules sonores en hauteur et travailler le son verticalement au dessus des spectateurs. La vie des circuits - les barrières, passages à niveaux et aiguillages - sera commandée par des servomoteurs pilotés depuis la régie.

Nous imaginons des systèmes autonomes de bras mécaniques qui serviront aussi bien pour les passages à niveau que comme éléments de percussions musicales pour faire résonner l’espace en réponse au human beatbox. Ce dispositif connecté pilotera également les signalisations lumineuses et les effets de fumées des trains.

Des éléments de différentes tailles enjamberont les circuits : tabourets, ponts, tunnels, permettant à Laurent se se déplacer dans le dispositif, de le surplomber ou de créer de nouveaux paysages architecturaux.

Des panneaux légers mobiles permettront de faire apparaître et disparaître les trains et de créer une surface de projection éclatée ou étendue, pour un travail sur les ombres notamment. Enfin Laurent disposera d’un centre de controle au coeur du dispositif pour piloter lui-même les trains et circuits, ainsi que le son de ses morceaux en live.

Pour TRACK, comme pour mes précédentes créations, je souhaite que ma démarche soit celle d’un laboratoire du concret : je partirai de la matérialité et de ce que l’objet petit train et le human beatbox me proposent comme possibles pour construire un imaginaire, des dynamiques et d’éventuelles fictions à venir

Human beatbox et petite enfance
Mon désir de créer ce nouveau spectacle est né de la rencontre avec Laurent Duprat aka L.O.S. : human beatbox, compositeur et comédien.
En travaillant aux côtés de Laurent sur le projet Le grand Chut., j’ai eu de nombreuses occasions de le voir interagir en scène et lors d’ateliers avec les enfants, et il m’est immédiatement apparu comme une évidence que sa sensibilité, sa présence, et la fascination exercée sur les plus petits par sa pratique du human beatbox étaient propices à une passionnante rencontre avec la petite enfance.

« Le human beatboxing (« boîte à rythmes humaine » en anglais) consiste à faire de la musique en imitant des instruments uniquement avec sa bouche et aussi en chantant, en grande partie les percussions (le beatboxer utilise la totalité de l’appareil phonatoire et buccal, contrairement au vocaliste et au multi-vocaliste qui n’utilise que sa voix). C’est une production sonore a cappella qui, sur le plan strictement technique, est aujourd’hui la seule discipline vocale à regrouper toutes les autres, allant puiser tour à tour dans les techniques du chant et du chant diphonique, les percussions vocales, l’imitation de voix ou d’instruments, les bruitages vocaux, etc. »

source Wikipédia

Chez l’enfant et surtout chez le petit enfant, la bouche et la voix sont un terrain de jeu et d’expérimentation naturel et jubilatoire. Le babillage, les bruitages, les chants, les cris, les volumes sonores sont des étapes vers le langage, et constituent déjà, dès les premiers gazouillis, un mode d’expression de soi et de communication avec l’autre.
En pensant à la façon dont Laurent compose, en live, en bouclant sa voix, ses percussions vocales et ses souffles, j’ai commencé à rêver à un dispositif qui permettrait de matérialiser physiquement et instantanément ces boucles musicales et ces strates de sons : 1 module sonore = 1 piste (boucle ou une note, mélodie etc). De surcroît, pour rester en cohérence avec l’idée de la répétition, et du cycle, j’ai souhaité que ces sons matérialisés soient mis en mouvement.

Le train miniature, un voyage immobile
J’ai eu un jour cette image de Laurent assis au milieu d’un circuit de trains miniatures, des trains de sons : de petites locomotives trainant derrière elles autant de wagons que de pistes sonores, jouées en direct et organisées par lui dans l’espace. Il s’agirait alors d’un voyage immobile, impulsé par l’imaginaire, avec la voix comme moteur, et le mouvement - circulaire quasi hypnotique - qui nous ferait basculer vers le rêve et nous ouvrirait de nouveaux espaces imaginaires.

« Que l’on considère le temps comme une chose inerte, ayant vocation à être « occupée », « remplie » ou « utilisée », contribue à expliquer l’incompréhension à laquelle se heurtent les casaniers. Leur entourage présume qu’ils ne peuvent que s’ennuyer mortellement, alors que, en s’extrayant de la course folle du monde, ils font l’expérience de la nature et de la texture vivantes du temps. Ils sont parmi les derniers (avec les enfants, probablement) à s’y lover en toute confiance. Ils voient en lui un tapis volant accueillant, doté du pouvoir de les transporter vers des destinations imprévisibles à travers une variété infinie de paysages. Ils savent qu’il n’est pas uniforme, mais qu’il se compose d’une succession d’instants singuliers. Ces instants, il faut se faire suffisamment attentif pour les amener à livrer leurs secrets, à chuchoter ce qu’ils ont à nous dire, ce qui nécessite le courage d’une certaine passivité. »

Mona Chollet «Odyssée d’un espace domestique»

Le train miniature est un objet en mouvement qui suit un rail, et effectue le même trajet, perpétuellement. La personne qui regarde ce train sait par avance où et quand il va passer. La répétition est certaine, rassurante, il n’y aura pas de surprise, et pourtant c’est toujours un plaisir renouvelé. Le petit train sur son circuit, exerce cette fascination sur les enfants comme sur les adultes. C’est un objet chargé de mémoire collective, de symboles, de paysages, et d’émotions. En ce sens il est resté un indémodable jouet intergénérationnel, attendrissant et terriblement évocateur.

Compositions et chorégraphies ferroviaires
Chorégraphies ferroviaires, mouvements mécaniques percussifs, passages à niveaux, glissement d’aiguillages, frottement des rails, essieux grincants, accélérations, phares lumineux et signalisations clignotantes, donneront le tempo, fractionneront le temps et l’espace et poseront les bases d’une instrumentation proche de la musique concrète. Laurent Duprat-LOS, human beatbox et compositeur, se nourrira de ces sons fabriqués live pour composer un univers sonore : trip-hop et électro hip-pop. Des musiques très cinématographiques, qui laisseront la place à l’imaginaire et aux projections des spectateurs.

Céline Garnavault / metteuse en scène, autrice, comédienne et marionnettiste.
Comédienne formée à l’Académie du Théâtre de L’Union- Centre Dramatique National de Limoges, Céline Garnavault est depuis interprète dans les mises en scène de Silviu Purcarete, Xingjian Gao, Émilie Valantin, Philippe Labonne, Filip Forgeau, Marie Pierre Besanger, David Gauchard, Frédéric Maragnani, Hala Ghosn et Dinaïg Stall. En 2000 elle crée à Bordeaux la compagnie La Boîte à sel pour laquelle elle met en scène et interprète à ce jour seize spectacles de théâtre d’explorations plastiques, sonores et musicales. Elle continue à se former aux médiums plastiques, notamment auprès de Philippe Genty (théâtre visuel et marionnette), de Christian Carrignon (théâtre d’objet) et de Fabrizio Montecchi (théâtre d’ombre contemporain). Elle intègre en 2003 le collectif La Poursuite-Makizart pour co-écrire et jouer les pièces mises en scène par Hala Ghosn : « Beyrouth Adrénaline » (Hayes&Lansman2008), « Apprivoiser La Panthère » (Hayes&Lansman 2012), « Les Primitifs » (création 2014). Elle est également autrice de chansons (sélectionnée aux rencontres d’Astafort en 2006) et du livre « Les petites reines de Bordeaux » (Sangam 2010). En 2009, elle collabore à la mise en scène des créations de la metteuse en scène et marionnettiste Dinaïg Stall : « Trois petites notes » et « 2h14 ». Complicité importante puisqu'elle débute ses créations au Québec où réside celle-ci désormais en tant qu'enseignante et coordinatrice du DESS de théâtre de marionnette contemporain de L’UQAM de Montréal. En 2016, pour la Cie Née d’un doute elle met en scène la création de cirque « Orikaï », et se tourne vers le street art et l’art contemporain pour imaginer avec la plasticienne Rouge un projet autour du portrait et de la communauté à Agen. Depuis sa rencontre en 2015 avec le plasticien sonore Thomas Sillard, elle s’intéresse aux installations sonores, aux capteurs et aux objets connectés qui font partie de ses créations. Tout en menant ses créations au sein de La Boîte à sel, elle collabore avec Hala Ghosn pour « Une cigarette au sporting » et avec Arnaud le Gouëfflec et le Collectif Studio fantôme pour leurs concerts jeunes public. Depuis 2018, elle enseigne le théâtre d’ombres contemporain aux étudiants en arts du spectacle de l’Université Bordeaux Montaigne. Engagée dans la reconnaissance et la réflexion pour la création pour l’enfance, elle s’investit depuis janvier 2017 au sein du Conseil d'administration de l’association Scène d’enfance - Assitej France .

Thomas Sillard / créateur son et plasticien sonore
Thomas Sillard s’est formé à l’Ecole de L’Image et du Son d’Angoulême. Il a d’abord travaillé en qualité de chef opérateur du Son pour la télévision (1996 à 1998 et 2001). En 1997 et 1998, il part au Burkina Faso occuper le poste de Régisseur Général du Centre Culturel francais Georges Méliès de Ouagadougou. De retour en France, il se consacre à la création sonore, et concoit des bandes son pour le théâtre et la danse, notamment pour Claire Lasne-Darcueil, Richard Sammut, Alexandre Doublet, La Compagnie TOC-Mirabelle Rousseau, Thomas Condemine, Dinaïg Stall, Charlotte Gosselin, Eric Fessenmeyer - Cie La Cavale. Depuis 2015, il développe des scénographies et des dispositifs sonores inédits avec Céline Garnavaut de la Cie La Boîte à sel : « Les fusées » 2015 « Revers » 2017 « Block » 2018 « Le Grand Chut. » 2019 En parallèle, il se forme aux arts numériques et à la programmation à l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique), à l’ISTS Avignon (Institut Supérieur des Techniques du Spectacle), et à l’ENSCI (école nationale supérieur de création industrielle). Passionné du rapport entre le son, l’image, et l’interactivité, il entreprend un travail de recherche qui le mène à concevoir l’univers visuel de spectacles, puis à créer une performance, “syn- aisthesis” au local du Centre Dramatique Poitou-Charentes en avril 2009, dont un extrait à été joué dans le spectacle «Tout le monde ne peut pas s’appeler Durand» de Claire Lasne-Darcueil au Théâtre Auditorium de Poitiers (T.A.P) les 13 et 14 octobre 2010. En 2012, son flm documentaire pour l’Orchestre Poitou-Charentes sur une création du compositeur Ramon Lazcano est sélectionné au festival du Film d’éducation 2012. La meme année, il crée à la Maison du comédien, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, les trois volets de l’installation ICARE in situ (Expérience immersive et interactive) : « Le labyrinthe », « L’envol », « La chute ». Il enseigne régulièrement en qualité d’ingénieur du son pour le master documentaire de création à l’Université de Poitiers. (CREADOC) Depuis 2017, Il collabore avec l’artiste plasticienne Rouge Hartley et développe pour ses installations des dispositifs et des créations sonores. « Container » - Agora, Biennale de l’architecture de Bordeaux, septembre 2017 « Le monde d'hier » - expo «Légendes urbaines» Base sous-marine, Bordeaux, été 2019

Laurent Duprat / human beatbox, compositeur et comédien
L.O.S, Laurent Duprat, originaire de l’ouest de la France, a fait ses débuts en 1998 avec son crew Natik’All, mélangeant beatbox et rap, ils ont partagé 7 ans de scènes ensemble. En 2006, L.O.S devient le premier Champion de France de Human Beatbox, en 2009 il est classé parmi les 8 meilleurs beatboxers du monde. L.O.S est maintenant connu et reconnu pour avoir atteint un niveau de beatbox déconcertant… Maître dans l’art de transmettre sa discipline, il est certainement le principal initiateur d’une seconde génération de beatboxers de qualité. Multipliant les projets scéniques et les rencontres artistiques ce beatboxer d’envergure internationale est devenu une figure incontournable dans le domaine. Groupes et projets : • Natik’all (1998-2005) • Ecorces de peine (2007-2008) • Bionic Breath Makers (2007-2008) • Hélène Labarrière // Médéric Collignon // L.O.S (2009) • Hip tap project tapage nocturne (2010) • Bionicologists (2010-2014) • Bionicologists & the Primat Picturae (2011-2012) • Bionic Orchestra (2013-2014) • Le songe d’une nuit d’été – Théâtre – Cie Unijambiste (2011-2014) • Proxima Centauri – Face à Face (2014) • INUK – Théâtre – Cie Unijambiste (2015 2020…) • Dans la cour - perfomance théâtre - Cie la Boîte à sel - Cour d’honneur du palais des papes (11 juillet 2017) • Le Grand Chut – Théâtre – Cie La Boîte à sel (2018-2020…) Et beaucoup d’autres collaborations : • Grand corps malade • Francois Jeanneau • Arthur H • Ali Harter • Kid Koala • Bernard Lubat • Jacques Coursil • Djiz • Me Myself and I • Bauchklang • Proxima centauri • Kwal • Rayess Bek • Camille Rocailleux…

La Boîte à sel
La compagnie La Boîte à sel soutient la recherche artistique de Céline Garnavault qui crée et interprète des pièces visuelles, sonores et technologiques, à la frontière entre le théâtre, la marionnette contemporaine, les installations d’art et la musique. Depuis 2017, elle développe un nouveau langage scénique : le théâtre d’objets sonores connectés, né de la rencontre avec la pratique de Thomas Sillard, plasticien sonore. Elle écrit également des pièces de théâtre musical, proches de la comédie musicale et du Une jolie histoire s’est écrite au fil des années avec nos partenaires au Québec. En mai 2012, le festival «Petits Bonheurs» et le festival «Casteliers» accueillaient la première résidence de création du spectacle PLAY. Au printemps 2015, c’est une résidence pour Les Fusées qui s’est tenue dans une école de Montréal, couplée à une tournée de PLAY à Montréal, Québec, Sherbrooke et Trois Rivières. En avril 2016, Le Théâtre Jeunesse Les Gros becs invitait la compagnie à une résidence de recherche de BLOCK, en collaboration avec le compositeur Frédéric Lebrasseur, des urbanistes, un Centre Petite Enfance et la Caserne Ex-machina. Suite à la pandémie de Corona Virus, notre projet prévu en mai 2020 est reporté en mai 2022. Construit autour de la tournée de BLOCK pour le festival Festival «Les Coups de Théâtre» , et le Théâtre Les Gros Becs de Québec, il comprendra un laboratoire de recherche franco-québécois à l’UQAM, une formation Classe des maîtres à Québec donnée par Céline Garnavault et Thomas Sillard, ainsi que deux rencontres publiques autour de notre recherche Théâtre-Objet-son au Carrefour international du Théâtre de Québec. Coopération Québec théâtre burlesque, dans lesquelles le son est moteur, parfois même sujet du spectacle (Revers, Le Grand Chut.).

La Boîte à sel a été fondée à Bordeaux en octobre 2000. Depuis lors, dix-sept créations sont nées, parmi lesquelles des installations et des performances qui invitent tantôt le dessin (Galerie), tantôt le son et les nouvelles technologies (Boomer, Icare in situ, Expérience soundpainting ), et des propositions au long cours impliquant les publics et leurs territoires (street art, livre, documentaires sonores, spectacle participatif).

La compagnie collabore avec des artistes étrangers. Ses créations sont jouées en France et à l’international : Québec, Brésil, Inde, Belgique, Pays- bas, Bosnie Herzégovine, Suisse et bientôt en Turquie et en Roumanie. Elle tourne actuellement les spectacles Block et Le Grand Chut. , prépare la création de Track en 2021 et est en labo pour Bad Block et Anatomie.

« Un jeu géant de trains électriques, avec rails, aiguillages, locomotives, passages à niveau et barrières… Il ne manque rien à ce circuit ferroviaire fascinant, qui se double dans ce spectacle très original d’une création sonore en direct, réalisée par le human beatbox Laurent Duprat. Interprète-marionnettiste, chef de gare et d’orchestre, il fabrique un monde de boucles, à la fois visuelles et musicales : trains qui tournent, apparaissent, disparaissent dans des tunnels, s’arrêtent, changent d’aiguillage, tout en transportant des modules sonores (petits cubes connectés, bijoux de technologie) qui permettent la spatialisation du son. Dans ce mouvement circulaire, tous les objets s’animent sous le regard attentif, inquiet ou satisfait du personnage (une des barrières, dispositifs également lumineux et percussifs, prend vie progressivement, tel un oiseau complice). Un théâtre d’objets connectés qui a l’âme et la spontanéité des jeux d’enfants. » Françoise Sabatier-Morel - Télérama

« Si Jacques Tati était entré “aux chemins de fer” plutôt qu’à La Poste, Jour de fête en aurait été bouleversé, pensez ! Et ce grand pitre qu’on adore aurait, sûrement, pris du service dans les rangs de la compagnie La Boîte à sel, tête d’affiche d’un week-end mignon comme tout : le deuxième festival jeune public organisé à l’Antre Peaux. Track, un spectacle qui couronne trois ans de travail, marque la rencontre du rail et de la poésie, avec ici ou là une touche de groove juvénile comme en un mix des frères Jacques et de Massive Attack. Tout se passe au fil d’un circuit où cheminent et s’entrecroisent des p’tits trains électriques. Une loco d’autrefois siffle, une autre fait tchou-tchou, des wagons grincent, des barrières s’ouvrent et se referment en mesure, le tout piloté par un grand escogriffe lunaire pas racontable, aiguilleur complètement dépassé par ses convois loufoques aux trajectoires bizarres. Track, “objet sonore et visuel” du tonnerre, a fait salle comble, hier aprem’. le spectacle a comblé les mômes et la plupart de leurs parents. » Emmanuel Letreulle - Centre France

« On embarque pour Track, un spectacle entre installation musicale et théâtre d’objet. Track nous fait voyager avec les sons. Il y a un côté cadeau : imaginez un peu la tête de vos enfants quand ils découvriront le méga circuit de train électrique de Track. Ça brille, c’est grand, c’est plein de couleurs, c’est fascinant ! Et voilà le chef de gare qui arrive, lui seul connaît tout ce petit monde : les petits wagons, la grosse loco, les trains de nuit et même les trains fantômes… Avec sa voix, il actionne les barrières, rejoue le sifflement, les cliquetis, le moteur, les annonces, le rythme des machines, toute la rumeur ferroviaire… L’œil aux aguets, pour que rien ne déraille, il est comme un enfant tout entier absorbé dans son jeu, un grand qui n’a pas quitté ses rêves d’enfant. Laurent Duprat est human beat box : avec sa bouche, avec son corps, il crée tout un paysage sonore qu’il explore en boucle, relayé par des petites enceintes connectées au sein d’une véritable horloge suisse, piloté par Thomas Sillard, designer sonore qui a créé le spectacle avec la metteuse en scène Céline Garnavault. Après Block, qui sur le même principe sonore embarquait les gamins dans l’univers du chantier, la fille de cheminot retrouve un terrain qu’elle connaît bien. » Maïa Bouteillet - Paris mômes