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THÉÂTRE

Tarif A - 1h25
Dès 12 ans

GRANDE SALLE
Jeudi 17 octobre - 20h


ILIADE

D’APRÈS HOMÈRE
PAULINE BAYLE

D’un côté les Grecs, de l’autre les Troyens et entre les deux une guerre qui dure depuis neuf ans.

Parce qu’Agamemnon l’a humilié devant tous ses compagnons, Achille décide de se retirer du combat. Privés de leur meilleur guerrier, les Grecs vacillent tandis que les Troyens gagnent du terrain… Comment faire pour gagner la guerre sans Achille ?

Dans un élan commun, cinq acteurs mêlent leurs voix pour raconter les histoires d’Achille, Hélène, Andromaque, Hector et Agamemnon. Sur scène, tous s’affranchissent des clichés opposant hommes et femmes, lâches et braves, pour venir s’accomplir dans un geste bouleversant d’humanité.


Intensité des acteurs qui changent de rôle sans crier gare, langue leurie et puissante portée en étendard. – Télérama
Ce spectacle témoigne de l’eclatant talent des jeunes gens qui l’interprète et le dirige : à ne manquer sous aucun pretexte ! – La Terrasse

La sélection bibliographique de notre partenaire la librairie-café la Grande Ourse.

 

Adaptation : Pauline Bayle d’après Homère – Mise en scène : Pauline Bayle – Avec : Najda Bourgeois, Soufian Khalil, Viktoria Kozlova, Loïc Renard, Paola Valentin – Assistante à la mise en scène : Isabelle Antoine – Assistante à la mise en scène en tournée : Audrey Gendre – Lumières : Pascal Noël – Scénographie : Camille Duchemin, Pauline Bayle – Costumes : Camille Aït – Régie générale, lumière : Jérôme Delporte, Antoine Seigneur-Guerrini, Alain Larue – Régie plateau : Lucas Frankias.

© Photo : Simon Gosselin

Nous dédions les représentations de ce spectacle à notre collaborateur et ami Juergen Hirsch qui nous a quittés en août 2023. – Production : Compagnie À Tire-d’aile, le Théâtre de Belleville, Label Saison. – Production déléguée en tournée : Théâtre Public de Montreuil - CDN – Avec le soutien du Plateau 31- Fabrique de culture de Gentilly, du Shakirail, de l’association Rue du Conservatoire - Élèves et Anciens Élèves du CNSAD, d’Arcadi Île-de-France, de Fontenay-en-Scènes/Fontenay-sous-Bois. – Avec la participation artistique du Jeune théâtre national. – Avec le soutien du Dispositif d’Insertion de l’ÉCOLE DU NORD, financé par le Ministère de la Culture et la Région Hauts-de-France.

Site de la compagnie

L’Iliade. D’un côté les Grecs, de l’autre les Troyens. 24 chants et 15 337 vers pour raconter six jours et six nuits d’une guerre qui dure depuis neuf ans et ne se terminera qu’un an plus tard. Des destins multiples qui s’entremêlent dans un mouvement allant de la colère teintée de fer à la compassion trempée de larmes.

De prime abord, il semblerait qu’Homère nous montre comment la guerre permet aux hommes d’échapper à leur condition de mortels : en allant puiser en eux le courage de se dépasser et de faire face à la mort, ils accèdent à l’éternité.
Cependant, au fil des pages se dessine une toute autre vision du monde, empreinte de mesure et d’humanisme. Très vite la question se pose : et si le poète convoquait la force des hommes pour mieux nous parler de leurs faiblesses ? Ainsi le coeur de L’Iliade ne serait pas seulement fait de la gloire des êtres humains, mais aussi de l’amertume que le sort fait peser sur la lignée des hommes.

Aujourd’hui plus que jamais, alors que l’Europe traverse une crise politique et économique majeure, nous voulons faire entendre la voix d’Homère. Parce que L’Iliade nous parle de l’oppression sans jamais tomber dans le manichéisme et parce que ses protagonistes y sont égaux face au destin, nous voulons raconter ce chant de fureur et de tendresse. À travers les histoires d’Achille, Hélène, Andromaque, Hector et Agamemnon, nous voulons défendre un certain type d’humanité. Parce qu’il n’y a pas de héros, seulement des hommes qui tentent d’échapper à la souffrance.

Pauline Bayle

L’Iliade s’ouvre par la fureur d’Achille et se termine, dix-huit jours plus tard, par son pardon. Entre ces deux moments, la colère funeste du héros culmine en prenant les traits d’une sauvagerie chaotique et sans limite. L’Iliade raconte cette trajectoire. Celle d’un héros dont les choix sont systématiquement dictés par des sentiments personnels. Ce n’est pas un chef de guerre, un meneur d’homme comme le pourrait être Agamemnon, mais un individu dont le seul objectif est d’accomplir ce qu’il ressent au plus profond de son être, quelles qu’en soient les conséquences.

Face à Achille, dans le camp opposé, se trouve Hector. Illustre combattant, il place sa fonction de chef des armées bien au dessus de celles d’époux et de père. Achille écoute son instinct personnel tandis qu’Hector met sa vie au service de sa patrie. Alors que L’Iliade commence par la rébellion d’Achille contre son propre camp, jamais Hector ne cherche à échapper à son destin de chef de clan. Parce qu’il est exemplaire en tout, aimant pour sa famille et courageux pour son peuple, Hector peut alors se révéler être le véritable héros de L’Iliade.

Ainsi, ce sont deux conceptions très différentes de l’héroïsme qui s’affrontent, au sens propre du terme, au fil des vingt-quatre chants de L’Iliade. L’une des grandes forces du poème est que, d’une part, elle ne forge pas de jugement moral à l’encontre de l’une ou l’autre de ces conceptions et que, d’autre part, elle les fait se rejoindre dans la quête insatiable de postérité qui les habite. C’est bien là le moteur et le point de rencontre de chacune de ces deux figures majeures : échapper à sa condition de mortel en se mettant au service de ses convictions, qu’elles soient égoïstes ou altruistes.

« Achille éveille en nous, en écho, la conscience de ce qui fait de l’existence humaine, limitée, déchirée, divisée, un drame où la lumière et l’ombre, la joie et la douleur, la vie et la mort sont indissolublement mêlées. Exemplaire, le destin d’Achille est marqué du sceau de l’ambiguïté. D’origine à moitié humaine, à moitié divine, il ne peut être entièrement ni d’un côté ni de l’autre. »

Jean-Pierre Vernant

Le texte d’Homère fait l’apologie d’une virilité exacerbée traditionnellement propre au genre masculin, tandis que les femmes y trouvent leur légitimité à travers leurs rôles d’épouses et de mères. S’affranchissant de cette vision archaïque des deux sexes, la distribution des rôles procède à des glissements de genre entre les rôles.
Ce parti-pris a pour objectif de questionner les notions de « féminité » ou de « virilité » au centre de nos cultures et pourtant réduites à des archétypes fondés sur le genre. Il interroge ainsi les fonctions sociales antagonistes assignées aux hommes et aux femmes ainsi que la manière dont ces fonctions ont déterminé les rapports humains, dans la sphère privée et la vie publique.

D’une manière plus générale et au-delà de la question du genre, c’est celle de la représentation du héros qui se pose. Est-il vraiment ce garçon grand, beau et fort que la statuaire antique hier et les films hollywoodiens aujourd’hui ont contribué à créer ? Nous avons travaillé sans relâche à la déconstruction de ce stéréotype qui, parmi plusieurs écueils, coupe les personnages de leur fondation organique. L’Iliade renferme un matériel inouï de profondeur et de force à condition que l’on redonne à ses héros·ines le statut qu’il mérite : celui d’un être humain fait de chair et de sang.

« L’humanité est partout, dans cette première épopée. Elle est la marque des héros, grâce à la façon dont Homère choisit ce qu’il veut taire ou bien montrer. Elle est dans son génie de tout ramener à l’humaine condition et dans son refus de toute limitation ethnique ou particulariste. A cet égard, L’Iliade inaugure en fait ce qui deviendra le désir d’universalité propre à notre culture, et l’ouverture aux autres que, contrairement à bien des civilisations, elle inscrit en tête de ses valeurs. »

Jacqueline de Romilly

L’un des fils rouges du travail de réécriture et d’adaptation est de restituer la multiplicité des registres que renferme le texte original. Il n’y a pas « une » Iliade mais bien plusieurs Iliade qui coexistent au sein de l’œuvre d’Homère. Ainsi, les scènes de combats nous sont racontées au cours de longues descriptions aussi objectives et que sanglantes tandis que des dialogues déchirants et tragiques restituent les clivages entre les différent·e·s protagonistes.

D’une manière plus surprenante, les dieux et déesses apparaissent à plusieurs reprises sous un jour vaudevillesque et comique, comme lorsque Héra décide de déployer ses charmes pour séduire Zeus et ainsi détourner son attention des combats entre Grecs et Troyens. L’anthropomorphisme des Dieux grecs les ramènent sans cesse à leurs conditions de créatures imparfaites et pleines de défauts. Bien mises en perspective, ces failles se révèlent savoureuses et permettent d’adopter un ton plus léger, enlevé et drôle. Oui, il y a bien une part de comédie à mettre en exergue dans L’Iliade, et cet aspect contribue à déployer la richesse de l’oeuvre dans son intégralité. Tout l’enjeu devient alors : comment être sérieux sans se prendre au sérieux ?

Pour restituer cet éclectisme, au fondement de l’œuvre originale, les conventions théâtrales offrent une boîte à outils riche et ludique. Niveaux de langage, présence ou non d’un 4e mur, costumes et lumières permettent la création d’un univers à la fois limpide et foisonnant, où les mondes coexistent les uns à côté des autres, chacun étant régi par des règles et des conventions qui lui sont propres. La circulation d’un niveau de jeu à l’autre crée une dynamique à la fois surprenante et réjouissante.

Le point de départ de la scénographie est celui de la simplicité afin de laisser toute sa place au récit et à la langue. Seulement le strict nécessaire : cinq chaises, une bande de papier kraft en avant scène pour figurer le champs de bataille et deux panneaux rectangulaires en fond de scène où sont indiqués les protagonistes du camp Grec et du camp Troyen. Les chaises figurent les tentes de chacun·e des personnages. Quatre d’entre elles sont alignées de cour à jardin au centre du plateau, tandis que celle figurant la tente d’Achille se trouve au milieu en fond de scène.

Cet espace épuré a pour vocation de laisser agir la puissance de l’imaginaire chez les spectateur·rice·s et met en exergue la puissance du récit homérique. Une fois établi cet espace et ses conventions, il évolue en direct et sous les yeux des spectateur·rice·s pour, à terme, être entièrement refondu. En termes de dramaturgie, cette évolution correspond à celle d’Achille : si au début celui-ci décide de se retirer du combat contre Troie, il choisit finalement de revenir se battre pour venger la mort de son compagnon, Patrocle. Ce changement d’attitude se matérialise par l’altération de l’espace : le champ de bataille est peu à peu mis en pièces par l’utilisation de faux sang et d’eau teintée de rouge. Le Scamandre se révolte contre Achille en tentant de le noyer sous ses eaux et en inondant le plateau par des seaux d’eau déversés contre lui et finalement, Achille emprisonne Hector dans un cercle de poussière blanche...

Par ailleurs, les passages charnières de l’histoire sont mis en valeur par des éléments de scénographies : ainsi les nouvelles armes que la mère d’Achille offre à son fils et qui seront déterminantes pour la suite sont représentées par des paillettes dorées. Associée à de l’eau, la comédienne s’en enduit les mains, les bras et le visage incarnant ainsi la vision qu’en donne Homère : « Achille est pareil à une machine de guerre avec ses mains de feu et son courage de fer. »
Enfin, l’utilisation de produits consommables (papier, eau, paillettes...) qui viennent altérer et modifier l’espace au présent, et sous l’oeil des spectateur ·rice·s, et permet la création d’un « temps commun » entre la salle et le plateau. Le caractère éphémère de ces accessoires et éléments de scénographie rend ainsi palpable l’évolution du récit et le temps qui passe.

Pauline Bayle
Adaptation et mise en scène
Formée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Pauline Bayle fonde sa compagnie en 2011 et lui donne le nom de sa première pièce, À Tired’Aile. Son spectacle suivant, À l’ouest des terres sauvages, présenté au Théâtre de Belleville, est distingué par le jury du Prix des Jeunes Metteurs en Scène, organisé par le Théâtre 13 à Paris. En parallèle, elle joue sous la direction de Christian Schiaretti dans Le Roi Lear puis de Sandrine Bonnaire et Raja Shakarna dans Le Miroir de Jade. En 2015, Pauline Bayle adapte et met en scène Iliade, puis Odyssée en 2017, d’après les deux épopées d’Homère où cinq comédien·ne·s interprètent tous les rôles. En 2018, le Syndicat de la Critique lui décerne le Prix Jean-Jacques-Lerrant de la révélation théâtrale pour ce diptyque. En 2019, elle met en scène une adaptation du roman Chanson douce de Leïla Slimani au Studio Théâtre de la Comédie-Française. En 2020, elle signe l’adaptation des Illusions Perdues de Balzac pour laquelle elle remporte le Grand Prix du Syndicat de la Critique qui récompense le meilleur spectacle théâtral de l’année 2022. En juin 2021, Pauline Bayle est invitée par l’Opéra- Comique à mettre en scène L’Orfeo de Claudio Monteverdi, sous la direction musicale de Jordi Savall, avec le choeur et l’orchestre du Concert des Nations. En 2021–2022, elle est choisie pour mener le projet Adolescence et Territoire(s), porté par l’Odéon, Théâtre de l’Europe, le T2G à Gennevilliers et l’Espace 1789 à Saint-Ouen. En collaboration avec Isabelle Antoine, elle y présente une adaptation des Suppliantes d’Eschyle pour une quinzaine de jeunes de 15 à 21 ans. Depuis le 1er janvier 2022, Pauline Bayle dirige le Centre dramatique national de Montreuil. Sa prochaine création, Écrire sa vie, une adaptation d’écrits de Virginia Woolf, sera présentée en septembre 2023 au TPM.

Soufian Khalil
Comédien
Soufian se forme au Conservatoire de Nogent-sur- Marne (Serge Franco), au Conservatoire de Vincennes (Laurent Rey) et à l’Académie internationale des arts du spectacle (direction Carlo Boso et Danuta Zarazik). Depuis 2007, il travaille pour différentes compagnies et structures en tant que comédien, pédagogue, auteur ou metteur en scène (La compagnie du Mystère Bouffe, Le Théâtre en Stock, La compagnie à Bulles, La compagnie Masquarades, La compagnie des Marlins, La compagnie à tire d’aile, La compagnie demain dès l’aube). Au théâtre, il joue notamment sous la direction de Robert Hossein (Ben-Hur), Carlo Boso (Arlequin valet de deux maîtres ; Fuente Ovejuna), Gilbert Bourébia (Le Marchand de Venise), Maryline Klein (Une fantaisie du Docteur Ox), Ismaël Saïdi (Djihad), Pauline Bayle (Iliade et Odyssée), Hugo Roux (Leurs enfants après eux).

Viktoria Kozlova
Comédienne
Originaire de Lettonie, Viktoria arrive en France à 18 ans et rejoint Paris trois ans plus tard. Elle y intègre le Cours Florent, dont elle suit la formation du cycle professionnel avant d’être admise sur concours à la Classe Libre. Depuis, elle fait partie de l’ensemble théâtral ESTRARRE et joue sous la direction de Julien Kosellek dans Macbeth et Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Le Dragon d’Or et Push Up de R. Schimmelpfennig. Elle tient le rôle de Catarina dans Angelo, tyran de Padoue de Hugo, crée Kohlhaas, un monologue de Marco Baliani et tout récemment Débris de Dennis Kelly. Depuis 2017 elle joue sous la direction de Pauline Bayle. Au théâtre, elle travaille également avec Clémence Labatut, Tatiana Spivakova, Sophie Mourousi, Laurent Brethome et Guillaume Clayssen. A l’écran on peux la retrouver notamment dans Le Tournoi de Elodie Namer (2015) ou dans Même Pas Mal, réalisé par J. Trequsser et M. Roy (2013).

Najda Bourgeois
Comédienne
Najda Bourgeois est une comédienne issue du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique avec Daniel Mesguich, Gérard Desarthe, Jean Paul Wenzel et Mario Gonzales. Elle se forme également avec Jean-Claude Cotillard à l’ESAD, et lors de stages à l’Académie des Arts de Minsk en Biélorussie et à la Escuela Nacional de Teatro de Santa Cruz en Bolivie. Depuis sa sortie d’école, Najda joue dans : Illusions Perdues, Iliade et Odyssée trois spectacles adaptés et mis en scène par Pauline Bayle, La Chartreuse de Parme ou se foutre carrément de tout par la compagnie Théâtre derrière le monde, La fin de l’homme rouge et Les ponts mis en scène de Stéphanie Loïk, Tant d’espaces entre nos baisers de Joël Dragutin, mise en scène Sarah Capony. Elle travaille également auprès du collectif Denisyak avec Solenn Denis et Pierre-Marie Baudoin avec Le syndrome Karachi et Clea Petrolesi avec Enterre-moi mon amour. Elle intègre le comité de lecteurs du Jeune Théâtre National, fait plusieurs lectures pour le Collectif Traverse, assiste Julie Ménard à la mise en scène de Vers où nos corps célestes, joue et collabore à la création des courts-métrages et documentaires de Nicolas Montanari et de Mehdi Harad. Elle est à l’origine de collaborations artistiques internationales notamment pour le Festival International de Santa Cruz en Bolivie et a travaillé auprès de l’école Thot et a donné des ateliers aux primo-arrivants venus d’Afghanistan, d’Érythrée, du Soudan. De 2019 à 2022, elle a été comédienne permanente au Préau CDN de Vire Normandie et joué dans les différentes productions ou coproductions du Préau : Le Montage des attractions mis en scène par Vladimir Pankov, Plus belle la Vire de et par Jérémy Fabre en extérieur et dans des endroits insolites de Vire comme une discothèque, une église ou encore devant le pôle emploi, Vanish de Marie Dilasser mis en scène par Lucie Berelowitsch, Toutes leurs robes noires de Claudine Gallea mis en scène Antoine Hespel. Elle a également cocréé le spectacle participatif On m’a dit la fureur de mes frères en adaptant La Thébaïde de Racine pour le jouer avec 26 jeunes de Vire et d’Aubervilliers dans un City stade. Elle s’est associée au comédien Mehdi Harad et au musicien Baptiste Mayoraz pour créer une série audio en 7 épisodes pour le très jeune public La Vie des bruits.

Loïc Renard
Comédien
Après être passé par le Studio-Théâtre, il entre au CNSAD en 2010. Il a depuis travaillé sous la direction entre autres d’Anne-Laure Liégeois, Olivier Letellier, Émilie Rousset, Anthony Magnier, Léna Paugam et Ronan Rivière. Il crée en 2017 avec d’autres artistes le collectif Y’a Pas la mer, organisateur du festival éponyme en Bourgogne. Il a également collaboré avec les collectifs Lynceus (Bretagne) et Pampa (Dordogne), et participe à la création en 2021 de la Fédération des festivals de théâtre de proximité (FFTP), qui défend la création théâtrale en milieu rural. Il s’intéresse aussi beaucoup au théâtre dit « Jeune public », et participe régulièrement à des actions culturelles à destination des enfants et adolescents, avec le Théâtre du Phare et la compagnie À Tire-d’aile. Sous la direction de Pauline Bayle, il a joué dans les spectacles À tire d’aile, À l’ouest des terres sauvages, Iliade et Odyssée.

Paola Valentin
Comédienne
Originaire de Bellou-le-Trichard dans le Perche, après un parcours de plasticienne en candidate libre aux Beaux Arts de Paris, Paola Valentin se forme à la Classe Libre du Cours Florent où elle travaille notamment sous la direction de Jean-Pierre Garnier et Sebastien Pouderoux (de la Comédie Française). En 2018, elle intègre la promotion 6 de l’Ecole du Nord (Direction Christophe Rauck). Durant cette formation, elle travaille à plusieurs reprises sous la direction d’Alain Françon (parrain de la promotion). Elle fait aussi la rencontre de metteurs en scènes comme Cyril Teste, Marie-Christine Soma, Margaux Eskenazi, Cecile Garcia Fogel, Rémi Barché, Tiphaine Raffier ainsi que Pauline Bayle. En parallèle, elle joue sous la direction de Pierre Notte dans Les couteaux dans le dos et dans Noce de J.L Lagarce. Elle forme des duos d’actrices avec Judith Magre et Anne Benoit dans le cadre du festival NAVA. A sa sortie d’école, elle joue le rôle de Jeanne d’Arc dans un spectacle de Christophe Rauck, Henry 6 de Shakespeare, en octobre 2021 aux Théâtre des Amandiers. Paola explore également l’image, en tant que comédienne dans différents courts-métrages avec La Fémis et avec le collectif Aveque le sourire, et en tant que réalisatrice de documentaire dont Trois mots de rien sélectionné au Champs-Elysées Film Festival 2022. En 2023 elle jouera dans la prochaine création de Sandrine Lanno Mauvaise Fille au coté de l’actrice Evelyne Didi au théâtre du Rond Point.

Isabelle Antoine
Assistanat à la mise en scène
Formée à l’École du Passage de Niels Arestrup, Isabelle Antoine est d’abord comédienne, notamment au sein de la compagnie Vies à vies. En 2006, elle joue sous la direction de Michel Vinaver dans ses pièces À la renverse et Iphigénie Hôtel. Depuis 2010, elle mène en parallèle une transmission de la pratique théâtrale et des ateliers de création ainsi qu’un travail de dramaturgie et de collaboration artistique avec différentes équipes artistiques. Ainsi, ces dernières années, de sa collaboration avec Sonia Bester alias Madamelune, naît une forme de spectacles mêlant théâtre et musique. Elles créent ensemble notamment On a dit on fait un spectacle en 2015, Ah ! Félix n’est pas le bon titre en 2018, et plus récemment Comprendre, au Théâtre du Point du jour en 2020 dans le cadre du festival les Nuits de Fourvière à Lyon, puis en tournée et au festival d’Avignon Off 2022, au théâtre de la Manufacture. Elle collabore également à la création du spectacle musical Ici bas, les mélodies de Gabriel Fauré, dans la cour d’honneur du festival d’Avignon en 2018. Au sein de la compagnie À tire d’aile, Isabelle Antoine assiste Pauline Bayle à la mise en scène de Odyssée d’après Homère créée à la MC2 de Grenoble en 2017. En 2019, elle retrouve Pauline Bayle au Studio théâtre de la Comédie française pour la création de Chanson douce, d’après le roman de Leïla Slimani. En 2020, elle participe à la création de Illusions perdues, d’après Honoré de Balzac, actuellement en tournée. En 2022, elle collabore à la création des Suppliantes, d’après Eschyle, dans une adaptation de Pauline Bayle, dans le cadre du dispositif « Adolescences et territoires », mené par le théâtre de l’Odéon, le théâtre de Gennevilliers, et l’Espace 1789 à Saint-Ouen. Elle retrouvera la metteuse en scène en 2023 pour la création de Écrire sa vie, d’après Virginia Woolf. En 2019, elle retrouve Pauline Bayle pour la création

« Dans un élan vital, cinq actrices ou acteurs sont les héros ou héroïnes, dieux ou déesses de l'Iliade et l'Odyssée. Affranchi.e.s de la question du genre et armé.e.s de force, de ruse et de courage, ils.elles s'élancent gaillardement dans la quête très humaine du dépassement de soi.» La Dispute - France Culture

« En trois heures chrono, Pauline Bayle et ses cinq jeunes comédiens surdoués nous font vibrer au rythme des chants d'Homère. Dans un décor minimal et astucieux, rencontre inédite avec les héros et les dieux.» Philippe Chevilley - Les Échos

« Le poème est admirablement massacré, comme au combat, tronçonné, revivifié dans une cérémonie gore et parfois vaudevillesque qui rend Homère accessible, proche, savoureux. » Télérama

« Ce qui l'emporte, c'est bien cette certitude que devant nous s'est déroulée une représentation bruyante, excessive, débordante. Bref, vivante.» Télérama Sortir

« L'Iliade et l'Odyssée revisitées avec une audace radicale. Les deux pièces forment un captivant diptyque où les corps possédés font théâtre de toutes les situations pour nous entraîner des sanglantes batailles de la guerre de Troie aux mythiques péripéties du retour d'Ulysse dans son île d'Ithaque » Les Inrockuptibles

« Dans une esthétique qui frôle, dans son épure, une forme d'Arte pavera, les mêmes ingrédients reviennent comme passés au shaker et font déjà signature : intensité des acteurs qui changent de rôle sans crier gare, langue fleurie et puissante portée en étendard, matières savamment choisies et changées en symboles.» Mouvement

« C'est là un théâtre dont l'acteur est le pivot et où l'ensemble fait immédiatement chœur ou commando, lequel se forme par intermittences au service du récit, du langage oral et du rythme ainsi toujours soutenu, maintenu sur le feu, à vif.» Media Part

« Pauline Bayle et sa bande signent ainsi une pièce d'une rare puissance, empreinte de dynamisme et de féérie.» Marianne

« Pauline Bayle adapte L'Iliade avec une intelligence scénique et dramaturgique éblouissante. Un remarquable spectacle ! »«On est obnubilé par les combats, fasciné par la kyrielle des noms des héros, hilare face aux démêlés érotiques et politiques des Olympiens, qui manipulent l'avidité sanglante des Troyens et des Grecs.» La Terrasse

« Ils font entendre avec une énergie superbe ce chant de guerre et de mort. Une force épique à couper le souffle.» La Croix

« La puissance, l'investissement et le plaisir du jeu contagieux des cinq comédiens savent nous emporter avec cette histoire qu'on pensait pourtant déjà connaître sur le bout des doigts.» Le Pariscope

« Éblouissante lliade que celle proposée par Pauline Bayle- simplicité de la mise en scène qui permet à cinq jeunes comédiens de mettre leur folle énergie au service d'un texte d'une beauté rare.» Les Pièces

« C'est un spectacle plein du sang et de la fureur de la guerre, qui éblouit par l'inventivité de la mise en scène et le talent de ces jeunes acteurs. Courez-y et emmenez vos élèves!» Micheline Rousselet- SNES

« Une fougue, un engagement, une nécessité à jouer qui forcent le respect.» Le Figaroscope

« Sur scène comédiennes et comédiens refont Odyssée et llliade sans armure. Avec peu de choses, car dire le feu c'est déjà le feu. Sans armure, ils avancent avec une foi inébranlable dans la puissance du texte.» Marie Richeux - France Culture

« Épaulée par cinq formidables comédiens, Pauline Bayle nous fait découvrir la langue et le monde d'Homère. Sans céder aux vertiges de l'actualisation ou du péplum, son diptyque «Iliade-Odyssée» exalte le dépouillement pour faire émerger l'imaginaire et la réflexion. Une réussite.» Les Trois Coups

« C'est très simple, très clair, très limpide. C'est assez remarquable cet Iliade mis en scène par Pauline Bayle.» Le Masque et la plume