Nui est un mot japonais qui veut dire peluche ; Nui signifie aussi couture, suture.
Un jour, une petite fille découvre un nounours sur une plage. Il est en piteux état, tout trempé, couvert d’algues et de coquillages. Hormis ces marques évidentes de naufrage, il porte les traces d’une vie de doudou follement aimé. On reconnaît qu’il a subi une tentative de maquillage au feutre, qu’il a une blessure du flanc suite à une opération aux ciseaux, un étirement du bras dû à des promenades intensives, que son pelage est bouloché à force de machouillages répétés…
A-t-il été oublié au cours d’une pêche à la crevette ? Est-il passé par-dessus bord lors d’une tempête comme il en existe dans les pays lointains ?
Dans un décor construit comme une accumulation de boîtes douillettes, Christine Le Berre retrace la vie de Nui, à table, sur la table d’opération, sous la douche, au grenier, jusqu’à un éternel retour à la vie et renaissance comme doudou-confident. Parce qu’il sait qu’un jour deux bras le serreront très fort à nouveau.
« Une histoire avec du suspense, de l’émotion et beaucoup de tendresse, une histoire qui a passionné et amusé la ribambelle d’enfants venus eux aussi accompagnés de leur doudou » La Montagne
« Nui est un spectacle tendre qui fait écho avec justesse à l’univers des tout-petits. » Ouest France
Conception et jeu Christine Le Berre • Assistant et régie Didier Martin. Conception décors, lumières Didier Martin. Réalisation sonore Dofo. Construction décors Alexandre Musset. Création de l’ours NUI Françoise Garel, Boucle d’ours. Film Didier Martin. Comédienne film Saya Bricout.
Production cie hop!hop!hop!. Coproduction Lillico, Rennes. Résidence de création Collectif Danse Rennes Métropole (Le Garage 35), Le Grand Pré à Langueux (22). Soutiens Pessac en scènes, le Carré-Les Colonnes de Blanquefort, la Montagne Magique de Bruxelles, Biarritz- Culture, le Festival Marmaille, le Collectif Danse Rennes Métropole. La cie hop!hop!hop! est soutenue par la Région Bretagne, le Département d’Ille et Vilaine, la Ville de Rennes
© photo : DR
En japonais, NUI veut dire peluche, mais aussi couture, suture.
Encore une fois, une image m’est apparue récemment : celle d’un doudou tout élimé, avec un oeil en moins, un bras et une oreille en moins, un vieux tutu autour du ventre et un bec d’oiseau autour du nez… Il était posé là, dans le coin d’un grenier et semblait attendre que quelque chose se passe… Il y aura environ 9 tableaux de tailles différentes. Dans certains, des doudous comme délaissés dans un coin du grenier, parfois déguisés comme des marionnettes à la retraite… D’autres fenêtres dévoileront d’autres pièces de la petite maison: la douche, la cuisine, la chambre … Mais aussi un atelier de couture, une salle d’opération …Toutes seront tapissées de tissus tartan différents semblable à de petites boites douillettes.
Pourquoi des ours anciens ?
Parce que c’est vraiment le premier “doudou” unisexe; il appartient aux petits garçons comme aux petites filles. C’est un des plus ancien jouet d’enfant et j’affectionne particulièrement leur esthétique avec du tisus mohair, des articulations, des yeux de verre, le museau brodé… L’ours est un peu le symbole universel du doudou, du jouet d’enfant. De plus, les ours rapiécés de toute part portent les traces du temps, l’intensité des calins, des frottages, tripotages, machouillages, Ces peluches anciennes ont été aimées par un enfant, elles ont connu une vraie histoire d’amour. J’aime l’idée de leur donner une seconde vie et d’être aimé à nouveau par les enfants. On sait que le doudou rassure l’enfant; il fait le lien entre sa famille et le monde extérieur. Il lui permet aussi de se construire . C’est un véritable objet transitionnel qui lui permet d’aller du connu vers l’inconnu …
Et la création de NUI ?
Encore une belle rencontre, celle avec Françoise Garel, Boucle d’ours, créatrice d’ours articulés à Bouguenais. Je cherchais sur internet un ours articulé avec une tête particulière et je suis tombée par hasard sur la photo de NUI (qui s’appellait Hervé) qui cherchait à être adopté… J’ai tout de suite su que c’était lui ! J’ai contacté Françoise en lui demandant s’il lui était possible d’en réaliser 4 autres freres jumeaux pour les besoins techniques de la pièce. Elle a d’abord été surprise me disant qu’elle n’avait jamais fait de jumeaux puisque c’étaient toutes des pièces uniques; je lui ai parlé de mon projet et elle a tout de suite accepté …
Pourquoi le raccommodage ?
En fait pour moi, c’est un peu une “re-construction” qui s’opère après un “accident de la vie”; là en l’occurrence, c’est après un abandon ou une perte. Avec l’amour, tout est possible ! Même de redonner la vie… Toute épreuve ou expérience nouvelle fait avancer dans la conscience de soi. On en sort plus riche et plus serein. C’est aussi retrouver son rôle dans la vie, sa place au sein de la famille et de la société des humains.
Et le petit film ?
Ce film, qu’on a tourné à Etables dans les Côtes-d’Armor, permet de créer une mémoire à Nui. On y voit une fillette qui le trouve sur la plage ; auparavant au début du spectacle, on le découvre dans un paquet cadeau et on le suit dans sa petite vie de peluche… Après le film, on imagine que la petite fille a vieilli et qu’elle redécouvre son masque d’enfant et l’ourson qu’elle avait trouvé sur la plage. Elle se replonge dans cet univers de jeu et de tendresse et retrouve la complicité d’alors.
Christine Le Berre a décidé de créer une nouvelle pièce dans un dispositif similaire à « Patati et patata », pièce créée en 2006.
Ainsi, le décor sera entièrement reconstruit et agrandi pour de nouveaux tableaux vivants. Ce sera en quelque sorte une petite ballade dans une maison miniature où les volets s’ouvriront sur des tableaux qui prendront vie . L’à-plat en contreplaqué semblable à la façade d’une maisonnette révèlera les rainures du bois et la beauté de cette matière; l’intérieur de chaque espace sera tapissé de tissus en tartan laissant une grande place à l’imagination et à la contemplation. Il n’y aura pas de texte, peut-être une voix off par moments.Par contre, la musique et les sons seront présents tout du long. Je pense aussi à Guignol qui prenait vie dans un petit cadre et qui m’effrayait quand j’étais enfant. Et aux premiers musées où je regardais tous les détails d’un tableau derrière la scène principale et me demandais ce qu’il avait pu se passer avant. J’aime bien cette idée de proposer une image et de remonter le cours du temps pour savoir ce qui s’est passé…
Et puis je trouve important de proposer aux enfants autre chose que du “divertissement”ou de “l’action”; j’ai envie qu’ils retrouvent ce temps où il est possible de contempler , d’être ému ou surpris… Je n’oublie pas qu’aujourd’hui les enfants maitrisent la tablette dès 3 ans et sont confrontés à la rapidité des actions et à un flux d’informations et d’images quotidien ; tout va vite…
Ici on prendra le temps de suivre la vie de NUI, de contempler… Et j’ose espérer que l’émotion est la première fonction d’un spectacle. Se laisser happer, se laisser envahir, se laisser projeter dans un univers sans explication, sans compréhension, sans raison ; laisser la sensation, l’émotion, l’intuition nous guider.
C’est en tous cas ce que je vis dans la création et ce que j’aimerais partager avec les enfants.
« NUI » a été créé au Festival Marmaille à Rennes en Octobre 2014 ; il partira ensuite à Langueux (22) en Novembre, au Carré – Les Colonnes de St Médard en Jalles en Décembre 2014 puis à La Montagne Magique de Bruxelles en Janvier 2015.
Christine Le Berre sera en résidence d’artiste dans une classe de maternelle GS de Janzé (35) d’Avril à Juin 2015 pour 80h autour de la réalisation de doudous et de la mise en scène et en corps.
L’ours en peluche est né en Allemagne en 1902. Son créateur Richard Steiff fabrique un ours-jouet en peluche de mohair d’après des croquis qu’il a exécutés au Zoo de Stuttgart. Le 55 PB est né, et c’est sans doute le premier ours en peluche du monde. Ses articulations sont encore rudimentaires, et il présente toutes les caractéristiques des vrais ours: la bosse dans le dos, les bras longs qui lui permettent de se mettre à quatre pattes ou debout, les grands pieds et les griffes...brodées. Le nez et la bouche sont également brodées et les yeux sont faits de boutons de bottines. En 1921 Marcel Pintel introduit le premier ours en peluche français dans sa collection de jouets mécaniques et de jouets bourrés.
Encore proches des modèles allemands, les ours de Pintel s’en distinguent cependant par l’absence de bosse dorsale, par un nez présentant deux points plus longs de chaque côté, et par un sourire triste ou sévère. Aujourd’hui: On trouve de tout au royaume des ours: du doudou en coton ou en velours-éponge aux ours quasi-martiens de certains artistes innovateurs, en passant par les répliques d’ours anciens, toujours très prisées, et par les modèles pour enfants, souvent plus rondouillards, des fabricants. Le goût pour l’ancien et l’artisanal, d’abord réservé aux collectionneurs, descend dans la rue, ou plutôt dans les boutiques de jouets, les grands magasins et les hypermarchés, et amène de nouvelles matières et de nouvelles formes dans les collections des grands fabricants.
Le doudou - objet transitionnel
Baptisé ainsi par les psychologues, l’objet transitionnel représente énormément pour l’enfant. Choisi sans véritable logique à part la sienne et le plaisir que lui procure la douceur de son toucher, le doudou joue un véritable rôle auprès de l’enfant. Jusqu’à trois mois, l’enfant n’a pas conscience qu’il ne forme pas qu’un seul être avec sa mère. Lors de la séparation, il prend conscience que celle-ci peut être absente. Triste et frustré, il est bien impuissant face à cette situation. C’est généralement là que le doudou prend ses fonctions. Il s’agit d’un objet familier (drap, foulard, tee-shirt, peluche...) qui, de préférence, a traîné quelques jours un peu partout dans la maison. Une fois parfumé à l’odeur de maman, papa, la maison, et même l’animal de compagnie, ce doudou devient ô combien délectable. En effet, ce joyeux mélange olfactif rassure l’enfant. Lorsqu’il est fatigué ou contrarié, le fait de serrer, téter ou caresser son doudou l’apaise illico. Il est une précieuse béquille pour supporter l’absence de sa mère.
Le doudou qui sert à tout
S’il est rassurant, ce n’est pourtant pas sa seule utilité. En effet, lorsqu’il pique une grosse colère ou qu’il «se dispute» avec sa mère, l’enfant va également profiter de sa «toute puissance» sur ce petit chiffon: à défaut de passer ses nerfs sur sa mère, il le fera sur son doudou. Et c’est très bien. Il est préférable que les enfants extériorisent leur colère. De la même façon, le doudou est généralement réclamé pour s’endormir, que ce soit le soir ou pour la sieste. Doux et à l’odeur adorée, il apaise tellement l’enfant que celui-ci finit par s’endormir en le câlinant. Fidèle compagnon et complice du bébé, vous l’aurez compris, le doudou occupe une place de premier ordre dans sa vie
Christine Le Berre et le théâtre de corps et d’objets
Après un passage en tant qu’interprète dans la Cie Longitude (O.Germser) elle créé l’association ZIC Z’ART en 1989. Après une quinzaine de créations chorégraphiques contemporaines (1) et un soutien affirmé du Triangle de Rennes (Plateau pour la danse) elle s’interroge sur le mode de représentation chorégraphique et conçoit une installationparcours en 2002 “Pour la peau”co-produit par Le Grand Logis de Bruz (35). En 2004, elle présente une pièce pour le jeune public « Dame Couverture et Monsieur Seau » en résidence au Théâtre Lillico (Rennes). Une nouvelle direction s’affirme désormais.
L’année suivante ( 2005) elle créé la Cie hop !hop !hop ! avec « La petite fille qui se prenait pour un oiseau » ( co-production et résidence au Théâtre Lillico), puis « Patati et patata »(2006). En 2008, elle créé la première pièce de théâtre de corps et d’objets (co-production Festival Marmaille) avec une direction plus humoristique : « La ligne d’or ». En 2009, elle décide d’écrire à nouveau pour les petits (dès 2 ans) et met en scène un personnage recouvert de couvertures : « Mille poches », toujours en tournée. En 2010 elle met en scène « Peau d’arbre » en co-production avec le bob théâtre, toujours en tournée. 2011 est l’année de « Le sacre » en tournée actuellement et 2013 l’année de la création « Le jardin des sorcières » théâtre visuel à partir de 8 ans.
Les spectacles de Christine Le Berre sont des spectacles « tout public à partir de …. ans ». C’est à dire qu’à priori les adultes s’y retrouvent aussi….L’adresse sans parole permet de toucher les spectateurs au niveau du visuel et le ramène à ses propres souvenirs d’enfant. Parfois il y a quelques références cinématographiques ou littéraires que les adultes captent tout de suite (et ça les rassure…) et que les enfants prennent de manière immédiate et spontanée sans problème. Christine le Berre a plus envie de s’adresser au petit enfant en chacun de nous et donc à l’inconscient universel qui porte tous les symboles et les mythes ancestraux.
Un univers de conte de fées : solitude, beauté, cruauté
Le travail de Christine Le Berre a pris un premier virage avec l’installation chorégraphique « Pour la peau ». Elle a continué dans cette voie en laissant un peu de côté la problématique du mouvement dansé. La décision de créer pour le jeune public a coïncidé avec le désir de rompre avec la danse contemporaine dite « traditionnelle » et l’affirmation de la poétique du corps, de la mise en scène plastique du corps et le renouement avec l’enfant qu’on porte en soi. Le jeu avec l’objet apparaît alors même dans des propositions plus abstraites ; le monde des contes de fées est abordé de manière visuelle et la scénographie prend toute sa force. Les spectacles de Christine Le Berre font partie des inclassables ; ils touchent à la danse, au théâtre, aux arts plastiques, à la performance, au clown, à la marionnette…
Le terme le plus approprié pour son travail est désormais théâtre de corps et d’objets ou théâtre visuel. Depuis « Patati et patata » elle est plongée dans l’univers inquiétant des contes de fées et sorcières. « La ligne d’or » mettait en scène un personnage singulier aux allures de sorcière entourée d’animaux (empaillés) dans le fond d’une forêt. « Peau d’arbre » se déroule également dans une clairière et l’ogresse finit par dévorer l’ogre ; « Le sacre », est un règlement de compte avec les princesses éternellement jeunes et belles. « Le jardin des sorcières » dépeint le côté sombre des fées, ou la part d’ombre en nous mêmes.
Depuis 2005, Christine Le Berre est seule en scène (excepté dans Peau d’arbre) pour nous parler de l’enfant au fond de soi, de la solitude de l’être humain, de son plaisir à recréer les images et les rêves de petite fille, et aussi à titiller la fabuleuse histoire de la vie dans tous ses états au travers de notre mémoire collective …
(1) Parmi les plus marquantes : Janus 1997, Celui qui tombe 1998 (co-production Cie JP Jacquet et Le Triangle), L’antre 1999 (création musicale de 8 guitares d’Olivier Mellano), Les pénétrables 2000 (Avignon, L’été des Hivernales), La chair des anges 2001…
L’importance de la scénographie : l’émotion esthétique.
L’univers de Christine Le Berre est clairement influencé par les travaux de Boltanski, JP Witkin, Annette Messager, Berlinde de Bruyckere, Louise Bourgeois et autre Goya ou Bosch. Mais également par les artistes qui créent avec des matières naturelles et textiles comme les artistes de l’arte povera ( Penone, Morris, Long…) Ces artistes ont tous en commun de créer des sortes de mises en scènes sans comédien. Le seul fait de regarder ces oeuvres nous évoque des choses ou des gens, nous font imaginer des scènes, nous émeuvent… Christine Le Berre travaille un peu comme ça. Elle cherche à déclencher une « émotion esthétique » . Sans mots, ses pièces s’adressent plutôt aux sens et la scénographie plastique invite à ce lâcher-prise de la raison , de la recherche de sens.
Elle dessine toujours l’espace en premier. Puis les objets entrent en « jeu », puis l’homme. En fait, au début, elle ne sait jamais ce qui va se jouer dans cet espace. La scénographie, créée de manière très intuitive par images et fulgurances, est en fait le premier élément de tous les spectacles de Christine le Berre. Chaque spectacle part d’une première image qui lui apparaît un jour comme par magie…. Et elle aime jouer avec cette forme de magie sur scène. Et de plus en plus une petite machinerie se construit pour permettre des « effets spéciaux » ( rouages, électro-aimants, petits moteurs, trappes, cistus, poulies…) Ses thèmes de prédilection : la solitude , l’absurde, les contes de fées, la magie, les ogres et les monstres, les symboles et archétypes, l’enfance et la cruauté, la fragilité et la violence, l’étrangeté, la métamorphose, les collections, l’excès, l’animalité de l’humain, la transformation, la nuit et les rêves, la disparition, le paradoxe, l’inconscient, le mystère, la forêt, les pouvoirs surnaturels ….
Sur scène, les matières sont très importantes ; jamais de plastique par exemple. Plutôt des objets récupérés comme des jouets anciens, des vieux outils , des textiles élimés, des meubles usés, des choses qui ont déjà vécu dans une autre vie et qui portent une mémoire ; et aussi des matières naturelles comme le sable, les pierres, le bois…des choses qui portent la vie de la nature ; ou des éléments symboliques comme la pomme, le verre, la bague….. Tout cela créé un univers assez gothique où les lumières en clair obscur ont toute leur importance. Certaines scènes nous rappellent des tableaux de Vermeer ou Rembrandt. L’ambiance inquiétante des contes de fées est toujours présent dans les scénographies de Christine Le Berre.
Didier Martin, binôme de création.
Il est la deuxième jambe de la cie hop !hop !hop ! Il est l’homme à tout faire, mais vraiment à tout faire….Il est chargé de réaliser les « caprices impossibles » de Christine. Il fabrique donc les décors, les accessoires, la lumière mais aussi la bande son (sous le nom de Dofo) et surtout il est le regard extérieur sans concession de Christine. Il se forme en permanence : logiciel de musique, soudure, lumières leds, électro-aimants….
Didier Martin, (ou Dean Martin pour les intimes) avec un nom pareil il ne pouvait naître quʼà une date exceptionnelle. Ce fut le cas le 22 mars 1965, le jour ou France Gall remportait lʼEurovision avec « Poupée de cire, poupée de sons ». Après de magnifiques années de lycée qui le destinaient à une carrière de comptable, le destin lʼemmena sur les rives plus chaotiques de la musique et du spectacle. Il fut batteur dans de formidables groupes très eighties avec mèches, chaussures pointues et tout ça dans les brumes des Côtes dʼArmor. Mais la mèche ne nourrissant pas son homme, il se forma pour devenir stratifieur. Cela lʼamena à la construction de bateaux, mais comme la marine (on le sait bien) mène au Théâtre, il se redirigea vers ces lumières, les velours rouges, les galas etc..... Après quelques années comme régisseur avec le Théâtre de Folle Pensée à St Brieuc puis avec Fiat Lux, il sʼinstalla à Rennes pour faire de la musique mais aussi pour travailler à lʼUbu et aux Transmusicales comme éclairagiste. Cela dura 10 ans. Durant ces années là, il croisa une certaine Christine Le Berre qui le tira vers la danse contemporaine puis vers le spectacle jeune public avec la cie hop!hop!hop! Et leur collaboration continue. Une autre rencontre va lui faire découvrir la chanson française. Cʼest Dominique A. Ils sont ensemble sur les routes depuis plus de dix ans maintenant. Tout ca sera entrecoupé de projets multiples et variés avec des gens comme Mathieu Boogaerts, Yann tiersen, Da silva, Olivier Mellano, Tété, … etc. Si lʼon devait lui demander ses passions, il répondrait : musique, spectacle, lumières et particulièrement celles de Grèce.