THÉÂTRE | DÈS 14 ANS
Mise en scène Lucie Berelowitsch
CDN de Normandie – Vire, Le Préau
« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. » Aristote
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Après une nuit accablante de chaleur à bord de son voilier, un navigateur solitaire – qui, fort de sa contradiction, fuit dans l’espoir d’être retrouvé – est témoin d’un phénomène météorologique non identifié. La côte semble avoir disparu, les champs magnétiques sont perturbés, les instruments de navigation inutilisables. Après plusieurs jours de perdition, la solitude, la déshydratation et le manque de sommeil provoquent chez celui-ci des rêves éveillés. Aux prises avec ses hallucinations, il nous décrit son nouvel environnement fantasmé ou non, ce monde parallèle, et raconte son histoire, celle qui l’a mené jusqu’ici. Les hallucinations éprouvées par le marin y introduisent une poésie : entre un monde merveilleux imaginaire et des souvenirs de sa femme et de sa vie.
Mise en scène Lucie Berelowitsch. Texte d’après Océanisé.e.s commande originale du Préau CDN de Normandie – Vire à Marie Dilasser. Adaptation Lucie Berelowitsch et Marie Dilasser. Avec Guillaume Bachelé, Najda Bourgeois, Rodolphe Poulain. Collaboration artistique Sylvain Jacques. Assistanat à la mise en scène Elise Douyère. Musique Guillaume Bachelé Scénographie. Hervé Cherblanc. Lumière Christian Dubet. Costumes Suzanne Veiga Gomes assistée de Cécile Box. Décor Les Ateliers du Préau.
© Photo : Alban Van Wassenhove
Coprods : Archipel Granville – SCIN Art en territoire, Le Théâtre de Lorient, CDN Communauté d’agglomération Mont St-Michel – Normandie. Soutiens : Ville de Saint-Lô, Théâtre de la Ville de Saint-Lô.
ARGUMENT
Le projet se construit autour de l’histoire de Rodolphe, homme à l’aube de la quarantaine acculé par la vie et qui ne peut concevoir son salut qu’à la suite d’une disparition volontaire.
Marin aguerri, il prépare minutieusement son départ à bord d’un voilier.
Il laisse à terre sa femme, sa famille, sa vie.
Après une nuit accablante de chaleur, cet homme, -qui, fort de sa contradiction fuit dans l’espoir d’être retrouvé- est témoin d’un phénomène météorologique non identifié.
La côte semble avoir disparu, les champs magnétiques sont perturbés, les instruments de navigation inutilisables.
Après plusieurs jours de perditions, la solitude, la déshydratation, le manque de sommeil provoquent chez Rodolphe des rêves éveillés.
Aux prises avec ses hallucinations, il nous décrit son nouvel environnement fantasmé ou non, ce monde parallèle, et raconte son histoire, celle qui l’a mené jusqu’ici.
Ce projet traite tout à la fois le voyage en mer, et une réflexion sociale :
Quitter tout pour trouver autre chose. Pourquoi certaines personnes dans le monde moderne n’ont plus aucune autre solution que de disparaître de la société qu’on leur a imposée ?
Les hallucinations éprouvées par le marin y introduiront une poésie : entre un monde merveilleux imaginaire et des souvenirs de sa femme et de sa vie.
LES PREMIÈRES RÉPÉTITIONS
Voici 3 jours que nous avons commencé la résidence sur VANISH à Granville, Najda, Marie, Guillaume, Rodolphe, Sylvain, et moi.
Le théâtre de la haute ville est pittoresque, très petit et sombre, parfait pour rentrer dans l’univers de l’espace réduit d’un bateau.
Nous lisons beaucoup de livres sur les voyages en mer, regardons des films, nous essayons à des chansons de marins, écoutons les récits de navigateurs.
La longue route de Moitessier nous suit entre autres beaucoup, ainsi que Jack London, écrivain et marin, et l’histoire de Donald Crowhurst, histoire étonnante et terrifiante d’un des skippers de la toute première transatlantique en solitaire.
L’histoire se construit petit à petit en commun autour de la table, sur celui qui part en mer et ceux qui restent, sur la liberté et le sentiment de joie et de plénitude mêlée à ceux de la solitude, du danger.
En mer, concret et pragmatisme se mêlent à des moments de grande poésie, de grand contact avec les éléments, de grande plongée aussi en soi-même.
Lucie Berelowitsch, septembre 2019, Granville
Chercher une langue qui dise l’étendue, la lumière changeante, le ciel changeant, les vents changeants, le bateau qui s’écrase dans le versant de la houle, le corps poussé en avant et en arrière, les mains qui cherchent des points d’accroche, la cloche qui sonne la verticale, la rafale, chercher la langue qui empêche le corps de se mouvoir, qui rend tout geste compliqué, difficile, parfois inutile, trouver l’ordre des mots et des gestes qui doivent aller à l’essentiel, être précis, proches de la chute, de l’échec, la langue qui dérape, qui raconte comment la descente dans la cabine est une descente dans un monde renversé, inversé, chaviré, tourne boulé, qui met l’océan dans la vessie, les vomis dans le seau, la sieste sur les bancs, faire sentir les orteils brûlés, la manière dont le vent, la houle, le bateau s’apprivoisent à la barre, le bateau comme un prolongement de soi, chercher l’adresse, trouver l’ordre des mots, qui va avec la structure du ciel, de la mer, du bateau, des bruits de grince, de gronde, de clapot, de claquement, de roulis et toutes ses drisses, écoutes, boutes, Cunningham, qu’il faut choquer, étarquer, souquer, pour lofer, pour affaler, pour se mettre boute au vent, sous le vent ou amure quand ça « taouane », et quand ça « taouane », s’approcher au plus près des embruns qui s’abattent dans le col, dans les poches, dans les manches, dans les bottes, sur la tronche, le bonnet et le dauphin qui surgit à bâbord et la barre de nuages noirs à tribord, et le détail qui te sauvera la peau et l’infinie beauté qui te traverse et t’écrase, tenir le cap, les voix dans la VHF, brouillées et les appels à tous, quand tout se met au masculin dans la VHF et quand tout se met au féminin sur le bateau, et enfin trouver le déclencheur, le déclic dans la vie d’un gars, qui quitterait un jour la terre, la vie quotidienne, le confort, la stabilité du sol et des habitudes, pour vivre ça, partir seul sur l’océan, sans être sûr que la chair puisse le supporter. Titouan Lamazou pour son tour du monde en solitaire dit « faire tapis », quand Bernard Moitessier quittant le tour du monde en solitaire pour sa longue route dit « sauver son âme ». Il y a quelque chose à liquider, il y a une dette, un compte à régler avec soi, mais lesquels ? Cette dette et ce compte à régler pourraient appartenir à n’importe qui...
Marie Dilasser, novembre 2019, en mer, vers Lorient
J’ai la chance d’être régulièrement sur l’eau depuis mon enfance. De par mes origines et par désir aussi. Je suis né en Bretagne et plusieurs de mes ancêtres étaient des marins au long cours.
Le désir de naviguer m’est plus personnel car je n’ai jamais navigué avec mes parents. Depuis l’enfance je me suis toujours débrouillé pour naviguer. À 7 ans j’échangeais mon vélo contre un Optimist pour me lancer dans le tour de l’Île aux Moines où je passais mes vacances, ma grand-mère maternelle étant née sur cette île. Je fus récupéré par la gendarmerie maritime avant la tombée de la nuit, ma chère grand-mère ayant donné l’alerte.
Je n’ai cessé de naviguer depuis. Les raisons sont nombreuses et partagées par de nombreux marins et il serait inutile de les nommer ici. Cependant il y en a une qui m’a toujours fasciné et qui est liée à mon métier de comédien : le rapport à l’oralité des marins qui ne cesse de me ramener à cette phrase d’Aristote (certains l’attribuent à d’autres, nous laisserons ici les spécialistes en débattre...) :
« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. »
Il y a effectivement les taiseux. Je définirai le taiseux comme le marin à terre...
Mais en mer tout est différent... Les langues se délient... Les expériences, les pensées, se partagent, que ce soit dans les milieux professionnels ou chez les simples plaisanciers dont je fais partie. J’ai néanmoins beaucoup navigué avec des amis marins pêcheurs et certains navigateurs professionnels de renom, et je le confirme, en mer les langues se délient.
Il y a très longtemps que je pense à le traiter au théâtre. Ce projet me paraît être très adapté à ces questions : le rapport au langage partirait de la solitude en mer ; comme si on en revenait à la genèse de la parole. Il y a chez le marin solitaire une propension à la philosophie qui m’émeut et qui me passionne.
Ce serait notre point de départ.
Rodolphe Poulain, avril 2016
Rodolphe est un marin confirmé. Il a une longue pratique derrière lui et une vie déjà construite avec Najda. Comme tout marin qui projette un long voyage, il se prépare minutieusement, depuis longtemps. En mer, les corps sont sollicités en permanence, l’horizontale une notion bien relative. Le marin, coincé entre Archimède et Newton, compense à chaque instant, le gîte du bateau, le vent toujours changeant dans les voiles. Il ou elle doit être réactive, attentive, en grande forme physique. La scénographie tentera d’évoquer ces sensations, elle sera agie et agira sur les comédiens, sans chercher à illustrer directement la mer, mais plutôt l’univers de Rodolphe, ses lieux, ses obsessions, ses rêves... Elle sera composée d’éléments sans unité apparente, ayant chacun leur cohérence propre, parfois un peu absurde. Najda, Guillaume et Rodolphe évolueront sur un terrain de jeu possédant ses propres règles : passerelles, perchoirs, cachettes, agrès mobiles, machinerie. Certains évènements les surprendront. En mer on appelle cela la vague scélérate. Malgré la préparation, malgré la vigilance et l’expérience du marin, personne n’est à l’abri d’une catastrophe, mais le bon réflexe peut sauver. Rodolphe sera confronté à des phénomènes physiques qui le dépassent, poussé à agir, trop tard, jusqu’au point de bascule, au moment où il perdra pied…
Hervé Cherblanc, juin 2020, Lorient
Lucie Berelowitsch
MISE EN SCÈNE
Lucie Berelowitsch est directrice du Préau CDN de Normandie – Vire depuis janvier 2019. Elle a fait partie du collectif d’artistes de La Comédie de Caen - CDN de Normandie, a été artiste coopératrice au théâtre de l’Union - CDN de Limoges, et a été soutenue par Le Trident-SN de Cherbourg-Octeville, de 2007 à 2016. Formée en tant que comédienne au Conservatoire de Moscou (GITTIS) et à l’école de Chaillot, elle a travaillé comme comédienne puis comme assistante à la mise en scène d’opéras, avant de créer en 2001 avec Thibault Lacroix et Vincent Debost le collectif de comédiens et musiciens : Les 3 Sentiers. Elle a mis en scène L’Histoire du Soldat de Stravinsky et Ramuz, Morphine de Boulgakov, Le Gars de Marina Tsvetaïeva avec Vladimir Pankov, Juillet de Ivan Viripaev, création en France du texte, Kurtlandes (solo avec ou sans guitare) dans le cadre du festival de danse Ardanthé, Lucrèce Borgia de Victor Hugo, avec Marina Hands, Un soir chez Victor H., inspiré des séances de spiritisme de la famille Hugo lors de son exil à Jersey, Portrait Pasolini à la Comédie de Caen - CDN de Normandie. En 2015-16, elle adapte et met en scène Antigone d’après Sophocle avec des comédiens et musiciens ukrainiens, dont le groupe folklorique-punk les Dakh Daughters. En 2016, elle adapte et met en scène Le Livre de Dina, d’après le roman d’Herbjorg Wassmo. Elle travaille avec la compagnie sur de nombreux projets pédagogiques, ateliers avec amateurs et en maisons d’arrêt, intervention en écoles de théâtre... Elle a été membre du Lincoln Center, Director’s Lab à New York, et a participé à Saint-Petersbourg au BDT à un travail sur L’Idiot de Dostoïevski. Elle a créé Rien ne se passe jamais comme prévu en février 2019 au CDN de Caen.
Marie Dilasser
TEXTE
2003/ Elle intègre le département écriture de l’ENSATT à Lyon, elle y rencontre Michel Raskine qui met en scène trois de ses pièces : Quoi être maintenant ?, Le Sous-locataire et Blanche-Neige, histoire d’un Prince. 2006/ Elle revient en Bretagne et achète des truies avec ses premiers droits d’autrice. Entre naissage et engraissage, elle écrit Les vieilles, mis en scène par Laurent Ziveri à Toulon, Écho-Système mis en espace par Sylvie Jobert à Grenoble et lu à Montréal, Crash Test mis en scène par Nicolas Ramond à Vénissieux et Paysage Intérieur Brut mis en scène par Christophe Cagnolari à Saint-Brieuc, Barbara Shlittler à Genève et Blandine Pélissier à Paris. Puis, pour des raisons qui la regardent, elle transforme l’ensemble de ses truies en pâtés et en rillettes... 2012/...pour gérer pendant 6 ans un bar-tabac-épicerie au-dessus duquel elle écrit Montag(n)es, mis en scène collectivement à Saint-Gelven, Intermondes (Road-movie sqaw), mis en scène par Laurent Vacher à Mézières-les- Metz, Supposée Ève mis en lecture par Laëtitia Guédon à Paris, Avignon et Genève, MADAM#2 Faire le mur, ou comment faire le mur sans passer la nuit au poste, mis en scène par Hélène Soulié à Nîmes, Blanche-Neige, histoire d’un Prince, mis en scène par Michel Raskine à Avignon. 2019/ Elle a laissé son bar-tabac-épicerie entre d’autres mains et anime des ateliers d’écriture ici et là, achève l’écriture de Soudain... chutes et envols pour Laurent Vacher, travaille entre autres avec Hélène Soulié pour le projet MADAM, Laëtitia Guédon pour Penthésilé.e.s (titre provisoire), et Lucie Berelowitsch pour Vanish.
PUBLICATIONS
– Solitaires intempestifs :
Décomposition d’un déjeuner anglais
Me zo gwin ha te zo dour ou Quoi être maintenant ?
Un après-midi à la salaisonnerie (dans un recueil intitulé Confessions, divans et examens)
Blanche-Neige, histoire d’un Prince
– Espaces 34 :
Le chat de Schrödinger en Tchétchénie (dans un recueil intitulé Le monde me tue)
– Lansmann :
Les vieilles (dans un recueil intitulé Métiers de nuit)
– Quartett :
Paysage Intérieur Brut suivi de Crash Test
Rodolphe Poulain
COMÉDIEN
Formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris (promotion 1999), il a notamment suivi les cours de Jacques Lassalle et Stuart Seide. Depuis, il a travaillé comme comédien avec Jacques Lassalle (La Vie de Galilée de Bertold Brecht), Pierre Sarzacq (Gösta Berling de Selma Lagerlöf), Bérangère Janelle (Le Décaméron de Boccace, Une soirée chez les Fox, Z comme zigzag, à partir de textes de Deleuze), Guillaume Rannou (J’ai, création collective) Klaus Michael Grüber(Les Géants de la montagne de Luigi Pirandello), Sergueï Affanassief (La Cerisaie d’Anton Tchekhov, Fin de partie de Samuel Beckett), Pascal Larue (En attendant Godot de Samuel Beckett) et Jacques Gouin (L’Ours et La Demande en mariage d’Anton Tchekhov). Avec Vincent Macaigne, il a collaboré à On aurait voulu pouvoir salir le sol, non ?, Requiem 3, Au moins j’aurai laissé un beau cadavre et En manque. Il a rencontré Lucie Berelowitsch sur le projet Le Décameron de Bérangère Jannelle, et a joué dans sa mise scène de Lucrèce Borgia, de Victor Hugo. Parallèlement à son travail de comédien, Rodolphe Poulain vit en Bretagne, et fait beaucoup de bateau, notamment en tant que convoyeur.
Najda Bourgeois
COMÉDIENNE PERMANENTE
Comédienne issue du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique avec Daniel Mesguich, Gérard Desarthe, Jean Paul Wenzel et Mario Gonzales. Elle se forme également avec JC Cotillard à l’ESAD, et lors de stages à L’Académie des Arts de Minsk en Biélorussie et à la Escuela Nacional de Teatro de Santa Cruz en Bolivie. Depuis sa sortie d’école, Najda joue dans : Iliade et Odyssée de Pauline Bayle, La Chartreuse de Parme ou se foutre carrément de tout par la compagnie Théâtre derrière le monde, La fin de l’homme rouge et Les ponts mis en scène de Stéphanie Loïk, Tant d’espaces entre nos baisers de Joël Dragutin, mise en scène Sarah Capony. Elle travaille également auprès du collectif Denisyak avec Solenn Denis, Pierre Marie Baudoin avec Le syndrome Karachi et Clea Petrolesi avec Enterre-moi mon amour. Pendant 3 ans elle a fait les tournées d’été de TIM La parade, spectacles itinérants masqués dans l’Allier. Elle intègre le comité de lecteurs du Jeune Théâtre National, fait plusieurs lectures pour le Collectif TRAVERSE, assiste Julie Ménard à la mise en scène de Vers où nos corps célestes, joue et collabore à la création des courts-métrages et documentaires de Nicolas Montanari. Elle est à l’origine de collaborations artistiques internationales et a travaillé auprès de l’école Thot et a donné des ateliers aux primoarrivants venus d’Afghanistan, d’Érythrée, du Soudan...» Depuis septembre 2019, elle est comédienne permanente au Préau et joue dans les différentes productions ou coproductions du Préau : Le Montage des attractions, Plus belle la Vire, Un soir chez Victor H., Superlune, Au-delà du premier kilomètre, Toutes leurs robes noires, J’aurais aimé que le monde soit parfait, On m’a dit la fureur de mes frères, Capsule, La vie des bruits et Vanish, la prochaine création de Lucie Berelowitsch.
Guillaume Bachelé
COMÉDIEN, MUSICIEN
Après un Bac économique et social option Théâtre, il entre en 2005 au conservatoire de Bordeaux où il reçoit les enseignements d’Isabelle Renaud et Gérard Laurent durant un an. Il intègre ensuite la seconde promotion de l’Ecole Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique (EPSAD) de Lille sous la direction de Stuart Seide. Au sein de cette école il travaille notamment avec Didier Kerkaert, Vincent Goetals, Gloria Paris, Jean-Paul Wenzel, Laurent Hatat, Anton Kouznetsov, Didier Gallas, Julien Roy, Mohamed Rouabbi, Yves Beaunesne, la compagnie Interlude(T/O), et Stuart Seide. À sa sortie de l’école en juin 2009, il joue dans Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier de Dejan Dukovski mis en scène par Stuart Seide. Il crée avec la compagnie Rêvages un spectacle de conte Petit Bodiel, dont il compose également les musiques. Il est membre du collectif Si vous pouviez lécher mon coeur avec lequel il crée Gênes 01 de Fausto Paravidino et Tristesse animal noir d’Anja Hilling sous la direction de Julien Gosselin. Par ailleurs, depuis sa sortie d’école, Guillaume s’intéresse de près aux projets plus chorégraphiques. Il joue un solo de danse Kurt/Landes, solo avec ou sans guitare à Vanves sous la direction de Lucie Berelowitsch. Il travaille également avec Jean-Philippe Naas de la compagnie En attendant, Les grands plateaux.
Sylvan Jacques
COLLABORATEUR ARTISTIQUE
Sylvain Jacques est comédien, musicien et compositeur. Après des études et l’obtention d’un diplôme de chef opérateur à New York University en 1993, il développe à LA FORGE, collectif d’artistes à Belleville, un travail photographique et pictural. Le fruit de cette recherche est exposé en 2000 dans la Galerie de Frédérique Sanchez, rue Saint Anastase. Comme comédien, il joue au cinéma dans Ceux qui m’aiment prendront le train, et Son frère de Patrice Chéreau, et avec d’autres réalisateurs comme Patrice Martineau, Brigitte Coscas, Martine Dugowson et Olivier Assayas. Il travaille ensuite au théâtre dans Phèdre, de Racine, mis en scène par Luc Bondy. Il compose de la musique pour le théâtre depuis 1999. Il collabore depuis 15 ans avec la metteuse en scène allemande Christina Paulhofer, ainsi qu’avec Thierry de Peretti (Les Larmes amères de Petra Von kant, Richard II, Le retour au Désert, Le Jour des meurtres dans l’histoire d’Hamlet, Valparaiso, Le mystère de la rue Rousselet) Michèle Foucher, Michael Serre (L’impasse, I am what I am à la Ferme du Buisson), Renate Jett (avec laquelle il a créé Quartett, et Les bacchantes, pour le festival d’Athènes), Gianni Schneider (L’avare, En attendant Godot). Il travaille depuis 2009 avec Lucie Berelowitsch,comme compositeur et collaborateur artistique sur Juillet, Un soir chez Victor H., Lucrèce Borgia, Antigone, Le Livre de Dina, Solaris, Rien ne se passe jamais comme prévu. En 2003, il forme avec Nicolas Baby (FFF) le groupe The Ensemble. Il collabore en tant que designer sonore avec Benjamin Loyauté, commissaire d’exposition, lors de la Biennale Internationale du Design 2010 à Saint-Étienne, et lors de la première triennale internationale du Design en 2011 à Pékin. En 2015, il compose, avec l’aide de Greg Léauté, un album pour Gérard Duguet Grasser, le produit et le réalise, production de Universal éditions.
Élise Douyère
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE
Originaire de Normandie, Élise est formée au Conservatoire de Région de Nantes. Elle y travaille avec Philippe Vallepin, Rodolpho Araya et Marianne Isson. Elle suit ensuite une formation à l’encadrement d’ateliers en milieu scolaire. Elle a depuis multiplié les expériences d’ateliers avec des enfants en primaire et au collège. Au sein du collectif du K, Élise intervient comme comédienne dans plusieurs spectacles, mais aussi comme plasticienne, photographe, costumière et marionnettiste depuis 2009. Elle participe en tant que professeur de théâtre à toutes les actions culturelles du K comme cette année pour le Petit Poucet mis en scène par Simon Falguières, artiste associé au Préau. Elle monte de son côté Le Petit Théâtre Tête, performance pour spectateur unique et prépare la création de Bao bras, un conte pour enfants. Parallèlement, elle participe à des stages de recherches avec notamment Joël Pommerat, Patrick Pineau et Jean-Michel Rabeux. Depuis peu, elle travaille aux côtés de Joël Pommerat, Caroline Giela Nguyen et Guillaume Lambert dans le cadre d’une création avec La Maison Centrale de Arles et participe à la création fleuve de Simon Falguières avec le K : Le Nid de Cendres.
Hervé Cherblanc
SCÉNOGRAPHIE
Après un diplôme d’ingénieurs, il travaille en parallèle pour l’industrie et le théâtre. Il signe une quinzaine de scénographies et créations lumières avec Michel Tallaron, François Jacob… En 1998, il est responsable du bureau d’études de l’atelier de l’Opéra National du Rhin, rencontre Stéphane Braunschweig, qui l’embauche en 2005 comme chef constructeur au Théâtre National de Strasbourg. Il partage son activité entre la production des décors et l’encadrement des élèves scénographes. Pendant cette période, il met au point plusieurs prototypes utilisés aujourd’hui dans le spectacle vivant : roulettes sur coussins d’air, béquilles automatiques… Depuis 2010, il assiste le Théâtre National de la Colline pour la conception des décors de Stéphane Braunschweig Lulu, Le canard sauvage, Rien de moi, les Géants de la montagne, ou Michael Thalheimer, La mission, ainsi que d’autres projets : Jenufa, mise en scène Yves Lenoir, La nonne sanglante mise en scène David Bobbée, Susy Storck, mise en scène de Simon Délétang, Mythridate, mise en scéne d’Eric Vignier, Mes frères, mise en scène d’Arthur Nauzyciel… Avec Pauline Ringeade, Il crée la scénographie de Fkrzictions, et de N’avons-nous pas autant besoins d’abeilles et de tritons crêtés que de liberté ou de confiance. Avec Fanny Gioria, il signe la scénographie et les éclairages de l’Orphée, de Gluck, à l’opéra grand Avignon, puis de l’Elixir d’amour. Il collabore aussi avec Mathilde Delahaye pour la reprise de L’espace furieux, la scénographie de Maladie ou femmes modernes, puis celle de Nickel.
Christian Dubet
LUMIÈRES
Après avoir grandi au pied du phare du Créac’h où son père était maître de phare, Christian Dubet a lui-même pratiqué le métier de gardien de phare avant d’éclairer les scènes de théâtre, de danse, etc. Depuis 1994, il ne cesse d’enchaîner les créations lumières dans de multiples domaines. Il débute par la danse contemporaine, et il a notamment longtemps travaillé avec F. Verret et collabore toujours avec F. Lattuada, D. Munyaneza… Il a ensuite beaucoup travaillé autour des arts du Cirque (M. Bolze, etc) et notamment enseigné la Lumière au Centre national des Arts du Cirque de Chalons en Champagne. Au théâtre, ses lumières rencontrent des metteurs en scène tels que : J-Y. Ruf, C. Backès, M. Marzouky, M. Leray, H. Pierre, Th. Roisin, Lazare, JP. Larroche, N. Klotz, M. François, R. Cantarella, P. Meunier, etc. On le retrouve aussi aujourd’hui beaucoup à l’opéra avec notamment B. Jannelle, O. Py, A. Azema, J. Rebotier ou sur des ballets avec C. Ikeda. Dans le domaine de la musique contemporaine il croise les projets de compositeurs comme G. Dazzi, C. LePrado, A. Mahé et J-P. Drouet. Il éclaire un certain nombre de concerts de F. Frith, L. Sclavis, F. Jodelet, l’ensemble Ars nova, etc. Hormis le spectacle vivant, Christian Dubet a réalisé un certain nombre d’installations, seul ou associé à des artistes et plasticiens (C. Triozzi, B. Carraciollo, L. Piantoni…) et il a également éclairé plusieurs expositions (Grande halle de la Villette, Château de la Roche Jagu, Parc d’Armorique…). En architecture, Christian Dubet a participé à plusieurs projets, notamment de réhabilitation en structure scénique comme les Laboratoires d’Aubervilliers, ou de mise en valeur patrimoniale comme à l’Abbaye de Releg. Enfin, il intervient aussi régulièrement sur des stages et formations pédagogiques dans diverses structures liées à l’enseignement de pratiques artistiques.
Suzanne Veiga Gomes
COSTUMES
Suzanne Veiga Gomes est créatrice costume et accessoiriste pour le théâtre, la danse et le cinéma. L’esthétique de ses travaux engage une grande diversité de matériaux, qui se révèlent dans l’étendue de ses créations. Elle collabore avec des autrices et metteuses en scène comme Joséphine Serre, Ivana Müller, Estelle Meyer et Alix Boillot. Avec Elodie Correia, elle cofonde le collectif O CHÃO, menant actuellement une recherche sur le lien entre ascendance et souvenir.
"Le cœur de la femme qui n’abandonne pas celui qui pourtant est parti faire un tour, un tour du monde, dont elle ne sait s’il reviendra. Le ventre de l’homme jeté comme en pâture dans les éléments déchaînés du Cap Horn. Deux déchirements que le texte de Marie Dilasser nous offre avec talent. Voir ce vif moment d’égarement, c’est prendre une bouffée d’air et d’eau et d’amour." REG'ART – Bruno Fougniès
"Lucie Berelowitch innove, invente. Elle aime le spectacle car elle aime le spectateur. Première spectatrice de ses pièces, elle veut être saisie, empoignée, captivée, ensorcelée, émue par ce qui se déroule sur le plateau. Elle refuse les motifs faciles ou convenus. Elle invente le théâtre d’aujourd’hui, celui de demain." TOUTE LA CULTURE – David Rofé-Sarfati
"Fantasme ou hallucination, le couple séparé par le voyage abolit la distance géographique dans le lien qui les unit. Interprétée avec grâce par Najda Bourgeois, émouvante en épouse inquiète, l’unique rôle féminin offre le pendant terrestre à cette échappée maritime, le point fixe de cette fuite en avant. A cette éternelle figure de la femme de marin qui attend sagement le retour de l’être aimé, Najda Bourgeois apporte une dignité et une retenue bienvenue." SCENEWEB – Marie Plantin
"C’est peut-être parce que Marie Dilasser affectionne les mutations et les identités confuses que la chair de son marin se végétalise ainsi. Et si Vanish n’est pas, à proprement parler, une fable écologique, elle nous rappelle tout de même que nous ne sommes que les organes d’un corps plus vaste dont les vibrations se réverbèrent et se redoublent." LE CLUB DE MÉDIAPART – blog de Marianne Acqua
Après Antigone et Rien ne se passe jamais comme prévu, la nouvelle création de Lucie Berelowitsch traite tout à la fois du voyage en mer, et d’une réflexion sociale. Pourquoi certaines personnes dans le monde moderne ne trouvent plus aucune autre solution que celle de disparaître de la société qu’on leur a imposée ? SCENEWEB
Lucie Berelowitsch signe la mise en scène de « Vanish », de Marie Dilasser. Une plongée hallucinante dans le fracas de l’océan, qui fait écho à la passion amoureuse. Un spectacle fusionnel. Le dispositif scénique est composé d’éléments mobiles se déplaçant à la vue du public. Il participe pleinement à la montée en puissance du récit. À tel point qu’il est possible de l’intégrer dans la distribution. Comme s’il agissait d’un personnage à part entière. ACTU.FR - Isabelle Innocenti