THÉÂTRE D’OBJETS SONORES CONNECTÉS | DÈS 3 ANS
JEUNE PUBLIC
Mise en scène Céline Garnavault
Compagnie La Boîte à Sel
Un ballet sonore immersif, virevoltant et hilarant !
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Block, c’est l’histoire de boîtes à meuh qui émettent de drôles de bruits de la ville et d’une femme-orchestre. Grincements, klaxons, sirènes, moteurs et bruits de chantier, les blocks n’en font qu’à leur tête et deviennent les propres acteurs de l’univers qu’ils ont inventé. Dans une grande symphonie, ils évoquent alors la création d’une ville, d’une société, d’un monde. Telle une enfant confrontée à un monde d’adultes qui lui résisterait, Céline Garnavault, habile marionnettiste et comédienne, apprend à jongler avec l’imprévu de ces objets sonores indisciplinés. En cheffe de chantier perchée sur son escabeau au milieu d’une forêt de blocks, tailleur strict et casque sur la tête, elle voudrait bien garder le contrôle. Et peu importe qu’elle perde pied, que sa tenue se relâche, que l’anarchie guette. Ne serait-ce pas là qu’elle gagne en humanité ?
Dramaturgie Céline Garnavault. Jeu Céline Garnavault, Gaëlle Levallois. Conception des blocks et création sonore Thomas Sillard. Collaboration artistique Lucie Hannequin, Frédéric Lebrasseur, Danaïg Stall. Assistante son Margaux Robin. Collaboration sonore Pascal Thollet. Composition musicale Frédéric Lebrasseur, Thomas Sillard. Développement des blocks Raphaël Renaud – KINOKI. Création lumière Luc Kerouanton. Réalisation décor Daniel Péraud. Costumes Lucie Hannequin.
© Photo : Frédéric Desmesure
Soutiens : Théâtre jeunesse Les Gros Becs – Québec, Très Tôt Théâtre – Scène conventionnée jeunes publics – Quimper, IDDAC – Agence Culturelle de la Gironde, La Fabrique – Création culturelle numérique de la Nouvelle Aquitaine, OARA, DRAC Nouvelle Aquitaine, Ville de Bordeaux, Institut Français et Ville de Bordeaux – dispositif développement des échanges artistiques internationaux, Le tout petit festival – CC Erdres et Gesvres. Le projet a bénéficié d’une résidence de création en mai 2016 au Théâtre jeunesse Les Gros Becs de Québec avec l’appui de l’Entente de développement culturel intervenue entre la Ville de Québec et le Ministère de la Culture et des Communications du Québec. Une coopération France/Quebec soutenue par l’Institut Français et la Ville de Bordeaux dispositif développement des échanges artistiques internationaux.
Les blocks sont en apparence des pièces de construction, inertes, transparentes, presque vides hormis quelques fils, et un circuit imprimé que l’on distingue derrière l’enceinte ronde en facade.
Ils sont des boîtes, des boîtes à son, concrètes et rudimentaires alimentées par des batteries, comme des boîtes à meuh, qui ne fonctionnent que si on les retourne. Leur synchronicité - action de la main/ réaction sonore du block est efficace, drôle, et simple. Rien de sorcier donc. On maîtrise.
Puis ils se démultiplient, et par le nombre commencent à faire masse, leurs sons se complexifient, se développent, s’enchevêtrent et projettent le public dans d’autres espaces urbains et d’autres temps.
De même, l’interprète construit avec eux des architectures de plus en plus compliquées constructions plastiques, villes lumineuses, bruyantes, grouillantes d’activité, sans pourtant qu’aucune figure humaine n’y apparaisse jamais...
Il faut maintenant trier, organiser, et tenir en ordre de marche cette “chose” urbaine en constante mutation, tenter de diriger, de contenir ce qui s’échappe, et ce volume sonore qui ne se maîtrise plus...
Mais que fait l’architecte quand après tant d’efforts la ville qu’elle a créée ne dort plus et l’empêche de prendre du repos? Quand les blocks soudain ne lui obéissent plus, résistent par le son, l’inertie, la vibration, la lumière?
Et si soudain les blocks se rebellaient ? Ne serait-ce pas une révolution ? La révolte des travailleurs ? Qu’est-ce donc qui les animerait ? Comment se comprendre et construire autre chose ensemble ?
Autant de questions que je souhaite explorer dans une dramaturgie de l’objet et du son que je veux innovante, ludique, poétique, toujours inattendue et restant la plus ouverte possible pour les projections et l’imaginaire des spectateurs.
Céline Garnavault
La Compagnie La Boîte à sel cherche à créer des dispositifs de représentation offrant des expériences sensorielles qui permettent aux spectateur.trice.s de se transporter dans ses créations.
Nous imaginons pour cela des formes ouvertes – transversales au théâtre, à la musique, à la marionnette et arts associés – et construites comme des parcours pour les projections et l’imaginaire du public et accessibles à tous.
La recherche et l’expérimentation sont la base de chacun de nos projets. La compagnie s’appuie donc sur des temps d’explorations et de recherches plastiques et pluridisplinaires et sur un processus d’écriture de plateau. Notre écriture est plurielle, elle croise et confronte les langages et les techniques et s’appuie sur des modes de figuration qui déjouent les attentes et renouvellent le rapport spectateur/spectacle.
Le fait de travailler un langage fait de toutes ces composantesmédias place la question de la parole au même niveau que les autres éléments scéniques. Elle s’impose si elle doit s’imposer.
Et son absence est souvent là pour convoquer , en creux, la participation du public à la construction du sens. L’adresse aux publics est pour nous un enjeu essentiel. Elle est intégrée dans la dramaturgie et interrogée constament afin de révéler cet espace de créativité qui se situe entre la salle et le plateau et de proposer au public de « se déplacer » dans le spectacle pour en devenir en quelque sorte le « co-rêveur ».
On retrouve souvent dans nos spectacles la question de la « maîtrise » et « la non- maîtrise» qui mettent en regard le rapport de l’enfant et de l’adulte à un monde dont il ne contrôle pas grand chose, et celui de l’interprète qui se retrouve confronté lui aussi au plateau, à un monde qui lui résiste avec des éléments aussi aléatoires que les médiums marionnettiques, plastiques et sonores (formes, figurines, objets connectés, ombres, matières, capteurs, machines) et le public.
Nous aimons transposer cette problématique en scène et dire: non, on ne maîtrise pas tout, mais on est, on vit, on joue, on existe, on fabrique, on se grandit en acceptant cette inconstance, ce trouble et cette part si aléatoire de la vie.
La compagnie La Boîte à sel soutient la recherche artistique de Céline Garnavault qui crée et interprète des pièces non-verbales, visuelles, sonores et technologiques, à la frontière entre le théâtre, la marionnette contemporaine, les installations d’art et la musique. Depuis 2017, elle développe un nouveau langage scénique : le théâtre d’objets sonores connectés, né de la rencontre avec la pratique de Thomas Sillard, plasticien sonore.
Elle écrit également des pièces de théâtre musical, proches de la comédie musicale et du théâtre burlesque, dans lesquelles le son est moteur, parfois même sujet du spectacle (Revers, Le Grand Chut.).
La Boîte à sel a été fondée à Bordeaux en octobre 2000. Depuis lors, dix-sept créations sont nées, parmi lesquelles des installations et des performances qui invitent tantôt le dessin (Galerie), tantôt le son et les nouvelles technologies (Icare in situ, Boomer, Expérience soundpainting) et des propositions au long cours impliquant les publics et leurs territoires (street art, livre, documentaires sonores, spectacle participatif).
La compagnie collabore avec des artistes étrangers. Ses créations sont jouées en France et à l’international : Québec, Brésil, Inde, Belgique, Pays- bas, Bosnie Herzégovine, Suisse. Elle tourne actuellement les spectacles Block et Le Grand Chut. , prépare la création de Track en 2021 et est en labo pour Bad Block .
La Compagnie La Boîte à sel est subventionnée par la Région Nouvelle Aquitaine, la Ville de Bordeaux et le Département de la Gironde. Elle bénéficie pour ses projets de création du soutien régulier de la DRAC Nouvelle- Aquitaine, l’OARA - Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine, l’IDDAC - Agence Culturelle de la Gironde et de la Ville de Bordeaux, mais aussi de l’ADAMI, La SACEM et L’institut Français.
Du théâtre d'objets sonores connectés ? Imaginez un cube transparent qui émet un son quand il est renversé, une version technologique de la boîte à « meuh ». Sur scène, une femme en découvre un, qui fait bip, d’abord sous son casque de chantier, puis un autre, un troisième, un quatrième…, chacun diffusant un bruit urbain à un endroit différent. Elle organise, maîtrise la situation en bonne cheffe de chantier, jusqu’à ce que l’accumulation des sons et des objets cubiques (une bonne soixantaine) l’absorbe. L’objet prend alors le contrôle… Le public observe des univers qui se créent, des ambiances changeantes, le personnage devant luimême se réinventer sous l’impulsion de la transformation des espaces sonores et scéniques. Sur une idée de la metteuse en scène et marionnettiste Céline Garnavault, Thomas Sillard a conçu ces étonnants blocks, petites unités du jeu de construction et grands acteurs de ce spectacle, qui ne manque ni d’humour ni de profondeur. Télérama TTT
Soixante petits cubes transparents sonores et connectés pour une scénographie d'une grande sobriété et, au milieu, une femme qui compose et dessine la ville avec ses architectures sonores et lumineuses... Tel est le projet de Block, vaste jeu de construction imaginé par Céline Garnavault et son équipe. Avec Thomas Sillard, le concepteur des blocks et créateur sonore, elle a réinventé la "boîte à meuh", qui ne fonctionne que si on la retourne. Assurément l'un des plus beaux spectacles jeune public de la saison. La Scène
Un spectacle pour les tout-petits qui marie intelligemment technologie et théâtre d’objets. Céline Garnavault et son équipe ont créé un dispositif unique et inventif pour ce qui est l’une des plus jolies surprises de cette saison jeune public. (...) Avec son créateur sonore et « inventeur » des blocs, Thomas Sillard, Céline Garnavault redonne une nouvelle vie 3.0, aux « boites à meuh » ou boîtes à vaches de notre enfance. On apprécie aussi la manière très ludique qu’utilise l’équipe pour nouer le dialogue avec les enfants après la représentation, au bord du plateau. Un moment magique dont on ne doute pas qu’ils se souviendront. Après quelques jolies réussites (Play, Revers), ce Block confirme le talent de Céline Garnavault et de ceux qui l’accompagnent. L’idée de départ était juste et, chose rare, la Boîte à sel ne s’est pas laissée dévorer par la technologie qu’elle a imaginée et développée. Block est sans nul doute appelé à connaître une belle tournée au cours des prochaines saisons. Un spectacle réjouissant. Théâtre(s)
Bien plus que la prouesse technique de la réalisation et de l'animation de ces soixante et une petites merveilles technologiques faites maison par Thomas Sillard de la compagnie La Boîte à sel, les enfants sont subjugués par cette poésie tellement inattendue dans ce monde de métal. On pense au Chaplin des temps modernes, à l'apprenti sorcier de "Fantasia". Le Télégramme