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saison 2019/2020

Annulation

En raison de l'épidémie virale du COVID-19, nous sommes donc dans l'obligation d'annuler tous les spectacles qui devaient être présentés à DSN - Dieppe Scène Nationale, entre le lundi 16 mars et le samedi 11 avril 2020, dans la Grande Salle et au Drakkar.

L'équipe de DSN

VENDREDI 20 MARS 20H
durée 1h30
GRANDE SALLE
tarif A
CONCERT
AUTOUR DU SPECTACLE
scène ouverte

Freak Cabaret

DAKH DAUGHTERS

Elles nous viennent d'Ukraine et ont fréquenté le diable autant que les anges…

Avec Vlad Troitskyi, les Dakh Daughters ont mis en scène un cabaret apocalyptique où s'entrechoquent dans un spectacle polyphonique surpuissant des textes de Losip Brodski, Charles Bukowski, William Shakespeare, Taras Chevtchenko, Alexandre Vedensky... et les chants et récits immémoriaux que la compagnie a collectés dans les villages reculés des Carpates. Les Dakh Daughters expriment avec puissance et humanité le besoin de liberté des citoyen.ne.s d'un monde en mutation où le devoir de révolte fédère actes et pensées et s'oppose à l'amertume de la résignation.
Un étonnant voyage fait de frissons, de beauté et de colère dans un concert punk construit comme un poème. Musicalement, le groupe se permet toutes les fantaisies, comme mélanger du rap chanté en français avec des mélodies traditionnelles ukrainiennes et des rythmes orientaux à la darbouka. Les changements de rythmes et d'ambiances s'enchaînent à une vitesse inhabituelle.

« L'un des spectacles les plus déjantés qu'il nous ait été donné de voir (...) Si fin, si intelligent qu'on en goberait les mouches. Inratable. » Télérama sortir

« Les Dakh Daughters, filles de Chevtchenko et des Sex Pistols. » Le Monde

Mise en scène Vlad Troitskyi. Interprètes Nina Harenetska, Ruslana Khazipova, Tanya Havrylyuk, Solomia Melnyk, Anna Nikitina, Natalia Halanevych et Zo.

Production : Dakh Theatre. Coproductions : Drôles de Dames, Blue Line.

© photo : Maxim Dondyuk, Olga Zakrevska, Igor Gaidai

Un étonnant voyage fait de frissons, de beauté et de colère dans un concert punk construit comme un poème. Musicalement, le groupe se permet toutes les fantaisies. Comme mélanger du rap chanté en français avec des mélodies traditionnelles ukrainiennes et des rythmes orientaux à la darbouka. Les changements de rythmes et d'ambiances s'enchaînent à une vitesse inhabituelle. La dissonance n'est pas du tout tabou. D'ailleurs, chez les Dakh Daughters, rien n'est tabou, rien n'est sacré. Tout est permis. Il y a quelque chose d'extrêmement fragile chez elles et leur apparente fragilité est une force terrible. Si la troupe revendique son attachement aux cultures européennes, on ressent pourtant une forte filiation avec les récents mouvements artistiques et subversifs venus de Russie. Tous ont en commun une volonté de sublimer l'art par la politique – à moins que ce ne soit l'inverse.

Nina Harenetska, Ruslana Khazipova, Tanya Havrylyuk, Solomia Melnyk, Anna Nikitina, Natalia Halanevych et Zo ont d'abord été élèves de Vlad Troitskyi au Conservatoire de Kiev (la cocasserie est que le cours qui avait été confié à Vlad s'intitulait "l'art non théâtral") puis elles ont rejoint le Théâtre Dakh pour continuer l'expérience de création et de partage militant qui caractérise le travail de cette compagnie incontournable de la scène Ukrainienne.

Comédiennes, musiciennes, chanteuses les Dakh Daughters ont déjà derrière elles des parcours de création infiniment féconds soutenus par une compagnie qui sait ce que lutter veut dire. Les Dakh Daughters offrent au public le spectacle de leur fertile et entreprenante colère.

Vlad Troitskyi est très critique vis-à-vis de la politique. Il considère que "l'absence de foi et de rêve est le problème majeur de la civilisation occidentale". C'est ce qu'il veut exprimer dans son théâtre, mais pas par la parole : "À notre époque, on ne peut pas parler sérieusement de choses sérieuses. Tout le monde utilise une forme d'ironie, de simulation. Dans le même sens, on divertit le public mais on ne le fait pas réfléchir. Moi je lui demande un travail." Jeune homme, Vlad Troitskyi a suivi les cours de l'université polytechnique et est devenu ingénieur en télécommunications tandis qu'il s'adonnait à sa passion pour l'art théâtral dans un ensemble amateur. Après la chute de l'Union Soviétique, il devient entrepreneur en radio-communications et finance sa formation de metteur en scène à l'école de théâtre de Moscou puis fonde le Théâtre Dakh.

Vingt-cinq personnes travaillent aujourd'hui dans sa compagnie. "J'ai fait des expériences scientifiques en tant que physicien et, croyez-moi, je sais ce que c'est que le théâtre expérimental ! Le théâtre, c'est la vie, en plus intéressant." Parmi les nombreux spectacles qu'il a monté avec sa compagnie, on a pu voir en Europe ces dernières années Vii - Le Roi Terre (Théâtre Vidy-Lusanne, Théâtre de La Ville, Festival Passages) et Le Roi Lear - Prologue (Le Monfort). En avril 2015, le Monfort a accueilli sa dernière création dans le cadre du festival Le standard Idéal, La Maison des Chiens.

Du Théâtre Dakh sont issues les Dakh Daughters et aussi Dakha Brakha dont les spectacles sont joués dans le monde entier et c'est une bonne et indispensable chose puisque le Théâtre Dakh est aussi indépendant sur le plan… économique.

Les Dakh Daughters, filles de Chevtchenko et des Sex Pistols
Deux gros ronds rouges sur les joues, les yeux passés au charbon et le foulard serré autour du cou, les Dakh Daughters font d'abord mentir leur réputation de chanteuses punk. Dans leurs robes-blouses vert bouteille, on les emboîterait bien comme des poupées gigognes. Mais attention, les six Ukrainiennes sont de pures freaks, pas chics du tout, qui font mordre la poussière à tous les clichés féminins qu'on voudrait leur coller. Les Dakh Daughters sont des combattantes qui l'ouvrent pour gueuler des histoires sombres d'amour, de solitude, de pauvreté, de guerres. « Nous voulons revendiquer la liberté par l'art », précisent celles qui « se font un devoir de révolte ». « On veut montrer une autre Ukraine que celle que l'on peut voir dans les médias, celle de gens libres et pleins d'énergie. » (…) Le hic de ce concert qui en jette : filer une irrésistible envie de chanter à tue-tête avec le band et de danser à fond. Le Monde

Les Dakh Daughters dégagent un charme piquant (…) Leur «Freak Cabaret» navigue sur des eaux turbulentes entre folk - emprunté à diverses traditions - mâtiné de rock, soul, reggae ou autres, le tout servi avec une âpreté vorace et drôle…Chanteuses, mais aussi comédiennes, les Dakh Daughters déploient une énergie ardente et féroce, délivrant leurs effets avec un bonheur évident. Libération

Hargneuses et gracieuses les filles de Dakh Daughters. Ukrainiennes, elles ont fréquenté le diable autant que les anges. Résultat, un mix choc ensorcelant, musicalement impeccable. Culture Box

Mais voilà le spectacle qui nous a enchantés
[…] dont le maître mot est puissance ! Elles sont six sur scène, six jeunes ukrainiennes qui nous livrent ici un concert endiablé, admirablement mis en scène par Vlad Troitsky. Multiinstrumentistes virtuoses, elles jouent et chantent des textes qu'elle sont allées piocher chez Shakespeare, Bukowski, des poètes ukrainiens, etc, sur des musiques qui se promènent en toute liberté du folklore des Carpates au rap, en passant par des rythmes orientaux. Elles débordent d'une énergie qui n'est pas celle du désespoir, au contraire. Que cette énergie-là nous vienne d'un pays en guerre, que ce spectacle célèbre ainsi la vie et la résistance, voilà une bonne nouvelle. Le Canard Enchainé