Un conte merveilleux, où la neige scintille sur les rêves et les légendes..
Deux personnages se rencontrent au son d’un violoncelle qui raconte des histoires. Ils font route ensemble, s’installent dans une maison au coeur d’une forêt, au cœur de l’hiver. Il chasse, Elle rêve. Elle rêve du cerf au sabot d’argent dont Il lui a parlé : Elle danse dans les bois, avec l’élégant animal, en croise d’autres, la neige tombe. Un jour, Il doit partir et Elle se retrouve seule dans la petite maison. Elle rêve encore. Le cerf approche, enfin Elle le rencontre, enfin son rêve se réalise.
Les spectacles de Nathalie Baldo sont pétris de douceur et de poésie. Elle nous avait charmés avec son Bal des biches. Pour Un cerf au sabot d’argent, elle réunit à nouveau son bestiaire fabuleux, ses complices (musicien, danseuse, plasticienne) et nous invite à nous laisser guider par nos émotions, à nous abandonner à l’étrange et au merveilleux.
vidéo réalisée par la Ville de Dieppe
Conception Nathalie Baldo et Johanne Huysman. Chorégraphie Nathalie Baldo • Avec Magdalena Mathieu (danse) et Jean-Christophe Lannoy (violoncelles) • Musique Jean-Christophe Lannoy. Environnement sonore Christian Vasseur. Scénographie et objets Johanne Huysman et Nathalie Baldo. Lumières Annie Leuridan. Images vidéos Bertrand Gadenne. Construction Pierre Bourquin. Costumes en cours. Régie générale François Boulet. Technique en cours. Photographies François Daumerie. Production Flavien Boisson.
Production Compagnie La Pluie qui tombe. Coproductions DSN – Dieppe Scène Nationale, Le Gymnase CDC Roubaix, La Maison Folie de Lille Moulin et l’accueil studio du Phare CCN du Havre. Partenariats Le Volcan SN du Havre, Le Bateau Feu SN de Dunkerque, le Centre André Malraux d’Hazebrouck, Le Temple de Bruay la Buissière, Le Grand Bleu Lille, La Communauté de Communes des Portes du Hainaut, Le Channel SN de Calais. Le spectacle est subventionné par la DRAC Nord Pas de Calais, La Ville de Lille (autres subventionnements en cours)
© photo : DR
JEUDI 22 SEPTEMBRE
Tout au long de la saison, DSN reçoit des équipes artistiques qui sont en plein processus de création, et travaillent à l’éclosion de projets qui verront le jour au cours de la saison ou de la prochaine ou d’une plus lointaine encore. Ce sont des moments aussi fragiles qu’intenses pour les équipes qui souvent n’ont pas encore recueilli de regard extérieur. Bienveillance et curiosité sont de mise [+]
SAMEDI 4 MARS
Avez-vous déjà dansé la neige ? Avez-vous déjà dansé les animaux ? Nathalie Baldo invite à une danse de la rencontre, avec des matières, des objets et avant tout avec beaucoup d’imaginaire et de fraîcheur. [+]
Samedi 4 mars, de 14h30 à 16h30, au studio de DSN (enfants de 7 à 10 ans).
LE CONTE COMME SUPPORT À NOTRE IMAGINAIRE
Le conte de Pavel Petrovich Bajov n'est pas connu. Il ne fait pas partie de notre «bagage» culturel. Mais il suscite un imaginaire fort autour de la neige, de la solitude, des profondeurs de la forêt l'hiver, de la vie animale. Il soulève aussi certaines questions comme : Qu'en est-il de nos espaces de solitude ? Qu'en est - il du dialogue entre les générations, de la question de la transmission ? Comment l'enfant se construit, trouve sa place dans le monde, comprend qui il est, à travers des histoires partagées et particulièrement à travers les contes, les mythes ? Que reste-il de nos rêves éveillés ? Qu'en est-il de notre rapport à la vie sauvage ? Triturer le conte. En extraire ce qui nous intéresse aujourd’hui. En garder les images qui nous interpellent, en développer d’autres, raconter ce qui n’est pas dit. Un déplacement. Un dé-centrage.
LE PARTI PRIS DE LA POÉSIE ET DU MERVEILLEUX
Contre le désenchantement du monde, nous voulons le point de vue simple de la poésie et du merveilleux. Proposer dès la première image, dès les premiers instants la «convention du merveilleux», qui une fois admise portera le spectateur, enfant et adulte tout au long du spectacle.
Nous voudrions être dans la suggestion. Laisser ouvert le champ des interprétations possibles. Nous serons dans une narration, un récit, mais nous voudrions le spectateur touché d'abord par les émotions, son attention orientée vers ses impressions sensorielles ...
«...communiquer un climat qui correspond d'avantage aux sentiments qu'aux faits» Cocteau pour La Belle et la Bête
Nous chercherons l'étrange, mais un étrange sans peur et sans inquiétude. Nous irons vers un autre ordre des choses. À la frontière du réel et de l'irréel.
CE SERA QUELQUE CHOSE D'ASSEZ CINÉMATOGRAPHIQUE
Presque en noir et blanc. En nuances de gris. De gris colorés. Avec :
Des séquences guidées par une voix off
«Les personnages n'ont pas l'air de vivre, mais de vivre une vie racontée» Cocteau pour La Belle et la Bête
Des ellipses pour nous perdre ou tricher avec le temps
Des travellings
Des arrêts sur image, des temps suspendus
Des ralentis
Des flous
Des focus, des plans rapprochés, des changements d'échelle : des allersretours du grand au petit, de l'immensité à l'intimité.
Une voix off portera la narration. Très peu de choses.
Quelques mots. Issus de la traduction du conte. Ou ré-inventés.
L'IMAGE VIDÉO COMME SUPPORT AU RÊVE, AU RÊVE DU CERF
Nous avons toujours travaillé avec l'image. Dessins et photographies ont toujours porté, nourri le travail des créations précédentes. Mais l'image n'était pas parvenue jusqu'au plateau. Sa présence fait sens dans cette nouvelle création.
Elle permet de jouer sur les dimensions, les échelles de grandeurs. De nous faire basculer dans un monde irréel. Elle va porter le décalage entre rêve et réalité:
- Visage ou regard du personnage féminin projeté sur l'écran-fenêtre de la maison en plans rapprochés : focus sur les rêves intérieurs du personnage qui devient spectateur de sa propre histoire ou témoin de ses propres rêves.
- Arrivée du cerf au lointain : image projetée sur tulle noir en fond de scène : un cerf immense qui s'approche, vient vers le spectateur, prend tout l'espace. Il est le rêve enfin réalisé.
CORPS - OBJETS - MUSIQUE
Dans cette création la compagnie poursuit son travail entre corps et objet, entre danse et musique.
La danse : corps et vie sauvage
La danse est fondée sur l'improvisation avec les objets, les matières (neige, fourrures).
Une danse simple mais intense : laisser transparaître une certaine corporéité, laisser surgir les émotions qui amènent une singularité, les «forces» plus que les formes, la présence, la densité d'un geste, les regards, une danse non pas comme une virtuosité mais comme un engagement total du corps.
Laisser la place à l'humain: laisser se déployer les élans, accepter les maladresses … nous aimons une danse un peu rugueuse, intuitive. Drôle aussi. Écrire avec cela.
La présence de musiciens sur le plateau a toujours été pour nous essentielle. Le dialogue direct entre le corps, le mouvement, le jeu et le son est toujours un enjeu passionnant. Il nous soutient dans les premiers temps de travail et d'improvisation, il laisse à l'intérieur d'une représentation une part de liberté aux interprètes, une part de vie.
Nous irons vers une musique et un environnement sonore qui réveillent l'imaginaire, nous perdent dans un espace et une époque indéfinis. Bien au delà d'une illustration, pour ne pas neutraliser les images. Nous laisserons son temps au silence... mais aussi à de belles mélodies.
LES OBJETS
Un bestiaire fabuleux – trophées de chasse : têtes de chevreuils, renard, cerf, manteaux d'astrakan : tout un bestiaire du fond des bois… On nous questionne souvent sur le pourquoi jouer/danser avec ces animaux morts.
Mais il ne faut pas oublier l'importance de ce que nous ne voyons pas au premier abord dans l'objet. L'enjeu ici est de donner à voir autrement, de déplacer le regard. D'apporter la poésie en jouant sur les dualités : animé/inanimé, animal/humain. La présence des trophées ne renverra pas à la chasse mais à une présence bien vivante, chaleureuse, irréelle et étrange.
Nous faisons encore une fois confiance à l'objet et à sa capacité à ouvrir l'imaginaire, à être support à la rêverie. Pour le spectateur, mais aussi pour l'équipe de création.
«L'influence d'un objet sur nos couches profondes dépasse ce qu'on peut croire ...»
Elle crée La pluie qui tombe à Lyon en 1996 et l'installe à Lille en 1999.
Chorégraphe, danseuse et performeuse qui aime les objets et la confrontation du corps à des éléments extérieurs...
Autodidacte elle se construit un parcours éclectique et riche entre danse, manipulation d'objets, techniques parallèles...
D'abord gymnaste, elle découvre les danses africaines avec entre autres Elsa Wolliaston, Doriane Larcher, Germaine Acogny, les Ballets Djoliba de Conakry et travaille à travers elles l'improvisation danse et musique, ce qui reste une constante dans son travail de création et de pédagogie.
Elle s'ouvre très vite à d'autres techniques: contact-improvisation, danse contemporaine dans ses multiples facettes, avec Yann Lheureux, Patricia Kuypers et Franck Beaubois, Josef Nadj, Olivier Gelpe et Christine Burgos, Régine Chopinot...
Elle suit les cycles de formation Danse à l'école, coordonnés par Marcelle Bonjour et Bernard Glandier et diverses cessions danse et enfance, danse et musique... au CEFEDEM de Lyon.
Elle a été interprète pour les burkinabés Salia Sanou et Seydou Boro, les siciliens Mani Blandini et Gaetano Battezzato de Teatri del Vento, pour Cyril Vialon, Jean Luc Caramelle.
Elle découvre le théâtre d'objet avec la compagnie Turak (Le poids de la neige et la salamandre, visites guidées, évènements divers, pédagogie...) et imagine là un champ de possibles encore différent pour aborder le mouvement et la danse.
Son travail au fil du temps, des rencontres et des voyages s'oriente très vite vers la création de spectacles et performances où danse, objets et musique live se côtoient, se confrontent, s'entremêlent. Au sein de la compagnie elle invite musiciens, plasticiens, artistes : des rencontres, des partages d'imaginaires, des collaborations de longue date ou éphémères autour d'un projet, des échanges, des savoirs faire, des savoir rêver, une ténacité au travail... La compagnie est faite de tout cela.
La compagnie se développe autour de trois axes : création... diffusion... sensibilisation