Touche

TEXTE DE FABIO ALESSANDRINI ET CARLO TOLAZZI
MISE EN SCÈNE FABIO ALESSANDRINI
COMPAGNIE TEATRO DI FABIO

« J'ai voulu raconter une histoire à contre-courant autour de ce monde doré et ambigu, de ses idoles, au moment pénible où elles prennent conscience, où elles jettent le masque. » Fabio Alessandrini

À partir de faits réels et de témoignages d'anciens sportifs de première division italienne, TOUCHE nous raconte les situations absurdes, tragi-comiques, parfois hilarantes, des coulisses du football. Dopage, matchs truqués, corruption... Sur un rythme effréné, Fabio Alessandrini donne vie à ces histoires parfois cyniques, souvent drôles et livre une performance impressionnante, accompagné sur scène du saxophoniste Damien Hennicker, tantôt complice, double ou alter ego en musique des personnages.

« À force de voir toute une génération de joueurs italiens mourir à cause du dopage, Fabio Alessandrini a écrit une pièce, Touche, à la fois drôle et douloureuse »  L'ÉQUIPE

WEEK-END FOOT !

Football et mythes
Comprenons autrement ce mouvement populaire qu'est  le football ! Echanges passionnés, fédérateurs ou dangereux, idée de performance "à tout prix", dramaturgie mythique, autant d'inscriptions dans l'histoire de ce sport, abordées durant 4 jours à DSN, à travers le spectacle vivant et le cinéma ! 
Des tarifs spéciaux s’appliquent sur ces spectacles. Il est également possible de prendre une formule incluant les 3 spectacles. (voir tarifs spéciaux).



EXTRAIT VIDÉO

 

Le football professionnel est le premier organisateur de spectacle vivant en France. Il draine chaque année 10 millions de spectateurs dans les stades et plus de 100 millions de téléspectateurs. Sans compter le chiffre d’affaire colossal de la publicité, des droits télévisuels et du marketing. Qui est dopé ? Les joueurs ou les spectateurs ? Pâturage miraculeux où l’on ne doit pas réfléchir, et où l’on peut se défouler en broutant.
Ce « sport populaire aux valeurs simples et saines », est une métaphore idéale pour parler des contradictions, des violences, mais aussi des rêves de notre communauté.

En me basant sur des faits réellement survenus, avec l'aide du thérapeute professionnel Carlo Tolazzi, j'ai voulu raconter une histoire à contre-courant autour de ce monde doré et ambigu, de ses idoles, au moment pénible où ils prennent conscience, où ils jettent le masque.
Et en même temps, et malgré tout, manifester l'amour pour ce jeu lié aux souvenirs d'enfance, imperméables aux hypocrisies de cet absurde et grotesque théâtre.

J’aimais le football, parce que c’était un jeu. Quand je courais après un ballon, c'est-à-dire toujours, j’imaginais que j’étais tel ou tel champion. Toute une rue, toute une ville, un pays entier courait après ce même ballon. Chacun pour des raisons différentes, secrètes.
FABIO ALESSANDRINI

A l’insouciance des premiers échanges de ballon entre copains au pied des immeubles fait place la pression, l’argent, les filles, les matchs truqués… rien n’est oublié. Le texte se teint parfois de lyrisme lorsqu’il s’agit de décrire la magie du but. Il est porté par un saxophoniste live et surtout par le génial acteur gênois Fabio Alessandrini, qui mouille son maillot du début à la fin de la rencontre
LE PARISIEN

Aux spectateurs incrédules, il faut parfois assurer que tous les médicaments sortis du sac d’entraînement pendant la pièce ne proviennent pas de l’imagination des auteurs et qu’ils ont bien causé des ravages parmi les footballeurs… Dans le match qu’il livre seul face au public pendant un peu plus d’une heure, Fabio Alessandrini perd toujours à la fin, car contre « l’équipe de la SLA » ( Sclérose latérale amyotrophique ) on ne gagne jamais.
LE MONDE

« Le football est la dernière représentation sacrée de notre temps » écrivit Pier Paolo Pasolini. Touche confirme la vision du cinéaste et romancier… Fabio Alessandrini conte « le corps comme chemin » : plus on avance dans le spectacle et dans l’âge du narrateur, plus le corps se met au ralenti, et c’est cette distorsion qui prend le spectateur à la gorge. Plus le produits dopants s’accumulent dans le corps, plus ces Micoren, Captagon, Ephédrine, Cortex finissent par produire un être balourd.
L'HUMANITÉ

Sur scène le comédien F. Alessandrini, mi-goguenard, micynique, oscille entre la puissance insouciante d’un enfant gâté et l’impuissance soucieuse d’un homme dopé… L’artiste jure ne pas avoir forcé la dose… Il court la métaphore plutôt que la morale.
TÉLÉRAMA

Un spectacle aussi poignant que réaliste sur les dérives du football italien… C’est drôle, c’est fin et, surtout, on s’y croirait… Le spectateur n’en ressort pas indemne… Mais la grande force du spectacle est qu’il ne se contente pas de décrire des faits… Pendant plus d’une heure on partage la vie d’un footballeur, ses angoisses, ses doutes comme ses joies. Un magnifique voyage intime.
FRANCE FOOTBALL

...DES RÉCITS DE FOOTBALLEURS ITALIENS

Carlo Petrini (Milan, Roma, Torino), Ezio Vendrame (Napoli, Udinese ) Maurizio Montesi (Lazio), Giovanni Ziviani (Pisa), Giovanni Galeone (entraîneur de 1ere et 2ème ligue )

« Oui, on m’a offert beaucoup d’argent pour perdre des matchs. Je recevais l’argent des mois après, il arrivait de comptes inconnus ».

« Contre la Juventus on s’était mis d’accord pour le match nul. L’ordre venait d’en haut, en plus leur entraîneur, Trapattoni, un homme expert et fiable, nous avait tout confirmé sur le terrain ».

« Nous étions comme des chevaux de course. Nos armoires étaient des pharmacies ».

« On nous faisait une piqûre dans les vestiaires, avant le match. C’était un liquide jaune strié de rouge. Pendant la deuxième mi-temps, une écume verte a commencé à couler de ma bouche ».

“J’avais vingt ans, je jouais à un haut niveau et je gagnais plein d’argent. Quelle importance ça avait que je m’aide avec quelques piqûres ? ».

« Emmerich était un réfugié de l'Est, un pauvre type. Il a accepté de tester le produit : il bougeait par à-coup, il grimpait au filet. D’un coup, il est tombé par terre comme un tas de linge sale, les pupilles retournées. Il ne donnait aucun signe de vie. Le médecin nous a dit « cool, ce n’est qu’une expérience !».

« Aujourd’hui que des amis comme Roberto, Ubaldo et Gianluca sont morts, tous les trois de la maladie de Gehrig, je vis dans la terreur que ça puisse m’arriver à moi aussi. Mais pourquoi est-ce qu’ils n’ont pas parlé de toutes ces cochonneries qu’on nous donnait ? Pourquoi est-ce qu’ils n’ont rien dit de leur état de santé ?»

« Je n’entraînerai plus. Je suis fatigué de subir l’arrogance, la stupidité et la prétention de tous ses dirigeants incultes, insensibles, médiocres. Je construirai un mur infranchissable entre moi et ce que je considérais encore une île heureuse ».