La chorégraphe Blanca Li invente un nouveau pas de deux, pour homme et automate, et crée un spectacle irrésistible et électrisant.
De l'homme ou du robot, qui lance le mouvement ? Difficile à dire dans ce spectacle où les frontières du mouvement humain ou androïde sont franchies avec aisance. Sur le plateau, un incroyable ballet s'articule entre 6 robots Nao, petites créatures de 58 cm tout en rondeurs tubulaires, avec yeux, capacité de parole et d’équilibre, le spectaculaire orchestre du collectif Maywa Denki, composé d'automates musiciens (Seamoon, la machine à chanter, Cylinder Recorder, flûte de pan automatique, Marimba, un edelweiss composé de 6 marimbas…) et 8 danseurs de chairs et d'os.
La force de cette proposition réside dans l'interactivité entre les uns et les autres, entre cette incroyable machine qu'est le corps, les mouvements parfois plus maladroits et inattendus de ces drôles d'androïdes et la musique techno-pop aux rythmes débridés. Une fantaisie futuriste pour le plus grand bonheur des petits et des grands !
« Dans ce dialogue mené sur une drôle de musique électronique, Blanca Li signe un spectacle qui multiplie les séquences propices à l'émerveillement des petits et grands. [Un] vrai show, acclamé par le public à sa création. » LE FIGARO.FR
BLANCA LI
Blanca Li est chorégraphe, réalisatrice de films, danseuse et comédienne. Fin 1992, débarquait de Madrid à Paris une jeune danseuse olé-olé auréolée de la post-movida, qui aimait la fête, la danse, la rencontre des genres et le croisement des cultures et des disciplines. Dès l’année suivante, elle crée sa propre compagnie de danse contemporaine. 20 ans plus tard, toujours à la tête d’une des rares compagnies indépendantes de la scène contemporaine française, Blanca Li reste aussi libre et inventive qu’à ses débuts. Avec par surcroît la touche de glamour de la maturité et des choix assumés pendant deux décennies. Sa notoriété et sa singularité la rendent plus que jamais inclassable. Mariée à un mathématicien et mère de deux garçons, Blanca conjugue toutes ses vies à 100km/h, sans jamais renier ses goûts et ses valeurs d’éclectisme et sa foi en la création artistique. « Pour moi, la danse est un langage universel sans frontières ni limites dans la forme ou le style », dit-elle.
MAYWA DENKI
Tosa Nobumichi, le président de ce collectif d’artistes et de performers au nom d’industriel (quelque chose comme Meiwa Electronics) se présente toujours sous le même costume : l’uniforme bleu des ouvriers de l’usine paternelle originelle, qui dit à la fois la dépersonnalisation du travail automatisé mais aussi l’hyper-personnalisation de l’artiste contemporain pensé comme un rôle, mis en scène, mis en jeu, remis au centre du monde fou des objets absurdes créés par Maywa Denki. Il dit aussi surtout quelque chose du travail manuel nécessaire à la fabrication de ces automates et objets à l’esthétique rétro-futuriste comme production artistique : un bel objet est un objet bien fait.
Influencé par l’art cinétique et la techno-pop, Maywa Denki crée des prototypes lowtech de résine et d’aluminium, tout et parties d’un monde décalé et plein d’humour, où les rapports entre l’homme et la machine sont naturels.
Les instruments de musique de la série Tsukuba (classés comme leurs inspirateurs traditionnels en guitare, sax, clavier, voie, percussion, etc.) sont ainsi des automates complexes qui jouent réellement de la musique via des systèmes électromécanique agis par des humains. Aucune électronique. La beauté fonctionnelle de la machinerie s’explicite alors lors de performances musicales pensées comme un défi lancé à notre mode contemporain pour qui la musique est devenue une information comme une autre, un flux de données. Les instruments de musique de Maywa Denki, nous ramènent à une musique substantielle et non informationnelle. Contre le flux de bits des écouteurs d’iPod, le beat d’une musique vivante créée sur scène. Contre le son digital produit de manière synthétique ou de sampling d’enregistrement électroniques, le son d’objets matériels. Mais pas n’importe lesquels : des objets «back to-the-future», des automates parfaits dont la forme donne de l’esprit !
ALDEBARAN ROBOTICS
NAO parle, voit, marche, danse, plie les genoux, roules des épaules, se relève quand il tombe, prend avec ses mains, communique avec ses copains, avec les humains, avec le réseau... Développé par ALEDEBARAN Robotics, NAO est le robot humanoïde le plus utilisé dans le monde de la recherche et de l’éducation (informatique, intelligence artificielle, psychologie, etc.), et espère être bientôt mis au service du grand public comme assistant personnel. Il est déjà la compagnon préféré de Blanca ! Haut de 58 cm, NAO a deux bras, deux jambes (9 capteurs tactiles et de 8 capteurs de pression), deux yeux (2 caméras HD ) et une bouche (4 microphones), comme tout le monde ! Il est doué en reconnaissance vocale et visuelle, base de ses capacités de communication qui utilisent l’interface d’un synthétiseur vocal, de lampes LED et de 2 haut-parleurs haute fidélité. Robot ! Autonome, NAO est le compagnon artificiel de demain, qui pourra aider et divertir les humains, en interaction avec les siens ou avec nous. Et surtout, de tous les robots que Blanca a rencontré, c’est celui qui danse le mieux !