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saison 2018/2019

JANVIER LE MOIS DE LA COMÉDIE

Pour le plaisir
et parce que Franito est le premier rendez-vous spectacle du Mois de la Comédie,
et parce que c'est aussi le premier spectacle de l'année 2019 à DSN,
et parce que cette soirée sera sous influence espagnole,
nous vous invitions à partager dès 19h une sangria para celebrar el año nuevo !

MAR 8 JANVIER 20H
durée 1h10
RÉSERVER
GRANDE SALLE
tarif A
THÉÂTRE
dès 10 ans

AUTOUR DU SPECTACLE
atelier découverte

Franito

MISE EN SCÈNE PATRICE THIBAUD
THÉÂTRE DE NÎMES

 

Un hommage burlesque et tendre à l'art flamenco.

Une mama-poule espagnole et son sage et docile garçon vivent une relation intense, voire étrange. Ils s'adorent et s'exaspèrent, nous attendrissent et nous font éclater de rire. Leur point de friction et de retrouvailles est leur culture espagnole, et plus précisément le flamenco. Franito (le petit Fran) est un grand garçon maintenant, qui ne peut concevoir sa vie sans flamenco. Ce qui agace profondément Mama mais fait briller des étoiles dans ses yeux.

Franito est un spectacle qui s'écoute autant qu'il se regarde. Le bruit des pas sur le sol, les palmas de flamenco, les claquements de doigts et les notes de guitare se mêlent aux exclamations, aux cris et aux onomatopées du burlesque. Les envolées dansées et chantées de Franito, interprété par Fran Espinosa, danseur fl amenco, contrastent avec la lourdeur du corps fatigué de Mama, interprétée par Patrice Thibaud, ex-Deschiens, dont la vivacité semble pourtant irrépressible quand elle s'élance pour bisouiller son petit. Dans ce duo-là s'immiscent aussi les cordes et les regards impertinents du guitariste flamenco Cédric Diot.

Franito prouve que le rapprochement, voire la fusion, entre burlesque et flamenco est possible, pour ne pas dire irrésistible !

 

« Le comédien fantaisiste Patrice Thibaud, ex-figure des Deschiens, peut non seulement tout jouer, mais il sait nous faire rire en nous émouvant dans un même mouvement de travestissement. Avec son nouveau spectacle Franito (…), il associe burlesque et flamenco et s'en donne à cœur joie. » Rosita Boisseau, Le Monde

Conception Patrice Thibaud. Mise en scène Patrice Thibaud et Jean-Marc Bihour. Chorégraphie Fran Espinosa. Musique originale Cédric Diot. Interprétation Patrice Thibaud et Fran Espinosa. Danse et chant Fran Espinosa. Guitare Cédric Diot. Création lumières Alain Paradis. Costumes Nathalie Coutaud. Diffusion Fatiha Schlicht. Production Dominique Grimonprez.

Production Théâtre de Nîmes – scène conventionnée d'intérêt national – danse contemporaine – art et création. Spectacle accueilli en résidence de création au plateau danse du Collège Condorcet à Nîmes. Remerciements Marie Duret-Pujol, Société Calicot Productions. Aide à la reprise Théâtre National de Chaillot.

© photo : Jean-Louis Duzert & Prisca B

Site de la compagnie


« Dans Cocorico, les tableaux burlesques, les scènes de rires et les scènes de tendresse s'enchaînaient à un rythme effréné. Avec Jungles, c'était l'idée d'un conte sauvage et poétique sur la possibilité de vivre ensemble lorsque les instincts animaliers prennent le pas sur les civilités. Il y eut ensuite Fair-Play, un spectacle sur le sport.

Ces spectacles qui ont tourné ou qui tournent en Europe et dans le monde (Cocorico compte à ce jour plus de 600 représentations) ont rencontré et rencontrent encore un grand succès public et critique. Ils attestent du talent et de l'habileté de Patrice Thibaud qui a l'art de s'associer avec des compagnons de jeu eux-mêmes virtuoses dans leurs domaines, comme Philippe Leygnac, pour parvenir à renouveler l'art du burlesque à chacun de ses spectacles. Patrice Thibaud a maintenant une longue pratique de théâtre et de cinéma derrière lui. Il investit dans ses spectacles et dans ses films ce qui relève d'un travail quotidien : l'observation des gestes, des attitudes, des «parlers» de ses proches et d'anonymes croisés au hasard des rues. Il emmagasine ainsi des images et des sons qu'il transforme pour qu'ils deviennent de la matière de théâtre.

Franito est son quatrième spectacle. Il s'associe au danseur Fran Espinosa, rencontré dans la troupe de José Montalvo, qui lui présente le guitariste Cédric Diot. Face à eux, Jean-Marc Bihour, co-metteur en scène de Fair-Play. L'équipe constituée, une mince trame posée - il s'agira de montrer des scènes de vie d'une mama espagnole et de son fils, prodige de flamenco -, les répétitions commencent. L'intégralité du spectacle est ainsi composée en jeu, avec de rapides passages à table pour discuter des séquences, et des retours au plateau pour vérifier si l'ensemble tient. Ce sera aux spectateur(trice)s de dire si les intuitions sont justes.

Comment associer le flamenco au burlesque et le burlesque au flamenco sans corrompre l'âme du premier, art prestigieux inscrit depuis 2010 au patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO, ni affaiblir la puissance comique du burlesque ? Même si les terrains sur lesquels ces deux pratiques peuvent se recouper semblent, a priori, peu nombreux, Franito prouve que le rapprochement, voire la fusion, est possible.

Patrice Thibaud joue une mama espagnole, personnage qu'il incarne d'un bout à l'autre du spectacle, sans jamais se tenir en surplomb, même dans les moments où le corps échappe à son propriétaire pour se transformer en poule ou en canari. Fran Espinosa est Franito, un garçon sage et docile, dont les pieds sont incapables de rester en place. Il regarde sa mère s'occuper de lui et apprend la vie à travers elle.

Leur relation est intense bien que chaotique et parfois franchement étrange. Franito est un spectacle qui s'écoute autant qu'il se regarde. Le bruit des pas sur le sol, les palmas de flamenco, les claquements de doigts et les notes de guitare se mêlent aux exclamations, aux cris et aux onomatopées du burlesque.

Les envolées dansées et chantées de Franito contrastent avec la lourdeur du corps fatigué de Mama, pourtant vif lorsqu'elle s'élance pour bisouiller son petit. Fran Espinosa et Patrice Thibaud s'évertuent à rendre les objets et les gestes du quotidien poétiques.

La passoire se change en casque, le cajon devient une tête de cheval et la chaise se transforme en taureau. Tous deux sont soutenus par une scénographie qui fait basculer l'espace d'une petite cuisine andalouse aux plus grandes scènes de théâtre du monde. Le travail plastique est sensible avec une grande attention portée aux lignes, aux pleins et aux vides. Dans Franito, se croisent, mis sur un même plan, Pablo Picasso, Fernando Botero, Louis De Funès, Benny Hill, El Güito ou encore Concha Piquer.

On pourra se demander pourquoi Patrice Thibaud s'évertue sans cesse à aller sur des terrains qui lui sont moins connus, alors qu'il pourrait s'appuyer sur des schémas éprouvés et dupliquer des gags qui fonctionnent. Il fait partie de ces artistes qui refusent de se reposer sur leurs acquis et de s'enfermer dans des recettes. Et c'est tant mieux. »

Marie Duret-Pujol


« Dès notre première rencontre, j'ai eu envie de monter un spectacle avec ce danseur et chanteur aussi talentueux qu'atypique qu'est Fran Espinosa. Ce qui m'a plu immédiatement chez lui, c'est l'alchimie entre son talent, son physique et sa personnalité.

Loin de l'image d'Épinal du danseur de flamenco élancé et ténébreux, Fran est comme sorti d'un tableau de Botero. Son talent, sa joie de vivre, son humour et sa générosité séduisent immédiatement.

Accompagnés de son guitariste Cédric Diot, nous sommes trois sur scène pour raconter la relation parfois compliquée entre une mère espagnole et son fils prodige. Jean-Marc Bihour, qui avait collaboré à mon précédent spectacle Fair-Play, a apporté son regard décalé sur cette forme où j'ai voulu croiser théâtre, musique et danse. Loin de toute caricature, Franito est un hommage burlesque et tendre à l'art flamenco. Un art qui sublime ici les gestes du quotidien en évoquant ses thèmes forts que sont l'amour et la mort.

Un clin d'oeil, aussi, à mes origines espagnoles et au premier spectacle de flamenco que j'avais vu à l'âge de deux ans en Espagne, en 1966, avec maman ... »

Patrice Thibaud


« J'ai rencontré Patrice Thibaud lors de la création de Don Quichotte du Trocadéro de José Montalvo en 2013. Il y avait très longtemps que j'avais envie de créer un spectacle qui allierait la comédie et le flamenco, et qui laisserait au second plan les facettes tristes et sombres du flamenco pour mettre au premier plan la joie et la légèreté du quotidien, qui en font aussi partie. Patrice Thibaud m'a permis de réaliser enfin ce projet.

Toutes les musiques et les danses ont été créées pour ce spectacle. Je travaille avec Cédric Diot depuis 2003. Je lui propose des pas de flamenco, à partir desquels il compose de la musique. En 2007, j'ai obtenu le Prix National de Flamenco en Espagne avec la buleria, un style de danse flamenca auquel je suis très sensible et qu'on retrouve tout naturellement dans Franito. Dans ma danse, il y a quelque chose des maîtres du flamenco qui avaient tout appris dans la rue. Je m'appuie donc sur un style ancien dans lequel j'inscris ma personnalité.
J'aime marquer les temps où ils ne sont pas attendus, j'aime chercher de multiples nuances musicales.

Je m'applique à jouer avec la musicalité et les rythmes du flamenco en les décalant de ce qui se fait d'habitude, pour transmettre et procurer des émotions fortes aux spectateurs. Je pratique la danse comme le peintre compose son tableau. Patrice, de son côté, fait de la pantomime comme un danseur et dessine l'espace comme un peintre. Nous ne pouvions donc que nous entendre. Nous avions déjà une grande complicité au plateau et hors du plateau. Je crois qu'elle se ressent encore davantage dans Franito. »

Fran Espinosa


Patrice Thibaud
Après dix ans d'expérience et de collaboration au sein de compagnies théâtrales et musicales, notamment avec Michèle Guigon, il intègre en 1995 la troupe permanente du CDN de Reims. Il y reste cinq ans durant lesquels il aborde différents styles théâtraux. On le remarque entre autres dans Hamed Philosophe d'Alain Badiou, Polyeucte Martyr de Corneille et Les Visionnaires de Desmarest de Saint Sorlin.

En 2001 c'est la rencontre avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Avec eux il joue au théâtre dans La Cour des grands, Les Etourdis, les Soirées Tati et à l'opéra dans L'Enlèvement au sérail de Mozart et L'Etoile de Chabrier.

En juillet 2006, sur la demande du Festival International de Salzbourg, il écrit et présente avec Philippe Leygnac un spectacle de pantomime de vingt minutes pour la cérémonie d'ouverture retransmise en direct sur la télévision autrichienne. En 2008 il crée Cocorico, puis Jungles (2011) au Théâtre National de Chaillot. Il est ensuite artiste associé à la Comète - Scène nationale de Châlons-en-Champagne, où il monte Bobine de singe, puis Fair-Play (2012).

Depuis 2009 il crée également des spectacles et des performances pour le Musée du Louvre et le Musée du Quai Branly (La Véritable histoire de Tarzan, Le Mystère de la poupée Kachina). En mai-juin 2009 Patrice anime aussi trois « visites inattendues » à la Cinémathèque française autour de l'exposition sur Jacques Tati.

Parallèlement à sa carrière théâtrale il travaille pour la télévision et le cinéma. De 2004 à 2006, il intervient quotidiennement sur Canal + dans l'émission de Stéphane Bern 20h10 Pétantes où il propose des numéros de mime originaux. En 2007 on le retrouve sur M6, il écrit et présente un télé-achat loufoque Michelle et Michel. En 2012 il crée les Jeux de M.Tibo, courte séquence de mime sportif pour TV5 MONDE.

On le verra au cinéma dans Astérix aux jeux olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier, Agathe Clery d'Etienne Chatiliez, Mes Amis, Mes Amours de Lorraine Levy, La Cerise sur le gâteau de Laura Morante, Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert. Il est la voix de Louis de Funès dans le film de Jamel Debbouze, Pourquoi j'ai (pas) mangé mon père et La Vache de Mohamed Hamidi.

Fransisco  Espinosa
Fransisco José Espinosa Gálvez -Fran Espinosa-, né à Cordoue en 1981, fait ses premiers pas de danse flamenco en 1985, à l'âge de 4 ans. Il créé sa première chorégraphie à l'âge de 10 ans, pour un festival flamenco. Il se forme chez la célèbre bailaora Marilo Regidor.
Il parachève sa formation auprès de Margarita Jurado, Eva «La Yerbabuena», Javier Latorre, Israel et José Galván.

Il obtient ainsi le premier prix du prestigieux concours de Cordoue - Prix national de danse «Peña Flamenca de la Perla de Cadix», en 2001.

Il devient lauréat du Prix Carmen Amaya du célèbre Concours de Arte flamenco de Córdoba en 2007. En 2004, il crée le spectacle Flamenqueria et fonde sa compagnie du même nom.
De nouvelles créations s'en suivent, au Luxembourg : Flamenco en 2008 et Antono en 2010. Paco Peña lui demande de chorégraphier les spectacles Quimeras et Flamenco sin fronteras qui sillonnent le monde (Espagne, Angleterre, Australie, Etats Unis...).

Ce danseur s'impose dans le monde des "aficionados flamencos" et fait grande impression car sa danse atteint un équilibre parfait entre tradition et innovation. Il est un danseur à la fois puissant, sensuel et profond. Son style est unique et personnel.
Sur scène, il s'entoure d'artistes de grandes qualités.

En 2014, il danse dans la pièce de José Montalvo, Asa Nisi Masa.
En 2015, il danse et joue Franito de Patrice Thibaud et est interprète dans la dernière création 2015 de José Montalvo Y Olé !
Remarquable pédagogue renommé, il enseigne la danse à Cordoue et au niveau international.


Dans Franito, le comédien met en scène le danseur Fran Espinosa qui revisite de façon décalée et drôle la danse flamenca. Un hommage burlesque à l'art flamenco La Gazette de Nîmes

Franito, l'insolite cadeau de Patrice Thibaud Midi Libre

Le plateau s'éclaire sur les mains d'un guitariste. La musique résonne, un homme danse et chante avec intensité. L'époustouflant danseur de flamenco Fran Espinosa incarne un homme-enfant, Franito, le fils couvé, nourri, lavé, choyé par une mère imposante, autoritaire et aimante, qu'interprète avec un humour débridé le comédien Patrice Thibaud. Tout se déroule dans une cuisine, un microcosme où sont convoqués l'Espagne, sa langue et sa culture, la musique, la danse, la tradition du flamenco, le burlesque et la relation mère-fils. Le duo, accompagné par le guitariste Cédric Diot, joue une partition à la fois hilarante et émouvante, où le geste chorégraphique rivalise de précision et de profondeur avec celui de la pantomime et du comique. Résolument décalé, le spectacle est une rencontre du flamenco et du rire. Télérama

… les deux acteurs par une belle complicité, livrent un spectacle à la fois drôle, tendre et émouvant. Car si les mimes de Thibaud sont précis et hilarants, si les zapateados (martèlement des pieds) d'Espinosa sont puissants, le duo et la guitare de Cédric Diot réalisent une jolie performance… à évoquer les thèmes forts du flamenco que sont l'amour et la tragédie Midi Libre

… Patrice Thibaud, artiste en résidence au Théâtre de Nîmes - scène conventionnée pour la danse contemporaine, a créé la surprise avec la présentation de Franito. Une comédie à la fois légère et émouvante, à travers laquelle il évoque les multiples facettes du flamenco et parvient à exprimer des émotions fortes, sans tomber dans les pièges de la caricature Midi Libre

Fran Espinosa, prix national de baile flamenco en 2007, le bailaor a certainement quelque chose en plus, un réel talent pour la comédie et le cante. Fran chante et danse d'autres pinceladas de flamenco – guajiro, bulenas – qui s'intègrent judicieusement à la pièce mise en scène conjointement par Patrice Thibaud et Jean-Marc Bihour. Les transitions sont soignées et les protagonistes intelligemment disposés sur scène. En résumé Franito est un spectacle décalé, rempli d'humour et de poésie, orchestré par de grands artistes, le rayon de soleil du festival. A voir absolument Flamenco Culture

Patrice Thibaud et Fran Espinosa n'ont pas besoin d'artifices pour nous faire passer la « pastilla », ce spectacle hautement humoristique est à recommander sans modération. C'est une de ces douceurs qui nous chatouille l'âme… Et une petite devinette pour ceux qui verront le spectacle, nombreux, j'en suis sûr… Flamenco-Events