En apparence, il y a deux « physicalistes », deux voix, deux univers lointains. Mais à l’intérieur, les sensibilités convergent : on découvre qu’elles sont de la même grandeur, prêtes à s’unir, bondir, porter, et même chavirer. Ils se regardent et, sans se le dire, se posent les mêmes questions. Qu’est-ce que le geste parfait ? Comment l’atteindre ? Mais au fait… est-ce vraiment utile ?

Derrière leur perpétuelle quête de perfection, David et Jann n’aspirent finalement qu’à une chose dans leur vie, atteindre l’amour parfait. Celui qui donne sans rien attendre en retour, celui qui aime malgré les différences et continue d’aimer malgré les éventuelles épreuves. Les deux corps s’élancent alors têtes baissées mais main dans la main, assoiffés de curiosité́ l’un envers l’autre. Tantôt nobles, tantôt sauvages, ils agitent leurs jambes et leurs bras dans une jungle d’émotions espérant à chaque instant se rejoindre au même endroit au même moment pour gouter cette promesse d’amour inconditionnel.

Ils s’exposent, s’observent et se comprennent imparfaits mais ce n’est pas sans touches d’humour et de dérision qu’ils jouent et embrassent les faits. Depuis l’infatigable flamenco de David Coria à l’inclassable gestuelle électrique de Jann Gallois, les deux icônes acceptent l’amalgame de leurs mondes respectifs pour mieux traiter la racine imparfaite de l’être, l’esthétique qui en dérive et l’amour lui-même qui en découle.

COMPAGNIE BURNOUT | JANN GALLOIS

Basée en Ile-de-France, la compagnie BurnOut a été fondée par Jann Gallois en 2012 dans le but de promouvoir et développer une écriture chorégraphique singulière nourrit d’une technique hip hop incontestablement contemporaine.

Depuis la création de la compagnie, Jann Gallois a chorégraphié dix pièces, diffusées plus de 350 fois en France et à l’étranger.

La compagnie a également développé un ancrage francilien fort avec des résidences territoriales (Bretigny-sur-Orge (91) – 2016, Tremblay-en-France (93) – 2017), où ont été menés différents projets de médiation culturelle, de sensibilisation en milieu scolaire ou de formation de formateurs.

Jann Gallois a été Artiste associée à Chaillot – Théâtre national de la Danse de 2017 à 2022, à la Maison de la Danse de Lyon durant la saison 2018-2019 ainsi qu’au Théâtre Paul Eluard de Bezons de 2019 à 2022.

Aujourd’hui, Jann Gallois est artiste associée au Théâtre du Beauvaisis, Scène Nationale de Beauvais (depuis 2019) et à la Maison des arts de Créteil (depuis 2022). La compagnie BurnOut reçoit le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l'aide à la structuration, de la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle ainsi que de la Fondation BNP Paribas.

Jann Gallois
En 2012, après un riche parcours d’interprète, Jann Gallois se lance dans l’écriture chorégraphique, fonde la Cie BurnOut et crée P=mg, solo neuf fois récompensé par des prix internationaux tels que le Prix Paris Jeune Talent et le Prix Beaumarchais- SACD à Paris, le Prix Solo-Tanz Theater à Stuttgart, le Prix Masdanza aux Canaries, le Prix Machol Shalem à Jérusalem, le Prix du Public HiverÔclites 2015 au CDC Les Hivernales à Avignon et le 1er Prix Solo Dance Contest de Gansk en Pologne. Très vite remarquée, Jann Gallois confirme sa signature artistique en échappant aux conventions de sa famille hip hop. Elle crée Diagnostic F20.9 en 2015 (une nouvelle fois en solo) ce qui lui a valu le titre de ‘Meilleur Espoir de l’année’ par le magazine allemand Tanz.
En 2016, Elle crée ensuite le duo Compact puis le trio Carte Blanche, et signe sa première pièce de groupe en 2017 avec Quintette.
En 2018, suite à une proposition de la Triennale de Yokohama et de la Biennale de la Danse de Lyon elle crée Reverse au Japon, puis Samsara en 2019 création produite par Chaillot – Théâtre National de la Danse.
En 2021 elle commence un nouveau cycle de créations avec le solo de danse et de musique Ineffable ainsi que l'oeuvre chorégraphique pour danseurs amateurs, Mandala.
En 2022, suite à une proposition de Didier Deschamps, ex-directeur de Chaillot – Théâtre National de la Danse, elle forme un duo avec le danseur de Flamenco David Coria et compose une oeuvre à la rencontre de deux univers : Imperfecto.

« La danse est l’expression pure de l’âme. […] L’art chorégraphique est pour moi un chant du corps visuel et graphique. »

David Coria
Né a Séville en 1983, formé avec des maestros tels que Paco Fabra, José Granero, Aída Gómez, José Antonio .... Il a étudié au Conservatoire de Danse Professionnelle de Séville. En 1998, il est sélectionné pour le «Taller Flamenco» de la Compagnie Andalouse de Danza de José Antonio.
En 2000, il participe au film «Salomé» de Carlos Saura. En 2001, il entre au Ballet National d'Espagne sous la direction d'Elvira Andrés, puis de José Antonio, où il participe à "Medea" de José Granero, "Danza y tronío" de Marienma, "Fuenteovejuna" d'Antonio Gades, "Concierto de Aranjuez 'de Pilar López et joue des rôles comme soliste dans plusieurs spectacles. Il a collaboré avec les compagnies « Dos por médio» Estévez & Paños, Cía. Rubén Olmo, Rocío Molina et il a été chorégraphe associé et danseur de la compagnie de Rafaela Carrasco dans « 150 gramos de pensamientos » ; "Con la música a otra parte" et "Vamosal tiroteo", récompensés par la Biennalel de Flamenco 2008 chorégraphie.
En 2010, il est élu meilleur danseur de l'année par le magazine allemand TANZ, spécialisé dans la danse. En 2013, il est premier danseur, répétiteur et chorégraphe du Ballet de Flamenco d'Andalousie, sous la direction de Rafaela Carrasco.
En 2016, il reçoit le prix de l'Académie des Arts de la Scène d'Andalousie, et celui de meilleur interprète masculin en danse flamenco 2019 "Anónimo" prix du meilleur spectacle voté par le public.
En janvier 2020, il présente l’oeuvre ¡FANDANGO ! co-signé par David Coria & David Lagos à la Biennale de Flamenco de Chaillot qui obtient le Prix Giraldillo du meilleur spectacle de la Biennale de Flamenco de Sevilla. Il dirige aujourd'hui sa compagnie et a créé 4 oeuvres en 2014 “Espiral”en 2017 “El Encuentro” | en 2019 “Anónimo” | en 2020 “¡Fandango!”.

David Lagos
Lorsque le chanteur David Lagos (Jerez de la Frontera, 1973) a remporté le prix "Lampara Minera » en 2014, il avait plus de 20 ans de carrière professionnelle. Sa voix, accompagne Israel Galván dans les créations de flamenco les plus avancées de la dernière décennie. Il a interprété des chansons de Mikel Laboa en basque au musée Guggenheim en 2007, accompagné de la danse de Sol Picó, Israel Galván et la guitare d'Alfredo Lagos, parmi les sculptures de Richard Serra. David Lagos est monté sur scène pour la première fois à l'âge de dix ans, et à 18 ans a enregistré avec Adrian Galia la première Encyclopédie audiovisuelle de la danse.
Il a vécu trois ans à Madrid pour des spectacles de bailaores comme Domingo Ortega, Alejandro Granados, Belén Maya ou la compagnie de Luisillo. Il a enregistré des disques avec des artistes comme El Cigala et Guadiana, pour l'album «Mi Carmen Flamenca» de la compagnie María Serrano. Plus tard, il fera partie du spectacle d'Arsa y Toma (1996) et A compás del tiempo (1999), de Cristina Hoyos, lors de tournées internationales en Europe, en Amérique et en Asie. Il a travaillé dans des spectacles comme Así baila Sevillade Manuela Carrasco, Trilogía (2000) avec Andrés Marín, Rafael Campallo et El Torombo, Medea (2000) de Pilar Távora, La Francesa (2006), de Pastora Galván ou Juncá (2007), de Mercedes Ruiz. Avec Israel Galván, il a chanté dans l’Arena, The Golden Age, Fla.Co.Men et Lo Real / Le Réel / The Real.
Parallèlement, il a également fait ses propres projets, comme une collaboration avec la cantaor Londro au Festival de flamenco de Mont de Marsan 2012 et l'oeuvre Entre dos, avec Melchora Ortega, présentée au Festival de flamenco de Nîmes 2014.
Il a publié deux albums dans Solitaire, dans lequel il rend hommage aux grandes figures de la cantine et retrouve un répertoire traditionnel, en lui donnant toujours son empreinte personnelle. «El espejo en el que me miro » (Flamenco World Music, 2009) et « Mi retoque al cante jerezano » (2014), qu'il a publié de manière indépendante et son dernier travail Hodierno présenté à la Biennale de Flamenco de Séville 2018 et l'album en 2019. Il est co-auteur du spectacle ¡ FANDANGO ! qui obtient le prix du meilleur spectacle de la Bienal de Flamenco de 2020 et David Lagos obtient également à cette occasion le prix Giraldillo du meilleur chanteur d’accompagnement.

Cyril Mulon
Issu de l'Ecole Louis-Lumière, il aborde la création lumière en tant qu'assistant de l'éclairagiste Martial Barrault. En 1998, il intègre l'équipe de Peter Brook au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris et acquiert une large expérience artistique et technique, pendant dix ans. En 2003, il réalise les photographies et la lumière des créations du conteur et metteur en scène Hassane Kassi Kouyaté, avec qui il poursuit depuis une étroite collaboration artistique. Découvrant le monde de la danse contemporaine en 2011 avec la chorégraphe américaine Stefanie Batten Bland, il collabore depuis avec les chorégraphes Sébastien Ramirez, Bintou Dembélé, et Jann Gallois.

« C’est l’aisance, presque la tranquillité qui frappait dans cette chorégraphie dont Jann Gallois, on l’imagine, à régler les détails, montrant combien elle pouvait jouer avec l’idée de circuler dans la danse, sans rompre avec ses propres références, sans en rester non plus prisonnière. Mais Flamenco et Hip-hop peut-être sont deux disciplines qui relèvent d’une culture communautaire, folklorique au bon sens du terme ; là où le public est toujours à deux doigts de monter sur scène, entre amateur et connaisseur, portant et ambiançant la liesse des danseurs. » Antoine Couder | Toutelaculture.com
« Jann Gallois et David Coria se lancent dans un chassé-croisé de gestes et de styles qui devrait faire des étincelles. (…) Au coude-à-coude, ils se confrontent, dialoguent, s’imbriquent et se réjouissent de se découvrir si protéiformes et merveilleusement imparfaits, comme le souligne le titre du spectacle. Avec l’appui du chanteur David Lagos, qui apporte son souffle au rythme de la pièce. » Rosita Boisseau - Télérama
« Jann Gallois et David Coria ont formé un duo très complice. Les tableaux foisonnants et créatifs se sont succédé avec fluidité et des pointes d’humour. Les deux danseurs ont joué habilement de leurs “imperfections” en proposant des traversées étonnantes de la danse. Avec les musiciens, ils ont été ovationnés pour cette pièce Imperfecto dont c’était la première mondiale au Théâtre de Chaillot, dans le cadre de la Cinquième Biennale d’art flamenco. » Fatma Alilate | Artistikrezo.com
« Au langage gestuel éclectique de l’une répond ainsi l’énergie flamenco de l’autre. Tantôt nobles tantôt sauvages, assoiffés de curiosité, leurs corps se rejoignent dans une même émotion : se découvrir l’un à l’autre et se découvrir à soi-même. De leurs imperfections naît une émotion nouvelle. Fusionnel et électrique. » Ouest France