Spectacle annulé
DSN - Dieppe Scène Nationale est fermée au public en application des mesures gouvernementales. Nous sommes contraints d'annuler la représentation de ce spectacle.
Mar. 13 avril
Durée 45 min
Séances scolaires
Lun. 12 & mar. 13 avril 14h30
Grande salle
Tarif C
DANSE
Conception Jérôme Ferron & Frédérike Unger, Cie étantdonné
Quand les corps se font bavards...
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Tchatche interroge la capacité volubile du hip-hop à faire vivre la prise de parole des parties du corps. Car oui le corps discute, avec douceur ou véhémence, subtilité ou engagement, frivolité ou passion. Voir Tchatche, c'est voir les mots agir et s'amuser de la personnalité de nos corps.
Mais il faut être deux pour discuter et c'est grâce à un duo complice que la danse de Tchatche se découvre, joue, teste et embrasse l'autre. Ici, les pieds bavardent, heureux de nous mener les uns vers les autres, les mains ont la parlotte, pensant même parfois remplacer les mots, et le bras droit nous sert son boniment, si fier d'être celui qui salue en notre nom. À travers un langage hip hop à la fois spectaculaire, dynamique, précis et audacieux, ce petit monde s'anime ensemble et devient danse. Convoquant des inspirations musicales très variées, dans un décor composé uniquement de lumière, Tchatche nous révèle une anatomie bien plus loquace qu'on ne voudrait le croire.
Interprétation Amélie Jousseaume, Anthony Mezence. Création lumière Frank Guérard. Création Costumes Frédérike Unger. Création sonore Clément Decoster.
Production : Cie étantdonné. Coproductions : Chorège – Falaise 14, L'Arsenal de Val-de-Reuil 76, L'Hermine – Scène du territoire Presqu'île de Rhuys de Sarzeau 56. Soutiens : Beaugeste – Val-de-Reuil et d'Abéïcité – Corbigny 58. Création le 18 octobre 2019, Théâtre Charles Dullin, Grand-Quevilly 76.
© photo : Frédérike Unger
Il y a 20 ans « Papotages » naissait et allait pendant une douzaine d'années s'exprimer partout en France et dans le monde. Aujourd'hui TCHATCHE prend la relève et change de vocabulaire pour enrichir sa langue en continuant à les parler toutes.
TCHATCHE interroge la capacité volubile du Hip-Hop pour faire revivre la prise de parole des parties du corps. Car oui le corps discute, avec douceur ou véhémence, subtilité et engagement, frivolité ou passion. TCHATCHE c'est voir les mots agir et s'amuser de la personnalité de nos corps.
Convoquant des inspirations musicales très variées TCHATCHE nous révèle une anatomie bien plus loquace qu'on ne voudrait le croire. Les pieds bavardent, heureux de nous mener les uns vers les autres, les mains ont la parlotte, pensant même parfois remplacer les mots, et le bras droit nous sert son boniment, si fier d'être celui qui salue en notre nom.
Quand tout ce petit monde s'anime ensemble, il devient danse.
Mais il faut être deux pour discuter, alors c'est par la danse que ce duo se découvre, joue, teste et embrasse l'autre. Un duo prolixe qui communique directement avec le corps du spectateur, l'entraîne grâce à sa compréhension des sensations car nous avons tous bien au moins ce point commun : un corps qui parle.
En 1999, Papotages se proposait de donner la parole aux parties du corps jusqu'à leur déterminer un caractère. En filigrane c'était aussi une sensibilisation à la force expressive de nos attitudes, de nos gestes au quotidien même si ce n'est pas toujours pleinement conscient. Œuvre généreuse, multiple et ludique, œuvre de jeunesse, cette « leçon d'anatomie dansée » où pieds et mains s'exprimaient en presque toute liberté, a marqué par son originalité, sa générosité et sa capacité à exprimer des sentiments et des émotions uniquement
avec les corps et à s'adresser à toutes et tous.
Aujourd'hui le thème reste, et il nous interpelle toujours autant. TCHATCHE n'est pas une reprise, ni même une simple relecture. Il s'agit bien d'une véritable recréation et d'une rencontre autant pour nous que pour le Hip- Hop.
Ce langage qui se peut spectaculaire, dynamique, précis, loquace et audacieux colle tellement avec le thème qu'il s'est imposé à nous. Nous sommes prêts à ré-interroger notre démarche de créateurs contemporains avec cette discipline, bousculer les clichés, inventer un nouveau rapport à la musique et à notre écriture, là sont les enjeux de cette création. S'Il s'agit d'un dialogue et d'un enrichissement, cette démarche vise à éclairer d'un nouveau jour le sujet, de trouver le moyen de lui donner plus de force et surtout de continuer à s'amuser en toute liberté.
En 1999, la création de Papotages avait pour objectif d'éveiller la curiosité et d'apporter le capital sympathie nécessaire à toute rencontre. Très sensibles à la pureté du geste proposé, nous utilisions les sensations communes à tous afin d'accompagner le public vers la découverte du corps en scène et à la lecture de ce qu'il donne voir.
Autant d'histoires simples et fantaisistes qui n'oublient pas d'éveiller notre conscience à la nécessité de respecter son corps et sa danse.
A la fin des années 1990, la diffusion de projets chorégraphiques jeune public reste relativement marginale et le paysage reste très marqué par la présence de compagnies étrangères spécialisées, notamment italiennes, dans les programmations. C'est alors que plusieurs équipes artistiques choisissent de consacrer la quasi-totalité de leur recherche artistique aux tout-petits. Avec la compagnie étantdonné, Frédérike Unger et Jérôme Ferron ont fait ce choix. Leur approche très plastique de la danse, poétique et sensible, s'est exprimée dès la création de Papotages au tout début de leur aventure artistique. Cette « leçon d'anatomie dansée », où pieds et mains s'expriment presque en toute liberté, a marqué par son audace joyeuse.
Suivront notamment Zigzag (2007) pour les plus petits (dès 2 ans) et En aparté (2010), puis Absurdus (2011), son étrangeté et ses superbes costumes, ou encore Vassilissa (2013), plus formel, subtile évocation de la Russie, de ses paysages et de ses traditions. (1)
20 ans après, quel délice de se pencher sur notre première œuvre pour la jeunesse, sans nostalgie et de continuer à faire vibrer ce qui nous anime depuis le début, une approche ludique, poétique et sensible du mouvement, du corps et de sa Danse.
(1) Cyrille Planson in « Le spectacle jeune public : Histoire et esthétiques », ed. La Scène
ÉTANTDONNÉ
Jérôme Ferron et Frédérike Unger
Depuis 2000, la compagnie étantdonné, implantée dans la métropole rouennaise, porte un projet ambitieux de création chorégraphique contemporaine.
En 15 créations et plus de 3000 représentations, les créations de la compagnie se diffusent autant au niveau local et régional, qu'au national et à l'international (U.S.A,Russie, Brésil, Danemark, Grande-Bretagne, Ecosse, Irlande, Allemagne, Belgique, Espagne, Pologne, Canada, Autriche, République Tchèque…).
Créée par Frédérike Unger et Jérôme Ferron, étantdonné est l'alliance artistique de ces deux auteurs, dont l'un des objectifs de création est de proposer « une expression sensible des idées ». Cette association s'illustre par une démarche de création chorégraphique et esthétique référencée, joyeuse et audacieuse, aux inspirations diverses, passant par la littérature, l'histoire de l'Art, la musique savante et contemporaine. Les créations se distinguent par des propositions physiques engagées à l'écriture chorégraphique élaborée. Au travers d'une esthétique épurée, le lien entre la pensée en oeuvre et les corps donnés à voir sur un plateau, est un jeu, et se partage avec le spectateur.
L'identité de la Cie s'est aussi construite sur une large ouverture artistique en collaboration avec des artistes nationaux et internationaux comme Mathieu Boogaerts, Vincent Fortemps ou La Maison Tellier.
étantdonné est Grand Prix Mimos en 2005, 1er Prix (Re)connaissance en 2010 et finaliste du Prix de l'Audace Artistique et Culturelle en 2013.
La Cie étantdonné est conventionnée par la région Normandie et la ville de Rouen. Elle est subventionnée par le Ministère de la Culture/DRAC Normandie et par le département de la Seine-Maritime. Elle reçoit l'aide de l'ODIA Normandie.
photo : Frédérike Unger et Jérôme Ferron © Joerg Letz Fotodesign
« C'est drôle et poétique. C'est virtuose dans la danse et très fin dans le mouvement (...). Le duo évolue dans une ambiance de musiques folk et rock. Pas de décors en revanche, pour laisser toute sa place à la danse. Mais la lumière participe à la dramaturgie, éclairant tour à tour différentes parties des corps.» Le Télégramme