Jeu. 8 octobre
20h | Durée 1h10
RÉSERVER
Grande Salle
Tarif A
DANSE | DÈS 11 ANS
Chorégraphie Héla Fattoumi & Éric Lamoureux
VIADANSE, CCN de Bourgogne Franche-Comté
Danser ensemble au rythme de l'un et du multiple.
______
Depuis près de trente ans, le duo de chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux construit son parcours dans un dialogue Nord / Sud, tissant des liens avec des structures de danse contemporaine sur le continent africain. Déjà accueilli à DSN avec le spectacle Waves, il présente cette saison AKZAK, une pièce chorégraphique chorale qui réunit douze danseurs originaires du Burkina Faso, du Maroc, de la Tunisie et de France en dialogue avec une composition musicale créée et interprétée en live par le percussionniste virtuose Xavier Desandre Navarre. « AKZAK » est un terme turc qui signifie « à contretemps », dans la musique ottomane. Le rythme est au coeur de cette nouvelle création : le rythme des percussions et des boomwhackers, ces drôles de tube-instruments à vent, le rythme des corps dansants et chantants, le rythme du blast de lumière créant des images furtives et rappelant certaines réalités plus âpres en contrepoint de la dynamique collective. Ensemble, danseurs et musicien forment un bloc de singularités entremêlées, inscrivant la pièce dans sa dimension politique, comme un catalyseur des notions d'hospitalité, de fraternité et de solidarité entre les peuples pour réactiver une « puissance d'imagination et d'écoute ».
ATELIER DÉCOUVERTE
______
Explorez les liens entre rythme et mise en mouvement en vous essayant aux percussions corporelles et aux «boomwhackers».
➔ Mar. 6 octobre | 18h30 | Studio | dès 11 ans
Infos & résa
Scénographie Héla Fattoumi, Éric Lamoureux. Composition et interprétation musicale Xavier Desandre Navarre. Avec Sarath Amarasingam, Téguawendé Yasinthe Bamogo, Juliette Bouissou, Meriem Bouajaja, Mohamed Chniti, Chourouk El Mahati, Adama Gnissi, Moad Haddadi, Synda Jebali, Mohamed Lamqayssi, Mohamed Fouad, Fatou Traoré, Angela Vanoni. Collaboration artistique Stéphane Pauvret. Assistante Johanna Mandonnet. Création lumières Jimmy Boury. Costumes Gwendoline Bouget. Assistante costumes Bérénice Fischer. Direction technique Thierry Meyer. Régie lumières Manon Bongeot. Régie son Brendan Guerdat.
Production : VIADANSE, Centre chorégraphique national de Bourgogne Franche-Comté à Belfort. Coproductions : Le Théâtre Scène nationale de Mâcon, Châteauvallon Scène nationale, MA Scène nationale de Montbéliard, Le Granit Scène nationale de Belfort, Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine. Collaboration : La Termitière CDC à Ouagadougou (Burkina Faso), la formation Nafass à Marrakech (Maroc). Soutiens : l'Institut français (Maroc, Burkina Faso, Tunisie, Paris), l'Organisation internationale de la Francophonie et la DAECT (Délégation à l'Action Extérieure des Collectivités Territoriales) dans le cadre du projet de coopération culturelle décentralisée entre les villes de Belfort et Ouagadougou, et le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté dans le cadre du dispositif de solidarité internationale. Ce spectacle bénéficie du label « Africa 2020 ». VIADANSE – Centre chorégraphique national de Bourgogne Franche-Comté à Belfort est subventionné par le Ministère de la Culture – DRAC Bourgogne Franche- Comté, le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté, le Département du Territoire de Belfort, le Grand Belfort et avec le soutien de l'Institut français.
© photo : Laurent Philippe
Depuis près de trente ans, le parcours de Héla Fattoumi et Eric Lamoureux s'est construit dans un dialogue Nords-Suds.
Le duo de chorégraphes a créé des liens avec des structures émergentes en danses contemporaines. A Ouagadougou, avec les chorégraphes Salia Sanou et Seydou Boro, fondateurs du CDC La Termitière, ils ont créé les conditions pour construire VIAOUAGA, un partenariat en lien avec la formation Yeelen Don qui réunit une vingtaine de jeunes danseurs. De même au Maroc, avec le chorégraphe Taoufiq Izeddiou, créateur du festival On Marche et initiateur de la formation Al Mokhtabar (le laboratoire) devenue depuis Nafass (l'air, la respiration) à Marrakech. En Tunisie, ils sont en lien avec plusieurs figures comme Imed Jeamaa et Syhem Belkodja, mais aussi Marwen Errouine et les Journées chorégraphiques de Carthage qui participent à l'histoire de la danse contemporaine et en inventent la diversité. Africains du vaste continent, tous connaissent pourtant des difficultés politiques et économiques à poursuivre leur œuvre et notamment à sortir de leur pays. Les jeunes interprètes africains sont souvent autodidactes, mènent de front t participent à des formations et ateliers en danse contemporaine.
AU RYTHME DE L'UN ET DU MULTIPLE
Si nous sommes faits d'une chair commune, la substance s'incarne en une kyrielle d'humanités. Alors dans la vague incessante du réel, vulnérables ou puissants, on se découvre, se dévoile, se heurte ou s'épouse. Comment répondre de cette multitude et des mouvements incessants qui la traversent ? AKZAK vient du terme turc aksak qui signifie « à contretemps » dans la musique ottomane. Ici, le contretemps est à entendre au sens propre comme au sens figuré. Ce sont les identités multiples des chorégraphes et interprètes, autant de corps mâtinés de cultures aux potentiels singuliers. Le rythme est au cœur de cette nouvelle création ; le rythme des corps dansants et chantants le rythme de la lumière, le rythme de la musique créée en live par Xavier Desandre Navarre, percussionniste virtuose. Le rythme encore, celui du blast de lumière créant des images furtives ponctuant AKZAK, lant certaines réalités plus âpres en contrepoint de la dynamique ollective.
« Agis dans ton lieu, pense avec le monde »
FORMER UN GROUPE « RELIÉ QUI RELIE »
Une énergie collective résultant des énergies individuelles, des états de corps qui, de façon irrépressible, interagissent, s'emportent et se déportent vers l'écoute des infimes, le débordement de soi, convoquant les notions de partage et de fraternité. Faire surgir une force de cohésion qui puise aux singularités, laissant apparaître les écarts comme autant d'espaces, d'entres, où se joue la véritable possibilité du lien.
UNE ÉCRITURE RYTHMIQUE
AKZAK est pensé comme un retour à l'essentiel à partir d'une partition chorégraphique chorale qui réunit 12 danseurs en dialogue avec une composition musicale créée et interprétée par Xavier Desandre Navarre. Ce musicien et percussionniste virtuose, développe une identité musicale toute particulière par l'éclectisme des rythmes qu'il convoque au service d'une approche qui s'appuie sur les combinatoires pour explorer la richesse des hybridations.
Le rythme dans ses expressions percussives et harmoniques traverse les humanités, les horizons culturels d'hier et d'aujourd'hui. Il est fait d'impacts et de résonances qui agissent tels des chocs sensoriels et perceptifs sur/ dans/à travers le corps. Syncope, rupture, impact, suspens, fluidité, continuité, vélocité, vivacité, rebond, sont autant d'appuis et de retraits, de déclencheurs, propices à faire naître la danse. Une danse aiguisée, sculptée à l'énergie calligraphique. Une danse des contrastes qui convoque l'ensemble des zones corporelles et sensibles, du profond à la surface, du détail des doigts à la globalité du corps, faisant surgir un imaginaire partagé.
HÉLA FATTOUMI / ÉRIC LAMOUREUX
Héla Fattoumi et Éric Lamoureux sont chorégraphes et interprètes depuis le début des années 1990. Dès leurs premières pièces, Husais suivie du trio Après-midi, ils obtiennent une reconnaissance internationale. Nommés à la direction du Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie en 2004, ils poursuivent alors leur démarche commune à travers des pièces à forte tonalité sociétale. En 2015, ils sont nommés directeurs du Centre chorégraphique national de Franche-Comté à Belfort pour lequel ils développent leur projet VIADANSE. Un espace de recherche dont la source est l'entremêlement de leurs particularités. De pièce en pièce, ils sondent inlassablement l'intelligence sensible du corps, son pouvoir de dévoilement du sens qui est aussi une pensée en mouvement.
« AKZAK, la nouvelle création du duo de chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, réussit à faire vibrer tous les corps et les cœurs autant au plateau que sur les sièges. Par leur singularité et leur joie, les danseurs et danseuses accompagnés par le génie du compositeur musical, Xavier Desandre Navarre, se transforment en orchestre vivant, il n'y a plus qu'à suivre le rythme ! » Profession-spectacle.com
« Fascinés par la fougue de leurs interprètes, Héla Fattoumi et Eric Lamoureux ont pris le parti de mettre en exergue cette jeunesse assoiffée de vie, de rencontres. Faisant le choix de la légèreté, de la communion, de l'écoute, ils signent un spectacle kaléidoscopique fait de multiples tableaux, tous réussis, mais que peu de choses n'assemblent les uns aux autres, si ce n'est la vitalité, la fraicheur de cette troupe multiethnique. (...) AKZAK fait du bien au corps et au cœur. Un vrai concentré de bonne humeur et de vitamines, absolument nécessaire en ces temps moroses. » Loeildolivier.fr
« Les effets les plus simples renforcent cet esprit de cohésion un rien naïf : à l'exemple de ces écrans de LED éclairant un solo ou balisant le fond de scène. Les chorégraphes ont fait le choix d'une pièce lisible parlant notamment au public jeune. Ils ont surtout trouvé un effet spécial en la personne de Xavier Desandre Navarre. Ce musicien percussionniste génial fait d'un simple sac en plastique enregistré en boucle une mélodie puissante, frappe sur tout ce qui l'entoure, donne le rythme aux interprètes. Il est le souffle continu de « AKZAK ». (...) D'une transe à un cercle, le mouvement irrigue ces états de corps. « AKZAK » n'est pas pour autant un spectacle manifeste. Il dit avant tout le plaisir d'être ensemble et de danser. » Lesechos.fr
« Chacun des douze danseurs vient se présenter un début du spectacle. Ils s'appellent successivement, et chacun esquisse quelques pas, une sorte de signature corporelle de chaque personnalité. Puis le groupe prend corps, relié par des bâtons de témoin, de ceux que se passent les coureurs lors des relais en athlétisme. L'objet, composante essentielle des chorégraphies d'Héla Fattoumi et Eric Lamoureux avec le corps et la musique, est présent dans ce nouveau spectacle, comme ces projecteurs stroboscopiques rectangulaires et plats en LED, manipulés avec magie par les danseurs, créant des figures géographiques dans la nuit, sorte d'appels au secours, de ceux que peuvent lancer les migrants sur leurs bateaux avec leurs téléphones portables. Ces images riches et furtives ne sont pas intrusives, chacun peut y voir les références qu'il souhaite, mais elles soulignent aussi la portée politique du spectacle... » Sceneweb.fr