La danse comme forme de résistance…
— À la lisière du concert live de Mylène Farmer, du catwalk et du ring de boxe, Soulèvement s'empare de l'espace du théâtre comme celui d'une tribune : lieu de rassemblement, symbole démocratique, populaire et urbain. Dans ce solo, Tatiana Julien interroge la possibilité de la danse d'incarner une forme de résistance. L'art est-il garant d'émancipation ou insidieusement entré dans une forme de dictature du divertissement ? La chorégraphe puise sa gestuelle dans une diversité d'influences : du jeu vidéo Fortnite aux gimmicks de la danse contemporaine, en passant par les danses urbaines et post-internet (house, shuffle, jumpstyle, voguing, krump…) et les danses hippies.
— L'engagement du corps est sans concession, il donne à ressentir les puissances de la secousse et de la combativité dans un mouvement saccadé, persistant et frénétique. Il est accompagné par des sons, plus particulièrement des mots, puisés dans les grands discours où l'art est venu à la rencontre de la révolte. Aux paroles de Michel Serres, André Malraux ou Albert Camus s'ajoutent les archives de débats à Wall Street et de manifestations de mai 68. Soulèvement nous emporte dans une danse politique, un spectacle total et passionnément libre.
« Un solo brûlant d'actualité. » Mouvement
Chorégraphie et interprétation Tatiana Julien. Création sonore et musicale Gaspard Guilbert. Création lumière Kevin Briard. Régie lumière et régie générale Baptiste Joxe. Costumes Tatiana Julien, Catherine Garnier. Documentation Catherine Jivora. Regards extérieurs Clémence Galliard, Sylvain Riejou.
Production : C'Interscribo – Fanny Hauguel, Lola Blanc. Coproductions : Espace des Arts, Scène nationale Chalonsur- Saône, Art Danse CDCN Dijon Bourgogne-Franche-Comté, Les Hivernales CDCN d'Avignon, La Commanderie – Mission Danse de Saint-Quentin-en-Yvelines, Maison de la Culture d'Amiens – Pôle européen de création et de production, L'échangeur – CDCN Hautsde- France. Accueil en résidence : Montévidéo, Créations Contemporaines – Atelier de Fabrique Artistique, Le Prisme – Théâtre de Saint- Quentin-en-Yvelines. C'interscribo est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles des Hauts-de-France / ministère de la Culture au titre de l'aide à la structuration, par la Région Hauts-de- France et par Amiens Métropole. Tatiana Julien est artiste associée à la Maison de la Culture d'Amiens – Pôle européen de création et de production et artiste compagnon au Théâtre du Beauvaisis, scène nationale.
© photo : Hervé Goluza
À la lisière du concert live de Mylène Farmer, du catwalk ou du ring de boxe, Soulèvement s'empare de l'espace du théâtre comme celui d'une tribune : lieu de rassemblement, symbole démocratique, populaire et urbain. Le solo s'incarne comme une forme de rhétorique qui puise ses gestes du jeu vidéo Fortnite aux gimmicks de la danse contemporaine en passant par les grands archétypes des mots et des corps révoltés : Génération désenchantée.
Démocratie, art et pop. Soulèvement s'interroge ici sur la possibilité d'une danse comme forme de résistance, de l'art comme possible garant d'émancipation ou de l'art insidieusement rentré dans une forme de dictature du divertissement. Le solo met en regard des gestes fabriqués, repris et déclinés en masse sur internet avec des citations chorégraphiques de la danse contemporaine déclinées ici en gimmick. On pose la question du savant et du populaire, de la culture et du divertissement, et de leur responsabilité respective quant à l'évidence des démocraties en crise.
La danse comme forme de résistance. L'engagement du corps est sans concession, il donne à ressentir les puissances de la secousse et de la résistance dans un mouvement saccadé, persistant, frénétique. La danse s'inspire des danses urbaines et post-internet (house, shuffle, jumpstyle, voguing, krump…) qui ont pu s'affirmer à une époque comme des formes de soulèvements populaires. Elle s'inspire également de la fête comme forme de résistance (ou d'aliénation) ; du sport de combat (la boxe) et des danses contemporaines marquantes ou révolutionnaires (Le Sacre de Pina, La Danse de la sorcière de Wigman, La danse révolutionnaire de Duncan…) ; et enfin des danses hippies.
Archives sonores. L'engagement du corps va de pair avec celui des sons ; plus particulièrement des mots, puisés dans les grands discours où l'art est venu à la rencontre de la révolte. Sont diffusés des extraits et les prises de parole suivantes : Jacques Rancière à propos de La Haine de la démocratie sur Radio Debout ; Michel Serres à propos de Nuit Debout ; André Malraux, Discours de l'inauguration de la Maison de la culture à Amiens ; Gilles Deleuze, lettre G, « l'avenir révolutionnaire ». ; Albert Camus, « L'Art et la révolte ne mourront qu'avec le dernier homme » ; Archives de débats et de manifestions : Wall Street, MLF, Act up, mai 68…
Musique pulsée du concert live à la techno. La musique peut aller d'un son techno festif à la citation directe de concerts live marquant une génération : Spell de Patti Smith, Freedom de Richie Havens (woodstock), Désenchantée de Mylène Farmer. Les spectateurs sont baignés dès l'entrée public dans le bain sonore d'une foule : une manifestation, un match de foot, le concert live de Mylène Farmer ? L'imaginaire sonore glisse d'un univers à l'autre, du savant au populaire de façon horizontale.
Dispositif bi-frontal. Le dispositif du solo prend la forme d'une installation bi-frontale. La scène est disposée sous la forme d'un couloir étroit, proche de l'image du catwalk, de la tribune, avec le public réparti de chaque côté. Le face à face du public est également pris en compte en tant que sujet et mis en scène dans le spectacle.
BIOGRAPHIE de Tatiana Julien et présentation de la C'Interscribo
Diplômée du CNSMDP et de l'université Paris VIII, Tatiana Julien est interprète pour la Cie 7273, Nathalie Pernette, Thomas Lebrun, Sylvain Prunenec et Olivia Grandville. Chorégraphe et interprète de la C'Interscribo, elle co-signe ses dernières créations avec le compositeur Pedro Garcia-Velasquez, la metteur en scène Marine de Missolz, l'écrivain Alexandre Salcède, toujours en quête de formes spectaculaires hybrides qui s'interrogent sur de nouvelles manières de raconter le monde.
Ses spectacles principaux sont par chronologie la Mort & l'Extase – pièce pour 10 danseurs, 1 contre-ténor et 15 amateurs, nus et acteurs d'un tableau extatique. Douve – pièces co-écrites avec le compositeur Pedro Garcia-Velasquez et l'écrivain Alexandre Salcède, aux abords de l'expressionnisme. Ruines – Solo d'1 heure interprété par Tatiana Julien et co-écrit avec la metteur en scène Marine De Missolz. Initio, opéra chorégraphique, par Tatiana Julien, Pedro Garcia-Velasquez et Le Balcon, qui connait deux versions : l'une avec musique enregistrée, pour 5 danseurs et 1 chanteurs ; l'autre avec musique LIVE pour 5 danseurs, 2 chanteurs, 6 musiciens, 1 chef d'orchestre et 1 choeur créée en novembre 2017 à Chaillot - Théâtre national de la Danse.
Depuis plusieurs années, elle réalise des installations chorégraphiques pour des espaces non-dédiés et lance différents dispositifs qui invitent le public à explorer la danse de l'intérieur. Durant Dancing Museums (2015-2017), elle crée Prière de ne pas détruire au Musée du Louvre puis invente le concept de la Cité (éphémère) de la danse au MAC VAL. Elle a également performé à la National Gallery à Londres, au musée Boijmans à Rotterdam, à la Gemälde Galerie à Vienne, au museo Civico et au musée d'Arte Sella en Italie. Tatiana Julien répond également à des invitations pour performer dans différents lieux et à ce titre a investit le Grand Palais pendant Monumenta (performance en réponse à l'oeuvre Empires de Huang Yong Ping), mais aussi l'Institut National d'Histoire de l'Art lors de La Nuit des Idées ou encore le SILO U1 à Château-Thierry pour La Nuit des Musées. Dernièrement, dans le cadre du Festival Monuments en Mouvement et du Festival June Events en juin 2018, Tatiana Julien crée Turbulence au Château de Vincennes, une installation chorégraphique au casque et concert dansé immersif.
Tatiana Julien est artiste associée à l'Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône depuis 2014 et à Art Danse CDCN Dijon Bourgogne Franche-Comté depuis 2016. En septembre 2018, elle devient également artiste associée à la Maison de la Culture d'Amiens – Pôle européen de création et de production.
Un solo puissant et politique Dansercanalhistorique
Une claque magistrale ! Info-Chalon
Un spectacle total et passionnément libre Le Bien Public
Un puissant solo chorégraphique sur la résistance Paris Art