Une adaptation pleine de tendresse du célèbre album jeunesse
Le spectacle donne vie aux héros que sont Les Trois Brigands de Tomi Ungerer, ces trois affreux personnages qui passent leur temps à détrousser les voyageurs en diligence et à détruire les attelages. Ils sont sans coeur et sans scrupule. Rien ne les arrête jusqu’au jour où l’unique butin de la diligence attaquée est Tiffany. Désemparés, ils s’enquièrent tout de même de l’orpheline. Cette dernière malversation changera leur destin à cause d’une simple question qu’ils ne s’étaient jamais posée : « Que faites-vous de tout cet or ? ». Et c’est ainsi qu’ils trouveront un sens à donner à leurs actes et redessineront le cours de leurs vies.
Pour cette nouvelle création, Angélique Friant, toujours au croisement des disciplines, convoque l’art de la marionnette, de la danse, du théâtre et de la vidéo. Elle offre un monde étonnant aux jeunes spectateurs comme aux plus aguerris. Ainsi naîtra un univers onirique qui nous guidera dans un endroit enchanteur.
Avec le soutien de l’Onda - Office national de diffusion artistique
SPECTACLE & CINÉMA
DU 8 AU 14 AVRIL
DE BRAD BERNSTEIN
Le film retrace le parcours baroque et tumultueux de l’un des plus grands illustrateurs contemporains, artiste hors du commun qui n’a jamais cessé de bousculer les conventions sociales. [+]
Mise en scène Angélique Friant. Création musicale et sonore Uriel Barthélémi. Régie générale Nicolas Poix. Construction des marionnettes Rémi Lhermenot. Avec Chiara Collet, Marie Vivier.
La Succursale 101 est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Grand Est et le Conseil Régional Grand Est. Elle est soutenue par le Conseil Départemental de la Marne, la Ville de Reims. Coproductions Scène Watteau, Scène Conventionnée de Nogent sur Marne (94). Coréalisation Théâtre Paris-Villette (75). Accueil en résidences Scène Watteau, Scène Conventionnée de Nogent sur Marne (94) ; Centre de la marionnette de la fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique), DSN – Dieppe Scène Nationale (76).
Avec le soutien de l’Onda - Office national de diffusion artistique
© photo : Cie Succursale 101
« La création pour le jeune public est un espace de liberté, sans limite ni frontière. Une sorte de « tout est possible » où s'ouvrent des opportunités de dramaturgie non linéaire et de folie créatrice sans carcan. Ce sont autant d'endroits de recherche qui exhortent l'étonnement, la réflexion et stimulent l'imagination. L'enfant spectateur est disponible pour vivre de multiples expériences sensorielles. Jouant des formes, des couleurs, des sons, des images, des mots, l'univers se créé pour transporter le spectateur dans un « ailleurs ». Les notions d'imaginaire onirique et de merveilleux sont au cœur de ce qui anime mon travail de création. La marionnette est indispensable à la conception de ces univers et vient les conforter comme les magnifier. C'est l'objet magique dans lequel on voit et on découvre l'autre dans son altérité. A la fois autre et endroit d'acceptation de l'autre, la marionnette est un prolongement exceptionnel du comédien, elle transforme le quotidien en fragments de rêve et questionne le réel où l'on baigne sans trop savoir pourquoi. Le spectacle pour le jeune public est aussi porteur d'une responsabilité : Qu'est-ce que je montre à l'enfant et pourquoi ? C'est par ce qu'il voit et ce qu'il vit au quotidien que l'enfant se construit, construit l'adulte qu'il porte en lui. En créant des spectacles pour ces adultes en devenir, nous participons à cette construction. »
Angélique Friant
Comme à son habitude, pour servir ce conte, Angélique Friant convoque l'art de la marionnette avec lequel elle entretient des liens étroits. L'univers onirique qui est le sien nous guidera dans un endroit enchanteur où les illusions nous font perdre pied, nous entraînant dans une réalité parallèle. Toujours à la lisière des mondes, la danse, le théâtre et la vidéo vont se conjuguer et fusionner pour offrir un visuel étonnant aux jeunes yeux, comme aux plus aguerris.
« La marionnette n'est plus un genre en soi et ne se cantonne plus, dans son usage contemporain, à une technique unique. Elle se transforme sur le plateau en fonction des réalités dramaturgiques et des nécessités qui s'en emparent. Elle est un langage protéiforme qu'il faut apprendre à parler, à la fois objet traditionnel, à préserver et à transmettre et à la fois objet ultra-contemporain dans son fond et sa forme, comme en témoignent les explorations plastiques, les prouesses techniques et les inventions mécaniques qui la propulsent sur le devant de la scène et lui donnent sa pleine qualité d'expression, sa force de révélation sur le plateau. »
Angélique Friant
Angélique Friant collaborera à nouveau avec Uriel Barthélemi dont l'écriture musicale avait su participer totalement à l'univers de Couac, y dessiner les voix, les espaces, les atmosphères. Encore une fois, la metteur en scène transdisciplinaire veut donner de l'importance à chacun des éléments du spectacles en invoquant un univers sonore conçue pour et au cœur de la démarche de création. Un espace sonore dédié qui se meut et prend vie au contact du jeu des comédiens et des objets scéniques si bien qu'il sait se faire discret ou se propager avec force sous la direction de la metteur en scène.
La musique des trois brigands fera appel, comme la majeure partie des compositions de Uriel Barthélémi à une écriture mixte, c'est-à-dire mélangeant instrumental et électro-acoustique.
Les instruments envisagés pour cette pièce sont le basson, le hautbois et la clarinette basse.
Ces instruments sont choisis spécifiquement pour leurs timbres qui se marieront très bien avec les personnages des trois brigands. Des thèmes correspondants aux personnages et aux situations vont être créés, chaque timbre ou combinaison de timbre étant associé à un brigand ou à la petite fille. Une partition instrumentale va être écrite puis enregistrée en studio et enfin un travail de re-composition va être mené, afin d'agencer chaque partie et chaque détail au mieux pour le spectacle. Le compositeur créé ses propres logiciels afin de pouvoir obtenir une flexibilité et une dynamique parfaitement adaptée au besoin du spectacle. Les jeux d'illusions entre timbre instrumental et timbre électronique permettront d'ajouter de la magie au lyrisme de la narration, ainsi qu'une profondeur et une densité aux différentes couleurs sonores explorées.
La Compagnie Succursale 101 a été fondée en 2006 par Angélique Friant, comédienne-marionnettiste issue de la Classe de la Comédie de Reims. La dramaturgie, élément vertébral du spectacle vivant, s'impose immédiatement comme vecteur du travail de la compagnie. Autour de cet axe de recherche, tout matériau nécessaire à la représentation peut être engagé dans la création sans souci de code théâtral, sinon celui que suscite le propos initial. C'est dans cet esprit que la compagnie souhaite explorer les disciplines qui composent actuellement la scène contemporaine et mêler, avec le souci aigu de créer une dramaturgie forte, des domaines artistiques tels que le théâtre, la danse, le masque, la musique, la marionnette et l'objet.
La Compagnie Succursale 101 a créé Colette Michard et De la porte d'Orléans en 2008, Petit-Bleu et Petit-Jaune en 2009 et Le Laboratorium en 2010. En 2011, Angelique Friant travaille sur deux formes légères et expérimentales, De Paille, de bois ou de brique… forme tout terrain pour les enfants à partir de 3 ans, et Erotic'Michard, striptease pour marionnette à taille humaine, forme brève pour adultes. En 2012, elle créé les spectacles Gerda et Spécimens. En 2013, Angélique Friant conçoit avec David Girondin Moab l'installation plastique immersive Les esprits de la forêt, labyrinthe marionnettique à la Condition Publique de Roubaix. Puis elle crée L'autre sommeil présenté au festival Orbis Pictus.
Elle crée Couac, d'après l'histoire du Vilain petit canard d'Andersen, au festival les Boréales à la Comédie de Caen en novembre 2013. En 2014, elle présente l'installation plastique Sous les paupières au Salmanazar, Scène de création et de diffusion d'Épernay et crée Gretel en décembre à la Comédie de Reims. En novembre 2015, elle crée Coco, texte de Bernard Marie Koltès, au Salmanazar, scène de création et de diffusion d'Epernay, première forme longue à destination des adultes pour la metteur en scène. En février 2016, elle débute la création de Crépuscules qui aborde le mythe de la femme vampire et explore cet univers à travers des espaces de lecture conviviaux. En 2010, Angélique Friant et David Girondin Moab créent et co-dirigent, le Festival Orbis Pictus au Palais du Tau à Reims, festival de formes brèves marionnettiques. Ils co-dirigent Le Jardin Parallèle, lieu de fabrication, de recherches et d'expérimentations marionnettiques. Depuis 2014, le Jardin Parallèle est le 8ème lieu-compagnie missionné pour le compagnonnage par le Ministère de la Culture et de la Communication.