Tango post-moderne qui s’écoute et qui se danse.
Dès 2008, Tangoleon devient un quartet de tango contemporain rassemblant Laurent Gehant au piano, Pablo Gignoli au bandonéon, Mathieu Barbances à la contrebasse et Emmanuel Bosser à l’harmonica (et autres instruments étonnants en tout genre). Nourri par les diverses influences de ses musiciens, le groupe ne rentre dans aucune case traditionnelle. Il joue ses propres compositions, emprunte quelques arrangements à des compositeurs contemporains argentins, questionne la place de l’improvisation dans le tango et interroge son rapport à la danse.
L’univers des quatre musiciens traduit leur amour pour une Argentine fantasmée et la nostalgie plus fauve que sépia d’un Paris révolu, à la fois sincère hommage et détournement joyeusement cancre d’un style musical enivrant.
«Il y a, dans la passion désordonnée qui déborde de toutes les compositions inventives, (…) quelque chose de complètement emballant.» TÉLÉRAMA
Piano, scie musicale Laurent Gehant (Surnatural Orchestra). Bandonéon Pablo Gignoli. Contrebasse, chant Mathieu Barbances (Microsillons, Bringuebal, Jolie Môme). Harmonica, instruments bizarres Manu Bosser (Souffles du Monde, Bevinda).
© photo : Patrick Danino, DR, Tangoleon Quartet
«Tangoléon inscrit sa geste amoureuse bancale entre une Argentine forcément fantasmée et la nostalgie intranquille, plus fauve que sépia, d’un Paris révolu. A la fois sincère hommage et détournement joyeusement cancre, leur tango rêve haut, fort et hoquète dans un Paname d’aujourd’hui, éventré de chantiers permanents et où respirer prend des allures de fanfare essoufflée. Une argentine envisagée à distance – d’où le ciel rétréci et le sourire désaccordé des mélancolies tenaces- faite de clichés tendres bottés au cul et de pas de danses chagrins exécutés à même les glissements de terrain. Musique traditionnelle jouée de mémoire floue et passée par les armes du tango nuevo, chahutée par le jazz, électrocutée par les rages à jamais froides de l’esprit punk, cocufiée enfin par les joies tristes d’un mambo né sous x, le répertoire populaire, savant, imaginaire, aimant et romantique de Tangoléon s’ausculte à mesure qu’il se joue, prétexte surtout pour le groupe de dire sans un mot tout le trouble, le désir, l’héroïsme exténué qu’implique ce fait aussi banal qu’extraordinaire : être encore en vie.» Florian cashera (auteur compositeur de ARLT)
Tangoleon, est un quartet de tango contemporain, qui ne rentre pas dans les cases traditionnelles. Nous travaillons sur deux axes de recherche : l’improvisation dans le tango et son rapport à la danse. Nous jouons donc du tango contemporain qui se danse et qui s’écoute, ce sont nos compositions et quelques emprunts à des compositeurs contemporains argentins. Nous questionnons l’improvisation dans le tango, nous avons donné en 2010 et 2012 des stages de Soundpainting à Buenos Aires pour des danseurs et musiciens tangueros, Nous avons tenté des cortinas improvisées dans la milonga de Nathalie Clouet sous le chapiteau de K. Saporta à Paris, et nous jouons régulièrement en concert des improvisations totalement libres et tirant au sort des phrases découpées de Cortazar... Nous revenons de notre première tournée en Argentine ou nous étions programmés à l’Alliance Française dans le cadre du festival Resonancia (parrainé par Tata Cedron). Nous organisons les Pratiques Officielles de Tango de Contrebande avec le collectif Tangible : bal de tango libre avec musique «live», précédé d’un atelier danse, tous les mois à la Java à Paris. Nous travaillons à l’élaboration d’un «bal score» (partition de bal) tango-contact avec la chorégraphe Edwine Fournier. Nous participons également à la création d’un bal tango parents-enfants avec la chorégraphe Aurélie Galibourg (Cie Désuète).
En 2006, Tangoleon était un duo piano-accordéon (Laurent Gehant, Sophie le Roy). En 2008 il devient un quartet avec Mathieu Barbances à la contrebasse et Emmanuel Bosser à l’harmonica (et aux instruments étonnants en tout genre). Chacun des musiciens pratique plusieurs styles musicaux avec d’autres groupes, et les moments d’improvisation du groupe se nourrissent de nos pratiques diverses (jazz, world, rock, chanson...) Tangoleon organise depuis 2007 des soirées avec des groupes argentins en tournée en Europe (Orquesta Tipica Imperial, Alter Tango, Quinteto Negro la Boca, ...). En 2009 nous organisions un festival de tango nuevo «10549km» au Studio de l’Ermitage, invitant des groupes français et argentins. Tangoleon accompagne Edwine Fournier et Petit Bain dans ses recherches autour de la danse improvisée dite tangocontact depuis 2009 dans des stages, des jams et des festivals. En 2011 Tangoleon rencontre Manuel George pour des soirées musique + texte sur des oeuvres de Julio Cortazàr. En 2012, Tangoleon part en tournée en Argentine jouer à l’Alliance Française dans le cadre de Resonancia (festival de tango contemporain parainé par Tata cedron, dans des milongas ou des fêtes de quartier, (avec Cuesta Arriba, Nicolas Fontana trio, Quinteto Negro la Boca, et l’Orquesta Tipica Imperial...). 2013, Nous lançons notre propre milonga à Paris, avec Nathalie Clouet (Un Rien de Tango Dans la Démarche) et Matias Tripodi (danseur argentin), elle s’intitule : Tango de contrebande» pratique Officielle (voir la page consacrée dans ce dossier). Laurent Gehant (pianiste de tangoleon) lance TANGOLEON GEANT : quatres musiciens (violon, violoncelle, guitare electrique, batterie) sont ajoutés au quartet, premier concert pendant le festival de Surnatural Orchestra au théatre de l’Echangeur à Paris. 2014, Notre pratique du Tango de Contrebande se fixe à la Java à Paris (une fois par mois) avec le collectif de danseurs Tangible, TANGOLEON GEANT trouve sa forme définitive. Tangoleon quartet sort son premier disque.