Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la musique électronique !
Le niveau de connaissances en matière de musique électronique serait navrant voire inexistant dans certaines régions… Alors trois chercheurs du GRAMI ont décidé d’ouvrir leur laboratoire pour expliquer cette histoire probable de la musique électronique. Au cours d’une conférence, ils vont partager le fruit de leurs recherches à grand renfort de magnétophones, électrophones, synthétiseurs modulaires, séquenceurs, images vidéo, sons obscurs et variés. Progressivement la musique s’installe, la conférence cède la place à un concert associant la musique concrète à l’électro-pop minimaliste, résumant à lui seul l’histoire probable de la musique électronique. Entourés de toutes leurs machines, depuis celles des précurseurs jusqu’aux plus modernes, les trois personnages tantôt scientifiques tantôt musiciens nous font traverser 60 ans de l’histoire de la musique avec autant d’humour que d’érudition décalée.
De et avec Matthias Kristalsson, Daniel Gosselin et Gustav Maertens • Assistant conférencier Quentin Ogier. Assistant son Sébastien Finck. luminaires Pierrick Corbaz. Architecture d’intérieur Adèle Ogier. Réalisations électroniques Julien Vadet. Documentation Guillaume Medioni. graphisme Fred Fivaz. laborantines Raphaëlle Rabillon et Agathe Fontaine. offre et demande Marik Wagner.
Production 1 montreur d’ours. En coproduction avec Le Théâtre-Sénart – Scène Nationale, Culture Commune – Scène Nationale du Bassin Minier du Pas-de-Calais, Le Théâtre-Durance – Château-Arnoux, Le Brise-Glace – SMAC d’Annecy, L’Astrolabe – SMAC d’Orléans. Avec le soutien du CNV, de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de l’ADAMI et de la SPEDIDAM. L’ADAMI, société des artistes-interprètes, gère et développe leur droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. Elle les accompagne également par ses aides financières aux projets artistiques. La SPEDIDAM est une société de perception et de distribution qui gère les droits des artistes interprètes en matière d’enregistrement, de diffusion et de réutilisation des prestations enregistrées.
© photo : 1 Montreur d’Ours
La recherche sonore et la composition musicale ont toujours été des disciplines voisines, interdépendantes et complémentaires.
La science et la musique, depuis Pythagore, cohabitent et se nourrissent mutuellement.
L'usage de l'électricité dès le début du XXème siècle permit l'avènement d'appareils d'enregistrement et de reproduction sonore de plus en plus perfectionnés, ainsi que l'apparition de nouveaux instruments de musique. Cette lutherie d'un nouveau genre n'a eu de cesse d'être intégrée par les compositeurs.
Une nouvelle étape de l'histoire de la musique fut franchie notamment en France avec l'émergence de la musique électroacoustique dans les années 50, lorsque les appareils de reproduction sonore devinrent à leur tour des instruments de composition musicale.
Les progrès technologiques, l'électronique, la miniaturisation, la puissance de calcul, permettent aujourd'hui de « manipuler » le son avec une précision déconcertante.
Les instruments électroniques cohabitent avec leurs cousins acoustiques, et, au-delà de l'imitation, proposent aux compositeurs de nouveaux paysages sonores à explorer.
Le GRAMI (Groupe de Recherche et d'Analyse de la Musique et des Instruments) se propose de remonter le temps, à l'époque de ce qu'on pourrait appeler les laboratoires d'analyse musicale, où les compositeurs, comme leurs assistants portaient des blouses sur leurs costumes, dans ces années où la recherche et la composition sonore, la musique et la science partageaient les mêmes locaux.
Le concert se joue en intérieur sur un espace scénique de 6 x 5 m.
Le fond de scène légèrement courbe, donne à voir un ensemble de machines analogiques et d'écrans de contrôle placés verticalement pour la plupart à hauteur d'homme, pour former un décor de laboratoire.
Une porte et quelques rangements en bois contribuent à préciser l'atmosphère d'un lieu de travail.
En devant de scène, la paillasse blanche accueille les machines nécessaires à l'expérience du jour. Les trois personnages tantôt scientifiques, tantôt musiciens se partagent ces différents postes de travail.
Les images projetées en direct permettent de mettre en valeur certaines manipulations sonores.