Une féérie drôlissime.
Leontes, Roi de Bohème, devient fou de jalousie et exerce toute la puissance de sa tyrannie pour condamner à mort sa femme, son nouveau-né et son ami, le Roi de Sicile. Seize ans vont passer avant que ne soit rétablie la vérité.
Pour Shakespeare, le monde est un théâtre et le théâtre est un conte. Dans Le Conte d'Hiver, l'auteur poète explore une fois de plus l'âme humaine, observant et décrivant les dérives possibles de l'être vers son côté sombre. Cette tragi-comédie prend tout son sens dans l'univers décalé de la troupe de Philippe Car dont la mise en scène nous surprend avant même l'entrée en salle. Le décor apparaît comme un livre d'images habité par six musiciens-comédiens aux multiples talents. L'Agence de Voyages Imaginaires nous propose ici une libre adaptation poétique, remplie d'images et de musicalité.
• Tables Nomades : l'Agence de Voyages Imaginaires proposera aux spectateurs un dîner en compagnie des artistes lors d'un cabaret festif et joyeusement ludique.
Réservation auprès de l'accueil. Tarifs repas : 12 € tarif plein / 8 € tarif réduit.
Une ambiance loufoque, anachronique, poétique, baroque et joyeusement bordélique, où jamais le rythme ne faiblit. » JDD
Mise en scène Philippe Car • Comédiens et musiciens Valérie Bournet, Francisco Cabello, Philippe Car / Pietro Botte (en alternance), Nicolas Delorme, Lucie Botiveau, Vincent Trouble • Assistanat à la mise en scène Laurence Bournet. Musique et direction d’orchestre Vincent Trouble. Création lumière Julo Etiévant. Costumes Christian Burle. Décors et accessoires André Ghiglione et Pierre Baudin. Contributions Sophie Rigaud et Luki Millet. Restauration Jean Marie Bergey et Benjamin Olinet. Création son Pedro Theurier. Régie lumière et son Jean-Yves Pillone ou Christophe Cartier. Régie plateau et régie générale Jean-Marie Bergey. Adaptation et écriture Philippe Car et Yves Fravega.
Production déléguée Agence de Voyages Imaginaires. Coproductions Théâtre du Jeu de Paume – Aix en Provence, le Cratère – Scène nationale d’Alès, Espace Diamant – Ville d’Ajaccio avec le soutien de la SPEDIDAM et de l’ADAMI. L’Agence de Voyages Imaginaires est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication/DRAC PACA et la Ville de Marseille, subventionnée par la Région PACA et le Département des Bouches-du-Rhône
© photo : DR
WEEK-END JEU
SAMEDI 13 ET DIMANCHE 14 JANVIER
AVEC VALÉRIE BOURNET
À destination des adultes et adolescents à partir de 15 ans. Samedi 13 janvier (14h – 18h) et dimanche 14 janvier (10h – 13h / 14h – 17h).
Stage mené par Valérie Bournet, comédienne du spectacle et co-directrice de la compagnie Agence de Voyages Imaginaires.
L’Agence de Voyages Imaginaires a déconstruit et façonné Le Conte d’Hiver pour en proposer une version burlesque et onirique. Le temps d’un week-end, vous découvrirez avec Valérie Bournet une façon singulière d’approcher un autre classique shakespearien, Roméo et Juliette. [+]
Pour Shakespeare, le monde est un théâtre et le théâtre est conte. C’est un poète anthropologue : dans Le Conte d’Hiver, il explore une fois de plus l’âme humaine, observe et décrit les dérives possibles de l’être vers son côté sombre. Il fabrique ici du merveilleux pour parler de la jalousie, du pouvoir, de la tyrannie et de la folie. Leontes, roi de Bohème, devient fou de jalousie et exerce toute la puissance de sa tyrannie pour condamner à mort sa femme, son nouveau-né et son ami, le roi de Sicile. Seize ans vont passer avant que ne soit rétablie la vérité. On sait bien que Shakespeare avec Othello est un maître dans l’analyse de la jalousie, de ses ressorts, dans la description du doute, des tourments que ressent le jaloux. Mais ici l’écrivain n’a pas seulement voulu développer cet aspect. Il fait référence à la Grèce antique et parle des rapports de l’homme et des dieux : l’homme orgueilleux qui se croit l’égal des Dieux et les défie est toujours puni. Il devra en subir les conséquences. C’est le cas de Léontes qui fait fi de l’oracle d’Apollon et se voit privé de sa femme et de sa fille.
Le goût du spectacle n’est rien d’autre qu’une ardente curiosité de l’homme vis-à-vis de luimême, de l’homme tel qu’il se connaît ou tel qu’il s’ignore, tel qu’il est, tel qu’il pourrait être, tel qu’il devrait être. Et jamais théâtre, sauf sans doute le théâtre grec, n’a si parfaitement répondu à sa fonction que le théâtre de la Renaissance anglaise. Henri Fluchère
Leontes, roi de Bohème et Polixènes, roi de Sicile sont amis d’enfance. Alors que Polixènes est en visite officielle en Bohème, Leontes soupçonne sa femme Hermione d’avoir une relation adultère avec son ami et de porter l’enfant né de cette trahison. Il fait donc enfermer sa femme, et donne l’ordre d’empoisonner Polixènes. Ce dernier réussit à s’enfuir grâce à Camillo, fidèle serviteur de Leontes, incapable de se résoudre à accepter l’ordre de son roi devenu fou de jalousie. En prison, Hermione accouche de la petite Perdita. Sur ordre du roi, elle est abandonnée sur un lointain rivage par Antigonus, contraint et forcé d’obéir. Antigonus est tué par un ours tandis qu’un orage a raison de son navire. Mais la petite Perdita est recueillie par un vieux berger et son fils.
Après l’intervention du Temps, l’histoire fait un bond de seize ans. On retrouve alors la Sicile et Perdita, qui est devenue une magnifique bergère, sur le point de se marier à celui dont elle est devenue l’objet de l’amour, le fils du roi de ce pays, Florizel, déguisé en simple berger et qui n’est autre que le fils de Polixènes. Mais le roi interdit à son fils de se marier à Perdita.
Désespéré, le couple cherche du secours auprès de l’inestimable Camillo, qui voit là une occasion de revoir sa chère Bohème. Il envoie les deux amants auprès du roi Leontes pour qu’ils y trouvent refuge. On y découvre Leontes éperdu de chagrin, vieilli, brisé, ressassant sans cesse son injuste folie, encouragé en cela par Paulina, la veuve d’Antigonus, fidèle suivante de la reine Hermione, qui entretient scrupuleusement et sans pitié le remords du roi. L’arrivée de Polixènes est pour lui un rayon de soleil. Il retrouve son vieil ami et, par le jeu des reconnaissances, comprend que la jeune Perdita n’est autre que sa propre fille, qu’il croyait avoir assassinée. Le mariage a lieu entre les deux enfants royaux et l’innocence des enfants est comme l’expiation de la faute des pères. Le bonheur des enfants efface le malheur des parents. Paulina révèle alors à Leontes l’existence d’une statue d’Hermione. Celuici se recueille face à l’image parfaite de sa femme. La statue s’anime, Hermione reprend vie et pardonne à son époux.
La tragédie se termine en comédie. Les fidèles serviteurs, Paulina et Camillo, sont mariés l’un à l’autre. Le mal est réparé. La Mort elle-même est mise en échec.
Le style du Conte d’Hiver est dépouillé, très différent de celui des autres pièces, sans l’exubérance imaginative du Songe ou les images de La Tempête. C’est une des dernières pièces de Shakespeare, le texte est concis et très précis. Il vise très nettement à rendre la pensée des personnages sous une forme directe, avec les mots les plus exacts. Il a fallu rendre dans la traduction la même force. Ce ne sont que passions et exaltations qui se croisent dans une forme aride, sans fioritures, sans décors. Pas d’artifice de langages, le jeu des acteurs est dense.
Nous avons re-divisée la pièce en trois actes. L’ordre des pays d’origine est rétabli (comme dans le roman de Greene qui a inspiré Shakespeare) : le premier acte, sombre et tragique, se passe en Bohème et le deuxième, léger et comique, en Sicile. Le nombre de personnages est réduit. La première partie est allégée, mais reste assez près du texte de Shakespeare. La deuxième, comique, est presque entièrement réécrite. Nous introduisons dans la troisième partie le personnage du Temps, qui va s’amuser à déconstruire la fin au profit d’un théâtre encore plus féerique…
Dans le Conte d’Hiver, l’indication de mise en scène est dans le titre, une indication donnée à toute l’équipe : metteur en scène, acteurs, costumiers, décorateurs…
Comment mettre en scène et jouer un conte ? Une histoire qui se déroule dans un monde imaginaire et parle de problématiques humaines profondes. Une fable porteuse d’archétypes et des fondements de notre société.
On est plongé dans une histoire de rois, de reine, de prince et de princesse. Et aussi de clown, de berger et de petit voleur… Le décor nous est apparu comme un livre d’images. Le palais du roi Leontes est une demi planisphère sur laquelle le trône est joué par un acteur. On est dans le fantastique.
Au milieu du spectacle, le décor change comme on tourne une page. On passe de l’hiver du palais de Bohème, au printemps du bord de mer sicilien. Le sol devient jaune soleil levant et les fleurs poussent. Chacun des six acteurs-musiciens contribue à vue à ce changement. À la fin, ils sont eux aussi transformés en nouveaux personnages.
Au 3ème acte, on revient en Bohème. L’image se réduit, et dans un castelet les personnages évoluent comme des marionnettes. L’image est recadrée. Les personnages se désincarnent, ils sont devenus marionnettes, ont perdu leur humanité. Mais à la fin, le bonheur est retrouvé, le castelet éclate et les personnages se remettent debout.
Shakespeare slameur du XVIe siècle. Pour les acteurs, l’exercice est de jouer avec une «langue de théâtre», un texte poétique, rempli d’images et de musicalité. Le corps de l’acteur est aussi mis à contribution, l’acteur chante le texte et danse le rôle. En cela l’écriture de Shakespeare est très inspirante, le théâtre est conte. La finesse de l’écriture de l’auteur, combinée à l’habileté du jeu de l’acteur, crée la magie, l’apparition de personnages poétiques.
Les six comédiens sont musiciens. Le premier acte est terrible. Nous sommes en Bohême. La musique est bohémienne, gitane, toujours grave, parfois lourde et triste, parfois tango de tubas, parfois hitchcokienne ! On pense à la Transylvanie. Les personnages principaux sont tragiques, ils font peur. Ils sont à l’image de la fureur du Roi Leontes. Les petits personnages sont pathétiques. Ils sont à l’image de la bonté de la Reine. Dès la première scène de la deuxième partie, un élément comique vient se mélanger au drame, pour donner le ton : l’ours. Et les clowns entrent en scène. Nous sommes en Sicile. La musique sicilienne est légère, douce ou enlevée et comique. L’ambiance est à la pastorale italienne. Aux marchands de cacahuètes. La tragédie se transforme en comédie.
« Les thèmes sont graves mais on en rit, emportés par les couleurs, la musique, et les inventions visuelles pleines de poésie. » LCI
« C’est d’une poésie, d’une féérie (...), on rit, on tremble (...) c’est totalement inattendu et décalé. (...) Vraiment, allez-y !! » Christophe Mory / BFM TV
« Ce Conte d’Hiver en musique est extravagant, enlevé et drôle. (...)un spectacle foisonnant et drôlissime. » Le Parisien
« Cette fantaisie musicale proche du théâtre de rue ose s’éloigner du texte original sans en trahir la substance (...) une ambiance loufoque, anachronique, poétique, baroque et joyeusement bordélique, où jamais le rythme ne faiblit. » Baptiste Thion / JDD
« Le Conte d’Hiver (…), tragi-comédie qui plonge dans le merveilleux, se prête à l’univers féérique et décalé de la troupe. » Raphaëlle Simon / Le Pélerin
« ...aussi magique que poétique (...) l’ensemble est maitrisé de bout en bout. Avec un coté farce assumé, et c’est bien ainsi. » Gérald Rossi / L’Humanité
« Une scénographie étourdissante (...), de la pantomime clownesque, du surnaturel, de la magie : tout se brouille ici dans un maelström ordonné d’une main de maître par Philippe Car et sa troupe simplement épatante (...). Le prototype du spectacle plaisir ! » Myriem Hajoui / A Nous Paris
« L’imaginaire est partout, dans la mise en scène, les costumes, les décors... » Béatrice Mouedine / Radio classique
« Le spectacle est épatant, dans un style éternel et pourtant disparu : celui du capitaine Fracasse qui aurait convolé avec la Gelsomina de Fellini... » Gilles Costaz / Webthéâtre
« Toute la magie du théâtre élisabéthain (…). Un fort visuel et une étonnante performance de comédiens. » Thierry De Fages / Blog de Phaco
« Un spectacle qui rend heureux. » Gérard Noël / Reg’Arts
« Le fantastique au même titre que l’imprévisible génère émerveillements et rires en cascade dans la salle. » Philippe Delhumeau / La grande Parade
« Une féerie qui donne au conte shakespearien le charme du vrai théâtre populaire(…). Une heure quarante de bonheur pur(…). Un vrai coup de cœur. » Nicolas Arnstam / Froggy’s Delight
« Excellente aussi cette sorte de féérie que Philippe Car réussit, avec trois fois rien, à mettre en place (...) Cette «tragi-comédie féérique et musicale» tient ses promesses et le public a longuement applaudi. » Philippe du Vignal / Le Théâtre du Blog
« Force est de constater que c’est toujours un plaisir de partir en exploration avec eux ! Leur univers est toujours extrêmement coloré et dynamique (...) bariolé et bourré de trouvailles. » Audrey Jean / Théâtres.com
« Le Conte d’hiver, on aime, on en redemande.» Théâtrorama
« Le public rit beaucoup de ce théâtre bouffon, même si l’exigence culturelle est toujours présente (...) Beaucoup de joie est donnée au spectateur par ce théâtre populaire et généreux. Un grand bravo! » Swann Kerboeuf / Le Souffleur
« Nous vous recommandons de vous précipiter au Théâtre 13 pour découvrir ce spectacle avant qu’il ne se termine ! » Badachaboum
« Les comédiens deviennent les artistes d’une œuvre ébouriffante(…), nous font trembler et nous font rire, ils nous font rêver à un rythme effréné et nous laissent des étoiles plein les yeux. » Julien Dumas / Théâtreactu