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saison 2017/2018

JEUNE PUBLIC À PARTIR DE 5 ANS / THÉÂTRE D'OBJETS ET D'IMAGES / MERCREDI 29 NOVEMBRE 16H / LE DRAKKAR / DURÉE 40 MIN / TARIF D RÉSERVER
SÉANCES SCOLAIRES : MAR. 28 10H & 14H15 / MER. 29 10H / JEU. 30 NOV. 10H

à2pas2laporte

MISE EN SCÈNE ET JEU LAURENT FRAUNIÉ

COLLECTIF LABEL BRUT

Dans le mur il y a une porte. Je ne l’avais jamais vue !

 

Un personnage est posé là, collé à une fenêtre ouverte sur l’extérieur, avec son inséparable animal de compagnie. Pour imaginer ses vies rêvées, il regarde le défilé des jours et des événements… La pluie et ses cordes, les rayons de soleil avec les grains de poussière et aussi les avions, les feux rouges, les pompiers, les chiens, les manifestations, les présidents qui passent…
Quand ce monde de l’autre côté l’effraie trop, il peut fermer le volet de la fenêtre et redessiner dessus un paysage idéal. Il peut se réinventer un monde. Mais quand apparaît soudain une porte à côté de la fenêtre, c’est le début des problèmes, des questions qui en appellent d’autres. Comment ouvrir la porte ? Pourquoi ouvrir la porte ? Qu’est ce qui m’attend de l’autre côté ? Suis-je prêt à partir ? Avec quoi partir ? Ai-je tout bien vérifié ?
Avec son silence, son humour apaisant, sa gestuelle précise et beaucoup de malice, Laurent Fraunié nous fait vivre ces grandes questions dans son univers unique, burlesque et insolite. Elle finira bien par s’ouvrir cette porte…

Conception, mise en scène et interprétation Laurent Fraunié • Scénographie Grégoire Faucheux. lumières Sylvain Séchet. Son et recherche musicale Laurent Fraunié et Xavier Trouble. Regard chorégraphique Aurélien Desclozeaux (Djab). Régie plateau et manipulation Xavier Trouble. Regard extérieur Harry Holtzman et Babette Masson. Régie Julien Cocquet.
Production Label Brut. Coproductions Le Carré, Scène nationale – Centre d’art contemporain du Pays de Château-Gontier, Réseau jeune public Sarthe, Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique à Nantes, La saison culturelle du Pays de Loiron, Très Tôt Théâtre, Scène conventionnée jeunes publics à Quimper.

© photo : Pierre Grosbois

Site de la compagnie


AUTOUR DU SPECTACLE

ATELIERS PARENTS / ENFANTS
MERCREDI 29 NOVEMBRE

VOYAGE, VOYAGE…

AVEC LAURENT FRAUNIÉ
Mercredi 29 novembre, de 17h30 à 19h, au studio de DSN (enfants de 5 à 8 ans).
Comment se prépare-t-on à aller quelque part, vers un ailleurs, pour un grand ou un petit voyage vers l’inconnu ? À partir des questions posées par à2pas2laporte, Laurent Fraunié propose un atelier de manipulation des objets et des matières du spectacle pour que les adultes et les enfants fassent vivre ensemble leur imaginaire. [+]


En commençant à préparer Mooooooooonstres le précédent spectacle, qui traitait de la peur au moment de l’endormissement et du traité de paix à établir avec ses propres monstres pour trouver le sommeil, j’avais déjà en tête l’idée d’un triptyque évoquant notre solitude face aux peurs.

Le personnage de Mooooooooonstres ne quitte pas l’espace unique de sa chambre, plus précisément il ne quitte pas le lit et son environnement très proche. Ses peurs ne lui permettent pas de poser son regard plus loin. Son univers se limite à cette sorte d’île-lit. Sa construction se réalise dans cette contrainte.

à2pas2laporte, la deuxième partie de ce triptyque, se déroule face à un autre élément central : une porte dans un mur. Ici le personnage se confronte à l’idée du mouvement, de l’abandon d’un espace connu et rassurant pour affronter un inconnu fantasmé. L’autre côté du mur. Il a beau y avoir aussi une fenêtre dans ce mur, ce que l’on voit au-delà de cette fenêtre est très différent de ce qu’on ne voit pas au-delà de cette porte !

L’idée du passage par cette porte va être accompagné de tous ces corollaires : Les projections, les vaut mieux se préparer à et les au cas où, les il serait plus sage de, je fonce mais, et si je devenais… Les préparatifs pour aborder un passage, les valises trop lourdes ou trop grosses pour passer la porte… Et les TOC troubles obsessionnels compulsifs, vérifier qu’on a bien perdu toutes ses clefs ou qu’on a bien oublié d’éteindre l’électricité ou le feu sous la soupe… et puis recommencer encore 3 fois à fermer la fenêtre derrière soi.

La fatalité du destin ou les vertiges du hasard !

Le public sera face à un personnage solitaire en proie aux négociations, aux arrangements avec ses ambitions… et à une colossale entreprise de tous les moyens sont bons pour retarder le moment fatidique.

La pirouette finale questionnera l’appréhension du réel et de l’imaginaire. Le tout sans un mot pour laisser à chacun l’espace incontrôlable et parfois jubilatoire de ses propres projections.

Les matériaux utilisés dans le spectacle sont essentiellement des matériaux volatiles, fuyants, glissants. Ils vont contrarier l’apparence et l’étrange perspective du mur auquel le personnage se heurte. Ils vont se détourner pour devenir ombres et partenaires.

Laurent Fraunié


Avec quelques accessoires, dont une marionnette de chien tout en tulle blanc mais qui aboie, une autre, géante, faite de ce même voile, grande sœur, maman ou fiancée, comme l’on voudra, des tours de magie et de malice, Laurent Fraunié, face à une frontière qui barre l’espace, crée un univers étonnant (...) À2pas2laporte , avec sa charge poétique, est aussi une réserve de rires , quand l’ombre du personnage décide de jouer sa propre partition, ou bien encore quand d’un modeste coffre de fois, au pied de la fenêtre, s’échappent des objets aussi incongrus que volumineux, comme le chien, déjà rencontré, mais aussi un parapluie, une table, un matelas pneumatique, etc... L'Humanité

Sans un mot, avec beaucoup d’humour et toute la tendresse qui manque parfois à ce monde, l’artiste du collectif Label Brut dessine dans « A2pas2laporte » un univers imaginaire plein de poésie. A partir de 5 ans et sans limite d’âge, ce spectacle est notre coup de coeur dans le cadre de la biennale internationale des arts de la marionnette. (...) Un mur qui suppose l’inconnu, un coffre qui ressemble au sac de Mary Poppins, et surtout ce formidable pouvoir d’évocation... De fil en aiguille, Laurent Fraunié met la salle dans sa poche. Son secret ? Il n’impose rien, il suggère. Il suffit parfois de trois fois rien pour sublimer le quotidien. Le Parisien

Après Mooooooooonstres (sur la peur de l’endormissement), premier volet de son triptyque, Laurent Fraunié poursuit son travail sur les différents visages de ce qui nous effraie. Il est question ici d’une frontière entre deux espaces : un dedans rassurant, dans lequel le personnage s’invente des vies (il contemple la ville par une fenêtre, joue avec sa marionnette chien ou avec des objets qui évoquent l’ailleurs) et un dehors supposé terrifiant, représenté par la présence d’une porte. Sortir exerce alors autant de fascination que d’appréhension et d’épouvante. Comme grandir, peut-être. Télérama (aime beaucoup)

De quoi s’agit-il ? D’abord de mime. Ensuite de marionnette. Enfin d’onomatopées. Le tout parfaitement dosé pour créer un spectacle drôle et au suspense bien entretenu. La synchronisation avec les bruitages de la bande son est d’une précision impressionnante. Les évocations – notamment de la disparition des parents et de la dame blanche – sont suffisamment allusives pour permettre au spectateur de s’approprier la réponse de son choix. Le décor est à la fois d’une sobriété exemplaire (une cloison lisse avec une porte et une fenêtre) et d’une richesse extraordinaire (il suffit d’un dessin du comédien et on se croit vraiment à la plage ou sous la pluie). On passe sans cesse du sourire à la mélancolie. Les trouvailles sont multiples et pertinentes. Bref, il faut y aller pour satisfaire les enfants, sans oublier celui qui sommeille en chacun de nous. Holybuzz

Au-delà de la tendresse et de l’attachement que fait naître la marionnette du chien, c’est bien une nostalgie poi- gnante que déclenche celle du fantôme , symbole de protection, de renoncement et de courage à la fois. Dès les premiers instants du spectacle, avant même que le public ne soit installé, la bande-son laisse défiler des phrases à la fois drôles et puissantes. L’humour se mêle au grave, au sérieux, à l’espoir et à la crainte qui sommeille en tout être. Qui suis-je ? Qui ai-je ou avais-je envie de devenir ? Qu’est-ce qui m’attend ? Quels moyens ai-je en ma possession pour vaincre ma crainte du dehors, des autres, de l’inconnu ? A quoi dois-je renoncer pour vivre mes rêves ? Quels rêves sont illusoires ? C’est un spectacle merveilleux au message extrêmement touchant qui nous est présenté lors de la Biennale Internationale des Arts de la Marionnette. Loin d’être uniquement destinée aux enfants, cette pièce saura toucher chacun d’entre vous et répondre aux attentes de petits et grands, d’amateurs d’humour ou de tragique. Justfocus