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saison 2019/2020

DANS LE CADRE DES JOURNÉES DU MATRIMOINE EN NORMANDIE

DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 17H30
durée 40 min

BAR DE DSN
entrée libre
LECTURE
dès 12 ans

Viva Frida

TEXTE DIDIER GOUPIL
MISE EN SCÈNE KARELLE PRUGNAUD
COMPAGNIE L'ENVERS DU DÉCOR
COPRODUCTION DSN

Lecture de Claire Nebout.

Frida Kahlo est un cas. Femme, mexicaine, communiste et infirme – on peut dire qu'on a connu meilleurs atouts pour se faire une place dans le monde. Viva Frida est le journal d'une femme en lutte, bien décidée à ne pas s'en laisser compter et à devenir LA peintre qu'elle aspirait être.
Librement adapté de sa correspondance, c'est une autre Frida Kahlo qui nous est donnée de découvrir : tour à tour désespérée ou dévergondée, crédule ou narquoise, soumise ou dominatrice. Une Frida saisie dans son quotidien, au plus près de ses amours, de ses mécènes et de ses camarades de combat. Toujours en sursis mais toujours vivante. En sept tableaux inspirés de ses autoportraits, comme autant d'étapes de ce chemin de croix plein de bruits et de couleurs, Viva Frida révèle une Frida Kahlo intime, en constant dialogue avec elle-même, affrontant avec le caractère entier qu'on lui connaît, ses doutes et ses espoirs, ses abandons et ses victoires.

* Plus d'informations sur les Journées du Matrimoine en Normandie sur www.hf-normandie.fr

Création 2020 / 2021 Compagnie l'Envers du décor.
D'après Frida Kahlo par Frida Kahlo, lettres 1922-1954, Christian Bourgois éditeur, traduction de Christilla Vasserot.

© photo : Karelle Prugnaud

Site de la compagnie

FRIDA KAHLO EST UN CAS.
Un véritable K : Femme, Mexicaine, Communiste et Infirme - on peut dire qu'on a connu meilleurs atouts pour se faire une place dans le monde.
Rien pourtant - ni la poliomyélite qui la frappe enfant, ni le terrible accident routier qui à l'adolescence la laisse pour morte et lui vaudra par la suite de multiples opérations - ne l'a empêché de vivre sa vie.
Et quelle vie !
Une vie à aimer et à peindre, à boire et à fumer, à cuisiner et à voyager.
Oubliant ses souffrances et son infirmité, elle sillonne les Etats-Unis, séjourne à Paris, rencontre Breton et Duchamp, s'éprend de Léon Trostky, milite, manifeste pour la paix, se marie, divorce puis se remarie avec Diego Rivera, le célèbre muraliste.
Son dernier tableau ne s'appelle-t-il pas VIVA LA VIDA !

Librement adapté de sa correspondance (une correspondance foisonnante et d'une réjouissante franchise) Viva Frida est le journal d'une femme en lutte, bien décidée à ne pas s'en laisser compter et à devenir LA PEINTRE qu'elle aspirait être.

Jamais déçue de la vie, tour à tour désespérée ou dévergondée, crédule ou narquoise, soumise ou dominatrice, c'est une autre Frida Kahlo qui nous est donnée de découvrir.
Une Frida saisie dans son quotidien, au plus près de ses amours, de ses mécènes et de ses camarades de combat - toujours en sursis mais toujours vivante.

En sept tableaux inspirés de ses autoportraits - sept tableaux comme autant d'étapes de ce chemin de croix plein de bruits et de couleurs -
Viva Frida révèle une Frida Kahlo intime, en constant dialogue avec elle-même, affrontant avec le caractère entier qu'on lui connaît ses doutes et ses espoirs, ses abandons et ses victoires.

Didier Goupil

J'ai toujours été dingue de Frida Kahlo. De la peintre, bien sûr, mais aussi de la femme. Quelle que soit la manière dont on la prend, ses tableaux, son journal, sa correspondance, l'accident qui l'a laissée handicapée, son intelligence, son humour, sa mexicanité, son communisme, sa bisexualité, son histoire d'amour avec Diego Riviera, les aventures qu'on lui prête, les ragots qui l'entourent, elle n'est jamais décevante, Frida, elle est toujours artiste, toujours géniale.

De là mon désir de l'interpréter.

Un seul en scène s'imposait, car elle prend toute la place, Frida. Sa vision du monde et de la vie est tellement puissante et originale qu'elle emporte tout sur son passage.

Mais avec qui ? Très vite, j'ai décidé de faire appel à Karelle Prugnaud et Didier Goupil.

Ma rencontre humaine et artistique avec Karelle Prugnaud, qui m'a invitée à participer à sa dernière création, Léonie et Noélie, Festival IN d'Avignon 2018, m'a convaincue que c'était elle qui devait m'accompagner dans cette aventure. Venue des arts du cirque, metteur en scène mais également comédienne et performeuse, éclectique et iconoclaste, amoureuse des textes et ouverte à la modernité, elle est la plus à même de rendre compte de l'univers éclaté et éclatant de Frida Kahlo.

Pour le texte, je ne voulais pas seulement une adaptation, mais une écriture, une voix plus intime, plus incarnée. Pour cela j'ai fait appel à l'écrivain Didier Goupil dont j'aime les livres et la sensibilité.

Librement adapté de sa correspondance, c'est une Frida Kahlo prise à l'os, pas épargnée par le destin mais jamais à terre que je veux montrer, luttant chaque jour, dans la joie et la fureur, pour vivre sa vie de femme libre et devenir l'artiste qu'elle devait être : la femme peintre la plus célèbre de la planète !

Claire Nebout

Ma rencontre avec Claire Nebout s'est faite sur la pièce « Léonie et Noélie », de Nathalie Papin, que j'ai mis en scène en juillet 2018, à la chapelle des pénitents blancs, dans le cadre du festival d'Avignon In.  Elle y tenait  avec puissance le rôle tragique de la mère. M'est resté après ce travail, l'envie de collaborer à nouveau avec Claire.

Alors, que je travaillais en temps que comédienne sur un solo autour de la figure tourmentée et complexe de Lucia Joyce (mise en scène d'Eric Lacascade sur un texte d'Eugène Durif), Claire m'appela pour que l'on se voit.

Le hasard fait bien les choses car non seulement elle me proposa de la diriger dans un seul en scène mais de plus, et par une étrange coïncidence, il s'agissait encore d'une figure féminine forte et complexe : celle de Frida Kahlo qu'elle voulait incarner.

Pour moi s'est dessinée alors comme une logique, un chemin à explorer, celui, de femmes artistes aux destins tortueux parmi un monde d'hommes (Diego Riviera, James Joyce, Samuel Beckett…).

J'acceptais donc ce projet avec tout autant de curiosité et d'excitation que Claire, qui me fit lire le texte de Didier Goupil. Un texte clair, qui, en sept tableaux, arrive à dessiner un portrait aussi juste historiquement que romanesque de la vie de Frida. Ces sept tableaux sont d'une écriture précise  qui laisse une grande place à l'émotion, élément important pour moi lorsque je m'engage sur un texte.

J'avais des images qui arrivaient dés la premières lecture, Diego, la révolution, les surréalistes, Paris, les opérations, le corps en miettes, l'amour, les tromperies, les sacrifices et surtout, la présence constante de cette incroyable pulsion de vie qui trône autour du corps meurtrie de cette femme qui répondait à son cœur meurtri pas les aventures de Diego Riviera. Des couleurs vives pour contrer une destinée tragique est la devise qu'elle a faite sienne durant toute son existence.
Frida Kahlo, artiste intemporelle, féministe engagée et anticonformiste, dont le combat est des plus actuels : la cause des femmes, elle en fait son cheval de bataille : elle défend avec ardeur et un peu de provocation « cette masse silencieuse et soumise ». Elle s'habille dans des tenues traditionnellement réservées aux hommes, elle fume et boit sans modération. Jusqu'à la fin de sa vie, Frida Kahlo s'est battue pour ses convictions. 

En tant que femme artiste il est difficile de ne pas y être sensible ! En tant que femme tout court également !

Karelle Prugnaud

Didier Goupil

Né à Paris en 1963, Didier Goupil vit aujourd'hui à Toulouse.

Il est l'auteur de recueils de nouvelles (Maleterre, Absent pour le moment) et d'une dizaine de romans dont certains comme Femme du monde et Castro est mort sont traduits en Autriche et en Allemagne.

Concepteur de spectacles (Brûlez le Louvre, Cellule K ou Le chant du crabe, présentés à la Cave poésie et à la médiathèque Cabanis à Toulouse), il a collaboré au Festival de la Correspondance de Grignan de 2003 à 2013 et a longtemps animé dans le cadre de la Boutique d'Écriture du Grand Toulouse des résidences d'écriture en milieu scolaire ou urbain.

Les Tiroirs de Visconti, a paru chez Naïve Livres en septembre 2013 et il a signé en 2014 l'adaptation théâtrale de Marilyn intime, de et avec Claire Borotra, spectacle présenté au Théâtre du Rond-Point à Paris en 2014 et au Festival d'Avignon en 2016.

Didier Goupil a publié en 2015, Journal d'un caméléon (Le Serpent à Plumes), la biographie mouvementée et fantasmée du peintre catalan Roger Cosme Estève, qui a reçu le prix Jean Morer 2016.

Son dernier ouvrage : Traverser la Seine (Le Serpent à plumes) a paru en septembre 2016.

En 2017, il a organisé l'exposition Le chant du crabe qui présente à la Médiathèque Cabanis et à la librairie Ombres blanches, Toulouse, les œuvres récentes du peintre Cosme Estève et les textes nés de leur collaboration : El cant del cranc et Casa de foc, Voix éditions.

Nouvelles : Maleterre (Alfil, 1995. Le Serpent à Plumes, 2005) –  Absent pour le moment  (Trabucaïre, 1997) – Cellule K (Le Rocher, 2008).

Romans : La Mie des Livres (Le Castor Astral, 1997) – Femme du Monde (Balland, 2001. Le Serpent à Plumes, 2003. Naïve Livres, 2007. Haymon Verlag, 2008) – Le Jour de mon retour sur Terre (Le Serpent à Plumes, 2003, poche 2005) – La lettre à Anna (Fayard, 2005, poche 2007) – Castro est mort ! (Le Rocher, 2007. Haymon Verlag, 2009) – Les Tiroirs de Visconti (Naïve Livres, 2013) – Journal d'un Caméléon (Le Serpent à plumes, 2015, L'Aube poche, 2016) - Traverser la Seine (Le Serpent à Plumes, 2016).

Récits : El cant del cranc et Casa de foc, Voix éditions, 2017.

Anthologie : Nouvelles contemporaines françaises, textes avec appareil critique, Hatier, 1997

Scénario : Un certain goût d'herbe fraiche, court-métrage de Fabienne Godet, Lazennec Productions (diffusion France 2 et le câble), 1997.

Adaptation : Adaptation de " Marilyn, intime ", de et avec Claire Borotra, Théâtre du Rond-Point, Paris, juin 2014, Théâtre du Chêne Noir, 2016.