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saison 2019/2020

SAMEDI 7 DÉCEMBRE 17H
durée 1re partie 2h30
(entracte dînatoire de 45 min)
2e partie 2h40
GRANDE SALLE
tarif A
ÉPOPÉE THÉÂTRALE
dès 12 ans

AUTOUR DU SPECTACLE
atelier découverte | cinéma

Le Nid de cendres

TEXTE ET MISE EN SCÈNE SIMON FALGUIÈRES
COMPAGNIE LE K
COPRODUCTION DSN DANS LE CADRE DE PAN,
PRODUCTEURS ASSOCIÉS DE NORMANDIE

Une épopée théâtrale de cinq heures aux multiples rebondissements, magistrale et inédite : l'immanquable de cette saison 19 / 20 !

Le Nid de cendres parle d'un monde coupé en deux, comme une pomme coupée en deux hémisphères. D'un côté, l'Occident, avec un Président de la République qui s'est travesti en voyante pour fuir incognito et un peuple en révolte. Dans ce monde, nous suivons l'histoire de Gabriel abandonné par ses parents, en fuite dans cet Occident en flamme.
De l'autre côté, un monde de contes et d'histoires, avec une reine malade, un roi qui veut sauver sa reine, des princes et une princesse. Nous découvrons alors l'odyssée de la princesse Anne, qui prend la mer, traverse les limbes et se retrouve dans les cendres de l'Occident…
Dans cette pièce résolument théâtrale et contemporaine, on s'amuse beaucoup sans voir le temps passer d'un épisode à l'autre. Réglé comme du papier à musique, l'enchaînement des différents univers se dessine tout en finesse. La création lumière, remarquable et la musique, fil rouge de l'histoire, apportent une extrême fluidité aux changements de décors et une intensité à chaque tableau. Simon Falguières, comédien, auteur et metteur en scène, signe cette épopée théâtrale d'une main de maître entouré d'une troupe d'acteurs à la fulgurance et l'engagement sans faille. Véritable projet collectif, Le Nid de cendres défend un théâtre populaire, une écriture qui croit en la fable, en l'importance des histoires et des contes pour un réenchantement du monde.

DSN vous propose cette expérience théâtrale collective, ponctuée d'un entracte de 45 minutes, durant lequel boissons et petite restauration vous seront proposées au bar de DSN, pour reprendre des forces !

« Cinq heures d'amour tout cru dans le lit du théâtre. » Médiapart

Avec John Arnold, Antonin Chalon, Mathilde Charbonneaux, Camille Constantin, Frederic Dokes, Elise Douyère, Anne Duverneuil, Charlie Fabert, Simon Falguières, Charly Fournier, Victoire Goupil, Pia Lagrange, Lorenzo Lefebvre, Stanislas Perrin, Manon Rey, Mathias Zakhar. Collaboration artistique Julie Peigné. Scénographie Emmanuel Clolus. Création sonore Valentin Portron. Création lumières Léandre Gans. Création costumes Clotilde Lerendu. Assistant à la mise en scène Ludovic Lacroix.

Projet soutenu par la DRAC Normandie, la région Normandie, le département de l'Eure, le Jeune Théâtre National, le Dispositif d'insertion de l'École du Nord et la Maison Maria Casares. Coproductions : Théâtre du Nord, Le K, le Tangram Scène Nationale d'Evreux Louviers, La Rose des vents, Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d'Ascq, le Réseau PAN : le Tangram Scène Nationale d'Evreux Louviers, Le Préau Centre Dramatique National de Vire, le Centre Dramatique National de Rouen, la Comédie de Caen, DSN – Dieppe Scène Nationale, Le Trident Scène Nationale de Cherbourg, la Scène Nationale 61 Alençon. Production déléguée : Théâtre du Nord.

© photo : Simon Gosselin

Site de la compagnie

« Il y a des aventures qu'il ne faut pas rater, il y a des naissances qu'il faut accompagner, c'est ce que le Théâtre du Nord a décidé de faire avec Le Nid de cendres de Simon Falguières. C'est une promesse. Celle d'un jeune auteur et metteur en scène qui emmène sur les chemins de son épopée une très belle équipe d'acteurs tous animés par la passion du théâtre. Comme toute promesse il y a de la joie et du panache, mais il y a surtout le feu d'une écriturequi brûle les planches pour notre plus grand plaisir. »

Christophe Rauck, Directeur du Théâtre du Nord

Le Nid de Cendres est une oeuvre fleuve de douze pièces dont nous estimons aujourd'hui la durée de jeu à douze heures. Il s'agit pour nous tous de notre acte théâtral rêvé. L'aventure est née lorsque j'ai rencontré une jeune équipe de comédiens à la Classe Libre des cours Florent. J'ai commencé à écrire Le Nid de Cendres la première année de cette formation et j'ai proposé une carte blanche la seconde année.
Face à l'ampleur du projet, l'école m'a proposé de diriger le dernier stage de la classe et nous avons présenté, à la sortie, un spectacle de trois heures. Suite à l'engouement du public et des quelques professionnels qui étaient venus, nous avons décidé de poursuivre l'aventure coûte que coûte même si la folie de ce geste théâtral et poétique paraissait démesurée. La plupart de ces jeunes comédiens sont alors rentrés en écoles nationales ; Conservatoire National de Paris, École du Nord et Atelier Volant du Théâtre National de Toulouse. Pris dans les écoles, nous avons alors décidé de nous retrouver chaque été pour monter notre épopée théâtrale sur un tréteau de bois construit par nos mains, dans le jardin de la famille d'une des comédiennes de la troupe. Et cela dans un petit village charentais, Magnac sur Touvre à quelques pas d'Angoulême. Le défi de ces éditions était de croire en un théâtre de décentralisation, un théâtre dit populaire mais qui à la différence de la tradition villarienne, prônerait une écriture contemporaine. Une écriture qui croit en la fable, en l'importance des histoires, des contes pour un réenchantement du monde.
Fort de cette expérience, nous attaquons aujourd'hui la création de cette oeuvre avec d'autres outils, pour jouer dans les théâtres clos le premier cycle de l'épopée. Cinq heures de spectacle scindées en deux parties où viendront se mêler deux formes esthétiques, deux mondes, deux temporalités, deux langues.

Simon Falguières

« La dame au grand manteau : Ce soir nous parlerons d'un fruit. ʼ D'une pomme coupée en deux En deux mondes. Deux mondes comme deux moitiés qui flottent sur l'océan de la marmite à confiture. Notre histoire est une marmite à confiture où deux gros hémisphères de pomme Pas pelés Pas coupés, refusent De compoter De rendre leur jus De faire tambouille De se fondre dans la masse pour finir au fond du pot et attendre... Deux moitiés ! Deux mondes qui se laissent flotter Se laissent flotter Espèrent une réunion magique Espèrent que la chair embrasse à nouveau l'autre chair Que la peau se recolle sans cicatrice toute heureuse Espèrent que le fruit redevienne sphère ferme malgré le gros bouillon. »

Le Nid de Cendres parle d'un monde coupé en deux, comme une pomme coupée en deux hémisphères.
D'un côté, l'Occident, avec un président de la république qui s'est travesti en voyante pour fuir incognito, un couple de classe moyenne, un peuple d'incendiaires, une révolte violente.
De l'autre côté, un monde de contes et d'histoires, un miroir de symboles avec une reine malade comme l'Occident est malade, un roi qui veut sauver sa reine, des princes et une princesse. Deux moitiés séparées qui tout au long de l'épopée vont tenter de se réunir pour survivre l'une et l'autre, l'une par l'autre.
Ce motif littéraire de la brisure du monde, en un monde de l'endroit et un monde de l'envers qui ne pourront se sauver que par leur réunion dans la marmite des histoires ; ce motif littéraire qui entre-tisse deux écritures, deux styles, symbolise mon travail d'auteur et de metteur en scène. Je veux que le public, venu nous écouter, perçoive dans notre fable l'écho de notre présent mêlé aux histoires millénaires des contes.
Ce sont ces histoires à la source qui rappellent à l'homme son humanité. Ce n'est pas pour rien que Shakespeare avait pour livre de chevet Les Métamorphoses ou l'Âne d'Or d'Apulée, premier conte de l'histoire, première fois qu'un homme a écrit sur une page « Il y avait une fois, dans certaines villes, un roi et une reine. ».
Le Nid de Cendres commence par une scène d'attentat, écrite au lendemain du 13 Novembre. Je tends à parler du monde d'aujourd'hui, de ce mouvement de l'histoire que traverse notre génération, non pas en essayant de le montrer tel qu'il est mais en parlant la langue des contes. Il s'agit d'une écriture intuitive et non pas discursive. Une écriture qui laisse la place aux fleuves souterrains des mythes millénaires.
Cette volonté artistique se lit dès le sous-titre de la pièce : Épopée théâtrale. Il s'agit des deux premières formes de poésie orale que le monde ait connues. L'épopée - le chant de l'aède qui conte les histoires merveilleuses, les mêmes depuis Gilgamesh, et le théâtre - la réunion des hommes autour d'une unité d'espace, de temps, pour entendre et voir les passions humaines. La réunion de ces deux mots, est la définition de mon travail d'auteur sur cette oeuvre fleuve.
Mon écriture est une écriture de l'oralité, une poésie musicale portée par le souffle des acteurs. Je défends un théâtre de texte, une langue poétique à la versification libre mais aussi et surtout, un théâtre de situation où la narration tient le spectateur en haleine. Un théâtre populaire puisqu'il laisse place à la fable. Un théâtre qui jongle constamment entre le drame, voir le mélodrame et le rire. Enfin, un théâtre d'acteurs. Le Nid de Cendres est l'histoire d'une rencontre entre mon écriture et une famille de jeunes comédiens talentueux. Elle est écrite pour eux, pour leurs voix.
Je souhaite que l'espace scénique soit un espace simple, un terrain de jeu qui permette aux acteurs de déployer le souffle de l'écriture et d'emporter les spectateurs dans le tourbillon de l'épopée. Un plateau comme une page blanche sur laquelle nous invitons les innombrables lieux de l'épopée. Tour à tour théâtre de tréteaux monté dans une forêt, chambre obscure perchée dans la plus haute tour d'un château, pont d'un navire lancé sur les flots, labyrinthe des Limbes suspendu hors du temps …. Je travaille d'abord une forme où l'artifice et les coulisses sont apparents. Ce théâtre distancié où l'on voit la troupe au travail, au service de la fable, se métamorphose au fur et à mesure en un théâtre d'illusion où la lumière a une place fondamentale.
Une plongée dans l'ombre et la magie pour entrer dans le monde des contes.
J'envisage mon travail comme celui d'un chef de troupe auteur-comédien. Je joue moi même quelques seconds rôles dans cette création.. Nous sommes une famille d'acteurs réunie autour d'une oeuvre. Le Nid de Cendres est un acte de foi, un manifeste sur le théâtre et sur le ré-enchantement du monde par la parole.

Simon Falguières

Qu'est-ce qui a présidé à l'écriture de cette épopée théâtrale ?
J'écris des pièces de théâtre depuis l'âge de 13 ans. Je ne me suis pourtant jamais considéré comme un auteur mais comme un comédien poète qui écrit pour d'autres comédiens. En d'autres termes, je dirais que mon travail d'écriture est intrinsèquement lié à mon travail de chef de troupe. J'écris comme un comédien : à voix haute, et je crois que l'écriture est toujours une affaire de nécessité. Il faut trouver en soi la nécessité profonde de raconter une histoire. C'est le début du chemin, le plus difficile...
On suit une troupe de théâtre en errance dans les cendres d'un occident déchu. Ces comédiens nomades tentent de retisser le lien avec le monde des contes pour se sauver. Sur scène apparaissent les deux mondes : Le monde des hommes, oublié des contes. Le monde des contes, oublié des hommes. Nous suivons tout au long de l'épopée, le chemin de Gabriel, héros de l'Occident et celui de la princesse Anne, héroïne des contes. Ils s'aiment sans se connaître et entreprennent des odyssées pour se trouver. Leur réunion sera leur salut.
Ma mère est professeur de français dans un collège breton. Un jour, elle m'a dit : « Je découvre certains enfants qui ne connaissent plus les contes. Ces enfants semblent complètement perdus émotionnellement. » Ce constat m'a profondément marqué. Je pense que l'un de nos travaux de troupe est de rappeler aux hommes la vieille magie des histoires pour ne pas l'oublier. Oui, la représentation théâtrale rappelle à l'homme son humanité par cette magie retrouvée. Ce lien avec le monde des histoires anciennes est omniprésent dans mon écriture. Si je parle de la figure du père, de la mort ou de la peine d'un frère, sans le savoir, je réinvite Shakespeare et le théâtre grec d'il y a trois mille ans dans les mots. C'est cela qui est bouleversant. Tout est affaire de résonance et le théâtre nous permet de communier avec l'humanité passée, présente et à venir. Encore une fois sans le savoir... Il suffit de voir comment, sans le savoir, le public s'émeut du geste archaïque de l'acteur. Dans ce geste il y a tous les gestes des acteurs passés. C'est un mystère jubilatoire.

Avez-vous écrit chaque personnage pour chacun des comédiens en fonction de leur personnalité, de ce que vous connaissiez d'eux ?
Je serais tenté de dire oui mais je mentirais. Certains rôles ont été écrits pour les voix et les corps au plateau de certains acteurs que j'aimais, c'est vrai... Mais dire que j'écris les rôles pour la personnalité de chaque acteur serait exagéré. C'est intuitif ! Et l'histoire prime toujours. J'aime leur faire des cadeaux de jeu... J'écris parfois du « sur mesure » pourrait-on dire. Le rôle de Didi, le comédien candide pour Frédéric Dokes par exemple, Bélise la cheffe de troupe pour Mathilde Charbonneaux, Brock le frère mélancolique et sombre pour Charlie Fabert ou même le rôle du Roi pour John Arnold. Et bien d'autre... En parlant, je crois comprendre que je n'écris jamais pour un rôle ou une personne mais pour une confrontation, pour des duos, des trios, pour la musique des voix et des rythmes qui s'entrechoquent. Cela vient du fait que j'ai un amour absolu des acteurs et des actrices et un amour absolu de la situation. Je pense qu'aimer les acteurs c'est aussi et surtout ne pas leur écrire des rôles trop proches d'eux-mêmes. Il faut leur écrire des énigmes, des mystères, des terrains de jeu. Je ne travaille pas l'écriture de plateau. La grande proximité de l'acteur et du personnage ne m'intéresse que peu. Parfois même, cette proximité me gêne. Et puis il y a autre chose que je découvre au fur et à mesure du travail et des premières lectures du texte : je me vois, je me reconnais dans chacun des personnages du Nid de Cendres. Cette fresque est à mes yeux comme un grand miroir brisé, une mosaïque de moi-même. Les gens qui ne me connaissent pas ne l'entendront jamais bien sûr mais c'est là ... Deleuze dit que nous avons le monde entier plié en nous. Il faudrait d'abord parler de nous pour parler du monde. C'est par ce mouvement introspectif que je tends à une forme d'universalité.

Quelle scénographie avez-vous imaginé pour repré-senter ces deux mondes ?
La scénographie était un point crucial de la création. Il fallait passer de notre plateau de bois et de notre ciel étoilé charentais à la salle noire du théâtre. Ce n'était pas une mince affaire... J'avais besoin d'un regard extérieur expérimenté. J'ai eu l'honneur de rencontrer Emmanuel Clolus avec qui Julie Peigné, collaboratrice artistique du projet, avait travaillé sur une autre création. Emmanuel Clolus travaille avec de nombreux metteurs en scène que j'admire : Wajdi Mouawad, Stanislas Nordey, Eric Lacascade et bien d'autres. Il a souhaité m'accompagner d'abord par amour du texte. De mon côté, je savais qu'il avait l'expérience des épopées théâtrales puisque j'avais pu découvrir tout jeune son travail sur la trilogie de Wajdi Mouawad : Littoral, Incendies, Forêts. Ce spectacle avait été un choc dans mes jeunes années de spectateur. Dès le commencement de notre collaboration, je lui ai dit que je ne voulais pas m'enfermer dans un décor. Je voulais garder une liberté et ne pas me retrouver coincé dans une idée. Il fallait être malin. La pièce compte une infinité d'espaces : un appartement, une forêt, un palais de conte, le bord d'une falaise, un radeau en haute mer, un désert de cendres, les limbes, la banquise, etc. Très vite dans nos discussions est venu le terme de « la boîte à outils. » Un plateau nu, quelques modules déplaçables et réversibles, des chaises, des servantes pour la forêt, de la matière pour les cendres et les gravats. Avec ces quelques outils et les maquettes que confectionnent Emmanuel, nous avons construit nos espaces, nos lignes de jeu. Il s'agit avant tout d'un terrain pour les acteurs où le merveilleux apparaîtra dans un principe métonymique. Plus l'image est simple, plus l'imaginaire du spectateur sera sollicitée, plus la magie du théâtre aura lieu avec force. Les deux mondes ne se distinguent pas seulement par la scénographie. En périphérie de l'équipe des acteurs, l'équipe artistique et technique au sein de la troupe est un collectif à part entière. La cohérence esthétique et la lisibilité de ce spectacle est le fruit d'une superposition d'imaginaires qui oeuvrent ensemble à un même objet. Oui... Il est très important pour moi de redire que la force esthétique du Nid de Cendres existe grâce aux lumières de Léandre Gans, aux costumes de Clotilde Lerendu à la musique de Valentin Portron à la poésie du régisseur plateau Guillaume Rollinde, aux accessoires d'Alice Delarue, et à la supervision de Clémentine Bollée. C'est un tout, un travail d'équipe où chaque individualité est essentielle à la possibilité de ce rêve théâtral. C'est un équipage au service d'une histoire, une micro société rêvée au service d'une parole poétique pour un théâtre de la joie, encore une fois. Nous employons une métaphore maritime au sein de la troupe pour parler de notre travail. Nous avons la sensation de nous embarquer dans un grand navire à chaque reprise de notre épopée, et toujours avec la même abnégation. En Janvier 2019 au Théâtre de l'Idéal nous serons 28 personnes à préparer notre voyage et nous avons hâte !

Autrefois collectif pluridisciplinaire, c'est aujourd'hui sous le nom de cette lettre énigmatique – l'une des plus anciennes – que la compagnie théâtrale LE K, dirigée par Simon Falguières et créée en 2011, continue son chemin.

Une lettre
La lettre K est une lettre archaïque qui – semble-t-il – devait représenter, au début de l'écriture, la paume de la main. Aujourd'hui il se dégage de cette lettre une impression d'inconnu. Les auteurs du XXème siècle l'utilisait pour nommer les « sans noms ».
Le K de Buzzati est ce monstre marin qui pourchasse sans répit le jeune Stéphano, obligeant ce dernier à devenir le plus grand marin du monde. K. chez Kafka est le personnage principal de ces deux grands romans, Le Procès et Le Château. Personnage ballotté dans un monde d'escaliers. Nous retrouvons dans cette seule lettre toutes les lignes de la compagnie : Le théâtre vu comme une aventure maritime. L'importance donnée à la langue des contes, aux histoires archaïques, millénaires. La volonté de parler de notre génération et de ce sentiment de perdition dans un grand mouvement de l'histoire. Sentiment que nous pensons calmer en nous rappelant les vieilles fables qui nous rappellent à notre humanité.

Une équipe
Le K réunit aujourd'hui une équipe dirigeante de quatre personnes. Simon Falguières – directeur artitistique, Juliette Didtsch – responsable des actions culturelles, Léandre Gans – directeur technique et Martin Kergourlay – Administrateur.
Autour de cette équipe, vingt-quatre comédiens participent aux dernières créations, ainsi qu'une équipe artistique composée d'une costumière, deux assistants, une accessoiriste, un scéno­graphe, cinq régisseurs et un chargé de diffusion.

Création et diffusion
Actuellement quatre projets sont en création et en tournée :
Le Petit Poucet, premier spectacle jeune public de la compagnie créé en février 2018 sur le département de l'Eure et en tournée à travers la France sur la saison 2019/2020.
Le Nid de Cendres, épopée théâtrale dont les deux premières parties seront créées en janvier 2019 au Théâtre du Nord-CDN de Lille Tourcoing avant de partir en tournée dans les théâtre du réseau PAN.
Chroniques [1934-1938] spectacle diffusé dans les établissements scolaires à l'attention des classes de 3ème et de lycées
Le Journal d'un Autre, création en 7 épisodes qui tourne les saisons prochaines à travers la France.

Les soutiens
La compagnie est soutenue par la DRAC Normandie, la Région Normandie, le département de l'Eure et l'ODIA. Simon Falguières est artiste compagnon au Tangram Scène Nationale d'Evreux Louviers et artiste associé au Préau CDN de Vire.

Auteur et metteur en scène

Né en 1988, Simon Falguières découvre très jeune le théâtre à « l'Ecole de la Forme » de la Scène Nationale Evreux-Louviers. Il entre au lycée Senghor en classe théâtre où il écrit déjà et met en scène trois créations : Triptyque autour de Cocteau (2004), La Marche (2006), Lenz adapté de Buchner (2007).
Arrivé à Paris, il entre au conservatoire du XVIIIème arrondissement et sera l'un des membres fondateurs du Collectif du K. Il crée Le songe d'une nuit d'été de William Shakespeare en 2009. Il rencontre et travaille, à cette occasion, avec André Markowicz et Françoise Morvan, traducteurs de la pièce.
En mai 2011, il reçoit le prix d'encouragement de l'aide à la création de textes dramatiques du CNT pour sa pièce La Marche des enfants et met en scène La Nef des fous, lors du festival Premiers Pas au Théâtre du Soleil.
Il entre à la Classe Libre du Cours Florent pour poursuivre son travail de comédien et lance la création de La Marche des enfants qu'il tourne en Normandie. Il se lance en parallèle sur la création du Nid de Cendres – épopée théâtrale. Il présente plusieurs étapes de travail de cette oeuvre fleuve aux Cours Florent puis dans un Jardin à Magnac sur Touvre en Charente lors d'Estivales Théâtrales.
En 2017, il prend la direction artistique de la compagnie rebaptisée Le K et il écrit et met en scène son premier spectacle jeune public, Le Petit Poucet. Il est soutenu sur cette création par Le Tangram – Scène Nationale d'Evreux Louviers. Ce spectacle tourne actuellement dans les théâtres du Réseau 27 et au Théâtre du Château d'Eu où il est artiste associé depuis trois ans. Une tournée nationale s'organise pour la saison prochaine.
Il crée durant la saison 2018-2019 les deux premières parties du Nid de Cendres au Théâtre du Nord CDN de Lille Tourcoing. Cette pièce sera présentée ensuite à La rose des vents et dans les théâtres du Réseau PAN en Normandie ainsi qu'au Théâtre d'Angoulême. Il poursuit cette même année la création d'un journal intime théâtral intitulé Le Journal d'un autre dont il a déjà écrit et joué, seul en scène, cinq épisodes.
Simon Falguières est artiste compagnon au Tamgram, Scène Nationale d'Evreux Louviers et artiste associé au Préau, CDN de Vire.

Auteur et metteur en scène de 30 ans, né dans le théâtre, Simon Falguières a écrit « Le Nid des cendres » pour une bande d'amis acteurs de sa génération à l'exception d'un seul. Une épopée échevelée, pleine de réminiscences, à cheval entre une Europe en proie aux désastres et le monde des contes, avec, au mitan, une troupe de comédiens errants. Cinq heures d'amour tout cru dans le lit du théâtre. Médiapart

« Le Nid de cendres est l'histoire d'une rencontre entre mon écriture et une famille de jeunes comédiens talentueux. Elle est écrite pour eux, pour leurs voix ». L'auteur à peine trentenaire s'attache à faire entendre dans sa fable l'écho de notre présent, mêlé aux histoires millénaires des contes. France culture

Écrit et mis en scène par Simon Falguières, Le Nid de cendres est une épopée théâtrale pour seize jeunes comédiens qui signent là un acte théâtral rêvé ! Un diptyque entre thriller, farce, drame et onirisme où se rencontrent l'Occident en flammes et l'univers du conte… Arte/tv

Entrelaçant adroitement notre monde occidental en ruines et un univers parallèle tout droit sorti d'un conte de fées, l'épopée théâtrale du Nid de Cendres atteint son objectif ambitieux : nous démontrer que les histoires ont le pouvoir de changer le monde. Mouvement.net