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saison 2018/2019

VEN 9 NOVEMBRE 20H
durée 1h15
RÉSERVER
GRANDE SALLE
tarif A
CONCERT

AUTOUR DU SPECTACLE
scène ouverte

Cascadeur

 

Voix aérienne, musicalité ouvragée, mélancolie brûlante, magnétisme et sentiment d'espace.

En 2008, Cascadeur remportait le concours CQFD des Inrockuptibles, et le public découvrait ses titres à travers les compilations Kitsune. Depuis, ses deux premiers albums The Human Octopus (2011) et Ghost Surfer (2014) ont connu un succès public et médiatique, et Cascadeur a parcouru la France au travers de deux tournées et près de 200 concerts. En 2015, il remporte la Victoire de La Musique de l'album électronique. Depuis quelques années, il multiplie également les collaborations éclectiques avec le cinéma. Ainsi son troisième album studio intitulé Camera s'inspire du cinéma américain des années 70 et 80, celui d'Antonioni, de Coppola, de Brian de Palma ou de Sam Peckinpah. Des histoires de violence et d'érotisme, d'espionnage et de manipulation, d'obsession et de nuit, dont la beauté stylisée plane sur l'album. Sur scène, coiffé d'un casque de pilote de chasse et vêtu d'une combinaison de protection, Cascadeur nous transporte dans son univers cosmique et visuel.

 

« Cascadeur dessine une musique virtuose et hypnotique sur Camera, un troisième album à l'atmosphère enténébrée et cinématographique. » Les Inrocks

Chant, piano Cascadeur. Claviers, samples Séraphin Palmeri. Batterie, samples Charles Davot. Guitares, samples, chœurs Jo Cimatti.

Production Alias. Mercury Music Group.

© photo : Akim Laouar Aronsen

Site de la compagnie


Après avoir incarné dans son premier album une pieuvre humaine prête à se nourrir de tout ce qui lui passait à portée de bras, Cascadeur a pris le temps de digérer le tout pour mieux se métamorphoser et décoller encore plus haut.

Pour cela, il lui fallait s'éloigner des personnages perturbés de ses premières aventures, comme celui de Walker, qui distillait dans ses errances son mal-être sur la route.

L'objectif : se détacher de cette mélancolie naturelle qui le caractérise…

Bien sûr, on ne se refait pas et on sent poindre encore dans les textes de ce second enregistrement certains tourments récurrents. Mais la chaleur des êtres humains venus l'applaudir sur scène, les chorales ou orchestres qui l'ont accompagné lors de certains des 150 concerts de sa première tournée officielle, lui ont réchauffé le cœur et inspiré une nouvelle épopée musicale encore plus flamboyante…

Pour rester intouchable et se protéger des âmes maléfiques qui rôdent inlassablement, Cascadeur a trouvé la parade pour conserver sa part de mystère : il sera désormais fantôme !

Ghost Surfer, Le nouvel album de Cascadeur est une galaxie arc en ciel, une arche scintillante comme une porte d'entrée vers un monde parallèle.

Notre héros, profondément accroché à ses rêves d'enfant, incarne dans ce nouvel enregistrement un « Casper des temps modernes » qui surfe sur les nuages plus vite que le vent et se faufile au gré de ses envies…

Le spectre musical prend désormais la forme d'un éventail plus large qui varie les plaisirs et les rythmes.

Ses claviers et machines sont toujours là, comme greffés au bout de ses doigts, mais pour aller plus loin, Cascadeur a organisé une rencontre encore plus dense, entre des instruments acoustiques et leurs clones numériques.

Se dédoubler, se démultiplier, voilà une idée qui le fascine toujours autant, et Cascadeur le prouve en invitant des musiciens prestigieux pour repousser les limites du possible. Leurs esprits prennent parfois même sa place, comme s'il réalisait le fantasme de se réincarner en eux.

Première surprise, et de taille, la voix de Christophe que l'on retrouve en solo –ou presque – pour une incursion française inattendue (Collector),

- celles des chœurs d'Eric Pulido et Tim Smith du groupe américain Midlake (Casino, Visage Pale, White Space, « Babylon, Babylone ??? »),

- la voix du fondateur du groupe anglais Tindersticks, Stuart A. Staples (The Crossing),

- le cornet magique de Médéric Collignon (White Space, The Crossing) ou le piano inspiré de Tigran Hamasyan (Ladyday) pour la planète jazz,

- l'apparition féérique de la soprano belge Anne-Catherine Gillet (Dark Passenger, Standalone, Visage Pâle et Mohawk)

et les platines volantes de Dj pFel (Ghost Surfer).

Rien que ça ! Ces personnalités, bien réelles, nourrissent, une à une, les chapitres de cette nouvelle aventure foisonnante, décidément brillante et touchante à souhait.

Une distribution digne d'un road movie en cinémascope, dans lequel les différents tableaux se succèdent à la vitesse de la lumière, comme pour mieux atteindre les étoiles.

Cascadeur, n'a décidément pas fini de nous mettre la tête à l'envers.

Thierry Lecamp


En passant ainsi d'un album à l'autre du confinement de sa chambre à l'immensité des galaxies, Cascadeur a non seulement élargi son horizon musical mais il a surtout appris à domestiquer l'apesanteur. Outre leurs lignes mélodiques souvent bouleversantes, ces chansons sont autant d'invitations à dévaler un toboggan invisible et à surfer au gré de leurs modulations enchanteresses entre rêve et réalité. La voix douce et acidulée de Cascadeur gagne ainsi en émotion pure, notamment lorsqu'elle est surlignée par les chœurs hallucinants des deux Midlake (déjà présents sur le précédent album) ou perforée par l'intervention d'un Stuart Staples en sorcier vaudou (The Crossing). En une heure totalement détachée du sol, sans les longueurs ni le maniérisme de son premier vol, le Français se hisse tellement haut qu'on en nourrit presque de l'appréhension pour lui et pour la suite. Plus dure sera la chute ? C'est toute la noblesse et la beauté du métier de cascadeur que de ne jamais penser à ce genre de choses. Les Inrockuptibles

Le dénommé Cascadeur se présentait, il y a trois ans, sous les traits d'une « pieuvre humaine » (The Human Octopus), voulant saisir en même temps classique piano-voix, excitation électro, ampleur symphonique. Ça prenait... ou pas. Avec Ghost Surfer, le même a patiemment construit sa vague et le voici tout en haut, jouet d'une ambition folle et savant maître du jeu. (...) L'album, concept menacé par les pratiques numériques, s'impose ici comme la mesure d'un voyage. Les pics, vallées, plateaux du panorama sont embrassés dans un même mouvement. Le soin maniaque porté aux arrangements n'oublie jamais la séduction élémentaire de mélodies... casca­dantes. Cette musique dont tout l'appareil semble désincarné pulse d'une vie singulière. Elle puise dans la fragi­lité sa force. Télérama