8 > 16 DÉCEMBRE
Profitons de la facétieuse mise en scène des poèmes de Jacques Prévert par la compagnie Haut les mains (Choses et autres, samedi 8 décembre à 11h à Guilmécourt, Petit-Caux) pour plonger dans l'univers de l'immense poète, également scénariste et dialoguiste de cinéma.
EN VERSION NUMÉRIQUE RESTAURÉE
« T'as d'beaux yeux, tu sais ! » Le tandem Prévert-Carné sublime les amours fatales de Jean Gabin, le déserteur de la Coloniale, et de Michèle Morgan, l'orpheline mélancolique. Un inoubliable classique à redécouvrir sur grand écran en copie numérique restaurée.
On peut se demander comment une réplique aussi plate que « T'as de beaux yeux, tu sais » (même avec, en fond, la musique de Maurice Jaubert) est devenue aussi célèbre. Il faut dire que les yeux étaient ceux de Michèle Morgan et que la voix qui disait cette ineptie était celle de Gabin. Ça change tout. Télérama
Près de soixante-quinze ans après sa sortie, Le quai des brumes frappe en effet par son audacieux mélange de classicisme et de modernité. Profondément influencé par Lang, Murnau, Sternberg et Hawks, Carné s'avère un maître de l'atmosphère : La composition très élaborée de la photo de Eugen Schüfftan, aux clairs-obscurs suggestifs, les décors expressionnistes d´Alexandre Trauner et la musique aux accents tragiques de Maurice Jaubert s'inscrivent dans un dispositif cohérent qui mêle références théâtrales et véritable perspective de cinéaste. AvoirAlire