Papa est en bas

IDÉE ORIGINALE ET INTERPRÉTATION CHRISTOPHE ROCHE
MISE EN SCÈNE ALBAN COULAUD
COMPAGNIE LA CLINQUAILLE

Ce soir-là, papa est en bas, dans le laboratoire de sa drôle de chocolaterie. Il vient d’endormir son enfant dans la pièce voisine. Il range les ustensiles, vérifie le chocolat qui fond dans la casserole. Comme il est tard, il somnole et s’endort. Soudain le petit monde de la cuisine s’anime. Les moules de poules défilent jusqu’à la casserole de chocolat chaud. Tout se remet en marche. Papa fabrique Un spectacle tout en rondeur, comme un cocon de chocolat. une poule avec une machine bizarre. Comme elle s’ennuie et rêve d’amour, il lui fait un beau coq. L’histoire peut commencer. Dans un castelet délirant en forme de cuisine-laboratoire, le comédien accueille le public en tenue de pâtissier, avec des arômes de chocolat qui viennent chatouiller les narines. Dans cet univers d’ustensiles de cuisine, un moule à gâteaux et deux manches de couteaux deviennent l’avion de guerre d’une poulette en chocolat qui se prend pour Indiana Jones, la manivelle d’un vieux moulin à légumes active une drôle de machine fumante d’où sortiront les créations rêvées du papa pâtissier…

 



VIDÉO

 

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C’est en rencontrant, Pierre Jouvenal, pâtissier et chocolatier à la Côte-Saint-André, dans l’Isère, qu’est née l’idée de ce spectacle. Je visitais ce jour-là, le laboratoire du chocolatier. La première chose qui surprend le novice est l’odeur qui règne dans les lieux. Les arômes de chocolat viennent immédiatement chatouiller les narines et mettent les papilles sens dessus dessous. Plus loin, j’arrive dans une véritable caverne d’Ali Baba. Là, les ustensiles oubliés de la fabrique trônent sur des étagères empoussiérés. De vieux objets argentés d’un autre âge sont abandonnés là : des fouets, louches, gamelles, casseroles, moules et j’en passe. Avec tous ces magnifiques ustensiles, les petits mécanismes qui mènent à l’envie d’un nouveau spectacle se mettent en marche. En sortant, je croise les cocottes en chocolat dans la vitrine. « Papa est en bas » vient de germer...

Je souhaitais depuis longtemps créer un spectacle pour les tout-petits. Pour celui-là, j’ai eu envie d’un petit cocon en chocolat, comme un nid douillet où poules, coq et poussins, protagonistes de cette histoire, passeraient un temps paisible. Un temps qui raconte la rencontre malgré la différence, un temps qui parle d'amour et de naissance aussi.

Dans ce spectacle, mon outil est le théâtre d’objets, la marionnette et le jeu d’acteur aussi. Je continue d’explorer les relations possibles entre le manipulateur et l’univers qu’il anime.

En effet, le personnage principal (Papa) est un comédien manipulateur, les autres personnages étant des marionnettes, formes ou objets détournés et animés. CHRISTOPHE ROCHE

L’espace de jeu est une cuisine. Un grand plateau en inox posé sur un vieux buffet de grand-mère. Mais à l’image du spectacle, rien n’est vraiment normal. Les portes sont tordues, les lignes sont fuyantes et cet ensemble amène le spectateur, dès son entrée en salle, à se douter que tout sera un peu ‘’bizarre’’. Est suspendue, à un bout du décor, une drôle de machine qui fume quelquefois. A l’autre bout, un grand presse-purée est posé là. J’utilise évidemment dans le spectacle de nombreux objets en relation avec l’univers de la cuisine et du chocolat : fouets, spatules, casseroles, cul de poule, moules à gâteau, couteaux, moules de poule en chocolat etc...

Papa : c’est un comédien manipulateur. L’enfant : On ne le voit pas. Il est symbolisé par un mobile suspendu. Papa l’endort au début du spectacle car c’est la nuit qui commence. Il se réveille à la fin, au petit matin... Les autres personnages sont des marionnettes, formes animées ou objets détournés. Ce sont en fait une poule en chocolat noir, un coq en chocolat blanc, un renard en chocolat au lait et des œufs en chocolat. Ils sont manipulés à vue. C’est à dire que le marionnettiste n’est pas caché comme dans certains spectacles de marionnettes. Au contraire il joue un rôle dans le spectacle.

C’est une musique originale, c’est à dire composée spécialement pour ce spectacle. Il n’y a pas de textes dans « Papa est en bas » parfois quelques mots mais c’est tout. L’histoire est racontée de manière visuelle. C’est comme un livre d’image qu’on ouvre. Chaque spectateur peut se projeter à l’intérieur du spectacle avec ses propres émotions et s’imaginer ce qu’il veut. Il n’y a pas de « vérité » La musique est le guide qui rythme cet univers et donne des « couleurs ». Sa présence est primordiale.

OUEST FRANCE
« Papa est en bas », ça vole haut !
Christophe Roche, de la compagnie La Clinquaille, a passé la semaine dernière à l’espace Jean Vilar (Ifs) pour une série de représentations de « Papa est en bas ». Ce spectacle propose aux jeunes spectateurs, et à leurs parents, un joli moment plein d’humour et de tendresse.

Derrière son castelet en forme de cuisine-laboratoire « cartoonesque », dans sa tenue de pâtissier, le comédien accueille le public avec des effluves chocolatés. Puis l’emmène dans un univers d’ustensiles de cuisine où un moule à gâteaux et deux manches de couteaux deviennent l’avion de guerre d’une poulette en chocolat qui se prend pour Indiana Jones, où tourner la manivelle d’un vieux moulin à légumes active une drôle de machine fumante, sorte de grosse bouilloire transformée en engin de science-fiction…

Il y a sur place quelques carrés de chocolat blanc, et un coq appétissant apparaît. L’histoire d’amour des deux gallinacés sucrés, contée avec talent par le marionnettiste, déploie tous les ressorts des meilleures histoires : du romantisme, des frissons de peur avec l’arrivée d’un renard, de la violence, fumée et jeux de lumière à l’appui. Et une scène coquine qui aboutira à… un beau petit œuf en chocolat enrubanné. Choyé et bichonné par notre « papa-tissier », l’œuf grossit, grossit… Jusqu’à l’heureux événement en forme de « happy end » ! « Papa est en bas » parle de la parentalité avec douceur et fantaisie.