Mooooooooonstres

DE LAURENT FRAUNIÉ
COMPAGNIE LABEL BRUT

L’histoire commence au moment crucial de l’endormissement, à cet instant où resurgissent pêle-mêle le bazar réel et le bazar imaginé. Dans un immense lit douillet, le comédien fait la chasse aux créatures dissimulées un peu partout, mais évidemment ces bébêtes-là se reproduisent à qui mieux Ça se cache, ça se montre, c’est très séduisant mais vraiment dégoûtant ! mieux… Veilleuse allumée, le dormeur tombe dans une somnolence hâchée menue et nous assistons à l’étrange ballet de ses rêves. Son drôle de corps devient le théâtre d’une véritable sarabande d’apparitions, de fantômes et d’ectoplasmes, de quoi vous mettre la tête à l’envers.
Laurent Fraunié est l’homme-orchestre de ce spectacle presque sans parole. Marionnettiste, mime, un peu clown aussi, il évolue sur, dans, au travers et autour d’un lit totalement insensé. Il manipule et transforme les objets du quotidien pour offrir une marionnette d’un nouveau genre, tout en modernité, élégance et poésie.
Un petit bijou visuel et sonore pour combattre ses peurs par le rire et l’émotion.



VIDÉO

 

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Soudainement éclairé par le paradoxe de l’oeuf et de la poule, je me suis posé cette question : Qui du Monstre ou de la peur est arrivé en premier ?

Afin de méditer dans l’espace le plus favorable, j’ai choisi la solitude d’un lit. Là où sauf accident, toujours possible, l’homme naît, rêve, lit, mange, aime, pleure, dort et meurt…
Muni de mes phobies, de peurs d’enfants jamais totalement cicatrisées et armé d’un rire de résistance envers et contre tout, je vais tenter de trouver sans un mot des réponses aux questions suivantes :

Qu’est-ce qui fait le plus peur ? La peur ou le monstre ?
Quand tu me désignes un monstre, essaies-tu de me faire avaler des couleuvres ?
Quelle est la meilleure posture pour affronter un monstre ?
De dos ? De profil ? De face ?
Y’a-t-il un monstre à l’intérieur de moi ?
Peut-on apprivoiser la peur ?
Le volume de la peur est-il proportionnel à la taille du monstre ?
Peut-on soudoyer un monstre ?
Peut-on manipuler un monstre ?
Comment se protéger d’un monstre ?
Ma mort est-elle plus monstrueuse que ta disparition ?
Est ce qu’un monstre ressemble à un monstre ?
Y a-t-il une panoplie pour affronter un monstre ?
Est ce que ça meurt un monstre ?

Monstre et manipulation, point d’interrogation.

Si les réponses aux questions ressemblent plus à des réponses qu’à de nouvelles questions, je jetterai les questions initiales à la poubelle avec leurs réponses.
Il n'en restera sans doute qu'une ou deux au final pour occuper l'espace d'une représentation.
Je cherche des questions qui rebondissent et se transforment. Un monstre ça se transforme, ça bouge et ça s’adapte. LAURENT FRAUNIÉ

GENÈSE DU PROJET
Pendant trois saisons, Label brut s’est engagé sur la thématique des monstres, sur leur place, leur rôle et leur nécessité. Après deux créations, L’Enfer de Marion Aubert en 2009 et Hector ou comment faire un monstre de Ronan Chéneau en 2011, le collectif a souhaité créer une pièce destinée aussi au jeune public, pour clore ce cycle. Ce public, prédestiné à être la cible favorite de monstres, est souvent manipulé par les adultes, pour de bonnes et parfois de mauvaises raisons. La spécificité du collectif étant le théâtre et le détournement d’objets ou de matière, nous cherchons à alimenter ce questionnement sur les monstres qui peuplent les terreurs enfantines, à partir d'éléments qui constituent l’environnement "naturel" du lit : le drap, la couette, les plumes, les coussins, les traversins, les housses, les taies, les contenants, les contenus, les têtes de lit, les dessous, les dessus, les veilleuses, les mobiles... Plus un ou deux objets ou matières anachroniques pour alimenter le débat.

EN PRÉAMBULE
Armé d’un questionnaire et d'un micro, Laurent Fraunié a mené une enquête préliminaire dans plusieurs écoles primaires du pays de Château- Gontier et de Paris. Les documents sonores qui en résultent constituent un matériau riche pour créer la bande son utilisée dans ou autour du spectacle. Nous avons établi un partenariat privilégié avec une classe de l’école publique de Houssay (53) qui a suivi le processus de création tout au long de l’année scolaire 2011-12 (classe mixte GS, CP, CE1). Ateliers théâtre, initiation à la manipulation et une résidence d’une semaine (février 2012) dans l’établissement ont été organisés. Le lit, élément essentiel de la scénographie, était installé dans une salle de classe vide. Chaque jour, les enfants étaient invités à assister à une étape de la journée dans ce lit.

… ET PUIS…
En tournée, des actions de sensibilisation peuvent être imaginées avec les lieux accueillant le spectacle : préparation au spectacle, atelier théâtre et/ou manipulation, etc. Enfin, un dossier pédagogique accompagne ce spectacle.

UN ESPACE, UNE JAUGE
Cette forme brève d’une trentaine de minutes se développe dans un lit, autour d’un lit. Un lit préparé, comme on le dit d’un piano.
Un piano préparé est un piano dont le son a été altéré en plaçant divers objets — la préparation — dans ses cordes. Cette technique est considérée comme une technique de jeu étendue sur le piano. L'idée de modifier le timbre d'un instrument par l'utilisation des objets externes a été appliquée à d'autres instruments que le piano, par exemple à la guitare préparée. (wikipédia)
Une technique de jeu étendue dans ce lit. La dramaturgie se construit sans mot, sur les notions de transformation et de manipulation. La jauge est limitée à 100 enfants. Au delà ce ne serait vraiment pas raisonnable.

UNE PIÈCE SANS MOT
L'attitude est quasi muette pour s’adresser aux enfants dans un espace d’avant la parole. Une adresse qui vise plus le domaine de la perception et du sensible que celui envahit par les codes du langage. Une langue de signes et de symboles en écho aux premiers dessins d’enfants. Un spectacle politique pour tout petits aussi, dans une époque où la mode est à la stigmatisation. Un spectacle pour semer la petite graine de la vigilance face aux manipulations. C’est un spectacle frontal, adressé, orienté, sans quatrième mur mais dans lequel l’enfant n’est pas toujours regardé. Il y a quand même des moments où il faut bien se concentrer sur ce qu’on a à faire. Un peu d’intimité quoi !

RÉSUMÉ
Un lit est posé là. Comme une barque échouée sur une plage… Un cheveu sur la soupe ! C'est là que l'histoire de notre dormeur commence. Au moment crucial de l'endormissement, de la séparation. Dans cet instant fatidique où resurgissent pêle-mêle le bazar réel et le bazar imaginé. Le jour s'éloigne dangereusement dans la solitude du lit... Après avoir décidé prudemment de laisser la veilleuse allumée, le dormeur tombe dans une somnolence hachée menue. Mais à quel étrange ballet le dormeur dans son abandon laisse-t-il la place ? Son drôle de corps dans son drôle de lit devient le théâtre d'une sarabande d'apparitions fugaces, de fantômes et d'ectoplasmes... De quoi vous mettre la tête à l'envers... Et découvrir le plaisir de se faire peur et de manipuler les monstres. C'est parfois très utile un monstre. Mais à quel prix trouver le sommeil ? L’abandon ou le traité de paix ?

 

LE PARISCOPE
« […] Dans son grand lit douillet, le comédien s'apprête à s'endormir après un rituel bien rodé. Il fait la chasse aux créatures dissimulées un peu partout, mais évidemment ces bébêtes-là se reproduisent à qui mieux mieux… Formidablement interprété, ce spectacle sans paroles capte l'attention des petits et les fascine autant qu'il les fait frémir… Un petit bijou visuel et sonore pour combattre ses peurs par le rire et l'émotion. »

LE COURRIER DE L’OUEST
« […] Laurent Fraunié présentait avec bonheur son spectacle pour enfants, Mooooooooonstres. Ou comment avec une mise en scène intelligente, quelques oreillers, un massicot et un lit à faux sommier, on embarque un bambin dans le monde terrifiant mais tellement vivant d’une chambre à cauchemarder, peuplée de monstres, et à rêver. La plastique du comédien nourrit cette petite forme poétique et sensible. »

ANGERSMAG.INFO
« […] il ne s'agit pas là de nous terrifier mais plutôt de nous emmener dans un univers onirique: ici, vous n'entendrez ni cris ni pleurs mais plutôt des « Waouh! » d'émerveillement... […] La magie opère, la machine à rêver s'emballe. Finalement, nous quittons Laurent Fraunié, totalement à son personnage, dans les bras de Morphée. Pas de salut de l'acteur, seulement de timides applaudissements de ne peur de le réveiller: nous sommes conquis, presque jaloux pour certains de ne plus être des enfants ! »

TOUTELACULTURE.COM
« Mooooooooonstres ! Un spectacle de rêêêêêêêêve ! […] Laurent Fraunié évolue dans la scénographie pertinente de Grégoire Faucheux, il est l’homme orchestre de ce spectacle (presque) sans parole. Marionnettiste, mime, un peu clown aussi. […] Le comédien évolue sur, dans, au travers et autour de ce lit dément. Il manipule et transforme les objets du quotidien pour offrir une marionnette d’un nouveau genre, toute en modernité, élégance et poésie. C’est parfait et cela ravira les petits qui heureux ignorants, ne savent pas encore que ces peurs là ne se cicatrisent jamais. »

 

LAURENT FRAUNIÉ
Après cinq ans passés au sein de la Cie Philippe Genty, il rejoint le Nada Théâtre pour plusieurs créations : Marie Stuart, Ubu, Peer Gynt, Partir…

Il fonde en 2005 avec Babette Masson (directrice de la scène nationale de Château-Gontier) et Harry Holtzman le Collectif Label Brut. Ensemble, ils créent Dieu, Sel et Sable, Kouette Kabaret, La nuit du 21 juin…

Après avoir signé la mise en scène de L’Enfer de Marion Aubert présenté en Avignon en 2009, c’est en tant que comédien qu’il participe à la dernière création du collectif, Hector ou comment faire un monstre de Ronan Chéneau, en mars 2011.

Entre 2000 et 2009, il collabore avec la Cie Au Cul du Loup, théâtre d’objets sonores : Mousson, Les ailes du chaos, Terre d’Arène.

En 2008, il rencontre Patrice Douchet et le Théâtre de la Tête Noire, pour la création de Louise les ours de Karin Serres, toujours en tournée.

Pour la Cie Tamerantong, il dirige des ateliers et réalise des spectacles avec des enfants ou des adolescents. Il anime également des stages sur le lien entre le jeu d’acteur, la manipulation et le détournement d’objets.

Il crée Mooooooooonstres en avril 2012 et depuis l’interprète.