Culotte et Crotte de Nez

D’APRÈS L’OEUVRE D’ALAN METS
CONCEPTION JULIEN BONNET ET MARIE BLONDEL
COMPAGNIE DU DAGOR
CRÉATION / COPRODUCTION DSN

Dans ce tout nouveau spectacle, la compagnie du Dagor s’empare de l’univers de l’auteur et illustrateur Alan Mets. Grand défenseur des héros timides, un peu gringalets et toujours loufoques, Alan Mets a produit une trentaine d’albums qui détournent avec délectation les personnages et animaux traditionnels des contes merveilleux. Inspirée par cette oeuvre tendre et souvent acide,Ne mets pas tes chaussures sur le canapé ! la pièce met en scène deux personnages, deux êtres imprévisibles et impertinents qui rêvent de jouer tout le temps. Ils s’imaginent être libres, libres de manger leur plat préféré en plein milieu de la nuit, libres de partir loin sur un bateau, libres de se déguiser avec n’importe quoi et de transformer un banal salon en un endroit plein de secrets et de cachettes. À deux ils se sentent aussi plus forts mais les disputes sont inévitables pour des gâteaux ou pour des trésors…
Autour d’un canapé magique, les personnages vont distordre l’univers des adultes et cultiver l’absurde et le loufoque sans limite.

 

SI CE SPECTACLE VOUS TENTE, VOUS AIMEREZ AUSSI :

 

Un spectacle qui commencerait de rien, de pas grand-chose.
Un homme et une femme.
Deux êtres humains posés là. Qui ne font rien ou plutôt ne savent pas quoi faire.
(Pour que le théâtre arrive il faut être au moins deux alors c'est un bon début)
Puisqu'ils sont deux, alors ils vont jouer ensemble, se distraire.
Pour se distraire, ils vont chercher à s'amuser l'un et l'autre avec des histoires.
Et, pour les histoires. Il y a les livres. Ces deux êtres humains en ont quelques-uns, alors ils vont les utiliser.
Ces livres, ils sont tous du même auteur : Alan Mets.
Les héros sont tous des animaux. Souvent des cochons et des loups, d’ailleurs.
Mais ce que ces livres racontent, ce sont des histoires d'êtres humains qui apprennent à vivre ensemble, à s'accepter malgré les imperfections.
Alan Mets nous donne des armes pour arriver à nous défendre contre les Injustices de la vie.
La finesse d'esprit et l'humour plutôt que les gros muscles et les coups de poing pour grandir auprès des autres en harmonie.
Nous voulons nous imprégner de ce que raconte Alan Mets et trouver notre façon de nous adresser aux enfants en restant les adultes que nous sommes.

Nous avons envie d'être totalement autonomes et de pouvoir nous adapter à toutes les situations. Nous rêvons d’un espace « autogéré ». Nous allons réfléchir à cet espace avec un scénographe et un créateur lumière qui élaboreront le procédé scénique le plus juste. Puis nous prendrons en charge à deux le spectacle dans sa totalité lors de son exploitation.

L'Idée est de partir d'un élément totalement quotidien, comme un canapé par exemple, qui pourrait revêtir de multiples fonctionnalités. Et, au fur et à mesure que les personnages tentent de se distraire, le décor s'adapterait aux histoires qu'ils se racontent (un peu " comme dans le film de Michel Gondry La science des rêves).

Un début d'histoire pourrait naître d'un détail qui cloche. Comme si dans un tas de coussins carrés classiques, se cachait un petit coussin déplumé ... ou, d'un plaid, un fil qui dépasse pourrait nous amener à coudre une culotte pour un loup perdu.

A l'aide d'un espace et d'objets simples, nous aimerions détourner le quotidien et faire naître la poésie là où l'on ne l'attend pas.

L'idée d'Alan Mets est de détourner des histoires d'hommes en les remplaçant par des animaux et en inversant les rapports de forces : le cochon bat le loup, le poussin effraie le renard, le mouton secourt le loup, le petit ridiculise le grand. Puis, de notre différence homme-femme originelle, détourner les rapports convenus et aller à l'encontre des idées reçus.

Nous tenterons de travailler à décaler les choses, à cultiver l’absurde et ne se donner aucune limite.

ALAN METS
Alan Mets préfère qu'on lise ses livres plutôt que de parler de lui. Car ses livres sont justement faits de ce qu'il aime : d'aventure et de mystère, de pirates et de baleines, de rêverie et d'humour, de personnages loufoques et tendres. C'est le grand défenseur des héros timides ou un peu gringalets. Grâce à lui, avec de l'astuce, beaucoup d'humour et un brin de chance, ils peuvent conquérir leur princesse ou régler son compte au méchant. On dira quand même qu'il est né en 1961 à Paris et qu'après des études de philosophie et de cinéma, il est devenu auteur-illustrateur pour la jeunesse. L'ÉCOLE DES LOISIRS

 

Plus de trente albums jeunesse depuis 1991
Les récits d’Alan Mets nous entraînent dans d’autres mondes nous emportent également par leur dynamique. Ce qui frappe, chez Alan Mets, c’est le rythme soutenu de ses récits, qui ne cessent de nous entraîner toujours plus avant, dans la succession et la multiplicité de péripéties toutes plus décisives les unes que les autres (...).

Chez Alan Mets, la provocation est la recherche d’une complicité et d’une proximité. C’est dans cette stratégie d’ensemble qu’il faut situer l’humour d’Alan Mets, qui, dans une logique anticonformiste, se fait souvent le défenseur amusé d’anti-héros, amoureux chétifs et timides, « gringalets » et bégayants, à l’image de Riquiqui le poulet, de Jules le cochon ou encore de Tim le sourizio.

Parallèlement, ces albums n’en gardent pas moins la faculté de fonctionner comme des fables qui, dans le cas présent comme souvent, ne délivrent pas une morale moralisatrice, mais permettent à l’enfant de continuer à réfléchir, par le détour du symbole.

Si l’on veut apprécier Alan Mets, ce n’est pas telle ou telle de ses œuvres qu’il faut lire mais c’est à un parcours dans son œuvre qu’il faut se risquer, car l’aventure se joue aussi d’un livre à l’autre. C’est là que, derrière le jeu des variations génériques, peut sans doute s’entendre une voix qui suscite un univers où tout se fait et se défait, où la merveille survient comme par surprise au milieu d’un monde renversé dans un moment de bonheur sortant de la banalité. BARJOLLE MATHILDE, BARJOLLE ÉRIC, « ALAN METS. », 
LE FRANÇAIS AUJOURD'HUI
JANVIER 2005

 

MARIE BLONDEL
Elle se forme au CNR de Rouen, puis à l'Académie théâtrale de l'Union. Elle y travaille avec Xavier Durringer, Jacques Lasalle et Bertrand Bossard. A sa sortie, en 2003, elle crée la Cie Martine fait du théâtre et fait ses débuts en mise en scène sur des textes de Sade et Gilbert Lély, avec un travail autour de La maison de Bernarda Alba de Lorca, et un spectacle Jeune public, Née de la dernière Pluie. En 2013, elle met en espace pour le Fracas-CDN de Montluçon, le deuxième épisode des Révélations de Josiane, écrit par Sabine Révillet. Elle a travaillé avec la Cie Les Brigands dans une mise en scène de Johanny Bert, la Cie de l'Echo (Xavier Hérédla) et la Cie le bruit des hommes (Yves Borrini/Yoshi Dida). Elle est une collaboratrice fidèle du Cabinet de curiosités (Guillaume Cantillon) en tant qu'interprète, formatrice et assistante à la mise en scène. Elle travaille très régulièrement avec Alban Coulaud (O'Navio Théâtre-La Marmaille) et Thomas Gornet (Cie du Dagor) qu'elle met notamment en scène dans Tout contre Léo de Christophe Honoré et dont elle met en scène la première pièce, Chercher le Garçon. Poursuivant depuis longtemps une formation en chant, elle s'inscrit en 2011 dans la classe de Jazz vocal du Conservatoire de Toulon.

JULIEN BONNET
Il se forme à l'atelier 1er degré de La Comédie de Saint-Étienne, au DEUST théâtre d'Aix-en-Provence (Danielle Bré) puis il entre à L'Académie Théâtrale de l'Union (CDN du Limousin) en 1999. Il participe ensuite à des stages avec Gennadl Bogdanov, François Rancillac, Lyèce Boukhitine, Anne-Laure Liégeois, Delphine Eliet, Raffaella Giordano, Lory Leshin, Ami Hattab, Haim lsaacs et Thomas Lebrun. A partir de 1998, il participe à diverses créations avec Les Tempestant, Franck Dimec, Paul Golub, Karine Geslin, Benjamin Bodi, Nadège Taravellier, Gilbert Rault (Cie Commediamuse), Cécile Fraisse (Cie Nagananda) et Adâm Baladincz (Toutito Teatro). Il travaille très régulièrement avec la cie du Zieu (Nathalie Garraud et Olivier Saccomano) en participant à toutes leurs créations depuis 2003. Guillaume Cantillon (Cabinet de curiosités) et Thomas Gornet (Cie du Dagor). En 2012. Il conçoit et met en scène Le nez dans la serrure. De août 2012 à Juin 2014, il est comédien permanent au Fracas-CDN Montluçon Région Auvergne, dirigé par johanny Bert.

EVGUENIA CHTCHELKOVA
Née à Moscou en 1980, Evguénia Chtchelkova commence sa formation professionnelle par la danse classique au sein de l'école du Bolchoï, puis s'oriente vers la danse contemporaine. Après avoir suivi une formation de trois ans au CNSMD de Lyon (de 1998 à 2001), elle travaille en tant qu'interprète pour divers chorégraphes : Odile Duboc, Lionel Hoche, Matthieu Hocquemiller, Pascaline Verrier, Rachel Matels, lsida Micani (…) et devient une « habituée » des créations de Cyril Viallon et de Yan Raballand. Elle a collaboré en tant que chorégraphe avec le metteur en scène Pierre Quentz pour les opéras Pantin Pantine et Les Trogueurs, ainsi qu'avec Maxime Dubreuil pour son spectacle Outsiders.

MAXIME DUBREUIL
Après avoir suivi une formation de comédien au sein de l'Ecole de la Comédie de St-Etienne (de 2000 à 2003), Maxime Dubreuil a travaillé avec diverses compagnies telles que le collectif A.O.I. le Théâtre de la Querelle, le Théâtre de l'Ephémère ou encore le Théâtre Dû. Il a été particulièrement fidèle à la compagnie du Théâtre de Romette dirigée par Johanny Bert (Histoires Post-it, Krafff, l’Opéra du Dragon...). Il a fait partie de l'équipe d'acteurs permanents du Fracas (CDN de Montluçon dirigé par J. Bert) de 2012 à 2014. Parallèlement à ses activités d'interprète. Il a fondé la compagnie Les Mains en l'Air au sein de laquelle Il a signé deux mises en scène.

JEAN-FRANÇOIS GARRAUD
Titulaire d'un DEUG d'arts plastiques, il intègre l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille en 2003 d'où il sort diplômé en 2007. Ses différentes pratiques plastiques alternent travail d'atelier, performances, et projets ln-Situ. A partir de 2005, il commence à travailler en tant que scénographe avec la compagnie du Zieu, le Melkior Théâtre / Eric Da Silva, Julien Bonnet / Cie du Dagor. Il commence à développer son travail personnel à Marseille, et poursuit la collaboration avec du Zieu en tant que scénographe et plasticien.

CLAUDE FONTAINE
Je suis né à l'âge de 4 ans, dans un vallon du Perche avec une poule vivante à la main. On fait ce qu'on peut. Là-dessus j'ai remonté la pente et suis allé pisser de rire en voyant Jour de Fête de Jacques Tati. Ensuite on m'a surnommé le P'tit Claude et depuis je fais la guerre a tous les boutons : les boutons d'uniformes, les boutons de portes toujours closes et les bottes où on enferme les boutons ... on appelle ça l'acné juvénile y parait ! Après je suis rentré en prison pendant deux ans dans une ville de dix mille habitants où j'ai bien compris ce qu'on appelle la croissance, ce qui m'a encore filé des boutons. C'est là que pour en sortir et devenir riche et célèbre, maman m'a fait faire de la danse, ce qui m'a collé à la lumière comme un papillon et m'a fait briller l'intérieur. Et après ne pas avoir eu brillamment mon Bac, j'ai traversé quand même et suis arrivé dans le théâtre en autodidacte (j’avais passé mon permis entre-temps) Depuis, j'ai bien regardé des deux côtés du rideau: les ombres sont bien là, mais bienheureux les fêlés parce que la lumière passe à travers. Et voilà.