Champs d'appel

DIRECTION ARTISTIQUE FRANÇOIS LANEL
COMPAGNIE L’ACCORD SENSIBLE

Un champ d’appel est une sensation étrange, un phénomène qui a la particularité de nous attirer irrésistiblement vers un ailleurs, vers un espace méconnu.

Objet théâtral indéfinissable, Champs d’appel nous entraîne bel et bien dans une quête poétique et décalée, celle de David et Léo, descendants philosophiques de Don Quichotte et Sancho Panza.
En partant d’une conférence scientifique rocambolesque, ils nous entraînent, d’expérimentations en expérimentations, dans une spirale à la recherche d’autres lignes de fuite, de liens rêvés ou réels, dans des paysages imaginaires et (é)mouvants, dans des constructions utopiques.
Venez à la rencontre de ces doux illuminés et laissez-vous absorber par leurs champs d’appel, une incursion en monde inconnu que vous ne regretterez pas !



VIDÉO

 

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Certainement l’inspiration existe. Et il y a un point phosphoreux où toute la réalité se retrouve, mais changée, métamorphosée, – et par quoi ? – un point de magique utilisation des choses. Et je crois aux aérolithes mentaux, à des cosmogonies individuelles. Antonin Artaud

Un « champ d’appel » évoque pour nous une sensation étrange, un phénomène qui a la particularité de nous attirer irrésistiblement vers un ailleurs, vers un espace méconnu. C’est une issue de secours, un dépassement de soi, voire une quête spirituelle.

Nos répétitions ont ressemblé à un long voyage initiatique, à une improbable expédition. Comme si créer ce spectacle revenait finalement à sauter dans le vide ou à franchir la ligne d’horizon. Et, au regard des préoccupations et de la matière apportée par les uns et les autres, nous avons formulé une question générale sur ce projet : comment évoluer dans le chaos ? Ou, pour citer Gherasim Luca, « comment s’en sortir sans sortir ? »

Nous avons abordé la question de la Joie. Elle nous renvoie à nos efforts pour persévérer dans l'existence, à tout ce qui peut donner du sens à nos vies. Et Clément Rosset la définit comme « une grâce irrationnelle qui permet d'accepter le réel dans toute sa cruauté ». Sur Champs d'Appel, la Joie a pris la forme d'une promenade, d'une errance nous permettant de creuser notre propre sillon. C'est notre manière de prendre la fuite. Pas de sortir du monde ou de renoncer à nos responsabilités. Nous ne cherchons pas un monde merveilleux et illusoire. Au contraire, fuir, c'est tenter de faire une percée ou comme l'écrit Georges Jackson : « il se peut que je fuie, mais tout au long de ma fuite, je cherche une arme ».

Nous nous donnons la liberté de chercher ce que nous ne pourrons sans doute jamais atteindre. Aussi absurde ou idiot que cela puisse paraitre, c’est le sens que nous donnons à notre travail. D’ailleurs, les deux acteurs, David et Léo, forment un duo qui n’est pas sans rappeler Don Quichotte et Sancho Panza. Tout aussi illuminés, ils incarnent quelque chose d’essentiel : le désir. Portés par un sentiment de grandeur infini, ils veulent donner du sens au monde qui les entoure. Tous leurs efforts inadéquats se révèlent héroïques et la bataille qu’ils livrent devient leur raison de vivre.

Dans Champs d’Appel, les acteurs élaborent leurs propres difficultés et mènent diverses expérimentations plus improbables les unes que les autres. Ils explorent l’espace de la scène et le réinventent en jouant avec tout ce qui leur tombe sous la main. Ils évoluent en zigzag et marquent leur territoire. Tout est bifurcation, digression, accident, métamorphose...

Ils font apparaître sur le plateau une immense structure hybride, fragile et anarchique. David et Léo s’attaquent à ce qu’ils prennent alors pour une forteresse énigmatique ou un monstre sacré. Leurs recherches sont des délires interminables, fantaisistes et utopiques. Elles n’en demeurent pas moins un grand défi.

L’ ACCORD SENSIBLE
Notre compagnie de théâtre, L’Accord Sensible, est essentiellement axée sur la création d’oeuvres contemporaines. Suivant les thèmes et les contraintes propres à chaque projet, nous tentons de trouver une manière de travailler adaptée et originale, tout en veillant à donner un fil directeur à l’ensemble de nos créations. La diversité de nos origines, de nos personnalités, de nos points de vue sur les choses et sur le monde est aussi à la base même de notre démarche.

L’Accord Sensible laisse transparaître sur le plateau une sorte d’équilibre fragile en constante évolution. Il s’agit toujours pour nous d’une prise de risque collective qui s’exprime en termes de recherches et d’expérimentations. Sur chacune de nos créations, tout le monde est dramaturge. Le sens de ce que l’on entreprend n’est en aucun cas la tâche d’une seule et unique personne. Les inspirations, les énergies, les obsessions des uns et des autres se complètent, se font écho, pour arriver à quelque chose qui n’est pas la somme de chacun mais une série d’interactions entre nous. Apparaissent ainsi de nouvelles perspectives et nos propositions y gagnent au final en vitalité.

Par ailleurs, nos spectacles ne s’appuient pas sur des textes. Tout part d’intuitions qui se propagent au sein de la compagnie. Nous rassemblons ensuite différentes sources d’inspirations, de réflexions, tout ce qui peut s’imposer pour les uns ou pour les autres sur chaque projet. De là, jaillissent des rapprochements parfois inattendus, des formes étranges… En tout cas, ces sources ne produisent pas les textes matrices d’une future théâtralité. Elles participent à la création d’objets de théâtre performatifs, vivants et concrets, dans toutes leurs dimensions.

FRANÇOIS LANEL Directeur artistique
François Lanel affirme son goût pour l’art contemporain grâce à des expériences professionnelles diverses : à la Galerie Chez Valentin, au service production du Festival d’Avignon, en participant au projet W de Joris Lacoste et Jeanne Revel aux Laboratoires d’Aubervilliers, mais aussi en tant qu’assistant à la mise en scène pour Frédéric Fisbach et pour Pierre Meunier. Diplômé du Master Professionnel – Mise en scène et dramaturgie – à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, il est directeur artistique de la compagnie L’Accord Sensible. Il crée Les éclaboussures en 2010, D-Day en 2011 et Champs d’Appel en 2013. Il attache par ailleurs une grande importance à travailler avec d’autres compagnies (Placement libre, CHanTier21THéâTre, Atelier Recherche Scène (1+1=3)…) et à mener des projets avec des comédiens amateurs, des enfants et des personnes éloignées du théâtre. Il conjugue enfin son activité de metteur en scène à celles de comédien, de professeur et de photographe.

VALENTINE SOLÉ Collaboratrice artistique
Valentine Solé est née à Barcelone. Après deux années de Lettres Modernes à la Sorbonne Nouvelle, elle a la chance de rencontrer la costumière Caroline Barral qui l’accepte dans son atelier, en apprentissage. Elle décide ensuite de continuer sa formation à l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne où elle suit un cursus de Stylisme/Modélisme. Elle a travaillé dans plusieurs ateliers tel l’Atelier du Costume et Caraco Canezou. Ainsi elle crée et réalise des costumes, sur mesure, historiques et contemporains. Par ailleurs, elle a enseigné son métier aux élèves de l’école Mod’Estah. Elle collabore avec diverses compagnies de théâtre, d’opérette et d’opéra comme la Péniche Opéra, notamment sur Rita ou le mari battu de Donizetti. Elle a aussi participé à plusieurs courts-métrages et a collaboré avec Anton Corbijn, sur son film pour le groupe U2. Elle a travaillé pour le réalisateur Roger Mitchell sur son prochain long-métrage, Le Week-end. Elle avait participé à l’élaboration de son dernier travail Hyde Park on Hudson. Elle a aussi créé les costumes du film Le Plus Petit Appartement de Paris (ou presque) d’Hélèna Villovitch. Membre actif de L’Accord Sensible depuis sa création, elle est assistante à la mise en scène sur l’ensemble des projets.

LÉO GOBIN Comédien
Léo Gobin s’initie aux arts du cirque à Avignon avec Hacène Ouragh puis découvre le théâtre au lycée en suivant les cours de Christian Giriat à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. En 2008 et 2009, il effectue des sessions de travail autour du projet W de Joris Lacoste et Jeanne Revel aux Laboratoires d’Aubervilliers. Il joue dans la pièce Mapping Jouneys de Louisa Merino au far° festival des arts vivants de Nyon en Suisse. En 2012, il participe à différentes performances : Il n'y a pas de surnaturel, il y l'homme de Louise Siffert, J'ai oublié avec Hélèna Villovitch et Viviana Moin, ainsi que Le sens de l'hitsoire et -PREHENSION d'aalliicceelleessccaannnne & ssoonniiaaddeerrzzyyppoollsskkii. Depuis 2009, il joue dans les créations de la compagnie L'Accord Sensible : Les éclaboussures, D-Day et Champs d'Appel. En 2013, il participe à Suite n°1 "ABC", un projet de L'Encyclopédie de la Parole mis en scène par Joris Lacoste. Il est aussi interprète dans la pièce Rencontre avec le public de Thibaud Croisy et actuellement collaborateur artistique de Philippe Quesne sur le projet Next Day. .

DAVID SÉCHAUD Scénographe et comédien
D’abord influencé par l’univers de la marionnette, du clown et de la danse à travers différents stages (Guetta, Pommet, Gaudin, Heinen), il entre aux arts décoratifs de Strasbourg et se forme à l’atelier de scénographie avec les enseignants Pierre André Weiss, Jean Christophe Lanquetin et Bruno Tackels. Cette formation l’ouvre sur deux aspects de la scénographie : l’espace public et scénique. Il participe à des interventions artistiques dans la ville avec les associations Agrafmobile (Nuit Blanche, Paris, 2007), le Bruit du frigo (La Chaufferie, Strasbourg, 2010), lors de l’exposition « 50/60 Milobela » (Kinshasa, RDC) et pour l’Open Paris Villette (Théatre de la Villette, 2011). Dans le domaine de la scène, il travaille à la technique et machinerie théâtrale par ses diverses expériences d’accessoiriste (Opéra de Strasbourg, Les Atomes Crochus), stagiaire machiniste et concepteur lumière (Théâtre du Peuple, Opéra-théâtre de St Etienne, formation éclairagiste ARTUS). Il est scénographe pour les compagnies Le Mythe de la taverne : La Grâce (en cours) et L’Accord Sensible : Les éclaboussures (2010) et Champs d’Appel (2013). Pour cette dernière création, il est aussi comédien. En 2012, il fonde la compagnie Placement libre. Il crée et interprète Monsieur Microcosmos, accompagné du regard de François Lanel, spectacle qui évoque les tourments d’un scénographe pris dans les espaces chaotiques du Faust de Goethe.