Jolie surprise que ce concert de Camélia Jordana vendredi soir. Qu’elle semble loin cette ado timide de 16 ans planquée derrière ses grosses lunettes…
J’avoue que je venais à ce concert, curieuse mais aussi un peu inquiète, n’étant pas particulièrement fan des émissions musicales télévisées qui l’ont fait connaître. Ne sachant pas du tout ce qu’elle fait aujourd’hui, j’avais un peu peur d’entendre de la variété standard et sans grand intérêt, comme on en entend un peu trop sur les ondes radiophoniques.
Et alors… Ce que j’ai découvert m’a très agréablement surprise. Une jeune femme qui a mûri et a visiblement trouvé sa couleur musicale. Une influence soul-jazz plus présente que jamais, de subtils accents orientaux, une interprétation tout en rondeur et profondeur. Pas de fioritures, du pur, c’est beau.
J’ai beaucoup aimé le décor, chic et sobre à la fois, avec ce drapé de paillettes en fond et ces nuages de coton au-dessus de la tête. Ambiance piano-bar… Les lumières sont magnifiques, bravo aux éclairagistes. Des textes ponctuent le spectacle, Camélia nous raconte une histoire et nous emmène dans son univers. Un univers marqué, d’une couleur très personnelle, étonnante. Des moments sombres et mélancoliques et d’autres plus légers. Coup de cœur particulier pour « Ma gueule », « Sarah sait » et « Colonel chagrin ». Une jeune artiste pleine de charme, entourée de bons musiciens. A écouter sur scène.
Ce qui est sûr c’est que la « petite » de Nouvelle Star ne va pas où on l’attend… et c’est très bien comme ça.